Pages

30 décembre 2021

[Film] Don't look up : déni cosmique



Ce qu’il y a de bien avec Leonardo di Caprio, c’est que, en vieillissant, il ne s’enfonce pas dans le rôle de l’ancien jeune premier ou du vieux beau georgeclooneytien ce qui fait que les rôles de quinquagénaires qui font un peu moins lui vont à merveille ! Ce qui est le cas du personnage qu’il incarne dans Don’t Look Up, film qu’il arrive à sortir de l’eau car c’est loin d’être le chef d’œuvre dont on parle même s’il y a des moments de drôlerie ou de dix-huitième degré assez jouissifs…

Je résume l’intrigue au cas où des lecteurs n’en aient jamais entendu parler ou soient incapables d’ouvrir Wikipedia. Di Caprio joue le rôle d’un docteur en astromachin. Lui et une de ses élèves découvrent une comète qui s’écrasera dans six mois sur la terre, détruisant toute forme de vie ce qui, il faut bien l’admettre, est ballot. Il leur faut donc convaincre les autorités, dont la trumpissime présidente des USA plus intéressée par les élections de mi-mandat, qu’il faut faire quelque chose comme atomiser ce machin pour éviter le désastre.

 

N'allez pas me voir si négatif que ça mais, au vu de la critique, je m’attendais à un vrai chef d’œuvre… et je l’attendais d’autant plus que c’est le premier truc que je regarde sur Netflix depuis des mois, à cause de mes hospitalisations successives. Je vais en profiter pour raconter une anecdote… Je suis donc rentré à Loudéac après trois mois d’absence il y a une dizaine de jours… La télévision (achetée en début d’année) ne fonctionnait pas mais je m’en foutais ; j’avais passé plus d’un mois dans mon lit d’hôpital à regarder des conneries et venais de retrouver mes livres. Il y avait trois pannes : les chaînes reçues par l’antenne passaient très mal (c’était déjà le cas avant), celles passant par le décodeur Orange n’avaient ni son ni image (mais du texte…) et celles passant, disons par Internet, comme Netflix, n’étaient plus du tout accessibles ce que m’a dit mon frère avant-hier… Du coup, j’ai profité de mon mardi pour faire fonctionner le poste : il est parfaitement opérationnel (sauf les chaînes de l’antenne) et les pannes étaient fictives (sans doute liées à une défaillance d’internet).


Vous pouvez regarder Don’t Look Up sans vous poser de question ; je ronchonne mais on passe du bon temps. Poussez le vice à aller jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’après le générique de fin. On y rigole bien.

08 décembre 2021

[Hopital] Toilette

Malgré mon machisme invertébré j’ai demandé de l’assistance pour ma toilette car je commençais à puer. L’infirmière en chef de l’étage a donc appelé sa collègue, une femme d’une bonne cinquantaine d’années (comme moi, il faut le dire) manquant de féminité mais pas d’accent russe ni d’une carrure qui incite les grassouillets à la modestie. Je faisais moins le malin et je lui ai expliqué que je voulais de l’aide pour le haut du corps, notamment le shampoing, afin de ne pas mouiller ma cicatrice. Elle a mis une chaise sous la douche, a protégé ma poitrine dans une espèce de sac plastique après avoir enlevé l’espèce de chemise d’hôpital que je portais malgré mon goût immodéré pour un minimum d’élégance. 


Elle me lave la tête puis le haut du corps avec une énergie incroyable (mais réellement agréable). Elle passe au jambe gauche puis m’a fait mettre debout. Constatant que je n’étais pas à poil, elle semblait déçue (de ne pas pouvoir terminer son nettoyage ?), elle gueule : « ah ! Vous avez un slip ! Ben débrouillez-vous ! » Je n’y étais pas opposé, répugnant à me faire tripoter les parties encore intimes par une espèce de virago. Elle sort : « Et dépêchez-vous, je vais faire le lit ! ». J’imaginais malgré tout le rapport de cause à effet. Je n’ai pas perdu une minute…


J’avais à peine terminé quand elle est entrée avec une chemise propre qu’elle a pris soin de m’enfiler sans me forcer à lâcher la serviette qui me protégeait les toujours intimes. Elle a remis mon harnais, m’a demandé si ça allait mieux. 


J’ai acquiescé et remercié. Et mis un caleçon de propre ce qui ne semble pas dans les codes vestimentaires de l’établissement. La chemise de base de l’hôpital français porte quand même un sacré coup à notre réputation d’élégance mais j’ai rendez vous avec le kiné. Je ne tiens pas à faire le tour de la boutique les fesses à l’air. 


Même si elles sont parfaitement propres. 



04 décembre 2021

[Hopital] Aïe !

Je vais faire un aveu : j’ai beaucoup de mal à ne pas avoir envie d’étrangler le toubib qui m’a fait ça. A sa décharge, ma traditionnelle lucidité : s’il n’avait pas fait le con, j’aurais probablement lâché la rampe en milieu de semaine dernière… Dans le doute, je préfère le remercier. Mais j’en chie. 

Je rappelle : j’ai passé le mois dernier en pneumologie suite à des difficultés  respiratoires (genre : le con qui a fumé 40 ans) au cours duquel les médecins n’ont pas trouver d’explications valables. Ils avaient décidé de me faire passer des examens supplémentaires suite à la reprise du travail. Ils n’ont rien montré… sauf un caillot dans la courbe de l’aorte au dessus du cœur. Ils ont décidé d’intervenir rapidement. Tout cela je l’ai déjà dit. Ils avaient peur que le caillot se disloque et provoque un AVC ce qui aurait été dommage, surtout pour les bistros où je dois encore du pognon. L’opération était elle même à risque, l’excavation du caillot pouvant elle même provoquer la dislocation et l’AVC.  

Ils ont simplement oublié de me donner les inconvénients d’une belle opération (mais ont prévenu mon frère lorsqu’ils l’ont appelé après le charcutage). Pour opérer l’aorte, il fallait intervenir dans la cage thoracique donc derrière les côtes. La seule solution est de virer celles-ci, pour résumer, à coup de scie circulaire. 

Ce que je ne savais pas est que la cicatrisation prend des jours et jours… et que, entre temps, ça fait assez mal (et je ne suis pas très douillet). Dès que vous changez ss position, ne serait-ce que pour vous relever dans le lit, c’est affreux. Sans compter que certains sont vraiment très cons et vous engueule. 

L’autre jour, je les appelle, ils ne viennent pas. Je finis par me contorsionner (le but du jeu est que les pieds touchent le sol pour que vous puissiez avoir un appui sans les bras). Il arrive : ah mais je vous avait dit de rien faire sans nous attendre et tout ça. Du coup, la fois suivante, je l’ai attendu et j’ai fini par pisser sur moi… et à me faire engueuler. 

C’est l’horreur. 

30 novembre 2021

[Hopital] On remet le couvert

Lors des examens de routine suite à mon hospitalisation d’octobre, un radiologue a trouvé un truc louche dans la courbe de l’aorte après le cœur. Les médecins se sont concertés : il s’agissait d’une espèce de gros caillot qui rnenacait d’exploser ce qui aurait provoqué un affreux AVC. La décision fut prise d’opérer en urgence (la nuit de mardi à mercredi la semaine dernière). C’était une opération lourde nécessitant la dérivation de l’aorte (si j’ai bien compris) et donc l’arrêt du cœur. 

Ça s’est bien passé mais j’ai toujours de grosses douleurs suite à l’intubation avec l’impression de ne faire aucun progrès. Par exemple, le surlendemain de l’opération, les infirmiers m’ont mis dans un fauteuil mais n’ont pas pu recommencer depuis. 

Ce rapide message parce que j’ai une potesse qui s’est inquiétée. Je n’ai pas prévenu les copains de la bande car je ne veux pas les inquiéter. Si vous avez une demi heure (mais pas plus) à perdre vers Pompidou, vous pouvez passer. Ça fait du bien. Mais ça m’épuise. J’ai eu trois visites hier, je dormais à 21h. 

Ne posez pas de questions en commentaire, un smiley Solidarnosc ira très bien. A bientôt, pour de nouvelles aventures médicales !

20 novembre 2021

[Hôpital] Mon pet scan chie dans la colle



Qui est passé pour un gros con en disant à l’accueil du service de médecine nucléaire : « bonjour, je suis Monsieur Jégou, j’ai rendez-vous pour une IRM ? » Normalement, ce blog est consacré aux séries télévisées me faisait remarquer un vieux commentateur. Comme je ne regarde plus que des séries hospitalières (je n’ai pas la télé, donc je regarde sur l’iPhone, j’évite les trucs compliqués), je peux bien raconter mes propres aventures à l’hôpital.

