J’ai commencé mes exercices de respiration pré-opératoire (j’aurais
du le faire avant le kiné de l’hôpital n’avait pas pensé au fait que je fais
aussi de la rééducation respiratoire préventive à l’hôpital ce qui consiste en
trois séances par semaine d’une demi-heure de vélo « d’appartement »).
Cela consiste à faire trois séances par jour avec dix exercices de « vidage »
des poumons puis cinq de remplissage).
Pour les premiers, il s’agit de souffler le plus longtemps
possible dans une espèce de grosse paille plongée dans de l’eau (le machin de
gauche sur la photo). Pour les seconds, il faut aspirer dans une espèce de
tuyau qui fait « monter » un truc jaune (à droite). Il ne s’agit pas
de faire ses opérations le « plus fort possible » mais de manière à
ce que cela dure le plus longtemps possible jusqu’à la limite physique de mes
éponges.
En fin de compte, ça n’est pas très chiant mais, cinq
minutes après ma première séance, je suis encore à moitié essoufflé ce qui
prouve sans doute que c’est efficace.
La prochaine étape, peut-être dès ce midi, consistera à
augmenter mes exercices physiques, non pas en augmentant le nombre de bière que
je vais devoir porter mais le nombre de pas et la difficulté pour aller au
bistro. Ce n’est pas compliqué : j’habite sur une place piétonne, il me
suffira d’en sortir par un autre endroit et de faire le tour du pâté de maison.
Pour ceux qui habitent le quartier : le soir, pour
aller à l’Amandine, je vais faire le tour du théâtre par les escaliers qui
donnent rue Anatole France et que je redescende par les avenues Charles Gide et
Eugène Thomas. Ces dénivelés me feront le plus grand bien. Le midi, je vais
essayer de sortir par l’autre côté de la place : la rue Anatole France du
côté de la rue des Coquettes.
Ca me gonfle déjà, rien que d’y penser : mes exercices
respiratoires à l’hôpital me prennent déjà trois fois trois heures par semaine,
il va falloir que je fasse au moins deux fois un quart d’heure par jour de
marche idiote. C’est la moindre des choses, me direz-vous, mais ça fait 12 heures
par semaine, en tout. Il va quand même falloir que je chronomètre tout cela
pour m’assurer que cette marche durera bien un quart d’heure…
Cela semble dérisoire à une personne normale mais quand on
sait à quel point je suis une grosse fainéasse… Ci-joint le plan de quartier.
Ca me fait rigoler de voir que le commerce le plus proche de chez moi (le point
bleu marque ma géolocalisation, j’ai mis une croix rouge à côté) est une salle
de sport. Pour un peu, je vais m’y inscrire pour après : ma réputation est
foutue (sur la carte, l’Avenue Eugène Thomas est celle où il y a le drive de
Leclerc. La Charles Gide est dans son prolongement vers le sud-est. La rue Anatole
France va de l’Avenue de Fontainebleau – après « Planet Scooter »,
sur le grand axe - et bifurque, à la croisée de la rue des Coquettes vers le
nord-ouest pour rejoindre l’avenue Charles Gide près de l’école primaire Charles
Péguy. L’ECAM est le théâtre dont je parlais. Maintenant vous connaissez bien
le quartier même s’il manque deux bistros notoires : le KB, tout près de
chez moi, sur l’Avenue de Fontainebleau et, surtout, l’Aéro, entre la Caisse d’Epargne
et le Crédit Agricole ce qui est bien pratique, tout chose étant égale par
ailleurs, vu que la patron ne prend pas la carte bancaire).
Cela m’a été prescrit la semaine dernière et j’aurais dû
commencer mardi (je n’allais pas trimbaler ces instruments de torture pendant
mon week-end en Bretagne) mais d’abord complètement oublié puis remis au
lendemain même si je vois la date de l’opération s’approcher.
Le double déclic a eu lieu hier.
D’abord, le midi… J’allais à l’Hôtel Dieu et me préparais à
prendre le bus mais celui-ci avait 10 minutes d’avance (ou, plutôt, le
précédent avait 10 minutes de retard… Le site de la RATP dit qu’il y en a un
toutes les six minutes mais j’ai bien l’impression que c’est faux). J’ai eu
peur d’arriver en retard et j’ai donc décidé de prendre le métro pour le
rattraper (les parcours sont parallèles du Kremlin Bicêtre à Place Monge :
le métro est plus rapide mais, à moins de marcher, il faut finaliser le trajet
en bus alors je préfère faire toute la route en bus, ce qui m’ajoute près de 10
minutes).
Je descends donc à Place Monge mais je me « trompe »
de sortie (je mets des guillemets car je n’avais aucun moyen de savoir quelle
sortie prendre). Il m’a fallu monter six groupes d’une quinzaine de marche et, une
fois dehors, j’ai pris dans le mauvais sens ce qui m’a forcé à aller jusqu’à l’arrêt
de bus suivant. Ca m’a fait rigoler d’autant que j’avais quand même une bonne
dizaine de minutes d’avance par rapport à d’habitude.
Et je me suis rappelé que, de toute manière, la faculté de
médecine m’avait imposé de faire du sport « intensif » pendant quinze
jours.
Ensuite, le soir… J’étais au comptoir de la Comète (enfin
quelque chose de normal dans ce billet de blog). Un type est entré et a demandé
la rue des coquettes (vous la verrez tout en bas, sur le plan, à une grosse
centaine de mètres de chez moi). Je la connaissais mais, au moment de donner
des indications, je ne me rappelais plus… Il faut dire que je ne traine pas
souvent à pied dans le coin et que je n’ai rien à foutre dans cette rue vu qu’il
n’y a aucun bistro. Je prends Google Maps sur iPhone qui ne trouve pas cette
rue, mais en trouve une à Villejuif (en fait, la frontière entre le Kremlin-Bicêtre
et Villejuif passe par le bas de la Rue Anatole France).
Je me suis alors rappelé que quand on a eu les premiers
machins faisant de la géolocalisation, ils indiquaient mon appartement « rue
des Coquettes au Kremlin-Bicêtre ». J’en ai conclu que cette rue avait
disparu, sans doute lors de la construction des immeubles de mon coin, ce qui
explique la forme un peu bizarre de la rue Anatole France officiellement à
Bicêtre.
J’ai alors regardé où étais la rue des Coquettes à Villejuif
et j’ai rigolé en pensant que je la connaitrais si je faisais la marche prescrite…
D’où l’expression un «parcours du combattant »
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