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26 juillet 2022

Epi-lobe

 

Cela fait longtemps que je n’ai rien écrit dans ce blog à propos de mon arrêt de travail. Je crois bien que ce billet, que j’aurais dû écrire hier, d’ailleurs, devrait porter le numéro 12. Il devrait être le dernier de la série. Les autres jours, il n’y avait rien à raconter à part peut-être pour samedi soir, l’excellente soirée avec les copains blogueurs.

Et évidemment, hier. J’avais mon premier rendez-vous « post-opératoire » avec le « chef de clinique » qui m’a confirmé que l’opération s’était très bien passée. J’aurais un prochain rendez-vous avec le chirurgien pour suivre les conséquences de l’opération (je suis encore loin d’avoir récupérer mes capacités respiratoires) et un autre avec le pneumologue – oncologue pour étudier la suite : comme il en a fini avec moi – ce qui est effectivement une excellente nouvelle qui devrait s’arroser prochainement, il faut qu’il transfère mon dossier à un autre service pour ma maladie du sang et qu’il organise peut-être une espèce de surveillance annuelle.

A noter que ce chef de clinique est le premier médecin sympathique, compréhensif et disponible, en plus du chirurgien, que j’ai vu dans ce service de chirurgie thoracique. Il change beaucoup des espèces d’andouilles comme les internes que j’ai pu rencontrer. Le seul point noir, quand même, est que ma cicatrice (celle des drains) va nécessiter d’autres soins…

Que je ferai en Bretagne vu que j’y vais cette après-midi.

 

 

21 juillet 2022

Lobe - arrêt de travail - jour 8

Le retard de mon kiné était prévu et m'empêche de respecter les traditions : aller au bistro vers 18 heures. Je vais tenter de profiter de ces minutes pour faire mon billet du jour et ne pas attendre trois heures du matin.

L'infirmière est passée ce matin pour retirer les fils. La plaie suite vaguement : elle repassera samedi (sachant que je vois le toubib lundi).


Depuis cette nuit, donc, je prends de l'anti douleur toutes les six heures  : beaucoup d'entre vous m'ont conseillé de ne pas attendre le retour de la douleur. Notons qu'elle n'est pas très forte mais assez insistante pour monopoliser mon attention et me titiller quand je bouge dans le lit.

J'ai pris la décision d'aller en Bretagne pour une semaine à partir de mardi. Tant pis pour l'académie de médecine mais rester dans mon appartement à attendre la possibilité d'aller au bistro n'est pas très jovial...

Lobe - arrêt de travail - jour 7

 

Pour la deuxième fois consécutive, je me retrouve vers trois heures du matin devant mon PC à rédiger un billet de blog « en retard » pour remplir une insomnie. Je ne sais même plus à quoi était due celle d’hier, à la chaleur, très certainement. Aujourd’hui, aucune idée : le sommeil ne vient plus. Je suis fatigué mais j’ai l’impression d’avoir fini ma nuit.

En fait, c’est depuis lundi, je crois, que j’éprouve cette fatigue qui se traduit, chez moi, par la flemme de rester au bistro le soir après 22 heures. Lundi et mardi, c’était clairement la chaleur. Hier, j’ai passé une grande partie de la journée à dormir. De fait, le soir, j’étais bien plus en forme que les jours précédents mais j’ai quand même jeté l’éponge. Et maintenant, je ne suis plus fatigué.

Mon kiné me rassure sur mon état de santé : ça ne fait quand même que deux semaines, qu’on m’a enlevé une partie des éponges et les fils sont toujours présents (ils devraient être enlevés aujourd’hui). La canicule a ralenti mes progrès : il faudrait que je marche mais quand on dépasse les 30 ou 35°, j’ai quand même la flemme d’autant que j’éprouve assez rapidement l’envie de faire une pause pour retrouver un peu de souffle… Ca me rappelle mes premières sorties après mon retour chez moi : il fallait que je m’arrête au bout d’une trentaine de mètres. Les muscles ne suivaient plus. On dirait que j’ai gardé le réflexe (la cicatrice est mal placée, je ne peux pas mettre mon bras le long du corps en marchant).

