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Produit de substitution |
Je profite du confinement pour déconfiner ce blog et arrêter
de lasser les lecteurs de l’autre avec des conneries, notamment geek mais je n’ai
plus de blog geek. Faisons ça dans le blog bistro, il y aura au moins un bistro
ouvert en France, mais sans rien à boire et sans personne réelle à contacter…
Sur l’autre blog, je tiens le journal du confinement et je vais essayer d’y
être plus sérieux. Je vais résumer ici ce que j’ai dit là-bas au cas où j’ai
encore des abonnés qui ne s’intéressent pas à jegoun.com ce qui est ballot.
Mon histoire récente
Un soir de la semaine dernière, jeudi, je crois, le
Président a fait un discours pour des trucs qui ont été annulé le samedi soir.
Effectivement, le samedi, on était avec les copains en
train de rigoler à la Comète quand Roger a dit « je viens d’avoir mon fils
qui bosse au ministère de l’intérieur. Demain, tous les lieux de rassemblement
seront fermés, dont les bistros. » On n’y croyait pas mais l’annonce
officielle est tombée peu après. Déprime. Je ne pouvais pas imaginer la vie
sans les bistros. Notons, une semaine après, que je m’en passe très bien.
Juste après, je suis allé faire des réserves chez Leclerc au
cas où. Bonne idée.
Dimanche, j’étais décidé à ne pas voter mais je suis sorti
pour voir s’il n’y avait pas un bistro qui n’aurait pas respecté les
instructions. J’ai croisé le patron du Petit Relais qui déambulait. Il a freiné
mes ardeurs. Ma promenade m’amené devant le bureau de vote ou presque j’ai
changé d’avis, pour une seule raison : j’avais promis à l’ancien maire que
je voterai pour lui et l’avais annoncé sur mon blog. Ce qui fait deux raisons,
d’ailleurs.
Puis je suis rentré à la maison pour déjeuner. J’ai glandé
toute l’après-midi.
Le lundi, boulot. L’ambiance était morose et on sentait bien
que les chefs préparaient le confinement. Ils ne s’en cachaient d’ailleurs pas
puisqu’ils expliquaient à chacun quel serait leur rôle et voyaient avec les
prestataires qui ne pouvaient pas bosser hors du bureau ce qu’ils pouvaient
faire pour eux, à savoir, rien. Le midi, la cantine était fermée. J’ai mangé un
sandwich.
Le soir, on est partis en pensant bien que le confinement
serait annoncé le soir. En rentrant, j’ai trouvé un bar tabac ouvert. J’y ai
pris mes dernières bières puis suis rentré. Je n’ai pas dîné. Le mardi
télétravail débutant par une audioconférence pour que l’on s’organise, du moins
ceux qui restaient. Je n’ai pas mangé le midi, j’ai mangé 100g de tartiflette
le soir. Le mercredi midi, j’ai un peu plus mangé. Le soir je me suis forcé.
Jeudi et vendredi, la routine était faite, je mangeais un peu (mais il faut
dire que l’activité physique est très réduite quand on a un appartement de 48
mètres carrés).
Les quatre journées se sont bien passées à part le faible
moral au début. Consacrées au travail mais avec de longues pauses (ben oui, on
n’a que ça à faire de 7h à 20h, en gros, on arrive à caser les 8 heures de
travail).
Mes fenêtres donnent sur une école et une espèce de petit
parc. Je n’ai vu personne de lundi soir à vendredi 14h quand je suis allé faire
des courses (j’avais envie de changer des barquettes à passer au micro-onde).
Heureusement qu’il y a le travail et les réseaux sociaux pour savoir que la
terre continue à tourner.
Mon avis sur le
confinement
Je ne vais pas le donner ici, trop de types le donnent et ça
n’a aucun intérêt. Je le respecte les consignes dans leur totalité et j’appelle
tout le monde à faire pareil, voire à les amplifier (par exemple en boycottant
les marchés où aucune prudence ne peut être respectée). Mais il faudrait que le
gouvernement revienne sur cette histoire de formulaire qui ne fait que
favoriser ceux qui ont une imprimante.
Je les respecte en ne sachant pas si elles sont bonnes mais
si nous n’allons pas tous dans le même sens, on ne sortira jamais de la crise.
Néanmoins, je vais faire une entorse : faire une
promenade tous les jours, marcher un quart d’heure, en approchant pas des
autres couillons. Je vais réapprendre à écrire lisiblement à la main vu que je
n’ai pas d’imprimante.
