J’ai mangé un sandwich au pâté. Après tout, je mange mieux
en confinement qu’en temps normal alors, pourquoi pas un simple sandwich au
pâté. Et ça m’a appelé les bistros où j’ai mangé le plus de sandwich,
généralement au pâté mais j’adore aussi celui au jambon, le mixte, le poulet
mayonnaise salade, le rosbif mayonnaise salade et j’en passe.
Le plus emblématique est le bar tabac brasserie le
Washington dans la rue du même nom. J’y ai traîné pendant sept ans en moyenne
au moins trois fois par semaine. Je l’avais choisi un peu au hasard, c’était le
deuxième bistro le plus proche du bureau et l’autre ne me plaisait pas. Celui-là,
par contre, était parfait. Les trois espaces (tabac, comptoir et restaurant)
étaient bien séparés contrairement à certains bouges où tu es coincé entre les
gens qui défilent pour acheter des clopes et ceux à table qui essaient d’avoir
des conversations sérieuses. Les patrons étaient des vieux auvergnats rigolos
et sympathiques, tout comme les serveurs. On avait sympathisé, naturellement,
et je me sentais tout comme chez moi. Les pires journées étaient quand un
certain collègue décidait de manger avec moi. Je repassais souvent le soir
boire un coup.
Au bout de quatre ou cinq ans, les patrons sont partis à la
retraite et ont été remplacés par des jeunes. L’ambiance était différente mais
on y était aussi bien, en famille. Parfois, j’aidais les gamins à faire leurs
devoirs, pour vous dire !
Le suivant, dans l’ordre de mes préférences est le
Tourbillon, à la Défense. Ce n’était pas le plus proche du bureau. Celui-là
était tellement près que beaucoup de collègues y déjeunaient quand ils étaient
invités, notamment ; je n’aimais pas le suivant. J’y avais traîné pendant
une autre période de ma vie et j’avais des mauvais souvenirs d’impression
bizarre, une patronne jeune et conne, des choses comme ça. Alors j’ai échoué au
Tourbillon qui représentait pourtant tout ce que je n’aime pas. Au moins 150
places assises, deux grandes salles, un comptoir gigantesque. Mais dès le
premier jour, les serveurs savaient vous mettre à l’aise, vous trouvaient une
place. De fait, on était assez nombreux à ce comptoir et on finissait par tous
se connaître et par échanger quelques mots. On y mangeait très bien, le gros
loufiat avait même réussi à me remplacer mon sandwich par un plat du jour,
régulièrement. « Goutez donc ça, il est merveilleux… ». Il a été vendu
il y a trois ans et demi, pour démolition. J’y allais depuis fin 2012.
Il avait la particularité de ne pas être cher (genre le plat
du jour à 12 euros et la pinte de bière à 3€10 au comptoir) tout en ayant une
très belle carte des vins quand on voulait faire des extras. J’y allais de
bonne heure le midi car il était fréquenté par les patrons de ma boîte quand
ils invitaient des clients.
J’y allais évidemment tous les soirs. Une ambiance bien
différente mais de la bonne musique, des jeunes,… Pour le soir, j’ai trouvé un
autre bistro, assez grand aussi. Je n’aime pas trop les clients de la salle le
soir (ils sont très nombreux) mais le comptoir est un paradis ! Le midi,
je vais à la cantine.
Il y a en a un troisième, parmi mes bistros adorés du midi,
mais c’est si vieux que les souvenirs sont imprécis.
Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai mangé au comptoir
la Comète…
J’ai donc mangé mon premier sandwich au pâté depuis
longtemps, ce midi, juste après avoir organisé une réunion virtuelle de
blogueurs pour ce soir…
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