 

A part ça, j’ai plein de médicaments et je n’aime pas ça. Cela explique sans doute une partie de mes insomnies. Je n’ai jamais pris vraiment beaucoup de trucs et ça me travaille de devoir prendre en même de l’aspirine pour fluidifier le sang pour mon SAPL, en plus des anticoagulants, et du paracétamol contre la douleur, sans compter les machins pour le cœur. J’ai l’impression que ça fait beaucoup.

J’avais laissé les trucs contre la douleur vu qu’elle n’est pas abominable mais une discussion avec mon indispensable kiné m’a rappelé des propos d’un des internes de l’hôpital : il faut prendre les médicaments contre la douleur et surtout ne pas laisser celle-ci s’installée.

Mon problème, détecté hier alors que je voulais me décider à lutter contre, est que mon principal antidouleur, l’Acupan (un générique, pour être précis, du Néfopam Mylan) doit être pris par voie intraveineuse ou intramusculaire (je crois que j’en ai parlé hier) et que je n’ai aucune prescription pour le passage d’infirmières (surtout que, six fois par jour, ça ferait beaucoup). Je veux bien me faire des piqûres, tout seul, d’anticoagulant vu qu’il me suffit de viser le gras, que je trouve en abondance sur mon corps vu que je l’utilise pour cacher ma maigreur mais viser les veines ou les muscles, c’est niet.

J’avais lu sur internet que je pouvais prendre ces machins par voie orale mais je n’osais pas. Le kiné, toujours lui, m’a confirmé que c’était bien possible et m’a invité à en parler au pharmacien. J’ai eu la flemme et je me suis décidé, vers 23h. J’ai bien retrouvé le goût immonde d’une affreuse potion que je prenais pendant mon hospitalisation.

Toujours est-il que, hier, je me suis remis en ordre de marche pour recommencer à prendre les médicaments conformément à l’ordonnance. Cela vous parait la moindre choses mais j’ai du mal à comprendre pourquoi le détail des prescriptions (notamment les heures) est différents entre la période avant l’hospitalisation, cette dernière où les infirmières me semblaient faire n’importe quoi, et maintenant… D’ailleurs, à la sortie de l’hôpital, il avait fallu que je négocie tout : les braves gens du service acceptaient de soigner ce qui était relatif à mon opération mais pas le reste.

Il va falloir que j’achète un semainier : ça va me faire ressembler encore plus à un petit vieux. 8 médicaments différents, avec deux piqûres dans le gras, sept machins dilués dans l’eau, cinq cachets, un truc à « inhaler » sans compter les machins contre la constipation que je ne prends pas (pas de besoin, si je puis me permettre).

Ca me fatigue, je vais y retourner, au pieu.

20 juillet 2022

Lobe - arrêt de travail - jour 6

 

Nous sommes mercredi, un peu avant trois heures du matin et je viens de me rendre compte que j’avais oublié de faire mon billet de blog quotidien. Rassurez-vous, je ne suis pas assez taré pour me lever pour le faire : je suis debout car, hier soir, j’ai confondu météo et température. L’application de mon iPhone mentionnait 26 degrés quand je me suis couché et j’ai cru qu’il faisait 26 degrés. Je viens de me réveiller en sueur : il fait toujours plus de 35 voire 40 dans l’appartement. J’ai donc tout ouvert en attendant que ça descendant mais le « tout » comprenant la porte d’entrée, je suis obligé d’attendre qu’elle soit fermée avant de retourner au pieu.

Autant faire un billet de blog, non ? Même pour ne rien dire. J’ai trouvé qui est mon lecteur…

 

Hier, nous étions ainsi la journée annoncée comme la plus chaude de cette période de canicule, ce que je veux bien croire (je pense qu’il avait fait plus chaud, la veille, en Bretagne mais pas en région parisienne). Je m’étais donc levé relativement tôt pour m’offrir une promenade matinale qui devait me mener à la Comète, pour un café, un peu plus loin pour poster l’arrêt de travail (l’administration numérique n’est pas encore au point…) et de l’autre côté pour aller à la pharmacie chercher le complément, à savoir les anticoagulants, qui ne sont jamais en stock.