« Non Monsieur » qu’elle me répond « vous avez rendez-vous pour un Pet Scan ». J’ai joué à l’imbécile ce qui n’est pas un rôle de composition et je n’en menais pas large vu que j’ignorais ce que c’était. Je ne voyais pas l’intérêt de scanner mes pets alors que j’ai un problème dans les poumons. D’un autre côté, mon apnée du sommeil générait peut-être la nécessité de virer les gaz par l’autre bout. Il n’en est rien et dans la salle d’attente j’ai pu en apprendre plus. En gros, ils vous collent un produit radioactif dans le sang et regarde avec une machine où il s’est entassé au bout de quelques temps ce qui peut montrer des pets de travers. D’où le nom ?

 

Mais, reprenons. Je me suis pointé au pavillon Copernic de l’hôpital de Port Royal qui est accolé à Cochin mais de l’autre côté de la rue. Je dis ça pour Olympe qui se demandait dans Facebook ce que je faisais à la maternité vu que Port Royal sauf Copernic est dédié à l’obstétriques et toutes ces conneries de gonzesses qui pourraient quand même accoucher à la maison. Il était 7h15 et j’avais rendez-vous à 8h, c’est tout moi.

Il y avait une salle d’attente qui était vide avant que j’arrive et je décide d’attendre là. En face des sièges, il y avait quatre guichets dont trois fermés et un avec un chauve qui semblait attendre les gens. Un jeune type arrive, je ne le regarde pas mais j’ai su après qu’il avait pris un ticket avec le numéro 1. Un écran indique que le 1 est attendu au premier guichet. Il y va. Il dit au chauve où il doit aller. L’autre lui répond de prendre par là et de suivre les flèches.

Une petite dame se pointe, sans ticket, et dit « on m’a dit de venir ce matin en dermato » (entre nous, la discrétion n’est pas de rigueur dans cet hosto, j’étais bien à 10 mètres). Le chauve demande « vous avez rendez-vous ? » Elle répond que non mais on lui a dit de venir. L’autre « oui mais vous n’avez pas rendez-vous ». La petite dame explique que c’est pareil vu qu’elle avait téléphoné et qu’on lui avait dit de passer à 8 heures. Le chauve s’énerve mais pas après la dame : « donc vous n’avez pas rendez-vous mais on vous a dit de venir à telle heure et je commence à en avoir marre de ces soi-disant docteurs qui disent n’importent quoi et ne respectent pas les procédures, vous n’avez qu’à prendre l’ascenseur et aller en dermato au moins 1 ».

Quand je me suis pointé un peu plus tard, vers 7h45, il ronchonnait toujours dans sa barbe. Je dis bonjour. Il me répond « vous avez le numéro trois ? »  Je réponds que je voulais juste un renseignement et que j’étais tout seul : prendre un numéro n’était pas utile. Il me dit que si et n’ayant pas envie de perdre du temps, je vais en chercher un. Je reviens. Il me demande « vous avez le numéro trois ? ». Pas de bol, j’avais le quatre. Il se précipite pour afficher « 4 » sur l’écran. Sans doute a-t-il compris qu’il était au bord de dépasser les bornes (sans compter qu’il avait travaillé au maximum cinq minutes pendant la demi-heure que j’ai passé là). Je lui explique que j’avais rendez vous en médecine nucléaire et que je voulais la confirmation que je devais descendre au sous-sol par l’ascenseur en face. Il confirme. Ca valait le coup de prendre un numéro.

Je descends. C’était indiqué sur la porte : « ouverture automatique à 8h, ne forcez pas ». Peu importe mais il y a évidement un crétin qui m’a bousculé pour essayer d’ouvrir la porte. Me voila donc obliger de patienter 10 minutes debout vu que la salle d’attente était de l’autre côté de la porte, là où on n’avait pas à attendre.

Accélérons le reportage. 1. Une préposée vous pose trois questions. 2. Une infirmière vous dit de la suivre et vous met dans un box. 3. Elle vérifie les réponses aux questions et vous pose un cathéter après avoir chercher des veines. 4. Elle vous envoie dans un autre box et vous met sous perfusion. 5. Vous devez attendre 40 minutes que le produit se diffuse. 6. Elle vous envoie aux toilettes sans dire pourquoi. Dans le doute, j’ai pissé. 7. Elle vous met dans une cabine ou vous devez vous mettre en teeshirt avec une espèce de pantalon en papier (j’ai eu beaucoup de mal à le mettre compte tenu de ma carrure). 8. Vous vous allongez sur un truc. 9. Pendant une dizaine de minutes le truc bouge dans une espèce de machine ronde comme on voit à la télé. 10. C’est fini, vous vous rhabillez et attendez qu’un toubib valide le truc.

Type petscanné


J’étais donc arrivé un peu après 7h pour commencer l’examen à 8h et j’étais sorti à 9h15 et au boulot à 10h alors qu’on m’avait dit que l’examen durait jusqu’à 13h30 ce qui m’a forcé à négocier avec ma boite et à bouger des réunions.

En conclusion : l’administration d’APHP chie dans la colle.

 

Ca me rappelle à l’entrée, quand je suis arrivé. Le gardien avait une tablette fixée à un socle, il fallait donc que les passants glissent le passe sanitaire dessous et se débrouillent à l’aveugle pour faire tomber le QR code sous l’objectif ! Le gardien se fâchait après les gens qui n’y arrivaient pas. Quand je suis parti, un camion était garé devant l’entrée « piétons », ceux-ci passaient donc par le passage pour les voitures, sans être contrôlés… 

18 novembre 2021

Mon poumon d'acier


 

Si mon respirateur artificiel est sur la table de mon séjour (notre illustration), c’est parce qu’un technicien est passé me le régler, aujourd’hui, et pas parce que je dors dans mon salon. C’est un appareil à VNI (ventilation non invasive) et peu de blogs évoquent le sujet. Je me dévoue. Voila le lien vers Resmed, le producteur de l’AirSence 10 avec lequel je passe dorénavant mes nuits et qui va m’emmerder prodigieusement car il faudra que je le trimbale en Bretagne, en plus de mon ordinateur professionnel…

Un de ces jours, il va falloir que j’achète une voiture pour mieux respirer. C’est un comble.

Si j’en parle, c’est non seulement parce que le technicien est venu mais surtout parce qu’il était au courant de mon utilisation de cette machine avant d’arriver ce qui m’a fait en tirer la conclusion que il y avait un dispositif GSM dans la machine pour transmettre les informations. Ils auraient pu me prévenir avant…

 

Wikipedia donne plein d’explication sur la VNI mais on s’y perd un peu car il y a différents dispositifs dont certains utilisés pour des types à moitié mort ce qui n’est pas encore mon cas.  Alors le site de l’AirSence 10 dit : « Le mode AutoRamp™ avec le principe de détection de sommeil est activé automatiquement fournit une basse pression au cours de l'étape de pré-sommeil pour plus de confort, en augmentant progressivement la pression jusqu'à atteindre la thérapie prescrite à partir du moment où le patient se endort. » Je suppose que ça a été traduit par Google…

En gros, la machine détecte l’endormissement (je ne sais pas comment) et augmente la pression de l’air pour obliger à respirer mieux, le tout progressivement, ce qui permet de donner un coup de pied au cul pendant les phases d’apnée du sommeil. Figurez-vous que j’en fais neuf par heure (quand j’ai commencé à utiliser la machine, une quinzaine de jours après mon arrivée à l’hôpital si je me rappelle bien, j’en étais à 22).

Vous pouvez cliquer.

 

Pour l’instant, je ne peux dire que du bien de ce machin. Il était un peu difficile à régler (quand vous vous mettez le masque sur la tronche, il ne faut pas de fuite, sinon la machine ne peut pas réguler la pression et analyser votre respiration ce qui est dommage, donc le masque doit être très bien positionné ce qui n’est pas évident quand vous êtes allongé penché sur un coté).

Je vous le conseille.


Mon titre est là pour rappeler que ces petits appareils légers remplacent les poumons d'acier de nos grands-pères et vive le progrès... 


A noter que la perspective de la venue d'un technicien à la maison m'a mis en panique car il a fallu que je fasse le ménage (fasse faire serait plus précis) en urgence... Déjà, à l'hôpital, je stressais à la pensée de ma sortie au cas où je dusse avoir des piqûres par une infirmière, à domicile.

08 novembre 2021

[Séries] New Amsterdam et Chicago Med (et autres séries hospitalières, je suis un spécialiste...)


