Mickey
Haller est « un avocat brillant,
idéaliste, iconoclaste et sans bureau fixe, sinon la banquette arrière de sa
Lincoln, d’où il gère l’ensemble de ses affaires, certaines de grande ampleur.
Autant dire qu’à Los Angeles, où les réputations se font et se défont bien
souvent au gré de l’apparat et du nombre de mètres carrés, on le considère soit
comme fou, soit comme illuminé. Il gagne pourtant la très grande majorité de
ses affaires. Quelle que soit leur ampleur et quels que soient les moyens dont
disposent ses clients. »
C’est aussi le demi-frère de Harry Bosch et donc, avec McCaleb,
un des trois héros de Michaël Connelly qui est sans doute un des plus grands
auteurs de romans policiers des trente dernières années ce qui ne nous rajeunit
pas. Le lien de parenté entre Bosch et Haller n’a aucun intérêt dans cette
série, du moins pour le premier épisode de la série qui est arrivé sur nos
écrans et dans nos Netflix hier.
Et c’est bien la première fois que je suis un précurseur
dans ce domaine mais il se trouve que j’ai rallumé mon Netflix après deux semaines
d’absence et, surtout, beaucoup de temps consacré au visionnage de sitcoms à la
con. Mon écran a proposé à mes doigts boudinés de cliquer sur la télécommande
pour regarde « La Défense Lincoln » ce qu’ils ont fait par réflexe,
tellement je suis un inconditionnel de l’auteur des romans. A noter qu’une
autre série découle des polards connellyesque, Bosh, dont j’avais
parlé en juillet dernier et sortie chez Amazon. Le troisième lascar, McCalleb, quant
à lui, avait été joué par Clint Eastwood dans un long métrage, Créance de Sang.
Il me semble que la critique était bonne mais que je n’avais pas aimé le film
car je venais de lire le livre. C’est traumatisant, beaucoup trop (dans le domaine,
le pire que j’ai vu est Octobre Rouge dans la foulée de la lecture mais je m’égare…
Il n’empêche que les Tom Clancy repris à l’écran sont « trop divergents »
des films).
La Défense Lincoln avait aussi donné lieu à un film, il y a
une dizaine d’années et la critique était très bonne (je ne l’ai pas vu). Il n’y
a pas encore beaucoup de critiques de la nouvelle série mais elle m’a emballé
(j’ai oublié le livre, seul le titre m’est revenu en mémoire, de même que la
personnalité de l’auteur, réapparu dans des lectures ultérieures).
Mickey Haller a eu un accident puis des problèmes de drogue
et a arrêté de bosser pendant pas mal de temps quand il « hérite » du
cabinet et des affaires d’un confrère à lui qui a été assassiné. La plus grosse
est le meurtre, présumé, de son épouse et de son amant, par un type plein de
pognon gagné dans les jeux vidéo. Le procès a lieu dans une semaine et le prévenu
ne veut pas demander un report d’audience pour permettre à son nouvel avocat de
se préparer. S’en suit donc une espèce de course-poursuite pour refaire toute l’enquête
pour innocenter le magnat, en partie en parallèle avec le déroulement du procès,
dont le choix de la composition du jury, ce qui nous fait rentrer à fond dans
le système judiciaire de ce patelin, Los Angeles, dans ce bled, les Etats-Unis
d’Amérique.
Mickey a une fille, issue d’un premier mariage avec une adjointe
du procureur. Il bosse maintenant avec son ex-femme, la deuxième, donc, elle-même
à la colle avec l’enquêteur bossant pour lui. Avec sa chauffeur, eux cinq, et
une père de flics, ils forment les personnages principaux de cette première (et
j’espère « pas dernière ») saison.
C’est une belle intrigue, bien relevée, bien mise en scène
et que l’on ne peut que conseiller.
Nous avons abandonné avant la fin du premier épisode : trop lent et trop bavard.
RépondreSupprimerEn revanche, je viens de commander le film, à la demande de Catherine (qui partage votre incompréhensible engouement pour ce Connelly…).
Tiens ! Ma réponse, sur mon propre blog, n'était pas passée. Je disais que Catherine avait d'excellent goûts en matière de littérature, du moins meilleurs que les vôtres en matière de chaussettes.
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