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20 novembre 2021

[Hôpital] Mon pet scan chie dans la colle



Qui est passé pour un gros con en disant à l’accueil du service de médecine nucléaire : « bonjour, je suis Monsieur Jégou, j’ai rendez-vous pour une IRM ? » Normalement, ce blog est consacré aux séries télévisées me faisait remarquer un vieux commentateur. Comme je ne regarde plus que des séries hospitalières (je n’ai pas la télé, donc je regarde sur l’iPhone, j’évite les trucs compliqués), je peux bien raconter mes propres aventures à l’hôpital.

« Non Monsieur » qu’elle me répond « vous avez rendez-vous pour un Pet Scan ». J’ai joué à l’imbécile ce qui n’est pas un rôle de composition et je n’en menais pas large vu que j’ignorais ce que c’était. Je ne voyais pas l’intérêt de scanner mes pets alors que j’ai un problème dans les poumons. D’un autre côté, mon apnée du sommeil générait peut-être la nécessité de virer les gaz par l’autre bout. Il n’en est rien et dans la salle d’attente j’ai pu en apprendre plus. En gros, ils vous collent un produit radioactif dans le sang et regarde avec une machine où il s’est entassé au bout de quelques temps ce qui peut montrer des pets de travers. D’où le nom ?

 

Mais, reprenons. Je me suis pointé au pavillon Copernic de l’hôpital de Port Royal qui est accolé à Cochin mais de l’autre côté de la rue. Je dis ça pour Olympe qui se demandait dans Facebook ce que je faisais à la maternité vu que Port Royal sauf Copernic est dédié à l’obstétriques et toutes ces conneries de gonzesses qui pourraient quand même accoucher à la maison. Il était 7h15 et j’avais rendez-vous à 8h, c’est tout moi.

Il y avait une salle d’attente qui était vide avant que j’arrive et je décide d’attendre là. En face des sièges, il y avait quatre guichets dont trois fermés et un avec un chauve qui semblait attendre les gens. Un jeune type arrive, je ne le regarde pas mais j’ai su après qu’il avait pris un ticket avec le numéro 1. Un écran indique que le 1 est attendu au premier guichet. Il y va. Il dit au chauve où il doit aller. L’autre lui répond de prendre par là et de suivre les flèches.

Une petite dame se pointe, sans ticket, et dit « on m’a dit de venir ce matin en dermato » (entre nous, la discrétion n’est pas de rigueur dans cet hosto, j’étais bien à 10 mètres). Le chauve demande « vous avez rendez-vous ? » Elle répond que non mais on lui a dit de venir. L’autre « oui mais vous n’avez pas rendez-vous ». La petite dame explique que c’est pareil vu qu’elle avait téléphoné et qu’on lui avait dit de passer à 8 heures. Le chauve s’énerve mais pas après la dame : « donc vous n’avez pas rendez-vous mais on vous a dit de venir à telle heure et je commence à en avoir marre de ces soi-disant docteurs qui disent n’importent quoi et ne respectent pas les procédures, vous n’avez qu’à prendre l’ascenseur et aller en dermato au moins 1 ».

Quand je me suis pointé un peu plus tard, vers 7h45, il ronchonnait toujours dans sa barbe. Je dis bonjour. Il me répond « vous avez le numéro trois ? »  Je réponds que je voulais juste un renseignement et que j’étais tout seul : prendre un numéro n’était pas utile. Il me dit que si et n’ayant pas envie de perdre du temps, je vais en chercher un. Je reviens. Il me demande « vous avez le numéro trois ? ». Pas de bol, j’avais le quatre. Il se précipite pour afficher « 4 » sur l’écran. Sans doute a-t-il compris qu’il était au bord de dépasser les bornes (sans compter qu’il avait travaillé au maximum cinq minutes pendant la demi-heure que j’ai passé là). Je lui explique que j’avais rendez vous en médecine nucléaire et que je voulais la confirmation que je devais descendre au sous-sol par l’ascenseur en face. Il confirme. Ca valait le coup de prendre un numéro.

Je descends. C’était indiqué sur la porte : « ouverture automatique à 8h, ne forcez pas ». Peu importe mais il y a évidement un crétin qui m’a bousculé pour essayer d’ouvrir la porte. Me voila donc obliger de patienter 10 minutes debout vu que la salle d’attente était de l’autre côté de la porte, là où on n’avait pas à attendre.

Accélérons le reportage. 1. Une préposée vous pose trois questions. 2. Une infirmière vous dit de la suivre et vous met dans un box. 3. Elle vérifie les réponses aux questions et vous pose un cathéter après avoir chercher des veines. 4. Elle vous envoie dans un autre box et vous met sous perfusion. 5. Vous devez attendre 40 minutes que le produit se diffuse. 6. Elle vous envoie aux toilettes sans dire pourquoi. Dans le doute, j’ai pissé. 7. Elle vous met dans une cabine ou vous devez vous mettre en teeshirt avec une espèce de pantalon en papier (j’ai eu beaucoup de mal à le mettre compte tenu de ma carrure). 8. Vous vous allongez sur un truc. 9. Pendant une dizaine de minutes le truc bouge dans une espèce de machine ronde comme on voit à la télé. 10. C’est fini, vous vous rhabillez et attendez qu’un toubib valide le truc.

Type petscanné


J’étais donc arrivé un peu après 7h pour commencer l’examen à 8h et j’étais sorti à 9h15 et au boulot à 10h alors qu’on m’avait dit que l’examen durait jusqu’à 13h30 ce qui m’a forcé à négocier avec ma boite et à bouger des réunions.

En conclusion : l’administration d’APHP chie dans la colle.

 

Ca me rappelle à l’entrée, quand je suis arrivé. Le gardien avait une tablette fixée à un socle, il fallait donc que les passants glissent le passe sanitaire dessous et se débrouillent à l’aveugle pour faire tomber le QR code sous l’objectif ! Le gardien se fâchait après les gens qui n’y arrivaient pas. Quand je suis parti, un camion était garé devant l’entrée « piétons », ceux-ci passaient donc par le passage pour les voitures, sans être contrôlés… 

8 commentaires:

  1. Encore, tu n'as pas eu droit au Strau-scan !

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    1. Le Strau-scan, c'est bien celui qui empêche de s'assoir normalement pendant 36 à 48 heures après l'examen, c'est ça ?

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    2. C’est Biden qui a fait une colposcopie.

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  2. oh purée on m'avait fait ça quand j'étais, me souviens plus trop mais au siècle dernier et forcément avant le service militaire (c'est ce qui m'a valu mon tag G5). Par ce que j'ai un accident de sommanbulisme donc soupcons epilepsie nocturne ou je ne sais quoi en terme de plis du cerveau : on m'a piqué avec un produit radioactif (iode) et mis dans le meme genre d'engin pour faire des coupes de mon cerveau en images .Ils n'ont rien trouvé sauf une grosse carie dans une dent , le dentiste a été très heureux de voir ce que ce truc valant des millions pouvait lui apporter en terme de diagnostic. Et le neurologue a conclu : une épilepsie ordinaire qui disparaitra après le service militaire très sérieusement écourté.

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  3. "l’administration d’APHP chie dans la colle." oui !

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  4. C'est un examen important quand on demande de faire ça, j'espère que ça va!

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