Je crois que je l’ai déjà dit mais un rappel n’est pas inutile alors je résume : je viens de passer près de 4 semaines à l’hôpital pour une maladie aucunement honteuse et, avant, au cours de l’été, j’avais bouclé plusieurs séries hospitalière, Grey’s Anatomy (j’ai commencé il y a longtemps mais il y a beaucoup d’épisodes) et l’excellent Docteur House, notamment. Auparavant, en début d’année, j’avais pu voir « Le Doc », série Italienne qui avait été diffusée sur TF1 et quelques épisodes de The Resident et de Good Doctor.

 


Figurez-vous que, débile comme je suis, j’ai consacré une partie de mon séjour à Cochin pour finir « New Amsterdam » et pour continuer « Chicago Med ». « L'hôpital New Amsterdam a la particularité de traiter, sous le même toit, des patients souffrant d'Ebola, des prisonniers d'un pénitencier de haute sécurité et le Président des États-Unis. Cet établissement public sous-financé est bouleversé par l'arrivée à sa tête d'un nouveau directeur. » « Le quotidien mouvementé du personnel d'un des plus importants hôpitaux de Chicago. Leur mission : sauver des vies, en se confrontant aux cas médicaux les plus critiques. Seuls leur courage et leur compassion leur permet au quotidien de faire face aux challenges parfois insurmontables de la médecine, ainsi qu'aux dilemmes éthiques propres à leur noble discipline. »

Au fond, toutes ces séries sont assez proches, comme le sont les séries policières, avec certaines qui surnagent naturellement. Disons qu’il y a trois aspects : la vie de l’hôpital, la vie du personnel (et, disons-le, ses histoires de cul) et, bien évidemment, les patients avec, souvent, la nécessité de faire une « enquête » pour en savoir plus sur l’origine de la maladie (les relations, les voyages faits, les conditions de vie)… le tout avec des héros récurrents éminemment sympathiques.

Les deux séries que j’évoque ici ont un autre point commun : les personnages qui jouent les psychiatres (le professeur Frome dans New Amsterdam et le Docteur Charles, aidé par la Docteur Reese, stagiaire, dans Chicago Med) qui ont, en outre, la particularité d’avoir « de bonnes bouilles » (voir Charges en illustration). Chicago Med est surprenant par le nombre de personnes à la fois principaux et récurrents alors que New Amsterdam est plus centré sur la personnalité du patron de l’hôpital (jeune toubib, veuf avec un enfant, et atteint d’un cancer : le gars qui cumule mais sans que ça n’en devienne lourd ou caricatural).

 

Je suis allé voir quelques classements de séries hospitalières dans Google, Dr House et Grey’s Anatomy, si différents, arrivent largement en tête mais toutes celles dont je parle ici sont généralement classées (sauf « Le Doc » mais il n’y a qu’une saison de 8 épisodes… et elle n’est pas Américaine). New Amsterdam, qui n’a que quatre saisons (dont trois sorties en France) semble promis à un bel avenir.

Et il y en a évidemment d’autres, comme le célébrissime Urgences, que je n’ai pas vues.

15 septembre 2021

Dr House à la Comète

 Première journée de télétravail normale de ma carrière ! Je m’explique : je suis en télétravail chez moi, au Kremlin-Bicêtre et non pas à Loudéac, chez ma mère. Et les précédentes fois où je bossais de la maison, c’était avec de grosses contraintes extérieures comme celles liées au confinement et à ses extravagances comme la fameuse attestation débile.

Je vous préviens : le titre de ce billet de blog est assez mensonger mais le premier réflexe que j’ai eu, ce matin, est de faire ce que je faisais encore en mai 2020 : sortir avec ma canne, celle que j’utilisais lors de mes précédentes entorses et qui me permettaient alors de rentrer dans les supermarchés plutôt que d’attendre, dehors, avec une population qui, il faut bien le dire, ne sent pas très bon.

N’allez pas voir de malice de ma part : c’était bien la reprise d’un réflexe… Depuis cette époque, je me suis mis à regarder des série à la télé, dont l’illustre Doctor House qui est un type mal rasé avec une béquille. Notre seule différence visible est assez légère : environ 70 kg. Aussi, je me suis rappelé pourquoi des collègues m’appelaient parfois Dr House, à l’époque des béquilles… Et aussi, et il n’y a pas de mal à se faire du bien, un jeune m’avait alors expliqué qu’en cas de problème auquel les spécialistes ne trouvaient pas de solution et qui laissaient sèche la ligne hiérarchique, ils venaient voir et… me trouvaient ! Dans la mesure du possible, c’est moi qui les amenais vers la solution, généralement au bout de quelques tonitruantes insultes pour les pousser dans leurs retranchements, provoquer la réflexion juste, celle qui entraine le déclic !

Les jours de travail en présentiel, je vais m’équiper d’un stéthoscope.

 

Toujours est-il que la première sortie de ma canne, ce matin, fut à l’occasion du café vers 8h30. Figurez-vous qu’avec ma période d’entorse puis de crise sanitaire, je n’avais pas mis les pieds dans un bistro avant midi depuis sans doute plus de deux ans ! Quel bonheur de retrouver les petits bruits du comptoir, le personnel qui se met doucement en place pour affronter une dure journée de labeur.

Figurez-vous que la Comète a enfin de nouveaux patrons après 18 mois de bordel et que je les découvre cette semaine à ma plus grande joie : ils sont sympathiques (on nous a fait la tronche pendant plus de deux ans, quand même !).

 

Ce midi, je suis allé déjeuner : c’était très bien (à part la météo et le service qui bouchonnait un peu : c’était peut-être la plus grosse journée depuis l’ouverture). Il me tarde d’y redescendre (non sans aller faire mon rapport aux autres bistros du quartier) pour notre première soirée de blogueurs depuis des siècles, dans un cadre très bien refait.

08 septembre 2021

[Séries] Bloodline

 


« Robert et Sally Rayburn sont les propriétaires de Rayburn House, un hôtel réputé des Keys, au large de la Floride. Ils ont eu ensemble trois fils et deux filles. Leur famille est très soudée, à l'exception du fils aîné, Danny, qui a quitté l'archipel et entretient des relations exécrables avec son père. Alors qu'une grande fête est organisée pour célébrer les 45 ans de l'ouverture de l'hôtel, Danny revient dans les Keys. Son retour coïncide avec une série d'événements plus ou moins dramatiques et fait remonter à la surface de vieilles histoires familiales dont la mort par noyade d'une des filles. » Ils se retrouvent assez rapidement embringués dans des histoires de drogue, de meurtres…

Les images sont superbes, les personnages sympathiques s’ils ont besoin d’être sympathiques, très bien interprétés par la plupart (sauf peut-être, étrangement, pour le principal qui semble un peu amorphe et résigné dans son rôle de défenseur ultime de la famille).

Mais vous pouvez passer à côté. Trop de rebondissements sans intérêt sauf pour comprendre la suite, trop de faits importants perdus au cours d’une conversation.

Quand vous regardez une série d’une demi-douzaine de saisons de 20 épisodes, vous pouvez prendre la télécommande une fois ou deux pour revenir en arrière parce qu’il vous semble que vous avez piqué un roupillon. Avec Bloodline, c’est trois fois par saison.

Un auditeur à forte capacité de concentration pourrait suivre, je suppose…

30 août 2021

[Séries] Lucifer


« Lassé et fatigué d'être le « Seigneur des Enfers », Lucifer Morningstar abandonne son royaume et s'en va à Los Angeles où il est propriétaire d'une boîte de nuit appelée « Le Lux ». Lucifer a reçu le don de contraindre les gens à révéler leurs désirs les plus profonds. Un soir, Lucifer assiste au meurtre d'une chanteuse pop devant son club. Il décide donc d'aller à la recherche du coupable et croise sur son chemin une policière nommée Chloe Decker qui résiste à son don et lui met des bâtons dans les roues.

