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26 juillet 2021

[Séries] Bosch


« La série présente le travail du détective du Los Angeles Police Department, Harry Bosch. » Au moins, la présentation par Wikipedia est sommaire mais ça fait du boulot pour le blogueur d’autant qu’il ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec le personnage du roman dont il porte plus que le nom perturbé par ailleurs par la batterie de son vélo électrique dont la batterie Bosch est en cours de chargement sur son bureau.

Bosch est ainsi un détective expérimenté du LAPD. Les enquêtes s’étalent généralement sur une saison (de 10 épisodes). Les premiers épisodes de chaque saison sont parfois un peu compliqué : les enquêtes et les personnages se mettent en place doucement et il faut tenter de mémoriser mais au bout de cinq ou six, tout s’emboîte et on reste scotchés. Les enquêtes sont palpitantes, la répartition entre elles, la vie du poste et les histoires privées sont très bien dosées.

Une des particularités de Bosch est que sa mère était une prostituée qui a été assassinée quand il avait 12 ans ce qui lui donne une vision particulière sur la société, la pauvreté mais aussi les institutions, les enfants…

 

Les enquêtes sont globalement celles des livres mais elles sont traitées différemment. Le Bosch est évidemment le même mais beaucoup de différences sont à noter. Tout d’abord, la série s’échelonne de 2014 à maintenant alors que les romans ont commencé 20 ans avant ! C’est d’ailleurs un élément prépondérant dans la lecture : le héros vieillit. Pas dans la série (sa fille, quant à elle, « commence » au lycée et on la retrouve stagiaire dans des cabinets d’avocat, vers la fin).

Du fait de ce « rythme » différent, les querelles ou changement internes au LAPD restent en arrière plan. Jerry Edgar reste le coéquipier. Le chef de la police est Irving Irving, aussi, mais une personne honnête (il me semble que, dans le roman, les premières années, c’est une fripouille). La bande d’enquêteurs ne change pas trop. Bosch ne change pas de boulot (alors qu’avec les romans, on a du mal à suivre…) et, s’il a quelques bisbilles avec la hiérarchie, cela reste marginal.

Non seulement, Bosch ne vieillit pas, dans la série, mais il ne ressemble pas du tout, physiquement, à ce que j’imaginais, une sorte d’inspecteur Harry en plus râblé… C’est un type normal, aux cheveux blancs mais assez jeune (disons vers 40 au début de la série), l’allure de maigrichon… Une espèce d’antihéros dans un film palpitant sans trop de scènes d’action qui se devient très bon s’il y a fusillade ou bagarre…

Comme dans le film, Harry a une très belle maison située sur les hauteurs de LA (dans les deux cas, il a réussi à toucher des droits suite à la reprise au cinéma d’une de ses premières enquêtes et il a tout investi dans cette résidence vraiment particulière et « enchanteresse »). On y est bien, donc est bien sa vie personnelle (je ne vais pas tout raconter : c’est la même fille que dans les romans et elle finit par vivre avec son vieux pour les mêmes raisons mais au cours d’histoires différentes. A noter que le rôle de la mère est tenu par Sarah Clarke qui jouait aussi dans 24 heures chrono, pour le rôle de Nyna Myers ce qui m’a perturbé au début car j’avais l’impression de la connaître).

 

Contrairement à la version lisible, et paradoxalement, la musique est peu mise en avant et est souvent à chier. Disons que Bosch est une espèce d’esthète et on aurait souhaité en avoir plus à la télé…

Enfin, les 20 ans entre le premier livre et le début de la série ne sont pas sans importance vu que l’intrigue des bouquins se situe peu après les émeutes de Los Angeles et au moment de l’affaire OJ Simpson. Cela pourrait perturber le lecteurs gros et normand, mais la série Bosch est assez « multiculturelle ». Comme cerise sur le gâteau, nous avons même la cheffesse de Bosch qui est lesbienne.

 

A ne pas louper. Les romans policiers de Michaël Connelly étaient déjà, de loin, mes préférés, surtout (mais pas que) la série des Bosch. Je ne suis pas trop déçu par l'adaptation à la télé. Au contraire (dans le sens où j'avais peur). Connelly est aussi un bon producteur...

 

A noter que c’est la première série que je présente vraiment et qui n’est pas disponible chez Netflix. Mais à peu près tout le monde a, sans le savoir, un abonnement Amazon Prime.

2 commentaires:

  1. Jamais vu. Du reste, je n'ai jamais lu non plus un seul roman du sieur Connelly.

    Au fait, à propos : vous avez lu les romans de Donald Westlake que, je crois me souvenir, vous achetâtes ?

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