21 avril 2021

24 heures chronos (premières saisons)


« Le feuilleton est connu notamment pour son principe d’unité de temps : chaque saison se compose de vingt-quatre épisodes censés correspondre à vingt-quatre heures. Les faits se déroulent donc en temps réel ou presque, sachant qu'un épisode dure une quarantaine de minutes ; dans le cas de la diffusion aux États-Unis, le temps de la publicité est pris en compte dès la création des épisodes. »

Cette description est évidemment incompréhensible pour le commun des mortels et je vais traduire. Chaque saison correspond à une aventure de notre sympathique héros. Chaque aventure d’écoule précisément sur vingt-quatre heures, le tout durant environ dix-huit heures à cause du temps prévu pour la publicité. Chaque « heure » correspond à un épisode (qui ne correspond pas à une histoire précise, même s’il y a un « suspens de bas de page » qui donne envie de regarder immédiatement la suite.

Notre Héros, Jack Bauer, agit (au moins au cours des premières saisons) pour le compte d’une cellule anti-terroriste basée à Los Angeles. Chaque histoire consiste en une ou plusieurs attaques terroristes. Les actions s’enchaînent à une très grande vitesse avec beaucoup de scènes… d’action, un peu comme un jeu, au cours desquelles Jack avec ses collègues de la cellule, aidés par un tas de machins électroniques, donnent des indices qui mèneront à la prochaine scène… d’action.

Ca bouge beaucoup ! Des potes à moi ont dit que j’allais devenir accro mais ce n’est sans doute pas le bon terme. De toute manière, il est impossible de regarder un film de 24 heures, on arrive à s’arrêter un peu n’importe où pour passer à des occupations idiotes telles que dormir et travailler. Mais il faut reconnaitre que l’on fait en sorte de regarder chaque saison assez rapidement, disons six heures par jour (pour ma part, une heure le matin, une le midi et quatre le soir).

Il y a plein de morts, les menaces terroristes étant très grave (genre une bombe nucléaire à Los Angeles), les moyens mis en œuvre pour les parer sont assez sympathiques : assassinats, tortures, trahisons, taupes… Quelques scènes sont presque drôles comme quand notre Jack s’attaque tout seul avec deux révolvers à des commandos ennemis… Le ridicule ne tue pas, heureusement pour lui. Sa phrase préférée est « je suis désolé » qu’il va sortir à la veuve du type qu’il vient de trucider au nom de l’intérêt national, au président quand il a une mauvaise nouvelle… Au début, on s’attache un peu aux seconds rôles mais on apprend vite à voir tout le monde se faire trucider parce que notre héros permet de sauver des millions de vie en abattant un copain. On espère toujours qu’il va éviter les dommages collatéraux par miracle.

C’est un peu la routine mais ce n’est pas du tout monotone. C’est même bien prenant.

C’est indispensable. Une excellente série !


A noter que David Palmer, celui qui est président dans les premières saisons (le noir sur la photo d'illustration), ressemble beaucoup à l'ancien patron de ma boite, notamment au niveau des mimiques. Cela me ramène souvent dans la vraie vie, au cours de réunions et autres cérémonies. C'est rigolo. Et j'ai moins de complexes à regarder pendant les heures de bureaux.

 

N.B. : plusieurs lecteurs m'ont fait le reproche de parler de séries qu'ils avaient déjà vu. Je ne prétends pas être précurseur, j'ai même un sacré retard... Surtout, si je parlais de séries nouvelles, personnes ne lirait mes billets. Le fait de donner mon avis sur des sujets qu'ils connaissent ne me semble pas délirant, ça permet de discuter.