Pendant que Lucifer Morningstar et Chloé Decker font équipe pour trouver le meurtrier, Dieu envoie l'ange Amenadiel sur Terre pour convaincre Lucifer de revenir régner à nouveau sur l'Enfer. »

Pour une fois, la présentation par Wikipedia d’une série n’est pas mauvaise (et ne voyez pas une critique très négative dans mes propos ; je connais la difficulté de l’exercice) mais je voudrais apporter quelques précisions afin que le lecteur ne s’imagine que Lucifer n’est qu’un saltimbanque avec quelques pouvoirs de vision pour résoudre des enquêtes. Lucifer est le diable, bordel, Satan en personne, quoi ! L’esprit du mal, et tout ça… Or, le nôtre est sympathique. Il ne pense qu’à picoler et à baiser (et à sa gueule)             . Il n’est pas là pour faire le mal mais pour s’assurer que ceux qui l’ont fait soient bien punis…

 

Sinon, les épisodes ressemblent un peu à ceux des séries des années 1980 avec une grande place à la déconne mais une trame d’enquête sans intérêt, l’originalité étant portée par le couple d’enquêteur : Chloé et Lucifer. Au fil des épisodes, différents personnages que nous qualifierons volontiers de biblique si j’avais la moindre culture religieuse et, surtout, s’il apparaissaient bien aux vrais génériques des livres de l’époque pondus dans la sueur de type qui réfléchissaient comme la paire de Testaments. Devoir considérer les anges comme les fils de Dieu et de son épouse de l’époque laisse perplexe le cuistre et, pourtant, au fil des épisodes et des saisons, de nouveaux personnages apparaissent comme Eve, Caïn, l’ex-femme de Dieu… Même Dieu apparait et j’y reviendrai…

Les enquêtes (un épisode, souvent) comme généralement normalement, par une scène d’un crime sans rapport avec la religion mais il y a presque toujours une pièce du puzzle (le thème de la saison) qui est dévoilée (genre : le receleur d’autoradios volés est le gars qui aura revendu la bague de Lucifer). Alors, c’est évidemment chiant comme la lune. La première saison est sans doute là pour mettre en place les personnages mais la deuxième est dans la lignée, donc de trop. Ce n’est qu’à partir de la troisième (sur six) que le déclic se fait en nous, pauvres auditeurs pour finir en apothéose qui est plus proche du fantastique que du policiers avec un bouquet final autour de la succession de Dieu, lui-même, l’éternel en personne…

Il aura longtemps été décrit par un salopard par ses enfants, comme Lucifer, qui ne décrivent comme un être manichéen voué à faire chier tout le monde mais, au cours de son apparition dans la série, apparait tout en bonhomie, un être débonnaire et emphatique. Quand il apparait, on est un peu surpris : le gars qui a créé l’homme à son image est noir. On se demande si c’est une modernere hollewodienne ou un truc pour faire chier les réactionnaires trumpistes mais on s’en fout. Le personnage est parfait, incarnant le grand père gâteux !

Sans spoiler, il se fait suer depuis une éternité donc plusieurs milliers d’années à régner sur le paradis et il s’emmerde. Sa femme est partie depuis longtemps diriger un autre univers et il ne pense qu’à la rejoindre. Il ne pense plus qu’à arrêter mais il lui faut un digne remplaçant…

 

C’est étrange pour un athée comme moi (un vrai athée, pas une espèce d’agnostique, mais en plus un athée inculte, n’ayant une vue des trois religions monothéistes que parce qu’il a entendu sans prêter attention mais les 10 commandements, c’est quand même un beau film ! Pour peu que vous regardiez Ben Hur par la suite, votre culture est au sommet !) de découvrir ce monde des croyants complètement repeint ! On connait bien l’éternité même si découvrir que tout a commencé par le bigbang n’est pas joyeux mais on ne peut pas imaginer que Dieu – celui des autres – ne puisse pas être éternel en tant que tel même s’il est en tant que personnage ! On ne peut croire qu’il donne les clés de son univers, le paradis, pour aller se fondre dans une autre foule.

 

La plupart des seconds rôles sont très bien, notamment dans le camp du bien (celui du diable, par rapport à celui des malfrats terriens ou éternels). Parmi les personnages récurrents, je pense notamment à la psi, à la « garde du corps » de Lucifer et à celui du grand frère de Lucifer, tous trois dans des registres différents (par exemple, la psi a pour clients des protagonistes de l’histoire et leurs conversations permettent d’approfondir les sujets traités).

C’est bien dommage que les deux premières saisons soient loupées, au point de réduire chaque épisode à celui d’un de Starsky et Hutch, tout juste bon à faire patienter entre la fin de la sieste de le début de l’apéro.

15 août 2021

[Séries] Peaky Blinders


« Fondée sur l'histoire du gang des Peaky Blinders, actif à la fin du xixe siècle, cette série suit un groupe de gangsters de Birmingham à partir de 1919. Cette bande, emmenée par l'ambitieux et dangereux Thomas Shelby et formée de sa fratrie, pratique le racket, la protection, la contrebande d'alcool et de tabac et les paris illégaux. »

Depuis que je regarde des séries sur Netflix ou Amazon, je ne suis tombé que sur des trucs à peu près bien, sans doute parce que je fais assez attention aux copains qui me les conseillent. Le thème de certains est assez traditionnel (de l’aventure, de l’espionnage…) mais le thème de certains est parfois très original (décrivez-moi Fargo en quelques mots…). Peaky Blinders entre dans cette catégorie. N’étant pas spécialement lettré ou littéraire, j’ai un peu de mal à en parler sur mon blog alors que j’ai décidé d’en parler systématiquement. Depuis le deux ou troisième, je m’en tire en recopiant la phrase d’introduction dans Wikipedia… A l’occasion, je vais bien consulter la presse en ligne pour voir ce qu’ils disent de la série mais les journalistes sont sans doute aussi mauvais que moi pour trouver une approche originale. Les propos sont généralement sans intérêt.

Mon billet tiendra donc en peu de mots : vous devez regarder Peaky Blinders. Point. Pour les aspects négatifs, elle ressemble à beaucoup de séries avec trop de personnages et vous finissez par être un peu perdus… Pour beaucoup d’entre elles, on a l’impression d’avoir une baisse au bout de quelques saisons. Ce n’est pas le cas de Peaky Blinders (on attend même avec impatience la sixième).

 

Dans ces nouvelles séries, il n’y a pas que le scénario et le jeu des acteurs à être travaillé, contrairement aux nunucheries – souvent plaisantes, la question n’est pas là – françaises des grandes à 20h30. La lumière, la photographie, le son et à la musique sont très bien. Peaky Blinders est exemplaire (même si trop de scènes sont dans des pièces sombres). L’introduction de séquences dans faubourgs de Birmingham par un lent traveling « monochrome » sur fond de Hard Rock est sublime. Wikipedia parme de l’utilisation d’une musique anachronique et c’est tout à fait ça. Le rock un peu dur donne une puissance incroyable à des actions se déroulant 50 ou 100 ans plutôt.

Parlons des acteurs. Je l’ai dit, il y a en a un peu trop et on s’y perd, que ça soit du côté des méchants, des gentils ou de la famille. Certains sont très complexes mais contrairement à d’autres séries, les auteurs ne cherchent pas à rendre tout le monde sympathique. Donc tout est parfait.

 

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ? Cinq saisons de six épisodes d’une heure : une paille.


11 août 2021

[Séries] La méthode Kominski

 

« Sandy Kominsky (Michael Douglas), un ancien comédien ayant brièvement connu la gloire des années auparavant, s'est reconverti en coach pour acteurs qu'il forme et accompagne dans son école située à Los Angeles. Accompagné de son ancien agent Norman Newlander (Alan Arkin), il tente de naviguer dans la culture de la jeunesse et de la beauté de Hollywood, en décalage avec son âge. Il doit faire avec des problèmes d'argent et de santé, des décès de proches, etc. »

C’est court, ça va vite, c’est drôle… Les acteurs sont excellents. Michael Douglas est au top et il a fait venir des copains à lui (enfin, au moins un : Morgan Freeman). Il n’y a pas beaucoup de raison pour ne pas regarder au plus vite cette série !

04 août 2021

[Séries] Occupied


« Dans un avenir proche, alors que les États-Unis ont quitté l'OTAN, la Norvège élit un gouvernement écologiste et cesse l'ensemble de sa production pétrolière et gazière, tandis qu'une grave crise énergétique touche l'Union européenne. Cette dernière demande l'appui de la Russie qui, en quelques minutes, enlève le Premier ministre alors qu'il venait d'inaugurer une usine de production énergétique au thorium. Il est forcé d'accepter que la production d'hydrocarbures reprenne sous le contrôle russe.  »

C’est le genre de série qui devrait me plaire et je devrais donc remercier le camarade qui me l’a conseillée. Ou commencer à facturer le temps qu’on me fait perdre. Déjà, l’histoire est à peine crédible. Ensuite, elle est très mal racontée ce qui fait que vous ne comprenez plus rien. Les personnages se ressemblent (normal, des Norvégiens, mais ils auraient pu faire ça au Sénégal…).

Les Russes sont perçus comme les méchants (ce qu’ils sont) à un point qu’on les compare assez rapidement aux nazis alors qu’ils n’ont pas franchement les pratiques des SS. A contrario, les résistants sont présentés comme des neuneus… C’est presque insupportable. Après on a le premier ministre sorti et rentrant qui devient contre les Russes et passe pour un héros alors qu’il passait pour le fumier au départ, le garde du corps collabo qui devient, à la limite, libérateur, le militaire haut gradé taré (mais droit dans ses bottes) qui passe héros de la résistance.

