Les bandes annonces et autres extraits de La Casa de Papel
avec ces types en combinaison rouge et avec des masques de Dali ne donnent pas
spécialement envie de regarder cette série, tout comme d’ailleurs une grande
partie de ce que l’on peut en lire sur Internet. D’ailleurs, je vais moi-même
commencer par être négatif : il y a beaucoup trop d’apartés ou de flashbacks
même s’ils sont nécessaires pour mettre en place les différents éléments de l’histoire.
Du coup, la Casa de Papel ne dénote pas parmi les autres excellentes séries :
c’est parfois un peu long…
Il n’empêche qu’elle est parmi les meilleures que j’ai pu visionner
en neuf mois de netflixage et je ne peux que la conseiller ! Ces longueurs
communes laissent parfois penser que les auteurs s’imaginent avoir trouvé un
bon filon et tente d’en ajouter un maximum. Note aux auteurs : la prochaine,
essayez de virer la moitié des scènes qui ne sont pas directement dans l’action…
Autre point commun avec les autres séries netflixienne : tous les
personnages, même les plus antipathiques, paradoxalement, sont éminemment sympathiques
et on s’y attache. Ici, prenez par exemple la fliquette du deuxième braquage !
Je ne vais pas spoiler mais il faut admettre qu’au début elle passe pour une
vraie conne à qui on a envie de donner des baffes mais, au fur et à mesure de l’intrigue,
on s’y attache franchement. C’est le cas également, en pire, du gros type barbu
qui est responsable des autorités pendant ce deuxième braquage. Jusqu’à ses dernières
apparitions, il passe pour une grosse enflure mais on finit par l’apprécier.
Les malfrats, quant à eux, du moins pour ce qui concerne ceux qu’on voit le
plus, entrent directement, tous, dans votre estime !
C’est l’histoire d’un type, le professeur, issu d’une famille
de braqueurs professionnels (très « classes », pas de petits
délinquants de banlieue) qui organise, chaque saison, un « casse du siècle ».
Pour la première, en deux parties, il s’agit de pénétrer, avec une prise d’otages,
dans l’entreprise espagnole très sécurisée où sont imprimés les billets en
euros (pour en imprimer des dizaines de milliers de milliards ou un truc comme
ça). Pour la deuxième, en trois parties, c’est carrément la réserve centrale d’or
d’Espagne qui est visée. Le professeur est le cerveau qui prépare tout (ce qui
prend des années) et recrute les voleurs, les meilleurs du pays, qui mèneront
les actions dans les institutions. Ces derniers sont habillés en combinaison rouge
avec des masques de Dali, tout comme les otages afin de perturber les flics et
autres snipers officiels.
C’est haletant ! J’ai commencé vendredi soir, pendant
le réveillon, et j’ai fini ce matin, après deux nuits de cinq ou six heures et
sans rien glander d’autre ou presque (disons 15 ou 16 heures par jour devant la
télé mais, dans mon état, je n’ai pas grand-chose de mieux à foutre).
Ces deux saisons en cinq parties comprennent chacune à peu
près une douzaine d’épisodes d’une petite heure qui s’enchaînent
automatiquement (j’entends par là que dès qu’un est fini, vous voulez passer au
suivant plutôt qu’aller au bistro ce qui, malgré tout, serait bien légitime).
Chacun des braquages est très complexe, parfaitement
organisé et exécuté. Pour le deuxième, par exemple, il ne suffit pas de rentrer
avec des flingues dans la banque centrale : sortir des tonnes d’or ne se
fait pas en claquant des doigts, d’autant que les mesures de sécurité sont
impressionnantes, et l’armée ne tarde pas à intervenir ! Les actions
principales du professeur sont donc de manipuler les autorités, de créer des
fausses pistes…
Par ailleurs, la clé du succès est que l'équipe fait tout pour avoir la sympathie du public, tout d'abord en évitant la violence (il y en a pourtant plein dans a série) mais aussi en montrant bien l'image de lascars qui s'attaquent au système, un peu comme des Robin des Bois qui volent les riches pour donner aux pauvres.
C’est haletant, disais-je.
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