 

12 avril 2021

[Séries] Unorthodox

« À dix-neuf ans, Esty, issue d'une famille juive ultra-orthodoxe à Williamsburg, dans le quartier de Brooklyn, décide de fuir sa communauté un an après son mariage arrangé avec Yanky Shapiro. Elle part secrètement pour Berlin, en Allemagne, où vit sa mère depuis qu'elle a elle-même quitté la communauté. Après avoir appris sa grossesse, le rabbin demande à Yanky de partir lui aussi pour l'Allemagne avec son cousin Moishe dans le but de la retrouver. »

Présenté ainsi par Wikipedia, cette série semble prometteusement chiante. Wikipédia ne se trompe que rarement. Je dois avouer que je ne comprends pas son succès et pourquoi on me la recommandée. Si elle a été primée, ce n’est pas nécessairement dans deux grandes catégories, sans vouloir dénigrer « Primetime Emmy Awards 2020 : meilleure réalisation pour une mini-série ou un téléfilm ».

Les goûts et les couleurs ne se discutant pas, je ne ferai pas la recommandation de ne pas regarder mais je peux vous assurer que le premier épisode m’a emmerdé contrairement aux deux suivants pendant lesquels j’ai profondément dormi. Le dernier, par contre, est assez enthousiasmant ! Comme quoi…

 

C’est peut-être, par contre, un bon reportage sur les juifs orthodoxes et sans doute un bon moyen d’en comprendre plus sur la « culture juive » voire sur ce qui différencie cette religion par rapport aux autres. Les braves gens se voient réellement comme un peuple, issu des esclaves des pharaons et tout ça. Ils sont austères pire que des Amish à Macron et vivent comme dans des siècles passés, les femmes ayant pour rôle de ternir la maison et de pondre des gosses, sans avoir le droit à la culture, aux loisirs (tels qu’on les entend…). Ceux de Rabbi Jacob sont bien plus rigolos. Ne voyez aucune moquerie ou condescendance de ma part mais seulement une certaine surprise, moi qui suis athée comme pas deux et ne revendique aucune origine sauf quand je fais le constat d’être un Breton congénital (mais c’est uniquement par opposition à des lascars qui se revendiquent d’origines précises mais néanmoins variées).

A noter que les personnages sont sympathiques (même l’ignoble cousin), les scènes sont sympathiques, la série est bien rythmée, le thème est original, les épisodes sont « informateurs »…

Ca doit être un problème de mayonnaise.

Ou de petites scènes qui ne vont pas ou sont dérangeantes, comme celles intimes du couple (la mayonnaise ne monte pas, justement…), ou celles qui, au prétexte de décrire la vie, rabaissent les femmes qui se font une joie d’être des machines à procréer.

 

Faites comme vous voulez…

11 avril 2021

[Séries] Homeland (suite et fin)


J’avais bien aimé le début d’Homeland (les trois premières saisons) et je finissais mon billet ainsi : « Il y a bientôt trente ans, j’étais passionné de romans d’espionnage comme ceux de Tom Clancy, notamment les premiers, avec Jack Ryan jeune analyste à la CIA, ou ceux de Robert Ludnum et c’est dans ces univers que j’avais presque oubliés que je me suis retrouvé dès les premiers épisodes. Brody est comme un Jason Bourne, ne sachant pas trop qui il est, isolé par rapport à son camp… Bourne et Ryan sont surtout connus par le grand public avec les films dont ils sont les héros mais ils sont bien, à la base, des personnages de romans et c’est bien dans les romans qu’on se trouve happés (les films sont plus des films d’action alors les films qui en sont issus sont plus des films d’aventure avec des héros cinégéniques pour faire mouiller les adolescentes et représenter les boutonneux).

Homeland : du grand roman d’espionnage ! En plein dans le rêve américain mais sans complaisance avec les institutions, farouchement opposé à l’islamisme mais avec beaucoup de tendresse pour le monde musulman, victime des barbares des deux bords. »

La deuxième partie (les quatre saisons suivantes) n’est pas déplaisante mais n’arrive pas aux chevilles. Vous pouvez la regarder. L’intrigue et l’aventure sont là mais, alors que la première était axée autour de plusieurs personnages, avec outre Carrie, Brody, sa fille et leurs relations réciproques…, la deuxième était centrée sur Carrie au point de la rendre exaspérante même si Queen fait une belle tentative, au début, pour relever le niveau.