J’espère que ça ne va pas durer : j’ai envie de revoir
les copains et la famille, ici et à Loudéac. Certains se sont demandés pourquoi
je n’y suis pas allé dès lundi.
1.
Pas envie de me faire chier à Montparnasse pour
tenter de monter dans un train d’autant que Cécile m’avait prévenue qu’il n’y
aurait sans doute plus de car à Saint Brieuc.
2.
Pas envie de transporter des virus avec moi.
3.
Quel intérêt d’aller à Loudéac si je ne peux pas
voir ma mère, les copains, alors que les bistros sont fermés.
4.
C’est plus pratique pour moi de rester à Bicêtre
(j’ai un Leclerc en bas de chez moi).
Geekeries
Je suis donc calfeutré dans mon appartement sans wifi ni
télé mais avec un PC du boulot, un Samsung (bas de gamme) du boulot et un
iPhone personnel. Le PC du boulot nécessite le passage par un VPN pour se
connecter, via Internet, au réseau de mon entreprise qui peut m’autoriser à
repartir sur internet pour consulter des sites web. C’est un peu ubuesque. Vous
ne savez pas ce qu’est un VPN, ce n’est pas grave. Il y a, dans l’ordinateur,
un petit logiciel qui me demande de saisir une identité, un mot de passe, et un
code que je reçois sur un petit boitier accroché à mon porte clé.
Mais je n’ai pas la wifi. On devrait d’ailleurs dire le wifi
mais je préfère la. Je dois donc passer par un de mes deux téléphones par un
hasardeux partage de connexion. Le partage par l’iPhone marche bien mieux mais
je n’ai pas envie de casser mon forfait. Quand le Samsung A3 tombe en marche,
les performances sont identiques.
Mais le VPN dont je parlais est normalement réservé aux gens
en télétravail ou à des lascars en salle de réunion, par exemple. Mais tous les
types des services centraux de la boîte sont en télétravail. Le VPN sature à
certaines heures (notamment vers 9h le matin).
Au boulot, on a commencé à utiliser Microsoft Teams. C’est
ce qu’on appelle un outil de travail collaboratif. Ca permet d’échanger des
fichiers, de partager des écrans, de faire des visioconférences et des audioconférences,
de discuter par « chat »,... Vous me direz que ce n’est pas indispensable
mais c’est bien pratique ! Vous recevez un message, vous cliquez sur le
nom du type et ça l’appelle, il clique sur un truc pour décrocher et hop !
Il vous montre alors son écran avec un joli schéma (ou autre) pour étayer ses
propos.
Mais la terre entière est confinée et Teams a connu une
explosion de son utilisation. Les tuyaux n’était pas assez gros et Microsoft a
ramé pour corriger ça. Vendredi ça allait bien. Mais on a bien galéré pendant trois
jours.
Vous pensez bien qu’avec tous ces outils pourris, je me suis
demandé comment allaient se passer ces trois ou quatre semaines.
Et pour la suite ?
Je pense que je vais reprendre le rythme de blogage que j’avais
il y a une dizaine d’années même si je suis moins rapide maintenant. Aujourd’hui,
c’est la première fois que je mets les mains dans le cambouis depuis fort longtemps…
Le coronamachin
covidé de sens ?
En surfant sur Facebook, ce matin, l’alarmisme du
gouvernement est de mise et il a raison, je le disais. Mais d'ici quelques
jours on aura peut-être la confirmation que le virus peut être terrassé en 6
jours par la nivaquine. Les usines de fabrication de masques tournent à plein
tubes. L’approvisionnement va reprendre. Les chiffres fournis sont faux ou, du
moins, pas comparables à ceux d’autres pays. Ce n’est pas le lieu ni le moment
de donner des explications mais il y a eu moins de mort dans un pays de près d’un
milliard et demi d’habitant que chaque année, de la bête grippe, dans un pays
de près de 70 millions.
Attention ! Je ne suis pas en train de faire une
théorie mais de dire qu’il faut garder l’espoir. Aussi bien, nous serons tous
dehors dans une semaine ou deux.
Le gouvernement demandera peut-être aux entreprises de
continuer à inciter les gens à rester en télétravail, interdira les lieux d’entassement
des gens (comme les bistros)…
Gardons espoir et respectons
les consignes.