En mars, j’ai pris un abonnement Netflix et j’ai commencé à raconter ici tout ce que je découvrais soit 16 séries. Le 24 mai, les bistros ont rouvert et ma capacité à regarder de jolies choses a dramatiquement diminué. Je n’ai fait que finir le regardissionnage de ce que j’avais commencé et il me restait les deux séries les plus légères : Grey’s Anatomy et The Big Bang Theory, toutes deux terminées cette semaine. J’ai repris le « sérieux » avec Bosh dont au sujet duquel on reparlera.
J’ai déjà fait un billet sur The Big Bang Theory et je ne vais
pas en refaire une pendule. Deux choses néanmoins : les toutes dernières
saisons sont très bien alors que, comme beaucoup de série, au bout deux quatre
ou cinq, on entre dans une certaine monotonie. Ensuite, on a une sensation
bizarre en regardant la fin du dernier épisode : alors que les aventures
auraient pu durer indéfiniment (on imagine facilement nos héros à 70 ans… ;
il aurait suffi que les auteurs continuent à picoler), après deux événements parmi
tous ceux qu’on a vus, on se rend compte que c’est terminé, on est comme
orphelin, une page de la vie qui se tourne, un rendez-vous quotidien qui cesse,
des nuits blanches à occuper autrement. Je me rappelle que je me suis précipité
sur Internet pour vérifier mon impression. J’avais « évidemment »
raison.
Pas de manque, néanmoins, un très bel happy end, les
personnages ont tenu bon jusqu’au bout, ils vont vivre leur vie sans nous. Je n’ai
pas souvenir d’une autre série à happy end où l’on sent à ce point qu’une suite
n’aurait aucun sens, que les producteurs n’auraient pas envie de continuer à
traire la vache même s’il y a toujours de la matière. L’œuvre était achevée.
Grey’s Anatomy
Dans la mesure où elle a été diffusée sur plusieurs grandes chaines
à des heures de grande écoute, que c’est une des séries hospitalières les plus
populaires, qu’elle a été primée plusieurs fois, que des épisodes ont battu tous
les records d’audience, je ne devrais pas avoir besoin d’en parler ici.
Mais…
Vers janvier, j’ai commencé à regarder des séries à la
télévision après des années d’abstinence (hors quelques classiques, comme
Columbo). Je suis tombé sur « Le Doc » sur TF1 (une série italienne)
que j’ai trouvé de grande qualité. Ca fut ma première série hospitalière. Elle
a été suivie par deux autres sans le moindre intérêt (The Residence et une
autre avec un môme bon toubib mais autiste).
Un jour, j’ai vu « Grey’s Anatomy » sur la 20 à
20h dans le programme. Le hasard a fait que je suis tombé sur un des épisodes
les plus importants, le plus noir (et donc le moins drôle), le plus bizarre
(par rapport au reste), disons-le sans spoiler : celui avec l’accident de
voiture dans la route de montagne prise parce que l’autoroute est bouchée. Et j’ai
commencé à regarder tous les jours… Finissant par attendre ce créneau d’une
heure. J’ai continué après avoir pris l’abonnement Netflix (où l’on a tendance
à regarder plusieurs épisodes d’affinée).
Et les bistros ont ouverts. J’ai fini par rattraper mon
retard de Grey’s Anatomy en streaming « intensif » puis j’ai tout
regardé jusqu’à la fin (du moins jusqu’au dernier épisode disponible, vers la
fin de la saison 17, la suite de la série a été perturbée par la covid) !
Et j’ai trouvé rigolo de tout reprendre au début alors que j’avais commencé au
milieu. Ca m’amusait de voir les personnages jeunes et de savoir comment ils
avaient atterri là. Au bout de quelques mois, je suis retombé sur l’épisode avec
l’accident de voiture (à la fin de la saison 11). Et j’ai continué à regarder,
jusqu’à la saison 16 (bizarrement, la 17 n’était plus disponible sur Amazon
Prime…).
J’ai ainsi regardé 16 années de série en quatre ou cinq mois
(avec un rythme très intensif sur la fin) dont 5 saisons en double ! Des
personnages apparaissent, d’autres disparaissent… On s’attache beaucoup à la
plupart (c’est le but) avec des visions différentes selon le moment où on les
découvre. Par exemple, à mon premier passage, je ne pouvais pas blairer Arizona
alors qu’elle était une de mes préférées au second. C’est pareil pour le
neurochirurgien qui deviendra le chef de tous les hôpitaux (et donc j’ai oublié
le nom).
A part quelques scènes notoires, on oublie tout assez rapidement.
En regardant la deuxième fois les dernières saisons, j’avais rarement l’impression
de « déjà vu » même si je connaissais l’issue de certaines histoires,
un comme si j’avais vu 22 saisons et pas 17. Néanmoins, ne pas revoir les
épisodes de la saison 17 m’a laissé un vide. Un personnage important y est mort
mais ne pas retomber sur l’épisode m’a laissé un vide. Il y a un tas d’épisodes
qui m’ont semblé très importants « en première lecture » mais sans le
moindre intérêt ensuite.
Je vous déconseille l’expérience : c’est du temps perdu.
Hors sujet : j'ai voulu regarder Prison Break mais, bizarrement, le premier épisode de la première saison ne semble pas disponible sur Netflix. J'ai regardé les deux suivants mais je n'arrive pas à accrocher. Bizarre, non ?
RépondreSupprimeret vous pouvez ne pas attendre mon billet sur Bosh pour regarder (sur Amazon Prime, pas Netflix, mais généralement, on est abonné de force à Prime dès lors qu'on se fait livrer par Amazon). C'est très bon et le personnage principal est un peu en rupture par rapport à celui des livres donc on n'a pas cette impression de gaspillage que l'on ressent souvent en regardant l'adaptation cinématographie qu'un très bon roman.
RépondreSupprimerVous avez tout à fait raison en ce qui concerne TBBT.
RépondreSupprimerPour Prison Break je viens d'aller vérifier : le premier épisode de la saison 1 est parfaitement disponible…
j'vous jure que j'ai essayé plein de trucs : dès que je recommence à "zéro", je tombe sur le deuxième épisode.
SupprimerTrès curieux, en effet. Vous n'avez plus qu'à venir regarder le premier épisode ici…
SupprimerVous allez me réclamer un passe.
SupprimerCe qui fera un passe « Goux Train » pendant que j’y pense.
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