 

Je vais raconter une anecdote. J’ai regardé le premier épisode à un moment où j’étais sans doute fatigué. A la fin, je ne savais pas trop ce qui s’était passé. Je suis allé voir dans Wikipedia : l’histoire est parfaitement décrite. J’étais donc passé à côté. J’ai regardé une deuxième fois, plus reposé. Phénomène identique : je n’avais pas vu l’action. J’avais vu chacun des gestes mais n’avais pas pu recoller les morceaux. Du coup, j’ai visionné la saison une troisième fois après avoir appris par cœur le résumé Wikipédia et j’ai enfin compris… Je vais préciser : à un moment, on apprend qu’un des principaux personnages était mort parce que d’autres acteurs en parlaient. Cela paraissait tellement surprenant de l’apprendre ainsi que toute la crédibilité de l’histoire était foutue. Alors j’ai regardé à nouveau toute la série entre la dernière apparition du type et la conversation en question. Tout ce qu’on voit est une scène de deux secondes où un type sort le cadavre de l’eau… Rien de plus.

Notons bien qu’on ne se fait pas chier. Ou alors je suis particulièrement persévérant. J’ai regardé sans faillir (mais non sans faire des retours en arrière et des lectures de wikipedia) deux saisons. J’ai commencé la troisième : elle n’était qu’en VO.

 

Je suis parti sans regret. La première fois, je crois…

 

03 août 2021

[Séries] Designated Survivor


 « Au cours du discours sur l'état de l'Union, un attentat frappe le Capitole. Le président des États-Unis et le vice-président périssent avec l'ensemble du cabinet, ainsi que la totalité des membres du Congrès, à l'exception du secrétaire au Logement et au Développement urbain, Tom Kirkman, choisi comme étant le « survivant désigné » (designated survivor). Il est alors investi président des États-Unis. »

L’attentat sur le congrès et le type qui se trouve POTUS par hasard est dérivé d’un livre de Tom Clancy, « Sur ordre », parmi les aventures de Jack Ryan, que j’avais adoré. Parmi les séries dont je parle ici, je crois que c’est la deuxième que je trouve fortement inspirée de Clancy et que la première était Homeland. A la limite, 24 heures chrono aurait pu en être inspiré. Clancy est un maître. Surtout pour vendre du livre d’aventure américain…

Par ailleurs, tous ces films sur les hauts lieux du pouvoir m’intéressent (dans le thème récemment, j’ai vu The Crown, House of Cards, 24 heures chrono…) et je suis donc naturellement un bon public pour Designated Survivor sauf que le titre est à chier.

A noter que c’est la première série sur laquelle je tombe par hasard et qui ne m’a pas été conseillée par un pote.

La première partie de la première saison est consacrée à la « mise en place » : l’attentat, le serment, la reconstruction des institutions, les enquêtes… Ensuite des ces dernières sont en toile de fond mais, notamment pour la deuxième saison, chaque épisode traite d’un événement (une prise d’otage, la découverte d’une bombe salle, une attaque terroriste bactérienne…). La troisième saison est plus consacrée à l’élection présidentielle suivante, à laquelle se présente Kirkman.

Côté politique, Kirkman est « indépendant » et doit ainsi manœuvrer entre les Démocrates et les Républicains même s’il est sans doute plus proche des premiers. Il est dans le camp du bien ce qui me va très bien mais, en plus, il ne s’attaque pas de front directement au camp du mal (et ne fais pas chier, par exemple, avec les armes à feu) ce qui me va encore plus. Plus je tiens un blog politique, plus je me dis qu’il ne faut pas forcer les électeurs… Disons que s’il avait été confronté au covid, il n’aurait pas milité pour une vaccination obligatoire mais aurait fait en sorte que la vaccination soit bien possible pour tout le monde…

 

La série commence en fanfare mais je me demande si je ne me suis pas un peu fait chier dès la moitié de la première saison. Pour la deuxième, le rythme est plus régulier (un épisode, une histoire…), ce qui est très bien. Pour la dernière, je pense que le tout bon est revenu.

Après plusieurs séries, j’ai dit que les personnages sont sympathiques. A la limite, heureusement… Designated Survivor n’échappe pas à la règle : il y a peu de méchants.Là, il y a un phénomène amusant. Trois personnages sont éminemment familiers. Kirkman est joué par Kiefer Sutherland qui tenait également le premier rôle dans 24 heures chrono. L’enquêtrice Hannah Wells, asiatique maigrichonne, a pour doublure, en français, la même que Christina, la cardiologue de Grey’s anatomie. Les voix et les tics de langage sont rigoureusement les mêmes. Enfin, la grande blonde industrielle copine du chef jours aussi dans Grey’s Anatomy…

 

Vous pouvez regarder ! En revanche, si un épisode vous emmerde, passez au suivant…

26 juillet 2021

[Séries] Bosch


« La série présente le travail du détective du Los Angeles Police Department, Harry Bosch. » Au moins, la présentation par Wikipedia est sommaire mais ça fait du boulot pour le blogueur d’autant qu’il ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec le personnage du roman dont il porte plus que le nom perturbé par ailleurs par la batterie de son vélo électrique dont la batterie Bosch est en cours de chargement sur son bureau.

Bosch est ainsi un détective expérimenté du LAPD. Les enquêtes s’étalent généralement sur une saison (de 10 épisodes). Les premiers épisodes de chaque saison sont parfois un peu compliqué : les enquêtes et les personnages se mettent en place doucement et il faut tenter de mémoriser mais au bout de cinq ou six, tout s’emboîte et on reste scotchés. Les enquêtes sont palpitantes, la répartition entre elles, la vie du poste et les histoires privées sont très bien dosées.

Une des particularités de Bosch est que sa mère était une prostituée qui a été assassinée quand il avait 12 ans ce qui lui donne une vision particulière sur la société, la pauvreté mais aussi les institutions, les enfants…

 

Les enquêtes sont globalement celles des livres mais elles sont traitées différemment. Le Bosch est évidemment le même mais beaucoup de différences sont à noter. Tout d’abord, la série s’échelonne de 2014 à maintenant alors que les romans ont commencé 20 ans avant ! C’est d’ailleurs un élément prépondérant dans la lecture : le héros vieillit. Pas dans la série (sa fille, quant à elle, « commence » au lycée et on la retrouve stagiaire dans des cabinets d’avocat, vers la fin).

Du fait de ce « rythme » différent, les querelles ou changement internes au LAPD restent en arrière plan. Jerry Edgar reste le coéquipier. Le chef de la police est Irving Irving, aussi, mais une personne honnête (il me semble que, dans le roman, les premières années, c’est une fripouille). La bande d’enquêteurs ne change pas trop. Bosch ne change pas de boulot (alors qu’avec les romans, on a du mal à suivre…) et, s’il a quelques bisbilles avec la hiérarchie, cela reste marginal.

Non seulement, Bosch ne vieillit pas, dans la série, mais il ne ressemble pas du tout, physiquement, à ce que j’imaginais, une sorte d’inspecteur Harry en plus râblé… C’est un type normal, aux cheveux blancs mais assez jeune (disons vers 40 au début de la série), l’allure de maigrichon… Une espèce d’antihéros dans un film palpitant sans trop de scènes d’action qui se devient très bon s’il y a fusillade ou bagarre…

Comme dans le film, Harry a une très belle maison située sur les hauteurs de LA (dans les deux cas, il a réussi à toucher des droits suite à la reprise au cinéma d’une de ses premières enquêtes et il a tout investi dans cette résidence vraiment particulière et « enchanteresse »). On y est bien, donc est bien sa vie personnelle (je ne vais pas tout raconter : c’est la même fille que dans les romans et elle finit par vivre avec son vieux pour les mêmes raisons mais au cours d’histoires différentes. A noter que le rôle de la mère est tenu par Sarah Clarke qui jouait aussi dans 24 heures chrono, pour le rôle de Nyna Myers ce qui m’a perturbé au début car j’avais l’impression de la connaître).

 

Contrairement à la version lisible, et paradoxalement, la musique est peu mise en avant et est souvent à chier. Disons que Bosch est une espèce d’esthète et on aurait souhaité en avoir plus à la télé…

Enfin, les 20 ans entre le premier livre et le début de la série ne sont pas sans importance vu que l’intrigue des bouquins se situe peu après les émeutes de Los Angeles et au moment de l’affaire OJ Simpson. Cela pourrait perturber le lecteurs gros et normand, mais la série Bosch est assez « multiculturelle ». Comme cerise sur le gâteau, nous avons même la cheffesse de Bosch qui est lesbienne.

 

A ne pas louper. Les romans policiers de Michaël Connelly étaient déjà, de loin, mes préférés, surtout (mais pas que) la série des Bosch. Je ne suis pas trop déçu par l'adaptation à la télé. Au contraire (dans le sens où j'avais peur). Connelly est aussi un bon producteur...