Disons-le : on n’en peut plus de voir cette pouffe geignarde ouin ouin je veux la garde de ma fille mais je ne sais pas m’en occuper car je vole d’aventures en aventure. On n’en peut plus de cette histoire de maladie oui oui je dois arrêter les médicaments qui soignent ma bipolarité et je pourrai à nouveau être absolument génial mais je vais finir par devenir tarée et imbuvable. On n’en peut plus de la sale gueule de Dar Adal (je ne parle pas de l’acteur, très bon, mais de l’espèce de fumier qui arrive toujours à se remettre dans le camp du bien).

 

Pour la huitième saison et dernière partie, les scénaristes ont eu la bonne idée d’oublier ces démons (sauf peut-être au début). Dès le troisième épisode, on retrouve un rythme, une aventure… et quelques clichés de la première partie : les talibans qui ne sont pas tous des fumiers, la constitution américaine qui permet n’importe quoi donc l’arrivée au pouvoir d’un type trop bête pour tenir un blog politique de gauche…

Les scénaristes ont été jusqu’à imaginer un happy end croquignolesque, passé le dénouement heureux de l’intrigue (je ne dévoile rien mais on se doute bien qu’une série américaine de ce niveau finit bien… et le résumé complet est dans Wikipédia), qui nous inspire une ultime réjouissance quand on imaginait ces lascars réunis autour d’une table pour écrire les scènes finales, se demandant qui doit mourir ou pas… Et c’est bien parce qu’on se fout de ces dernières minutes qu’ils ont pu tourner la page à une noirceur, à un pessimisme… qui nous rongent toute la saison.

 

Ainsi, tu as été comblé par les trois premières saisons mais tu as abandonné ensuite. Tu me crois volontiers quand je te dis que la fin est très bien mais tu as la flemme de regarder un paquet d’épisodes pour y arriver… Avec la bonté qui me caractérise et bien qu’étant encore à jeun, je vais te permettre d’éviter 4 saisons de 12 épisodes et 2 épisodes de la suivante (ce qui fait 50, d’ailleurs). Et je vous entraine à un moment où tout va bien. Saul, aidé par Carrie, a quasiment résolu à établir la paix au Moyen-Orient en convainquant notamment un des chefs des talibans à se ranger la bite derrière les oreilles et tous les cheffaillons des pays du coin à dire amen. La présidente des Etats-Unis of the America va jusqu’à démissionner pour garantir l’unité de son pays et arrêter les luttes intestines entre les Républicains et les Démocrates.

Le fait a peu d’importance mais vous pourriez vous étonner de retrouver Max, l’ami de Carrie as de l’informatique, des moyens de surveillance, comme un simple troufion au sein d’un poste avancé de l’armée américaine en Afghanistan. Saul a tout simplement eu besoin de lui pour espionner les conversations entre Talibans.

Nous voila donc au début du troisième épisode de la huitième saison. Le nouveau président américain décide de faire le voyage en Afghanistan pour annoncer la fin de cette guerre de près 20 ans. Dès son atterrissage, il doit se rendre en hélicoptère avec son homologue du cru visiter le poste avancé en question pour saluer les troufions et leurs annoncer qu’ils rentreraient bientôt. Lors du retour, l’hélico s’écrase dans la montagne locale. Tout le monde est persuadé que c’est un nouvel attentat des Talibans. Le processus de paix est arrêté et ça commence à chauffer, notamment parce que le remplaçant de POTUS a de mauvaises influences et est con comme une bite.

