21 mars 2020

Ma dernière soirée au bistro


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Ingrédient essentiel
En partant du boulot, lundi, je suis tombé sur un bar tabac où je bois parfois un coup qui était ouvert avec un client qui buvait en terrasse. Je vais saluer le patron et lui demande s’il sait qu’il n’a pas droit d’ouvrir. Il m’a répondu qu’il avait le droit vu qu’il tenait un tabac. Ce n’était évidemment pas vrai et je me suis foutu de sa gueule. Et je l’ai mis en garde. Il y a des patrouilles sentinelles qui passent par là tous les jours et ils vont finir par te signaler aux flics et tu auras une fermeture administrative. Il s’est défendu du genre : oui ben faut que je rembourse mon emprunt et paye le loyer.

Il a insisté pour que je boive un verre. Je n’en n’ai pas bu qu’un. Comme j’étais le seul client à l’intérieur, je ne prenais pas trop de risque et comme on allait être confiné pendant quelques semaines, j’avais bien le droit à ça (vous vous imaginez, moi sans boire de pression !).

A un moment, le patron de la brasserie d’à côté, où je vais souvent est passé. Il avait une barquette de produits qui venait de son resto avec des fruits et légumes et deux paquets de six boudins noirs, sous vide. Le patron du tabac a insisté pour que je prenne le boudin car il n’en mangeait pas (il est musulman). Alors, j’ai pris six boudins sachant qu’il était fort peu probable que je les mange (j’adore pourtant ça mais ne savais pas du tout comment ça se préparait et, avec, le confinement (pas encore annoncé mais probable), je ne pourrai pas acheter les ingrédients.

Dans le doute, je regarde les recettes du boudin noir, avec l’iPhone et sur la première d’entre elles, dans Google, je lis la liste des ingrédients. Le premier était « un porc ». Somme toute, ils ont parfaitement raison mais je me demande si les types qui produisent du boudin cherchent des recettes dans Google… J’ai laissé tomber.

En rédigeant ces lignes, je me rappelle que le boudin est toujours dans la pochette de mon sac de transport de l’ordinateur.

3 jeunes des banlieues sont arrivés et se sont mis respectueusement à l’autre bout du comptoir. 2 ours dont un qui est parti très rapidement et un type, genre 22 ans, très sympa. Vraiment. D’ailleurs, me voyant seul il m’a tendu son téléphone pour que je regarde (et écoute) une vidéo et j’étais plié de rire.

Je suis resté deux heures, arrivé avec le moral à zéro, reparti avec la pêche… Qui a cessé quand je suis arrivé à Bicêtre et vu un désert.

2 commentaires:

  1. Mais enfin, il n'y a pas besoin de "recette" pour manger du boudin ! D'une part parce que c'est très bon froid, comme du saucisson, et d'autre part parce que, si vous le voulez chaud, il suffit de le poser sur le fond d'une poêle et d'allumer le gaz en dessous. Si vous voulez raffiner, faites rissoler avant quelques lamelles d'oignon et c'est marre.

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    1. Figurez vous que j'avais oublié ce boudin pendant une semaine...

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