 

A noter que c’est la première série que je présente vraiment et qui n’est pas disponible chez Netflix. Mais à peu près tout le monde a, sans le savoir, un abonnement Amazon Prime.

22 juillet 2021

[Séries] Grey's Anatomy (et un peu de The Big Bang Theory)

En mars, j’ai pris un abonnement Netflix et j’ai commencé à raconter ici tout ce que je découvrais soit 16 séries. Le 24 mai, les bistros ont rouvert et ma capacité à regarder de jolies choses a dramatiquement diminué. Je n’ai fait que finir le regardissionnage de ce que j’avais commencé et il me restait les deux séries les plus légères : Grey’s Anatomy et The Big Bang Theory, toutes deux terminées cette semaine. J’ai repris le « sérieux » avec Bosh dont au sujet duquel on reparlera.

J’ai déjà fait un billet sur The Big Bang Theory et je ne vais pas en refaire une pendule. Deux choses néanmoins : les toutes dernières saisons sont très bien alors que, comme beaucoup de série, au bout deux quatre ou cinq, on entre dans une certaine monotonie. Ensuite, on a une sensation bizarre en regardant la fin du dernier épisode : alors que les aventures auraient pu durer indéfiniment (on imagine facilement nos héros à 70 ans… ; il aurait suffi que les auteurs continuent à picoler), après deux événements parmi tous ceux qu’on a vus, on se rend compte que c’est terminé, on est comme orphelin, une page de la vie qui se tourne, un rendez-vous quotidien qui cesse, des nuits blanches à occuper autrement. Je me rappelle que je me suis précipité sur Internet pour vérifier mon impression. J’avais « évidemment » raison.

Pas de manque, néanmoins, un très bel happy end, les personnages ont tenu bon jusqu’au bout, ils vont vivre leur vie sans nous. Je n’ai pas souvenir d’une autre série à happy end où l’on sent à ce point qu’une suite n’aurait aucun sens, que les producteurs n’auraient pas envie de continuer à traire la vache même s’il y a toujours de la matière. L’œuvre était achevée.

 

Grey’s Anatomy

Dans la mesure où elle a été diffusée sur plusieurs grandes chaines à des heures de grande écoute, que c’est une des séries hospitalières les plus populaires, qu’elle a été primée plusieurs fois, que des épisodes ont battu tous les records d’audience, je ne devrais pas avoir besoin d’en parler ici. Mais…

Vers janvier, j’ai commencé à regarder des séries à la télévision après des années d’abstinence (hors quelques classiques, comme Columbo). Je suis tombé sur « Le Doc » sur TF1 (une série italienne) que j’ai trouvé de grande qualité. Ca fut ma première série hospitalière. Elle a été suivie par deux autres sans le moindre intérêt (The Residence et une autre avec un môme bon toubib mais autiste).

Un jour, j’ai vu « Grey’s Anatomy » sur la 20 à 20h dans le programme. Le hasard a fait que je suis tombé sur un des épisodes les plus importants, le plus noir (et donc le moins drôle), le plus bizarre (par rapport au reste), disons-le sans spoiler : celui avec l’accident de voiture dans la route de montagne prise parce que l’autoroute est bouchée. Et j’ai commencé à regarder tous les jours… Finissant par attendre ce créneau d’une heure. J’ai continué après avoir pris l’abonnement Netflix (où l’on a tendance à regarder plusieurs épisodes d’affinée).

Et les bistros ont ouverts. J’ai fini par rattraper mon retard de Grey’s Anatomy en streaming « intensif » puis j’ai tout regardé jusqu’à la fin (du moins jusqu’au dernier épisode disponible, vers la fin de la saison 17, la suite de la série a été perturbée par la covid) ! Et j’ai trouvé rigolo de tout reprendre au début alors que j’avais commencé au milieu. Ca m’amusait de voir les personnages jeunes et de savoir comment ils avaient atterri là. Au bout de quelques mois, je suis retombé sur l’épisode avec l’accident de voiture (à la fin de la saison 11). Et j’ai continué à regarder, jusqu’à la saison 16 (bizarrement, la 17 n’était plus disponible sur Amazon Prime…).

 

J’ai ainsi regardé 16 années de série en quatre ou cinq mois (avec un rythme très intensif sur la fin) dont 5 saisons en double ! Des personnages apparaissent, d’autres disparaissent… On s’attache beaucoup à la plupart (c’est le but) avec des visions différentes selon le moment où on les découvre. Par exemple, à mon premier passage, je ne pouvais pas blairer Arizona alors qu’elle était une de mes préférées au second. C’est pareil pour le neurochirurgien qui deviendra le chef de tous les hôpitaux (et donc j’ai oublié le nom).

A part quelques scènes notoires, on oublie tout assez rapidement. En regardant la deuxième fois les dernières saisons, j’avais rarement l’impression de « déjà vu » même si je connaissais l’issue de certaines histoires, un comme si j’avais vu 22 saisons et pas 17. Néanmoins, ne pas revoir les épisodes de la saison 17 m’a laissé un vide. Un personnage important y est mort mais ne pas retomber sur l’épisode m’a laissé un vide. Il y a un tas d’épisodes qui m’ont semblé très importants « en première lecture » mais sans le moindre intérêt ensuite.

 

Je vous déconseille l’expérience : c’est du temps perdu.

07 juin 2021

Des séries et un homme

Je comprends parfaitement mes milliers de lecteurs qui se demandent ce que je fous sur ce blog dorénavant consacré aux séries et autres fictions que je peux avoir le loisir de mater à la télé mais n’oublions pas ce blog s’appelle « au bistro » ! Et les bistros ont rouvert et j’y suis jusqu’à 21 heures tous les soirs ce qui m’enlève deux ou trois heures de visionnage.

Vous pouvez appeler à la démission de Casteix, cela ne changera rien ! D’autant que je consacrais ces deux heures à New York : Police spéciale et Grey’s Anatomy vu que je les regardais déjà en plein confinement avant de m’abonner à Netflix. J’avais déjà arrêté le premier mais j’aimais bien mon habitude : tous les soirs, à 20h05, je passais sur TF1 Série Film et hop pendant 50 minutes.

En trois mois, j’ai regardé The Crown, Borden, The Dirt, I care a lot, House of cards, le jeu de la dame, Homeland, Unorthodox, 24 heures chrono, Bodyguard, Fargo, Breaking Bad, Better call Saul et une bonne partie de The Big Bang Theory sans compter plusieurs sur les chaînes normales…

Figurez-vous que pour chacune d’entre elles (sauf la dernière), malgré mes efforts, mes promesses,… j’ai toujours regardé les épisodes à la suite : entre le premier épisode de la première saison et le dernier de la dernière, je ne regardais rien d’autre et ne me livrais à aucun autre loisir. Il parait que cela porte un nom. Toujours est-il que l’on devient dingue. Il ne devrait pas être possible de regarder plus de deux épisodes par jour…

J’ai commencé à regarder Bosch (sur PrimeVideo) et j’espère avoir plus de discipline mais…

 

Depuis quatre ou cinq mois, je regardais Grey’s Anatomy à la télé tous les jours entre 20 et 21h. Décalé par l’ouverture des bistros, j’ai commencé à regarder le « replay » deux jours plus tard, de 18 à 19h. Je n’ai pas tenu à cause du boulot… J’ai commencé à regarder sur Amazon Prime comme les autres séries, donc j’ai vu deux ou trois saisons (jusqu’à la dernière) puis j’ai recommencé à la première vu que j’avais débuté à la 13 ou 14ème 

Cette saison n’a sans doute aucun intérêt mais, peu importe : les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Mais il y a un autre phénomène : alors que je connais les saisons « modernes », c’est passionnant de découvrir les premières, la genèse des personnages et tout ça. Ca aide à comprendre la suite…

Les saisons 3 et 4 sont bien chiantes.

 

Je reviens ici bientôt.

24 mai 2021

[Séries] Better call Saul


« Il s'agit d'une série dérivée préquelle de l'univers de Breaking Bad, centrée sur la vie de Saul Goodman, l'avocat corrompu de Walter White. » Cette phrase contient des mots, ce qui, me direz-vous, est la moindre des choses mais comme vous êtes aussi con que moi, vous ne savez pas ce que veut dire « préquelle ». En plus, Word me le souligne en rouge, ce qui est suspect mais Larousse consultée nous dit que c’est un « Film, roman, etc., dont la réalisation est postérieure à une œuvre de référence mais qui, à l’inverse de la suite, évoque des faits antérieurs à cette œuvre. »

Tant de babillages inutiles pour expliquer que « Better Call Saul » a été tournée après « Breaking Bad » mais relate des faits antérieurs, notamment autour de Saul, l’avocat « véreux » de la série avec, en supplément, des flash backs sur ces encore plus jeunes années ! En plus, on a quelques introductions d’épisodes (le premier de chaque saison ?) qui nous montre ce qu’est devenu Saul après Breaking Bad sous une troisième identité, la seconde étant Saul et la troisième Jimmy.

