Première journée de télétravail normale de ma carrière ! Je m’explique : je suis en télétravail chez moi, au Kremlin-Bicêtre et non pas à Loudéac, chez ma mère. Et les précédentes fois où je bossais de la maison, c’était avec de grosses contraintes extérieures comme celles liées au confinement et à ses extravagances comme la fameuse attestation débile.
Je vous préviens : le titre de ce billet de blog est
assez mensonger mais le premier réflexe que j’ai eu, ce matin, est de faire ce
que je faisais encore en mai 2020 : sortir avec ma canne, celle que j’utilisais
lors de mes précédentes entorses et qui me permettaient alors de rentrer dans
les supermarchés plutôt que d’attendre, dehors, avec une population qui, il
faut bien le dire, ne sent pas très bon.
N’allez pas voir de malice de ma part : c’était bien la
reprise d’un réflexe… Depuis cette époque, je me suis mis à regarder des série
à la télé, dont l’illustre Doctor House qui est un type mal rasé avec une béquille.
Notre seule différence visible est assez légère : environ 70 kg. Aussi, je
me suis rappelé pourquoi des collègues m’appelaient parfois Dr House, à l’époque
des béquilles… Et aussi, et il n’y a pas de mal à se faire du bien, un jeune m’avait
alors expliqué qu’en cas de problème auquel les spécialistes ne trouvaient pas
de solution et qui laissaient sèche la ligne hiérarchique, ils venaient voir et…
me trouvaient ! Dans la mesure du possible, c’est moi qui les amenais vers
la solution, généralement au bout de quelques tonitruantes insultes pour les
pousser dans leurs retranchements, provoquer la réflexion juste, celle qui
entraine le déclic !
Les jours de travail en présentiel, je vais m’équiper d’un stéthoscope.
Toujours est-il que la première sortie de ma canne, ce
matin, fut à l’occasion du café vers 8h30. Figurez-vous qu’avec ma période d’entorse
puis de crise sanitaire, je n’avais pas mis les pieds dans un bistro avant midi
depuis sans doute plus de deux ans ! Quel bonheur de retrouver les petits
bruits du comptoir, le personnel qui se met doucement en place pour affronter
une dure journée de labeur.
Figurez-vous que la Comète a enfin de nouveaux patrons après
18 mois de bordel et que je les découvre cette semaine à ma plus grande joie :
ils sont sympathiques (on nous a fait la tronche pendant plus de deux ans,
quand même !).
Ce midi, je suis allé déjeuner : c’était très bien (à
part la météo et le service qui bouchonnait un peu : c’était peut-être la
plus grosse journée depuis l’ouverture). Il me tarde d’y redescendre (non sans
aller faire mon rapport aux autres bistros du quartier) pour notre première soirée
de blogueurs depuis des siècles, dans un cadre très bien refait.