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02 mars 2022

Communisme hospitalier

 


Dans son journal de février, Didier Goux semble montrer son affection pour trois blogueurs : Jacques Etienne, Seb Musset et moi mais vous pouvez rayer la mention incongrue. Et me voila épinglé à cause de ma façon de torcher mes phrases, de mon imprécision et de sa fâcheuse manie d’interpréter malheureusement certains écrits. Je cite (nous sommes le vendredi 11) :

« Cinq heures. – Dans son interminable billet d'hier, Nicolas écrit notamment ceci :

« Tout ce que je regrette est le fait que le PCF n’a pas su tourner la page d’un communisme « mondial » pourri, période bien représentée par les propos de Marchais sur le bilan globalement positif. Pour le reste, les communistes en France ont contribué à la mise en œuvre d’acquis sociaux que nous envient plus d’un méchant étranger. »

Donc, premier point, Nicolas regrette que des gens qui se proclament “communistes” n'aient pas rejeté… le communisme. C'est amusant. J'imagine les hurlements progressistes si, un de ces jours, quelques olibrius recréaient un parti nazi, mais en prétendant rejeter les fautes et les crimes de Hitler…

Le deuxième point est une contre-vérité : les communistes, au moins en France, n'ont jamais contribué aussi peu que ce soit, à la “mise en œuvre d'acquis sociaux”. Les acquis en question ont toujours été le fait soit de gouvernements socialo-radicaux, soit de gouvernements centristes ou même de droite. On ne voit d'ailleurs pas comment ils auraient pu le faire, même s'ils en avaient eu l'intention (ce dont je doute très fortement), n'ayant jamais exercé le pouvoir, leur présence éphémère dans divers gouvernements n'ayant relevé que de la figuration plus ou moins bruyante. »

 

Les réactionnaires, toujours sur la défensive, ont un problème avec l’idéologie communiste et on les comprend : pour que le communisme se fasse, il faut quand même une sacrée dose de privation de liberté et une absence de démocratie « étatique ». Forcément, à chaque fois que des couillons ont tenté le coup, c’est parti en vrille.

Notez que je lui réponds sur ce blog, à Didier, car j’ai lu son billet de la salle d’attente de l’hôpital Cochin où j’ai encore passé 8h30 pour des examens qui ont duré en tout une heure, ce qui fait trois fois en deux mois et cela m’énerve. Je comprends leurs difficultés mais ces braves gens sont désorganisés à un point qui frise le sublime ! Et ça ne les dérange pas de faire perdre « ma » journée de travail à la sécu et à mon employeur.

Hier, à l’Amandine, je parlais des gabegies de l’Etat avec le patron qui me citais les exemples connus comme les grosses pouffes qui branlent dans les administrations. Il y a surtout que ces dernières fonctionnent n’importe comment. Par exemple, le service d’examen cardiaque de Bichat ne transmet les résultats de ses analyses que sous forme papier ! Il ne serait venu à l’idée d’aucun chefaillon de service d’envoyer un mail.

Alors m’emmerdez pas avec les communistes.

 

Le dernier paragraphe de Didier est faux : les gens se revendiquant du communisme ont participé à la plupart des gouvernements ayant permis des avancées sociales même s’ils n’étaient pas tout seul. Nous voila donc au deuxième paragraphe du vieux : « Nicolas regrette que des gens qui se proclament “communistes” n'aient pas rejeté… le communisme ».  Je regrette simplement que des gens qui veulent l’égalité, le partage et tout ça, sans compter la bière sans taxe, n’aient pas rejeté les abrutis qui ont commis des massacres au nom de l’idéologie en question (que je ne soutiens par ailleurs pas : je ne suis pas égalitariste brutal).

 

Du coup, la brochette de toubibs qui a l’honneur de me suivre ayant échoué, jusqu’alors, à me trouver un cancer suite à mon hospitalisation multiplient les examens qui font perdre du temps à tout le monde pour me découvrir un tas de maladie qu’aurait détecté n’importe quel toubib de campagne si j’avais daigné en consulter.

La jeune interne qui m’a reçu après l’IRM, les scanners et tous les machins m’a demandé si je me levais souvent pour pisser la nuit. Avec les bières que je m’enfile, le contraire serait surprenant. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que vendredi, je suis rentré à vélo après une bonne quinzaine de demis sans la moindre difficulté et sans aller pisser. Et ensuite, elle me fait des tests pour vérifier mon sens de l’équilibre car avec le résultat des examens, je devrais me casser la gueule plus souvent.

On n'a pas attendu la faculté de médecine pour rigoler avec les pochetrons et leurs vessies.

 

Il parait qu’ils ont une bonne médecine, à Cuba…

7 commentaires:

  1. Ah ! la vieille et increvable plaisanterie de la "remarquable" médecine cubaine !

    Pour le reste, en ce qui me concerne : joker…

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    1. Ca n'est qu'une vanne de fin de billet.

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    2. J'avions ben compris !

      (Et, en effet, huit heures d'hosto pour une heure d'examen, ça fait beaucoup. Mais rien d'extraordinaire non plus : il m'est arrivé assez récemment de passer quatre heures aux urgences pour un coup de bistouri qui a pris un quart d'heure…)

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    3. Non, rien d'exceptionnel mais c'est rageant... Quand, en plus, le personnel n'est pas aimable, on a envie de mettre des baffes (à Cochin, ce n'est pas le problème dans la majorité des services mais dans d'autres... On voit par exemple, la secrétaire du service d'examens cardios qui pète plus haut que son cul alors qu'elle ne fait qu'organiser des rendez-vous)...

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    4. La prochaine fois, venez à Évreux : ils sont très lents mais charmants.

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    5. C'est un coup à prendre une cuite au retour, aussi...

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    6. Le risque, en effet, ne doit pas être loin des 100 %…

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