La connerie étant le seul chemin susceptible de nous faire entrevoir une parcelle de vérité, utilisons la par des moyens de communication efficaces. Le temps qu'on remplisse nos verres.
Pages
30 novembre 2021
[Hopital] On remet le couvert
20 novembre 2021
[Hôpital] Mon pet scan chie dans la colle
Qui est passé pour un gros con en disant à l’accueil du
service de médecine nucléaire : « bonjour,
je suis Monsieur Jégou, j’ai rendez-vous pour une IRM ? »
Normalement, ce blog est consacré aux séries télévisées me faisait remarquer un
vieux commentateur. Comme je ne regarde plus que des séries hospitalières (je
n’ai pas la télé, donc je regarde sur l’iPhone, j’évite les trucs compliqués),
je peux bien raconter mes propres aventures à l’hôpital.
« Non Monsieur »
qu’elle me répond « vous avez rendez-vous pour
un Pet Scan ». J’ai joué à l’imbécile ce qui n’est pas un rôle de
composition et je n’en menais pas large vu que j’ignorais ce que c’était. Je ne
voyais pas l’intérêt de scanner mes pets alors que j’ai un problème dans les
poumons. D’un autre côté, mon apnée du sommeil générait peut-être la nécessité
de virer les gaz par l’autre bout. Il n’en est rien et dans la salle d’attente
j’ai pu en apprendre plus. En gros, ils vous collent un produit radioactif dans
le sang et regarde avec une machine où il s’est entassé au bout de quelques
temps ce qui peut montrer des pets de travers. D’où le nom ?
Mais, reprenons. Je me suis pointé au pavillon Copernic de
l’hôpital de Port Royal qui est accolé à Cochin mais de l’autre côté de la rue.
Je dis ça pour Olympe qui se demandait dans Facebook ce que je faisais à la
maternité vu que Port Royal sauf Copernic est dédié à l’obstétriques et toutes
ces conneries de gonzesses qui pourraient quand même accoucher à la maison. Il
était 7h15 et j’avais rendez-vous à 8h, c’est tout moi.
Il y avait une salle d’attente qui était vide avant que
j’arrive et je décide d’attendre là. En face des sièges, il y avait quatre
guichets dont trois fermés et un avec un chauve qui semblait attendre les gens.
Un jeune type arrive, je ne le regarde pas mais j’ai su après qu’il avait pris
un ticket avec le numéro 1. Un écran indique que le 1 est attendu au premier
guichet. Il y va. Il dit au chauve où il doit aller. L’autre lui répond de
prendre par là et de suivre les flèches.
Une petite dame se pointe, sans ticket, et dit « on m’a
dit de venir ce matin en dermato » (entre nous, la discrétion n’est pas de
rigueur dans cet hosto, j’étais bien à 10 mètres). Le chauve demande
« vous avez rendez-vous ? » Elle répond que non mais on lui a
dit de venir. L’autre « oui mais vous n’avez pas rendez-vous ». La
petite dame explique que c’est pareil vu qu’elle avait téléphoné et qu’on lui
avait dit de passer à 8 heures. Le chauve s’énerve mais pas après la
dame : « donc vous n’avez pas rendez-vous mais on vous a dit de venir
à telle heure et je commence à en avoir marre de ces soi-disant docteurs qui
disent n’importent quoi et ne respectent pas les procédures, vous n’avez qu’à
prendre l’ascenseur et aller en dermato au moins 1 ».
Quand je me suis pointé un peu plus tard, vers 7h45, il
ronchonnait toujours dans sa barbe. Je dis bonjour. Il me répond « vous
avez le numéro trois ? » Je réponds
que je voulais juste un renseignement et que j’étais tout seul : prendre
un numéro n’était pas utile. Il me dit que si et n’ayant pas envie de perdre du
temps, je vais en chercher un. Je reviens. Il me demande « vous avez le
numéro trois ? ». Pas de bol, j’avais le quatre. Il se précipite pour
afficher « 4 » sur l’écran. Sans doute a-t-il compris qu’il était au
bord de dépasser les bornes (sans compter qu’il avait travaillé au maximum cinq
minutes pendant la demi-heure que j’ai passé là). Je lui explique que j’avais
rendez vous en médecine nucléaire et que je voulais la confirmation que je
devais descendre au sous-sol par l’ascenseur en face. Il confirme. Ca valait le
coup de prendre un numéro.
Je descends. C’était indiqué sur la porte : « ouverture
automatique à 8h, ne forcez pas ». Peu importe mais il y a évidement un
crétin qui m’a bousculé pour essayer d’ouvrir la porte. Me voila donc obliger
de patienter 10 minutes debout vu que la salle d’attente était de l’autre côté
de la porte, là où on n’avait pas à attendre.
Accélérons le reportage. 1. Une préposée vous pose trois
questions. 2. Une infirmière vous dit de la suivre et vous met dans un box. 3.
Elle vérifie les réponses aux questions et vous pose un cathéter après avoir
chercher des veines. 4. Elle vous envoie dans un autre box et vous met sous
perfusion. 5. Vous devez attendre 40 minutes que le produit se diffuse. 6. Elle
vous envoie aux toilettes sans dire pourquoi. Dans le doute, j’ai pissé. 7.
Elle vous met dans une cabine ou vous devez vous mettre en teeshirt avec une
espèce de pantalon en papier (j’ai eu beaucoup de mal à le mettre compte tenu
de ma carrure). 8. Vous vous allongez sur un truc. 9. Pendant une dizaine de
minutes le truc bouge dans une espèce de machine ronde comme on voit à la télé.