Carrie finit bientôt par penser que le plantage de l’hélico est tout simplement accidentel et lié au mauvais entretien du matériel. Elle finit par convaincre Saul. Une course contre la monde est alors déclenchée pour retrouver la boite noire qui est rouge de l’appareil afin de le prouver avant qu’une nouvelle guerre n’éclate. Cette croisade se poursuit pour Carrie par la nécessité de débusquer le contact de Saul dans les hautes sphères du renseignement russe…

 

Le troisième épisode de la huitième saison, vu après la lecture de mon résumé, te permettra d’haleter jusqu’au bout. Notons quand même que si tu as choisi cette trajectoire de fainéasse, tu auras loupé de nombreux rebondissements et de belles scènes d’aventure comme le retranchement des ploucs américains dans une ferme et quelques explications sur l’utilisation des réseaux sociaux et des fake news pour foutre le bordel.

A toi de voir !

05 avril 2021

[Séries] Homeland (premières saisons)

 


« Après une confidence de l'un de ses informateurs, Carrie Mathison, agent de la Central Intelligence Agency (CIA) souffrant secrètement d'un trouble bipolaire, est la seule persuadée que Nicholas Brody, marine américain libéré lors d'une opération commando en 2011 au terme de huit ans de détention par Al-Qaïda, est radicalisé et représente un risque pour la sécurité nationale américaine. Sa persévérance pour suivre le comportement du soldat, qui vire à l'obsession maladive, va l'amener à déterminer si le traumatisme de Brody est réel, ou s'il participe à une conspiration visant les États-Unis. »

Ma propre intelligence centrale me dit que le rédacteur de Wikipedia, sur ce coup, avait un sacré poil dans la main ! Cette description s’applique aux premières saisons. Carrie est le personnage central des huit alors que l’histoire de Brody ne traverse que les trois premières. D’ailleurs, en commençant la quatrième (où je suis toujours), je me demandais comment ils allaient pouvoir broder autour de ce personnage ! J’ai vite compris : Carrie allait pouvoir avoir d’autres aventures.

Carrie est analyste à la CIA (et se présente comme agent de liaison, soit recruteur « d’indics ») : son métier est de réfléchir aux différents événements pour tenter de comprendre la situation. Ainsi, un informateur lui a dit qu’un soldat américain serait retourné par les islamistes, elle a fait le rapprochement quand Brody et lui alors que toute la CIA l’accueillait en héros. Contre l’avis de la maison mère, elle se met à espionner le marine ce qui nous permet de rentrer dans son univers, son retour avec sa femme et ses deux enfants, la reprise d’une activité… et les prières en cachette dans le garage, heureusement tourné vers La Mecque.

On se prend donc d’affection pour ce type et on devine qu’il ne sera pas entièrement mauvais. Il est tiraillé entre sa proximité avec Al Qaida, sa très forte amitié avec un des chefs, d’un côté et son pays, sa famille, de l’autre. Les différents rebondissements sont haletants.

 

Il y a bientôt trente ans, j’étais passionné de romans d’espionnage comme ceux de Tom Clancy, notamment les premiers, avec Jack Ryan jeune analyste à la CIA, ou ceux de Robert Ludnum et c’est dans ces univers que j’avais presque oubliés que je me suis retrouvé dès les premiers épisodes. Brody est comme un Jason Bourne, ne sachant pas trop qui il est, isolé par rapport à son camp… Bourne et Ryan sont surtout connus par le grand public avec les films dont ils sont les héros mais ils sont bien, à la base, des personnages de romans et c’est bien dans les romans qu’on se trouve happés (les films sont plus des films d’action alors les films qui en sont issus sont plus des films d’aventure avec des héros cinégéniques pour faire mouiller les adolescentes et représenter les boutonneux).

Homeland : du grand roman d’espionnage ! En plein dans le rêve américain mais sans complaisance avec les institutions, farouchement opposé à l’islamisme mais avec beaucoup de tendresse pour le monde musulman, victime des barbares des deux bords.

 

Edit : j'ai vu aussi les épisodes suivants et j'en parle.