Là, je me suis rendu compte que l’aimable vendeuse s’était trompée dans la commande et il a fallu que je commande un complément. Arrivé à la maison, du coup, j’ai vérifié toute ma liste de médicaments. J’ai ainsi vu que j’avais dans ma liste un antidouleur (heureusement, je n’en ai pas besoin), de l’Acupan, qui se prend par voie parentérale (oups, par piqûre) mais je n’ai aucune ordonnance pour une infirmière. Google me dit que « il est autorisé en France par voie orale et injectable, mais il n'existe à ce jour sur le marché qu'une forme injectable (en IV ou en IM), de ce fait il existe une pratique détournée très courante d'utilisation per os de la forme injectable. » (per os, ça veut dire « par la bouche ») mais ce n’est pas indiqué sur la notice…

Il me semble que j’ai déjà bu de ce matin à l’hôpital. Vous connaissez ?

De toute manière, il ne faut pas boire d’alcool si on prend ce machin. Je crois que je vais finir par m’abstenir, quitte à forcer un peu sur le Dolipran…

 

C’est vers 10h, que je suis revenu à la maison. J’avais sans doute fait ma plus grosse marche depuis la sortie et j’étais endolori (des jambes, pas de la cicatrice, donc rien de grave) pour mon rendez-vous ac le kiné.

La chaleur a bien augmenté tout au long de la journée et m’a surpris dans la sieste vers 16h30 (ma chambre n’est pas la pièce la moins chaude de l’appartement). J’ai pris la sage décision d’aller chercher l’air dans les terrasses de bistro. Je n’ai pas trouvé.

Maintenant (après trois heures, donc, le temps de faire des recherches internet sur l’Acupan et le Nefopam Mylan), il pleut un peu, j’ai entendu quelques coups de tonnerre mais nous n’avons pas encore un orage salvateur…

18 juillet 2022

Lobe - arrêt de travail - jour 5

Evidemment, un tel blog, racontant la vie d'un imbécile en arrêt de travail suite à une opération n'a pas grand intérêt en ce temps de canicule vu que sa préoccupation principale est la même que celle de toute le monde... Bon, les gars, y fait chaud...

J'ai eu ma deuxième visite d'infirmière, aujourd'hui. C'est une collègue de celle de l'autre fois qui me l'avait présenté comme un peu neuneu, je ne sais plus ce qu'elle avait employé comme expression, mais, en fait, elle est parfaitement normale et compétente. Elle m'a enlevé le reste des agrafes. Elle a eu beaucoup de mal avec la dernière et a fini par me la montrer pour m'expliquer pourquoi. Ces machins sont effectivement assez gros. Si j'ai bien compris, les agrafes servent à "refermer" les coins où il y avait les drains.

Il reste, maintenant, à supprimer les fils, derniers vestiges de l'opération en elle-même.

A chaque fois qu'on me démonte un de ces machins, ça va beaucoup mieux ensuite, je peux faire plus de mouvements mais, avec cette satanée canicule, je ne peux pas dire si ma santé va mieux. Je suis allé déjeuner à la Comète (la première fois depuis l'opération) : je marche assez facilement, c'est-à-dire sans trop souffler mais, au bout d'une vingtaine ou d'une cinquantaine de mètres, j'ai envie de me reposer. Je vais voir ce que ça va donner ce soir avec ma plus grosse marche : il me faut aller à la pharmacie puis à l'Amandine puis à la Comète.


Sinon, j'ai eu la visite du kiné. Je trouve que les petits exercices qu'il me fait faire, pendant un petit quart d'heure, me font assez de bien. Il s'agit de respirer ("dans les deux sens") en faisant quelques mouvements de type "étirement".

Chaque jour, il me rappelle qu'il faut que je m'hydrate beaucoup. Je peux difficilement lui dire que ce n'est pas ce qu'il y a de plus difficile ce midi. Ou alors, il faudrait que je boive plus de trois demis en déjeunant et une dizaine de pintes à l'apéro du soir...