La saison commence alors que celui-ci est un jeune avocat cherchant les missions de commis d’office. Il est fiancé à Kim, jeune avocate travaillant pour un grand cabinet dont, son frère largement ainé, Chuck, est un des fondateurs. Chuck est atteint d’une maladie amusante, l’allergie aux ondes électromagnétiques, ce qui le fait vivre dans une maison sans électricité et n’est aidé que par Jimmy qui l’idolâtre bien que le grand frère ne veuille pas aider le petit à rejoindre le cabinet.

Jimmy gagne son beurre en défendant des vieux arnaqués par une maison de retraite mais devient assez rapidement margoulin, montant les uns contre les autres et aidant des crapules proches des trafiquants de drogue. L’affaire des maisons de retraite étant trop grosse, il finit par la donner au cabinet du grand frère mais il se rend compte que les vieux se font aussi plus ou moins arnaquer par ce dernier et un autre…

La fiancée de Jimmy, Kim, est ainsi salariée du cabinet (puis de l’autre) et gère des grands clients. Elle a les dents longues mais se prend d’affection pour les petits boulots de son mec… Vers les trois ou quatrièmes saisons, Jimmy se voit temporairement exclu du barreau. Pour gagner sa vie, il se met à vendre des téléphones portables (cela se passe au début des années 2000) sous le nom de Saul pour se protéger en tant qu’avocat et finit par acquérir la réputation de vendre des appareils « sûrs », ce qui lui permet d’être connu auprès de malfrats qu’il finira pas récupérer comme clients !

Raconter une telle série n’est évidemment pas facile et j’ai oublié quelques épisodes, comme les clips publicitaires tournés par Saul/Jimmy.

 

On y retrouve d’autres personnages de la série initiale comme Mike, le vieux détective privé chauve aux ordres du cartel et on apprend comment il obtient le job. On y retrouve aussi Gus, le chef d’un cartel vendeur de poulot. Il y a aussi le vieux Mexicain que l’on retrouve dans Breaking Bad dans un fauteuil roulant avec une sonnette comme seul moyen de communication (et on apprend comment il est arrivé là, après avoir été chef du cartel) ainsi que quelques autres lascars (comme le grand chef et, un petit peu, Hank, le flic de la DEA).

 

« Breaking Bad » et « Better Call Saul » se ressemblent sur bien des aspects mais ce n’est pas du tout la même histoire (à part pour ce qui concerne le trafic de drogue), le même rythme… Il me semble indispensable de les voir dans l’ordre : Breaking Bad puis Better Call Saul. On garde le désert et les zones commerciales...

La dernière saison n’est pas encore sortie ! Il me tarde de la voir car on devine qu’elle permettra la jonction entre les deux séries et je dois avouer que je suis assez inquiet pour certains héros de la « seconde » qui ne sont pas dans la « première ». Arriveront-ils à s’en sortir ou périront-ils, notamment à cause des cartels ?

19 mai 2021

[Séries] The Big Bang Theory

« Leonard Hofstadter et Sheldon Cooper vivent en colocation à Pasadena, ville de l'agglomération de Los Angeles. Ce sont tous deux des physiciens surdoués, « geeks » de surcroît. C'est d'ailleurs autour de cela qu'est axée la majeure partie comique de la série. Ils partagent quasiment tout leur temps libre avec leurs deux amis Howard Wolowitz et Rajesh Koothrappali pour jouer à des jeux vidéo comme Halo, organiser un marathon de la saga Star Wars, jouer à des jeux de société comme le Boggle klingon ou de rôles tel que Donjons et Dragons, voire discuter de théories scientifiques très complexes.

Leur univers routinier est perturbé lorsqu'une jeune femme, Penny, s'installe dans l'appartement d'en face. Leonard a immédiatement des vues sur elle et va tout faire pour la séduire ainsi que l'intégrer au groupe et à son univers, auquel elle ne connaît rien. »

The Big Bang Theory n’a rien à voir avec les séries dont je parle généralement. C’est une sitcom avec des épisodes d’une vingtaine de minutes (et des rires enregistrés…). Cela semble ridicule et réservé aux adolescents prépubères mais… La série a 12 saisons donc les producteurs trouvent du contenu et elle est très bien classée (par exemple, c’est la série la plus regardée aux USA en 2017).

Ces indicateurs sont à prendre pour ce qu’ils sont mais je rigole bien.

 

18 mai 2021

[Séries] El Camino : Un film Breaking Bad

« Après avoir été libéré par Walter White du repaire du gang de Jack où il était séquestré (dans l'épisode concluant la série Breaking Bad), Jesse Pinkman doit se réconcilier avec son passé pour pouvoir prétendre à un avenir plus radieux, alors qu'il se trouve traqué par les forces de l'ordre. »

El Camino n’est pas une série mais un film qui dure une paire d’heures mais qui complète « Breaking Bad » par une vraie histoire : comment Jesse est devenu exclave des méchants trafiquants puis a réussi à changer d’identité.

Pas déplaisant… (mais vu ce que j'ai à en dire ici, il n'aurait pas fallu que regarde ce film juste après la série... - je fais ce billet pour faciliter la transition avec Better Call Saul)


Pour l’anecdote, Jesse est sous la coupe de Todd qui fut le jeune gars qui a participé à l’attaque du train dans la série mais, pendant un temps, j’ai cru qu’ils avaient changé d’acteur (en fait, le type semble avoir pris 30 kilo et perdu 10 centimètres). Pourtant, il m’était vaguement familier… C’est en wikipédiant pour réaliser ce billet que j’ai compris : l’acteur est celui qui joue de boucher en fuite dans une saison de Fargo.

Le monde est petit.

15 mai 2021

[Séries] Breaking Bad


« Walter « Walt » White est professeur de chimie dans un lycée, et vit avec son fils handicapé moteur et sa femme enceinte à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Le lendemain de son 50ème anniversaire, on lui diagnostique un cancer du poumon en phase terminale avec une espérance de vie estimée à deux ans. Tout s'effondre pour lui ! Il décide alors de mettre en place un laboratoire et un trafic de méthamphétamine pour assurer un avenir financier confortable à sa famille après sa mort, en s'associant à Jesse Pinkman, un de ses anciens élèves devenu petit trafiquant. »

Pour une fois, le résumé de Wikipédia permet d’y voir un peu plus clair. Bien sûr, pour tenir une soixantaine d’épisodes, il faut un tas de rebondissements ! Les combats avec « le cartel » mexicain, les assassinats, les incendies, les engueulades, les techniques de fabrication… et de revente… De quoi nous tenir au chaud quelques heures pour des meilleures séries que j’ai pu voir depuis que j’ai Netflix même si mon expérience est assez pauvre en la matière… L’intérêt de ces séries, qu’on appelait feuilletons dans ma jeunesse (dans un épisode du série, il y avait une histoire se suffisant à elle-même), est – évidemment – que l’on peut faire tenir des intrigues assez longues alors que les films sont généralement limités à une paire d’heures.

Et on en a pour notre argent avec Breaking Bad ! Et je ne parle pas de l’attaque du train, du crash d’avion…

 

Pendant les trois premières saisons, tous les personnages, bons comme méchants, sont sympathiques ou, au moins, on a envie de s’intéresser à eux, sauf les méchants Mexicains. Comme je le dis souvent, ils sont attachants et, contrairement, aux autres séries, on ne passe pas à l’épisode suivant pour le suspense lié à l’intrigue mais parce qu’on a envie de rester avec eux.

Le charme n’est pas rompu après ces trois saisons mais on commence à en savoir plus sur ceux qui sont les salopards et qui sont les vrais gentils. On comprend les fantômes habités par chacun, comment ils fonctionnent... Le charme n’est pas rompu mais c’est presque une autre série qui commence. Et disons-le : à la fin de l’avant-dernière saison, on se demande comment ils vont tenir. La réponse est : « mal ».

 

Passés les deux personnages principaux, on s’intéressera aux seconds rôles : la femme, doutant parfois et soutenant souvent, de Walt et la sœur de de cette dernière, bête comme ses pieds et exaspérante au possible, son mari, Hank, un des patrons la DEA locale, Mike, une espèce de détective privé, Gus un chef des trafiquants… Hank, par exemple, a nombre de facettes, du gros con de flic, au mari attentionné, oncle méritant, flic intraitable… Dès le début, on sait qu’il finira par deviner que c’est son beau-frère, le fameux chimiste qui produite la méthamphétamine mais le suspense reste jusqu’au bout. Même les junkies, potes de Jesse, commence par nous apparaitre comme des débiles avant d’apparaitre sous d’autres facettes. Saul, l’avocat « pittoresque » est évidemment au centre de cette galaxie sans oublier les mexicains abrutis et dangereux.

