Alors que dans le blog politique, je me lance furieusement dans des billets du même métal afin de botter le cul au Parti Socialiste en vu des prochaines élections présidentielles, je me dois de faire des propositions pour les bistros, cafés, bars, brasseries et autres restaurants pour que les patrons et les employés votent définitivement à gauche ce qui n’est pas gagné.
Proposition 1 – de l’heure de fermeture
Il n’y aura plus d’heure « départementale » de
fermeture des bistros. Pour chaque établissement, la préfecture pourra forcer
une heure de fermeture s’il y a des désagréments pour les voisins, notamment
pour ce qui concerne le bruit et la sécurité. Ces désagréments devront être confirmés
par la municipalité.
Lors de la mise en application de cette mesure, les heures
de fermetures imposées par les autorités ne pourront pas, pendant les six mois,
être anticipées par rapport aux horaires actuels.
Les autorités (municipalités, préfectures, forces de l’ordre)
devront traiter rapidement les plaintes potentielles de voisins. Les forces de
l’ordre pourront prendre des mesures immédiates voire durables en cas de
problème de sécurité. Les tribunaux administratifs devront traiter les réclamations
dans les meilleurs délais.
Le « bruit » comprend celui fait par l’établissement
mais aussi celui créé par les clients dans les alentours. L’heure de tolérance pour
le bruit devra correspondre aux contraintes historiques de la ville mais aussi
aux volontés des municipalités, par exemple pour dynamiser les centres villes.
Justification : une mesure d’ordre publique n’a pas à
être utilisée pour des raisons de morale.
Proposition 2 – des terrasses chauffées
Les chauffages ne seront autorisés que sur les terrasses
entièrement isolées du vent. Les municipalités ne peuvent pas imposer des
contraintes supplémentaires.
Justification : les terrasses chauffées ouvertes sont
une hérésie mais, à partir du moment où il n’y a pas trop de vent, il ne faut
pas faire chier les braves gens, non plus.
Proposition 3 – du tabac
Le tabac ne sera autorisé sur les terrasses que si celles-ci
sont ouvertes sur au moins deux côtés et si les conditions d’aménagement sont conformes
aux aménagements issus de la crise sanitaires (un mètre entre les tables…).
Fumer debout en terrasse recevant de la clientèle sera interdit (sauf si les
tables sont remplacées par des guéridons).
Dans les restaurants, les cendriers sur les tables seront
interdits.
Des cendriers « sur pied » devront être installés
de manière à pouvoir être simplement utilisés par les clients fumeurs, y
compris ceux obligés de s’éloigner de quelques mètres pour se donner à leurs
vices.
Justification : pour les cendriers sur les tables c’est
parce que la cendre s’envole avec le vent et tombe dans les assiettes des
voisins. C’est dégueulasse, bordel ! Par contre, la nécessité de cendriers
pour les pieds est pour éviter d’avoir des mégots qui se dispersent. Mais l’essentiel
de ces mesures est pour éviter que les types qui picolent à l’intérieur viennent
casser les couilles à ceux qui se les gèlent à l’extérieur tout en payant plus
cher. Et en période de crise sanitaire, c’est du bon sens.
Proposition 4 – des tarifs
Les tarifs au comptoir, en salle et en terrasse, devront
être consultables de façon nette de tout endroit du comptoir (y compris pour
les déficients visuels jusqu’à 6/10). En salle et en terrasse, des cartes
devront être systématiques présentées, si possible sous formes d’affiches sur
les murs, aux clients.
Justification : parce que, putain de bordel de merde, j’aime
bien savoir ce que va me coûter ce que je commande.
Proposition 5 – des compléments
Nul complément de facturation ne pourra être exigé pour une
tranche de citron ou cinq glaçons dans toute boisson. Un demi avec de la
limonade ou un sirop ne pourra pas être vendu plus cher qu’un demi normal. Les verres d’eau seront gratuits dans la limite
d’un (petit) par consommation et par table. Tout quart d’heure passé au comptoir,
en salle ou en terrasse passé sans commande de consommation pour être l’objet d’une
facturation sur la base du prix moyen d’un verre de base (genre demi).
Justification : trop de bistros abusent. A partir du
moment où ils appliquent les coefficients, ils ne vont pas nous casser les burnes
pour deux centilitres de sirop d’orgeat dans le Ricard. Pour le reste, il y a
trop de clients chiants.
Proposition 6 – des prix justes
La consommation de base (apéritif anisé, demi de bière
ordinaire, kir « normal », verre de vin d’entrée de gamme) devra
avoir un prix harmonisé (exemple : 2€50 au comptoir). Le tarif maximum (en
terrasse, donc) ne peut pas excéder le double. Le prix des produits plus bas de
gamme devra être optimisé (par exemple, celui d’un café ne peut pas être
supérieur à la moitié de celui d’une consommation de base).
Justification : l’harmonisation des prix permet aux clients
d’être traités à égalité au cours des tournées (si un lascar prend un demi à 3
euros et l’autre un Ricard à 2, à la fin de la semaine, ça commence à faire
beaucoup, bordel !). Le reste n’est que justice (par exemple, le
plafonnement des prix en terrasse est compensée par la facturation des quarts d’heure
sans consommation).
Proposition 7 – des happy hours
Les happy hours devront être bornés dans le temps et durer
au maximum deux heures et se terminer au maximum à 19h30. La baisse des tarifs
sur tout ou partie des consommations devra être affichée, réelle et claire.
Justification : je connais des bistros qui font passer
la pinte de 5 euros à 4,5 euros, c’est se foutre de la gueule des clients. Je parlais
pour les prix. Pour les « bornes horaires », trop de grands
établissements pourraient faire une concurrence déloyale aux petits bistros n’ayant
pas les moyens d’avoir ces pratiques commerciales (un bar de quartier ne
pourrait pas lutter contre un bar dans lequel les clients n’arrivent que vers
22 heures si ce dernier pratique des tarifs réduits trop longtemps).
Ah ben j'ai oublié de répondre à la question du titre...