Elle commence surtout assez mal, non pas parce que celle
dont on sait qu’elle deviendra l’héroïne perd sa mère, mais parce qu’elle est
casée dans une vieil orphelinat et on a
peur que notre histoire devienne un espèce de mélodrame tournant autour de la
pauvre petite fille perdue dans l’institution avec la méchante directrice qui
ne comprend rien aux enfants et les méchants éducateurs patati patata sans
compter les méchants autres mômes qui refusent toute intégration ! On
continue quand même à regarder parce que de sympathiques internautes vous ont
conseillé la série et parce que vous ne pensez pas qu’ils pourraient se
complaire dans un funeste remake du Candy de notre enfance (notamment ceux qui
sont nés en avril 1966, le 23, pour être précis, au cas où vous souhaiterez me
faire un cadeau auquel cas, d’ailleurs, il vaut mieux me prévenir à l’avance
pour que je puisse recevoir le livreur de bonne humeur).
Ensuite, vous être confrontés aux relations entre la
fillette et le gardien de l’orphelinat, quinquagénaire bourru dont au sujet
duquel on a l’envie de penser qu’il aime bien le produit de la vigne et qu’il
préfère les petites filles sans culotte plutôt qu’avec la tenue de la pension
alors qu’il se contente d’être un excellent joueur d’échec et qu’il transmettra
sa passion à la petite !
Alors ces généralités ne sont traitées que pour mettre un
fond d’ambiance avec les parties d’échec dans la cave de l’institution. On se
prend au jeu quand Harmon le découvre (le jeu) et commence à imaginer des
parties dans sa tête, comme si elle jouait sur un échiquier, sur le plafond de
la pièce… Elle y prépare ses coups à l’avance, analyse les résultats… et on
comprend très vite comment elle « fonctionne » (surtout si, comme
moi, on a tripatouillé les jetons sur un damier rétréci au fil de l’adolescence).
Et on y est… Bientôt sont oubliées toutes les craintes sur ce que
pourrait devenir la fiction (rien qu’en lisant le résumé Wikipédia, ci-dessus,
on s’imagine dans une sordide histoire de joueuse dépravée, ne pouvant agir que
défoncée alors qu’il n’en est rien). On y jusqu’à la dernière partie du dernier
épisode, là où on devine dès le début qu’elle sera opposée à un grand maître et
on espère si fort qu’elle va gagner qu’on se prend d’admiration pour le grand
maître en question, le sublimant plus que tout, lui a tout pour effrayer celle
que l’on a connu petite fille, une quinzaine d’années plus tôt.
Chapeau aux auteurs et réalisateurs qui ont su rendre
passionnante cette saga au sujet d’un jeu qui n’est pas vraiment grand public.
Notons que cette série a battu tous les records de Netflix. Je crois savoir
pourquoi.
C'est vrai que ce n'était pas mal fait du tout, cette série. Et puis, bonus non négligeable, j'ai trouvé que la jeune actrice principale avait un charme tout à fait particulier, "hors normes".
RépondreSupprimerOui, elle est magnifique. Belle comme un coeur comme on dit. Avec de l'élégance ou de la noblesse dans la posture.
SupprimerDans un autre genre, si vous aimez les ambiances à la fois classieuses et horrifiques, je vous conseille vivement les deux premières saisons (la troisième est ratée) de la série anglaise qui s'intitule Penny Dreadful.
SupprimerÇa se passe dans le Londres du XIXe siècle… et Éva Green y est sublime !
Visiblement plus au catalogue.
SupprimerAh, merde…
SupprimerRéflexion faite, elle ne l'a peut-être bien jamais été : je dois me mélanger les pinceaux avec ma collec' de blourets…
SupprimerBah !
SupprimerUne amie qui a été plusieurs championne de France d’échec m’a dit que cette série est fantastique.
RépondreSupprimerJ’avais suivi, par son papa (qui m’a recruté et qui est un deuxième papa) m’a m’avait « obligé », au boulot, de suivre sur internet un match d’échec de sa fille aux championnat du monde.
Ben c’est passionnant de suivre un match avec un passionné qui connaît.
Je regarderai ;)