02 avril 2021

[Séries] Le jeu de la dame

 


« Cette fiction suit Elisabeth Harmon, une prodige des échecs orpheline, de huit à vingt-deux ans, dans sa quête pour devenir la meilleure joueuse d'échecs du monde, tout en luttant contre des problèmes émotionnels et une dépendance aux drogues et à l'alcool. L'histoire commence au milieu des années 1950 et se poursuit dans les années 1960. »

Elle commence surtout assez mal, non pas parce que celle dont on sait qu’elle deviendra l’héroïne perd sa mère, mais parce qu’elle est casée  dans une vieil orphelinat et on a peur que notre histoire devienne un espèce de mélodrame tournant autour de la pauvre petite fille perdue dans l’institution avec la méchante directrice qui ne comprend rien aux enfants et les méchants éducateurs patati patata sans compter les méchants autres mômes qui refusent toute intégration ! On continue quand même à regarder parce que de sympathiques internautes vous ont conseillé la série et parce que vous ne pensez pas qu’ils pourraient se complaire dans un funeste remake du Candy de notre enfance (notamment ceux qui sont nés en avril 1966, le 23, pour être précis, au cas où vous souhaiterez me faire un cadeau auquel cas, d’ailleurs, il vaut mieux me prévenir à l’avance pour que je puisse recevoir le livreur de bonne humeur).

Ensuite, vous être confrontés aux relations entre la fillette et le gardien de l’orphelinat, quinquagénaire bourru dont au sujet duquel on a l’envie de penser qu’il aime bien le produit de la vigne et qu’il préfère les petites filles sans culotte plutôt qu’avec la tenue de la pension alors qu’il se contente d’être un excellent joueur d’échec et qu’il transmettra sa passion à la petite !

Alors ces généralités ne sont traitées que pour mettre un fond d’ambiance avec les parties d’échec dans la cave de l’institution. On se prend au jeu quand Harmon le découvre (le jeu) et commence à imaginer des parties dans sa tête, comme si elle jouait sur un échiquier, sur le plafond de la pièce… Elle y prépare ses coups à l’avance, analyse les résultats… et on comprend très vite comment elle « fonctionne » (surtout si, comme moi, on a tripatouillé les jetons sur un damier rétréci au fil de l’adolescence).

Et on y est… Bientôt sont oubliées toutes les craintes sur ce que pourrait devenir la fiction (rien qu’en lisant le résumé Wikipédia, ci-dessus, on s’imagine dans une sordide histoire de joueuse dépravée, ne pouvant agir que défoncée alors qu’il n’en est rien). On y jusqu’à la dernière partie du dernier épisode, là où on devine dès le début qu’elle sera opposée à un grand maître et on espère si fort qu’elle va gagner qu’on se prend d’admiration pour le grand maître en question, le sublimant plus que tout, lui a tout pour effrayer celle que l’on a connu petite fille, une quinzaine d’années plus tôt.

 

Chapeau aux auteurs et réalisateurs qui ont su rendre passionnante cette saga au sujet d’un jeu qui n’est pas vraiment grand public. Notons que cette série a battu tous les records de Netflix. Je crois savoir pourquoi.

01 avril 2021

J'ai regardé House of Cards


« House of Cards se déroule à Washington DC et s'articule autour d'un couple, les Underwood. Francis Joseph Underwood, dit Frank Underwood, (Kevin Spacey), membre du Parti démocrate, est le coordinateur de la majorité parlementaire au Congrès des États-Unis et le représentant du 5e district de Caroline du Sud. Son épouse, Claire Underwood (Robin Wright), tout aussi ambitieuse, assure la direction et le développement d'une ONG environnementale. Tout au long de la série, les Underwood manipuleront voire détruiront des personnes pour leurs propres fins. »

 

C’est une des meilleures séries que j’ai vue depuis que je suis abonné à Netflix (et la meilleure série « longue », c’est-à-dire, de plusieurs dizaines d’épisodes) ce qui ne m’empêchera pas de signaler d’emblée un aspect négatif prouver mon objectivité ou ma connerie : il y a quelques longueurs et je vous la conseille si vous avez des problèmes de sommeil. C’est un peu le problème de ces séries par rapport à des films où on n’a pas cinq minutes à perdre… D’ailleurs, j’ai voulu regarder le 4ème d’épisode d’Homeland pendant ma pause déjeuner : heureusement que j’avais mis le réveil pour ne pas louper ma réunion de 14 heures.