17 juillet 2022

Lobe - arrêt de travail - jour 4

 Pas grand chose à signaler à part mon premier rendez-vous avec le kiné "à domicile". On a fait quelques exercices "idiots" de respiration mais avec la chaleur à crever, on ne sait même plus ce qu'on fait, ce qu'on rédige sur les blogs et autres. Rarement vu ça.

Côté santé, ça va mieux... J'arrive à ne plus faire qu'une seule pause en allant au bistro. J'ai remisé la canne. Et je m'hydrate... 

16 juillet 2022

Lobe - arrêt de travail - jour 3

 J'avais donc réussi à trouver une infirmière avec qui j'avais rendez-vous ce matin entre 8h et 9h, pour enlever sur première série d'agrafes. Je me suis donc levé vers 7h30 et j'ai fait ma toilette avant et j'ai attendu la dame, en jean mais torse nu.

A 11h20, j'ai fini par envoyer un SMS... Elle m'avait bien oublié. Elle avait noté les rendez-vous de lundi et de jeudi (de mémoire) mais pas celui de ce matin. Elle m'a proposé de venir à 13h, j'ai évidemment accepté mais était un peu énervé de louper l'apéro avec les copains ! C'est quoi cette histoire ? J'ai un mois d'arrêt de travail et je vais louper des apéros...

Elle était à l'heure et a fait ce qu'elle avait à faire. Très sympathique, d'ailleurs. Elle m'a trouvé un kiné alors que je commençais à désespérer, les sites spécialisés ne me donnant aucune réponse et les appels directs, selon l'annuaire, ne donnaient rien (il fallait être sûr, en plus, que les gens puissent venir à domicile vu que j'ai du mal à marcher).

Je lui ai demandé de prendre des photos de mes cicatrices (voir mon compte Facebook) : elle a agit en professionnel et a pris des gros plans, comme si elle voulait interroger des collègues à elle alors que je ne voulais qu'une vue globale.

Des millions d'abonné Facebook ont vomi.


Les séances de kiné commencent demain après-midi, à 14h. Encore un apéro qui va sauter...

15 juillet 2022

Lobe - arrêt de travail - jour 2

 

Je crois bien que je suis un peu en retard pour mes histoires de sortie d’hôpital vu que j’ai laissé l’appel à Cochin il y a plus de 48h mais presque 54 ce qui nous fait une belle jambe. Le 14 juillet, nous avions l’apéro de rigueur avec les copains républicains comme Deblais, le basson, Philippe, Ali… Philippe est parti fâché parce qu’on lui a servi un verre de trop. Le basson, quant à lui, avait dépassé le verre de trop et est parti plein. Ali a disparu. Il restait donc Deblais et moi ce qui suffit pour pouvoir alterner les tournées, n’est-ce-pas ?

De retour vers 19h au bistro pour l’apéro du soir, on a pu constater, progressivement, une augmentation de la foule avec, sans doute, des milliers de gens qui sont passés devant l’Amandine pour aller voir le feu d’artifice du 14 juillet au parc plus haut, près de l’hôpital. On est resté au bistro pour surveiller. Deblais a fini par partir, je crois bien, dans un état suspect. Moi-même, je n’étais pas spécialement à jeun mais il fallait bien que je fête ma sortie de l’hôpital à l’occasion d’un raout républicain.

 

Ce midi, on avait rendez-vous avec Gilles pour une côte de bœuf post-quatorze-juilletale à l’Amandine où on a profité de la terrasse pour regarder passer les jeunes gonzesses et les vieilles peaux attablées.

Le matin, j’avais quand même vaguement réussi à ouvrir les yeux. J’avais essayé de faire un billet dans le blog politique mais je ne voyais pas l’écran. Je pensais que le brouillard interne n’était pas entièrement dissipé mais Gilles m’a fait remarquer, ensuite, que mes lunettes étaient franchement dégueulasses. J’ai quand même réussi à trouver une infirmière pour commencer à me virer les agrafes, demain ! Pour se faire, il me fallait aussi rendre visitable mon appartement par une autrui du coin. J’ai désigné une volontaire qui a pu venir pendant notre gueuleton mais qui n’a pas toujours pas fini, la pauvre.