Les personnages principaux passent eux-mêmes par différentes stades. Le cancer de Walt nous octroie une dose d’affection mais dans la minute qui suit, on finit par se demander si ce n’est pas un beau salopard. Et ses sous-vêtements sont à chier.

Le jeu des acteurs est souvent très bon (ne nous leurrons pas ! Une belle sœur bête comme ses pieds finit pénible, un cancéreux est lassant et la tronche d’un junky a peu d’intérêt). Même le bébé est très bien ! Certains sont très drôles, dans des lignes spécifiques, ce qui fait une série pleine de pointes d’humour (même si la drôlerie de cette série n’est pas son attrait principal…).

 

Les paysages sont somptueux dans ces déserts dignes de grands westerns ou dans ses bourgades qui ressemblent à nos périphéries… La grande Amérique des ploucs, quoi !

 

07 mai 2021

[Séries] Fargo


Dès les premières minutes de visionnage, j’ai su qu’il ne me serait pas facile de faire mon billet au sujet de la série Fargo car elle ne ressemble à rien de ce que l’on connaît. Didier Goux l’a vue il y a quelques années et en avait fait un billet décrivant la connerie des protagonistes, connerie au centre de la première saison mais pas étrangère à la seconde (à son époque, la troisième n’était pas sortie ; à la mienne, on attend la quatrième).

Pour les nuls en géographie comme moi, Fargo est une ville au milieu des Etats-Unis proche de la frontière canadienne. Disons que c’est à mi-chemin entre Montréal et Seatle. C’est le patelin le plus peuplé du Dakota du Nord et il frôle le Minnesota. La plupart des scènes se déroulent dans des bleds avoisinnants voire à la campagne, dans de gigantesques plaines où on l’imaginerait des bisons gambadant si elles n’étaient pas couvertes de neige ou dans de somptueuses forêt si tant est que somptueux puisse s’accorder à forêts. C’est un peu l’image de l’Amérique profonde que nous avons, bien Républicaine, port d’arme obligatoire, longues routes en parfaites lignes droites, parfois bordées de motels ou de cabine téléphonique. Dans notre inconscient, nous imaginons sans doute ce genre de paysage plus au sud mais on se fout autant de la géographie de ces gens qu’eux de la nôtre.

Fargo est d’abord un film des frères Coen que tout le monde connait sauf moi (à part de nom mais je connais très bien les sœurs notamment Suzanne et Alléluia) dans la mesure où je ne suis pas cinéphile. On me dit qu’il a inspiré la première saison et sans doute les suivantes. Elles n’ont que très peu de liens entre elles, seulement à la marge. Par exemple, la jeune fliquette de la première saison est la fille du jeune flic de la seconde, devenu patron de bistro à l’âge de la retraite. Ou, il faut voir la troisième pour se demander comment ces guignols ont imaginé des soucoupes volantes pour la deuxième.

Outre la zone géographique et la connerie humaine, le principal point commun entre les trois saisons est le rôle central joué par des jeunes flics, un peu ploucs mais pas bêtes du tout et que l’on prend en affection d’autant que l’on devine que ce sont eux qui nous amènerons à la clé, à faire le tri entre les imbéciles, les flics idiots, les malfrats (l’un empêchant pas les autres…).

Les trois ont en commun de très belles photos comme on dit à la cérémonie des césars, notamment la première avec ces immenses étendues enneigés avec un ciel gris très clair presque uniforme. Elles ont aussi de très bonnes musiques, dans des styles propres à chaque saison (classique pour la première, plus rock pour la seconde, plus varié pour la troisième). La musique, sublime donc (pour des films…), joue un rôle très important pas seulement pour le rythme et l’ambiance. Il y a même un épisode, dans la troisième, je crois, où Pierre et le Loup nous accompagne jusqu’au bout. Le même thème nous berce tout au long de la première saison.

 

Les histoires sont bien différentes. On sait que les flics ont un rôle important vu que je l’ai dit, étant un mauvais spoiler, mais c’est le volet délirant de l’histoire qui est au centre, toujours avec cette connerie mais aussi le côté machiavélique de certains protagonistes. Ces histoires sont compliquées et originales donc difficiles à raconter ce que je vais tenter de faire ci-après après un aparté : le premier épisode de la saison 3 est tellement compliqué que l’on a bien envie de décrocher. Tout est limpide à partir du second… Ne vous formalisez pas. Faites semblant d’avoir compris pour montrer que vous êtes plus intelligents que les autres.

Je crois que je tire à la ligne, moi, pour retarder le moment où il faudra que je raconte les histoires, uniquement pour que vous sachiez de quoi on parle, pas pour spoiler… Je vais me lancer mais n’oubliez pas ce que j’ai déjà dit. Petit 1 : les jeunes flics ne sont pas bêtes et sont très importants dans les films. Petit 2 : la connerie de ces pauvres gens est quasiment le personnage principale.

 


Commençons par la deuxième saison, tiens ! Dans un patelin, il y a une famille (la mère de 61 ans, les trois fils – en conflit – et toute la smala) à la main sur tout le marché des transports de marchandises. La mafia de Fargo essaie de récupérer le business. En début de saison, le plus jeune des trois fils fait son boulot de racketteur d’un commerce mais y provoque une fusillade avec trois morts, dont une jugesse. En s’enfuyant, il se fait percuter par la voiture conduite par la femme du jeune coupe de bouchers de la commune. Paniquée, elle ramène le cadavre sur son capot à la maison. Et nous voila partis avec les deux groupes de malfrats qui s’entretuent, essaient de deviner ce que sont devenus les leurs et ce couple de bouchers qui a tout le monde aux fesses pour avoir fait une connerie dont l’ampleur lui échappe. Chaque famille a son tueur à gage, tous les deux largement moins bêtes que les autres, presque attachants et qui, s’ils restent des méchants, deviennent les héros de la saison avec les bouchers et les flics… Respectivement un indien et un noir dont j’ai oublié les prénoms ce qui est bien dommage.

Passons à la troisième. A l’origine, il y a deux frères rivaux : un est un looser, devenu contrôleur d’application des peines ; l’autre a monté une entreprise de gestion de parkings et gagne bien sa vie. Le premier est jaloux du second et tout dégénère quand le premier organise le cambriolage de l’autre pour récupérer un timbre que l’on imagine de très grande valeur. Pour se faire, il embauche un malfrat crétin qui foirera tout. En même temps, le contrôleur est en couple avec une magnifique jeune fille dont il a la charge et sont bien amoureux. Parallèlement, le machiavélique Vargas pend le contrôle de l’entreprise pour y pratiquer du blanchiment d’argent. En fait, il avait prêté des sous à la boite et, au moment où il devait être remboursé fait comme si son prêt était une participation au capital. Chacun tente de récupérer le contrôle, de venger ses morts et ainsi de suite ce qui nous assurer une bonne dizaine d’heures de tueries, de fuites, de mensonges…

Il nous reste donc la première… On apprend que Malvo est un tueur à gage venu pour liquider un industriel du coin. Il a une tête de maître chanteur dans une bande dessinée, une espèce de psychopathe, adorant jouer avec la mort, avec les autres, sûr de lui… A titre d’exemple, à un moment il est arrêté par un policier en voiture. Ce dernier essaie de le faire descendre de la voiture mais, calmement, Malvo lui fait comprendre calmement qu’il prendrait des risques en insistant et que cela n’en vaut pas la chandelle. Le personnage principal est un agent d’assurance, tout timide, introverti, maladroit… Il rencontre Malvo dans la salle d’attente d’un hôpital puis, chez lui, tue sa femme par mégarde. Il appelle Malvo à sa rescousse et les meurtres et autres péripétie comme Malvo qui aide un type à jouer au maître chanteur, gratuitement, pour sa propre satisfaction, rejetant le pognon gagné et organisant la mort du lascar au cours d’une fusillade. Notre assureur reprend de l’assurance et notre tueur à gage va exercer son métier ailleurs. Puis tous les deux se rencontrent par hasard quelques années plus tard…

 

J’ai un peu sloilé, là ! Dépêchez-vous d’oublier ce qui arrive au maître chanteur, il fallait bien que je décrive Malvo. Ce qu’il faut retenir : des successions d’histoires sordides avec des jeunes flics sympa et des psychopathes ou tueurs à gage largement moins con que la moyenne de la population.

Sans doute la meilleure des séries que j'ai vues depuis mon abonnement Netflix.