10. C’est fini, vous vous rhabillez et attendez qu’un toubib valide le truc.
Type petscanné |
J’étais donc arrivé un peu après 7h pour commencer l’examen
à 8h et j’étais sorti à 9h15 et au boulot à 10h alors qu’on m’avait dit que l’examen
durait jusqu’à 13h30 ce qui m’a forcé à négocier avec ma boite et à bouger des
réunions.
En conclusion : l’administration d’APHP chie dans la
colle.
Ca me rappelle à l’entrée, quand je suis arrivé. Le gardien avait une tablette fixée à un socle, il fallait donc que les passants glissent le passe sanitaire dessous et se débrouillent à l’aveugle pour faire tomber le QR code sous l’objectif ! Le gardien se fâchait après les gens qui n’y arrivaient pas. Quand je suis parti, un camion était garé devant l’entrée « piétons », ceux-ci passaient donc par le passage pour les voitures, sans être contrôlés…
18 novembre 2021
Mon poumon d'acier
Si mon respirateur artificiel est sur la table de mon séjour
(notre illustration), c’est parce qu’un technicien est passé me le régler, aujourd’hui,
et pas parce que je dors dans mon salon. C’est un appareil à VNI (ventilation non
invasive) et peu de blogs évoquent le sujet. Je me dévoue. Voila le lien vers Resmed,
le producteur de l’AirSence 10 avec lequel je passe dorénavant mes nuits et qui
va m’emmerder prodigieusement car il faudra que je le trimbale en Bretagne, en
plus de mon ordinateur professionnel…
Un de ces jours, il va falloir que j’achète une voiture pour
mieux respirer. C’est un comble.
Si j’en parle, c’est non seulement parce que le technicien
est venu mais surtout parce qu’il était au courant de mon utilisation de cette
machine avant d’arriver ce qui m’a fait en tirer la conclusion que il y avait
un dispositif GSM dans la machine pour transmettre les informations. Ils auraient
pu me prévenir avant…
Wikipedia donne plein d’explication sur la VNI mais on s’y
perd un peu car il y a différents dispositifs dont certains utilisés pour des
types à moitié mort ce qui n’est pas encore mon cas. Alors le site de l’AirSence 10 dit : « Le mode AutoRamp™ avec le principe de détection de
sommeil est activé automatiquement fournit une basse pression au cours de
l'étape de pré-sommeil pour plus de confort, en augmentant progressivement la
pression jusqu'à atteindre la thérapie prescrite à partir du moment où le
patient se endort. » Je suppose que ça a été traduit par Google…
En gros, la machine détecte l’endormissement (je ne sais pas
comment) et augmente la pression de l’air pour obliger à respirer mieux, le
tout progressivement, ce qui permet de donner un coup de pied au cul pendant
les phases d’apnée du sommeil. Figurez-vous que j’en fais neuf par heure (quand
j’ai commencé à utiliser la machine, une quinzaine de jours après mon arrivée à
l’hôpital si je me rappelle bien, j’en étais à 22).
Vous pouvez cliquer.
Pour l’instant, je ne peux dire que du bien de ce machin. Il
était un peu difficile à régler (quand vous vous mettez le masque sur la tronche,
il ne faut pas de fuite, sinon la machine ne peut pas réguler la pression et
analyser votre respiration ce qui est dommage, donc le masque doit être très
bien positionné ce qui n’est pas évident quand vous êtes allongé penché sur un
coté).
Je vous le conseille.
Mon titre est là pour rappeler que ces petits appareils légers remplacent les poumons d'acier de nos grands-pères et vive le progrès...
A noter que la perspective de la venue d'un technicien à la maison m'a mis en panique car il a fallu que je fasse le ménage (fasse faire serait plus précis) en urgence... Déjà, à l'hôpital, je stressais à la pensée de ma sortie au cas où je dusse avoir des piqûres par une infirmière, à domicile.
08 novembre 2021
[Séries] New Amsterdam et Chicago Med (et autres séries hospitalières, je suis un spécialiste...)
Au fond, toutes ces séries sont assez proches, comme le sont
les séries policières, avec certaines qui surnagent naturellement. Disons qu’il
y a trois aspects : la vie de l’hôpital, la vie du personnel (et,
disons-le, ses histoires de cul) et, bien évidemment, les patients avec, souvent,
la nécessité de faire une « enquête » pour en savoir plus sur l’origine
de la maladie (les relations, les voyages faits, les conditions de vie)… le
tout avec des héros récurrents éminemment sympathiques.
Les deux séries que j’évoque ici ont un autre point commun :
les personnages qui jouent les psychiatres (le professeur Frome dans New Amsterdam
et le Docteur Charles, aidé par la Docteur Reese, stagiaire, dans Chicago Med)
qui ont, en outre, la particularité d’avoir « de bonnes bouilles »
(voir Charges en illustration). Chicago Med est surprenant par le nombre de
personnes à la fois principaux et récurrents alors que New Amsterdam est plus
centré sur la personnalité du patron de l’hôpital (jeune toubib, veuf avec un
enfant, et atteint d’un cancer : le gars qui cumule mais sans que ça n’en
devienne lourd ou caricatural).
Je suis allé voir quelques classements de séries hospitalières
dans Google, Dr House et Grey’s Anatomy, si différents, arrivent largement en
tête mais toutes celles dont je parle ici sont généralement classées (sauf « Le
Doc » mais il n’y a qu’une saison de 8 épisodes… et elle n’est pas
Américaine). New Amsterdam, qui n’a que quatre saisons (dont trois sorties en France)
semble promis à un bel avenir.
Et il y en a évidemment d’autres, comme le célébrissime Urgences,
que je n’ai pas vues.