Je vais la remercier à l’aide de quelques kirs grandement mérités vu la chaleur.

 

A propos de boisson, avec Gilles, nous avons été très calme. On n’a pas bu beaucoup de vin : seulement un cinquante à deux, pour vous dire. On a bu d’autres trucs moins recommandés par l’académie mais ça ne compte pas. Il a fallu que ma femme de ménage coupe sa radio pendant que je faisais la sieste. Je me demande si je suis vraiment un bon patron.


Côté santé, les deux ou trois cicatrices continuent à me tirer voire à me faire franchement mal pour des gestes simples (par exemple, quand je marche, je peux difficilement faire bouger mon bras droit). J'arrive à faire les quelques pas qui me séparent du bistro mais je suis essoufflé pour un rien. Par exemple, je m'étais réservé un coin de l'appartement pour trier les médicaments (je ne vais pas tout laisser à cette pauvre Odette), coin qui contenait notamment une quarantaine de seringues (vides) d'anticoagulant. Il a fallu que je fasse une courte sieste à l'issue (heureusement, ça revient très vite).

13 juillet 2022

Lobe - arrêt de travail - jour 1 (ou 0 mais tant pis)

 Finalement, j'aime bien cette idée de raconter mes journées de "maladie" sans "formalité", sans photo (et sans relecture). Etant à la maison, j'ai le PC, mais je reprendrai les publications à partir de l'iPhone. J'aurais d'autres billets à faire sur l'hôpital, notamment un sur la bouffe et un sur le personnel mais qui sait attendre...

Me voila donc en arrêt de travail pour un mois (qui sera directement suivi par les vacances, j'ai donc au moins sept semaines à penser à autre chose). Je vais en passer une grande partie en région parisienne : j'ai des rendez-vous de contrôle à l'hosto et surtout des séances chez le kiné (en gros, tous les jours pendant un mois). Je vais quand même passer quatre ou cinq jours en Bretagne à la fin du mois et, bien sûr, toutes mes vacances.

L'hôpital m'ayant enlevé le dernier drain lundi, j'avais pu marcher un peu l'après midi sans oser aller trop loin et un peu hier matin mais j'ai trouvé un peu cavalier de la part de ces braves gens de me laisser sortir aussi rapidement sans la moindre dose de "rééducation". Il faut bien qu'ils préparent leur week-end de quatre jours... (je ne plaisante pas : s'ils peuvent libérer des lascars tout en permettant à des employés de se reposer, on ne va pas cracher dessus).

J'ai un pote qui est venu m'assister, notamment pour porter les bagages. Il a vu ce que c'était d'attendre pour rien (il a passé plus d'une heure dans la chambre) alors qu'on attendait les papiers dont l'ordonnance : malgré leurs promesses d'hier, ils avaient oublié d'ajouter les médicaments pour mes maladies diverses, notamment mon fameux SAPL et, quand ils ont fini par comprendre que je n'avais pas le choix, il a fallu que je leur démontre que les anticoagulants "oraux" pour cette maladie ne suffisait pas encore.

Ne soyez jamais atteints d'une maladie rare : les toubibs ne la connaissent pas.

Pour sortir de l'hôpital, il a fallu que l'on passe par le services des admissions (on traitera le sujet sur le blog politique), uniquement pour qu'ils confirment les données saisies par le service où j'étais hospitalisé.


Coup de bol ! La sortie pour les voitures était restée ouverte et on a pu la prendre à pied ce qui m'a éviter quelques dizaines de mètres de marche.

Passage à la maison. Direction l'Amandine, ensuite, mais j'ai eu un peu de mal (c'est au moins à 300 mètres). Il a fallu que je fasse une pause (et j'ai laissé partir le pote qui m'assistait pour qu'il puisse continuer à picoler sans m'attendre).

J'ai eu du mal, au retour, puis, le soir, pour aller à la Comète et en revenir. La bonne nouvelle est que la Comète est fermée pour quatre jours et je n'aurais pu besoin de remonter leur putain d'escalier après avoir pisser.


