Pour la deuxième fois consécutive, je me retrouve vers trois
heures du matin devant mon PC à rédiger un billet de blog « en retard »
pour remplir une insomnie. Je ne sais même plus à quoi était due celle d’hier,
à la chaleur, très certainement. Aujourd’hui, aucune idée : le sommeil ne
vient plus. Je suis fatigué mais j’ai l’impression d’avoir fini ma nuit.
En fait, c’est depuis lundi, je crois, que j’éprouve cette
fatigue qui se traduit, chez moi, par la flemme de rester au bistro le soir après
22 heures. Lundi et mardi, c’était clairement la chaleur. Hier, j’ai passé une
grande partie de la journée à dormir. De fait, le soir, j’étais bien plus en
forme que les jours précédents mais j’ai quand même jeté l’éponge. Et maintenant,
je ne suis plus fatigué.
Mon kiné me rassure sur mon état de santé : ça ne fait
quand même que deux semaines, qu’on m’a enlevé une partie des éponges et les
fils sont toujours présents (ils devraient être enlevés aujourd’hui). La canicule
a ralenti mes progrès : il faudrait que je marche mais quand on dépasse
les 30 ou 35°, j’ai quand même la flemme d’autant que j’éprouve assez
rapidement l’envie de faire une pause pour retrouver un peu de souffle… Ca me
rappelle mes premières sorties après mon retour chez moi : il fallait que
je m’arrête au bout d’une trentaine de mètres. Les muscles ne suivaient plus.
On dirait que j’ai gardé le réflexe (la cicatrice est mal placée, je ne peux
pas mettre mon bras le long du corps en marchant).
A part ça, j’ai plein de médicaments et je n’aime pas ça.
Cela explique sans doute une partie de mes insomnies. Je n’ai jamais pris
vraiment beaucoup de trucs et ça me travaille de devoir prendre en même de l’aspirine
pour fluidifier le sang pour mon SAPL, en plus des anticoagulants, et du
paracétamol contre la douleur, sans compter les machins pour le cœur. J’ai l’impression
que ça fait beaucoup.
J’avais laissé les trucs contre la douleur vu qu’elle n’est
pas abominable mais une discussion avec mon indispensable kiné m’a rappelé des
propos d’un des internes de l’hôpital : il faut prendre les médicaments
contre la douleur et surtout ne pas laisser celle-ci s’installée.
Mon problème, détecté hier alors que je voulais me décider à
lutter contre, est que mon principal antidouleur, l’Acupan (un générique, pour être
précis, du Néfopam Mylan) doit être pris par voie intraveineuse ou
intramusculaire (je crois que j’en ai parlé hier) et que je n’ai aucune
prescription pour le passage d’infirmières (surtout que, six fois par jour, ça
ferait beaucoup). Je veux bien me faire des piqûres, tout seul, d’anticoagulant
vu qu’il me suffit de viser le gras, que je trouve en abondance sur mon corps
vu que je l’utilise pour cacher ma maigreur mais viser les veines ou les
muscles, c’est niet.
J’avais lu sur internet que je pouvais prendre ces machins
par voie orale mais je n’osais pas. Le kiné, toujours lui, m’a confirmé que c’était
bien possible et m’a invité à en parler au pharmacien. J’ai eu la flemme et je me
suis décidé, vers 23h. J’ai bien retrouvé le goût immonde d’une affreuse potion
que je prenais pendant mon hospitalisation.
Toujours est-il que, hier, je me suis remis en ordre de
marche pour recommencer à prendre les médicaments conformément à l’ordonnance.
Cela vous parait la moindre choses mais j’ai du mal à comprendre pourquoi le
détail des prescriptions (notamment les heures) est différents entre la période
avant l’hospitalisation, cette dernière où les infirmières me semblaient faire
n’importe quoi, et maintenant… D’ailleurs, à la sortie de l’hôpital, il avait
fallu que je négocie tout : les braves gens du service acceptaient de
soigner ce qui était relatif à mon opération mais pas le reste.
Il va falloir que j’achète un semainier : ça va me
faire ressembler encore plus à un petit vieux. 8 médicaments différents, avec
deux piqûres dans le gras, sept machins dilués dans l’eau, cinq cachets, un
truc à « inhaler » sans compter les machins contre la constipation
que je ne prends pas (pas de besoin, si je puis me permettre).
Ca me fatigue, je vais y retourner, au pieu.