Pendant que j’y suis, je n’aime pas la lumière trop artificielle de ces séries et, d’une manière générale, « l’image », défaut que l’on retrouve dans toutes les séries que je regarde depuis trente ou quarante ans, sauf les séries policières. Le maquillage prend en conséquence une telle importance qu’on ne voit que ça… En outre, dans House of Cards (qui ne veut pas dire housse de couette), les sous-vêtements des gonzesses sont toujours noirs (et, au stade où je suis, je ne peux constater que la même chose dans Homeland). Il faudrait donc que les « accessoiristes » de ces machins changent leurs habitudes !

Par contre, les scénaristes peuvent rester !

 

House of Cards vous tient en haleine du début à la fin avec des combines politiques (entre les élus, avec les journalistes du genre : « je te donne une info et tu diffuses un fake pour faire pression » ou « tu votes pour moi au congrès et je te débloque le budget pour ta centrale nucléaire qui apportera des milliers d’emplois dans ta circonscription).

Au début, on rigole bien et on se fout de la gueule des Américains en se disant que leur système politique est vraiment pourri puis on finit par se rendre compte que cela pourrait être pareil chez nous. D’ailleurs, depuis que j’ai Netflix, j’ai aussi regardé Borgen et The Crown qui évoquent également la politique de deux pays : ils ont le droit à leur dose de bordel !

 

Le coupe Underwood est au centre des actions, avec le fidèle Doug, personnage clé mais absolument antipathique et avec une sale gueule. Il me rappelle une caricature de Frankenstein par Gotlib, c’est vous dire. Il est le maître des basses œuvres de Francis qui pourtant est lui-même un beau salopard, tout comme sa grosse mais on ne le découvre que plus tard. D’ailleurs, sous cet angle, tous les personnages sont haïssables ce qui fait qu’on finit par se prendre d’affection pour notre couple, en espérant qu’ils trouveront une nouvelle saloperie pour triompher. Francis fait des apartés avec le public (c’est nous !) pour expliquer certains volets de sa stratégie, c’est le bonheur. On se retrouve complices…


Il ne faut pas la louper ! La première saison est sans doute un peu chiante, notamment à cause de la lourdeur de Doug mais aussi d’un autre chauve et, somme toute, de Rachel (paradoxalement par rapport aux lenteurs dont je parlais, le début est peut-être trop rapide pour que l’on puisse tout assimiler). Le début de la dernière saison peut-être évité (et le dernier épisode). Si tu suis la presse, tu auras vu que l’acteur principal a été pris dans une de ces affaires de cul à mode (genre : fais-moi une pipe et je te donne un rôle dans ma série) qui nous gonfle tant depuis des années (après tout, c’est la gonzesse qui fait quelque chose de dégueulasse pour avoir du job, je sais c’est immoral, mais les bienpensants vont nous expliquer que les salauds ne devraient pas en abuser ! Tu parles ! Il y a un tas de starlette qui sont prêtes à sucer, toutes aussi belles que les autres… On ne va pas les départager par un tirage au sort, non plus). Je m’égare mais on aurait imaginé une autre fin.

 

Je vois par exemple Claire accéder à la présidence (ce qu’elle fait réellement mais seules importent les circonstances) tout en ayant Francis manipulant les milieux économiques et financiers pour gagner un tas de pognon.

Au moins quelque chose de moral, quoi !