Il y a eu des discussions, dans Facebook, à propos de mes arrêts de travail (rien de méchant) mais je tiens à préciser que je n'en prends quasiment jamais car j'ai un boulot plaisant, en télétravail, et bosser, quand je suis à la maison ne me dérange pas beaucoup tant que je ne ressens pas de fatigue, de fièvre ou un truc comme ça. La même discussion a eu lieu aussi dans le Teams du boulot auquel il a fallu que je me connecte pour un problème technique sur mon PC : je vais continuer à lire mes messages (mails et teams) pendant mon arrêt mais je ne traiterai que si j'ai envie et si ça peut aider franchement des collègues.


Il fait près de 40 degrés, dans l'appartement, et les tirs des feux d'artifice, à Villejuif, viennent de commencer mais je ne vois rien. C'est du gaspillage.

12 juillet 2022

Lobe - jour 7

 En principe, ce billet est le dernier de la série vu que je sors demain, à ma surprise générale. 

Si vous devez subir une opération planifiée, éviter les milieux de semaines qui précèdent celles interrompues par un jour férié : il faut qu’ils permettent au personnel de se barrer et font tout pour vous virer au plus vite même s’il manquerait deux ou trois jours pour récupérer…

11 juillet 2022

Lobe - jour 6

 Pas grand chose à raconter ce soit dans la mesure où j’ai déjà tout dit dans Facebook ou presque. On va broder quand même : c’est peut-être la journée la plus importante depuis mon admission. Mon drain a été retiré ce matin. Outre une source de douleur en moins, c’est la liberté retrouvée vu que je peux me déplacer sans trimbaler l’espèce de caisse où il se purge !

Imaginez rien que le moment du coucher. Déjà, il me fallait attendre le plus tard possible pour que la température ambiante baisse avant de fermer la fenêtre pour éviter les bruits de la ville. Il me fallait me lever, aller jusque au lavabo pour y déposer le pichet d’eau à remplir pour la nuit, passer à la fenêtre pour fermer le store (il faut les deux mains), pisser un coup et tout ça le tout en portant cette espèce de caisse que je ne peux plus encaisser. 

Dans la journée, j’ai pu aller me promener dehors. Je ne suis pas bien endurant (je m’essouffle un peu et, surtout, j’ai une vague appréhension : celle de ne pas pouvoir tenir jusqu’au prochain endroit où je pourrais aller me reposer). Selon mes calculs, mercredi, je pourrais aller au bistro du coin. 


10 juillet 2022

Lobe - jour 5

 Le chirurgien « adjoint » a ouvert la porte de la chambre après avoir frappé. Il a dit à l’arpète : « on est à J, c’est pas chyleux, je pense que demain on pourra … ». Je n’ai pas compris la suite. Il parlait sans doute de retirer le drain. J’ai appris un mot (du jargon ?). Sa visite a duré au moins une seconde de plus que celle d’hier. Ces braves gens doivent faire des gardes, le week-end, et passent en coup de vent voir les patients… Ils pourraient quand même discuter deux minutes. 

09 juillet 2022

Lobe - jour 4

 Pas grand chose à raconter depuis mon dernier billet (j’ai failli louper le jour 4 alors qu’il est terminé). La bouffe est visuellement abominable mais pas toujours mauvaise. Les crudités me gonflent (deux fois des carottes râpées, hier). 

Mon deuxième drain pourrait être enlevé demain. J’attends ça avec impatience : après être allé à la selle, je n’ai pas le bras droit assez long pour le contourner quand je veux me torcher le cul. Heureusement que j’étais à moitié constipé mais ça s’est décoincé. En gros, il faut maintenant que je me lave le fondement au jet. 

Je continue à marcher un peu tout seul dans les couloirs mais je n’aime pas ça. J’attends avec impatience d’aller un peu mieux pour faire des vraies promenades (pas loin au début mais, au bout de quelques jours, j’espère pouvoir atteindre la cafet…). 

