Le confinement a du bon. Par exemple, j’ai le même pantalon
depuis quatre semaines. Cela étant, je ne l’ai porté qu’une demi-douzaine d’heures
en tout. Les vies sont bouleversées : en tant que célibataire, je peux
vivre en caleçon et tee-shirt. Je les garde d’ailleurs plusieurs jours vu que
je n’ai pas de machine à laver et que l’exercice physique ne me fait transpirer
tellement. Comme j’attaque le matin sur l’ordinateur, il m’arrive de m’apercevoir,
le soir, que je n’ai pas pris de douche. Tant pis…
Ainsi, dans le blog politique, au début de la période de
confinement, je décrivais les changements dans mes habitudes, dans cette
nouvelle vie car j’étais un peu inquiet suite à la perte de l’appétit le
premier jour. Depuis, c’est très aléatoire. Il y a eu une journée, la semaine
dernière, où je n’ai pas déjeuné. Par contre, hier et aujourd’hui, il ne
faudrait pas qu’un nutritionniste me voit…
Dans Facebook, je lisais la publication d’une copine à elle
qui parlait de ses habitudes de confinées, les règles qu’elle se fixait,… Une copine
à elle que je ne connais pas lui répondait que ce n’était pas la peine et qu’on
pouvait en profiter. Je ne sais pas. Je me suis fixé trois éléments fixes dans
mes journées, deux pour celle où je travaille (le point d’équipe à dix heures
et l’apéro à 20h, déclenché par les types qui hurlent sur le balcon, et,
disons-le, surtout pas avant) et, tous les jours, j’appelle ma mère vers 18
heures. Je pense qu’une personne qui ne vit pas seule ne peut pas se rendre
compte à quel point on peut avoir besoin de ces règles qui régissent la vie quotidienne.
Je dirais même que c’est surtout le cas des femmes, si tant est cette histoire
de charge mentale existe (à près tout, elle a été créée par des féministes qui
veulent l’égalité et qui auraient mis à jour une inégalité : les hommes ne
pensent pas à ce qu’il faut faire).
Je vais l’illustrer avec mon dernier repas. Je prépare mes
menus à l’avance pour optimiser mes courses. Par exemple, pour deux jours, je
vais faire un plat en sauce qui pourra être mangé pendant deux repas et deux
trucs plus simples. Là, nous avons un week-end de trois jours. Déjà, j’ai
oublié le dîner du dernier jour (mais j’ai un peu de réserves). Surtout, à
midi, j’ai eu faim vers 12h30. Je me suis alors que j’avais prévu un truc qui
nécessite plus d’une heure de préparation et de cuisson. J’ai complètement
oublié de préparer…
En semaine, ma journée est assez millimétrée malgré ma totale
liberté professionnelle (à part les réunions). Je me suis donc fixé la limite
de l’apéro après 20 heures pour le repas du soir et, en journée, il faut que je
calcule tout pour les réunions et les courses (pour tenter de les faire où les
non confinés et les télétravailleurs sont au boulot, genre 11h ou 15h). Le
soir, je m’organise pour que le repas soit prêt pour la fin de l’apéro (disons
du deuxième ou troisième vu que je ne bois plus de bière).
Or période de confinement, j’ai aussi une vie rythmée par un
tas de sujets (l’apéro avec les copains, quand je suis en Bretagne, les heures
de visite à ma mère,…). Mais, un week-end confiné, qu’est-ce que j’en ai
foutre, si je puis me permettre ?
Ce soir, j’ai fait un repas exclusivement avec des pommes de
terre sautées. Je vous explique la recette : vous coupez les patates en
petits morceaux et vous les mettez dans une poêle avec beaucoup de beurre salé à
feu assez doux, vous remuez de temps et quand c’est cuit, vous mangez. C’est
tout. Pas un ingrédient de plus. Et ce n’est pas un repas de fainéant, il a
fallu éplucher. Une féministe brandissant la charge mentale ne pourrait pas
imaginer cela. Pourtant. Et alors ?
Vous me répondrez que quand on est plusieurs dans le foyer,
il faut des horaires et des menus qui conviennent à tout le monde et qui soient
équilibrés.
Certes, mais si seule la femme y pense, qu’y puis-je ?
L’égalité ne peut pas être imposée…
Les seules fois où je vis avec quelqu’un, c’est quand je
suis chez ma mère. Cela arrive de moins en moins, pas seulement à cause du
confinement mais parce qu’elle n’est plus chez elle depuis deux ans… Je jouais
le jeu, j’arrivais aux heures des repas (et depuis qu’elle n’est pas là, j’ai
les mêmes horaires). Mais tous les jours, pendant des années, elle m’a rappelé
qu’il fallait que je fasse mon lit. Or, faire un lit ne serre strictement à
rien. Il faut le défaire en se couchant (je dors avec un drap et je mets
quelque chose dessus à trois ou quatre heures du matin si j’ai froid).
Je ne conchie néanmoins pas toutes les illustrations de la
charge mentale. Si un homme arrive à penser à quelle heure il faut allumer le
barbecue, il pourrait aussi penser à mettre la table, préparer les légumes,
sortir la viande,… En revanche, quand on fait une lessive, on n’est pas obligés
de surveiller la machine pour étendre le linge dès qu’elle est finie. On peut
aussi repasser deux heures plus tard.
Néanmoins après trois jours sans travail mais confiné, je me
demande si tout cela n’est pas une grosse connerie.
Rien que le titre m'a fait rire ! bravo. Mais attention les féministes 2.0 vont couiner
RépondreSupprimerC'est le but !
SupprimerExcellent billet et titre super.
RépondreSupprimerLa charge mentale c'est sérieux aussi pour les hommes.
Tout ce qui est sérieux doit être réservé aux hommes.
SupprimerIl faut toujours faire son lit. On dort mieux dans un lit fait.
RépondreSupprimerPas moi...
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