Je me rends compte en répondant à des gens dans mon blog ou
Facebook que les bistros ne me manquent plus trop et j’en suis fort déconfit.
La page est tournée. Elle se retournera, j’en suis certains mais peut-être ne
reprendrais-je pas mes habitudes ? Je pense par exemple à celle de manger
à la Comète tous les midis quand je ne bosse pas. Pourquoi aller au bistro si
je ne suis pas sûr de trouver des copains ?
D’ailleurs, en sept semaines de confinement, j’ai de moins
en moins de contact avec les copains de bistro (mais de plus en plus avec ceux
des blogs). Avec Patrice, on continue à s’envoyer des SMS pour rigoler, du
genre : « On se retrouve à midi à la Comète » mais je n’ai plus
trop de nouvelles des autres. Je le disais l’autre jour : on ne téléphone
pas aux copains de bistro. On se dirait quoi ? Déjà, je ne téléphone
jamais sauf à ma mère ou, pour le boulot, quand un mail serait trop compliqué.
Toujours est-il que je pourrai bien changer mes habitudes en
région parisienne si le télétravail continue et si les bistros ouvrent.
Tout d’abord, en cas de non télétravail, mon bureau va
déménager (c’était prévu en juin mais c’est reporté à septembre) : je n’aurai
plus de bistro attitré ! Je n’aurai plus de bistro entre le lieu de
travail et les transports en commun. Par ailleurs, les patrons de la Comète
change et une grande partie du personnel aussi (il ne restera sans doute plus
qu’Annie, Fred et peut-être Jojo mais ils ne bossent pas tous les jours).
Enfin, si j’allais à la Comète tous les soirs, c’est parce que c’est entre le métro
et chez moi (ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : j’aime bien la
bière pression, le bistro et celui-là en particulier donc j’y vais… Mais s’il n’était
pas sur mon chemin, il n’est pas dit que les soirs où j’arrive après 21h, j’y
passerais alors que les
clients ont peu d’intérêt, sauf Odette. Les autres sont déjà saouls).
Donc, maintenant que je suis habitué à ne pas sortir de chez
moi après le travail, il n’est pas certains que je reprenne le rythme que j’ai
depuis vingt-cinq ans qui m’obligerait à sortir pour aller au bistro vu que je
suis assez casanier… Me connaissant, il est plus probable que j’y aille vers
midi en faisant mes courses, boive une bière et mange un plat du jour s’il me
tente et s’il n’y a pas trop de monde. Par contre, il est évident que si le
nouveau patron est sympa et met de l’ambiance le soir, je serai fidèle. Quand
je parle d’ambiance, ce n’est pas nécessairement la fête mais les derniers
barmans du soir n’étaient pas dans le job. Roger était trop absent et Jojo est
trop présent.
En outre, ne plus aller au bistro à un avantage indéniable sur
les finances quand on est prospère comme moi (un moins nanti ne peut pas faire
le con). Ne parlons pas finances personnelles en public : j’ai un blog
politique de gauche, certes confiné, mais de gauche). Les pauvres alcoolique
picolent du rouge à deux euros le 75 cl à la maison alors que je paie sept
euros cinquante pour la même quantité avec deux fois moins d’alcool au bistro.
Il y a néanmoins des incontournables : le vendredi et
le samedi au 1880 lors des week-ends en Bretagne, le samedi midi avec
Tonnégrande à la Comète et d’autres moments (les soirées de blogueurs, celles
du dimanche soir au calme dans d’autres bistros, ma tournée du dimanche midi,
aussi, peut-être). Parmi eux, il y a ceux où il n'y a personne et où je peux discuter sérieusement avec mes potes de l'autre côté du comptoir.
Ne vous inquiétez pas : je trouverai.
Ne vous inquiétez pas : je trouverai. voilà le meilleur mot de ce billet. Et ça change encore d'équipe à la Comète ? ça alors sinon j'ai un peu vécu la fin d'un bistot où j'allais avec le tovarich Gilles dans le 18e : une mésentente entre associés, ça s'est vu progressivement dans l'assiète...
RépondreSupprimerOui, c'est le sixième changement, je crois, que je vois à la Comète, en douze ans.
SupprimerTu trouves des vins supers à des prix moins minables que ceux annoncés, les caves coopératives ou les villes des cavistes.
RépondreSupprimer3,5 € bouteilles basé, 5 € la bien, 10€ c’est du top. Et en Bib, tu as des cote du Rhône ou même ailleurs à 15€ les 5 litres.
Boire avec plaisir. Et pas dû villageoise...
il m'en faut à trois euros.
SupprimerTu trouves aussi en grande surface. Faut pas s'emmerder pour le vin de tous les jours.
SupprimerLe miens de vin est à 11€ les 5 litres et il est parfait. En CdR ça monte à 13€...
Je sais !
SupprimerTon billet m’étonne.
RépondreSupprimerAu contraire, les bistrots vont avoir besoin de soutien lorsqu’ils rouvriront. Parce que certains vont avoir du mal. C’est maintenant qu’il ne faudrait pas les lâcher.
Ne t'inqiète pas ! Je me connais...
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