Ne ne sais pas quand je vais sortir. La toubib vue ce matin avait l’air optimiste mais je pense qu’elle n’a pas entendu les consignes du chirurgien. 

08 juillet 2022

Lobe - jour 3

 Hier, en fin de matinée, j’ai pu quitter la réanimation pour revenir en chirurgie où on est quand mieux même si les infirmières vous tripotent moins. 

J’ai pu marcher un peu. Pas de problème de souffle mais mal aux jambes. Ça le faisait la même chose avec les tests d’efforts en vélo d’appartement. 

Nuit bien meilleure que les précédentes mais grosses douleurs à cause des drains à chaque fois qu’on bouge. 

Ce matin, ils m’ont viré un des deux drains. On verra. 

07 juillet 2022

Lobe - jour 2

 Je sais : nous sommes le troisième jour et je suis en retard. C’est parce que, hier soir, je ne pouvais pas avoir une position permettant de manipuler l’iPhone. C’était donc le jour de l’opération avec l’ablation du lobe inférieur du poumon droit à cause d’une bête lésion sans intérêt qui aurait pu dégénérer en méchant crabe. Ils n’ont pas pu faire les plans A (robot) et B (utilisation de caméra avec des espèces de sécateurs pilotées par un opérateur). Il sont passés au C et j’ai gagné deux magnifiques cicatrices vu qu’ils travaille a l’ancienne : la serpe. C’est un hommage au travail manuel. 


J’avais tes mal dormi la nuit précédente, a cause du stress mais aussi de la nécessité de me lever très tôt pour avaler des trucs plus de deux heures avant l’intervention puis de prendre une deuxième douche avec des produits spéciaux. 


J’ai ainsi été réveillé une deuxième fois vers huit heures par une espèce d’infirmier qui a trimbalé mon lit jusqu’au bloc, à un autre étage. La phase de préparation m’a semblé interminable vu qu’il fallait me faire respirer longtemps de l’oxygène pour ouvrir les éponges. Interminable ? Je n’ai effectivement pas vu la fin vu qu’ils en ont profité pour m’endormir. Ce qui est aussi bien, en fin de compte. 


J’ai assez peu de souvenir du réveil (alors que de mon opération de l’aorte, fin novembre, quelques détails continuent à me hanter). Je me rappelle vaguement avoir été amené en réanimation, peut-être vers seize heures, pour une installation compliquée, entre les capteurs, les drains, le truc anti douleur… Et le machin pour pisser : une espèce de capote qui aspire les liquides si j’ai bien compris. 


Ma première pissée s’est d’ailleurs bien déroulée. Je pense que ce billet va être passionnant. A la deuxième, le truc est parti. Je n’ai pas osé prévenir. La honte. J’étais trompé. Vers minuit, je me suis décidé : le lit avait séché. Deux heures plus tard, il a sauté dès le départ. J’ai moins attendu pour prévenir et j’ai eu droit à une toilette complète vers 2h30. Et à un urinal qui remplissait parfaitement ses fonctions. 


Il n’empêche que mon lit ne fonctionnait pas. J’étais couché avec le dos relevé a 30 degrés. Vers 3 heures, une infirmière a su réparer le truc et je me suis endormi… j’Jusqu’aux soins de 5h qui ont duré jusqu’à 6. À sept heures pour nouveaux soins. A huit, à nouveau avec toilette complète et petit déjeuner. Surtout, ils ont réussi à me mettre sur le fauteuil. 


Mais j’ai entamé le récit du troisième jour. Je résume : hors anesthésie, j’ai dormi six heures depuis mardi mais ça va. 

05 juillet 2022

Lobe - jour 1

 J’avais rendez-vous à 16h. Je suis donc arrivé bêtement à 15h15 et j’ai attendu ! La cheffesse m’a confirmé que c’était le bon jour. A ma troisième tentative. J’ai réussi à lui faire admettre que je l’erreur d’ne venait pas de moi. M’a-t-elle cru ? Formalités administratives et nouvelle prise de sang. Réussie au quatrième essai. 


Me voilà dans ma nouvelle chambre avec une nouvelle infirmière qui a commencé par me tondre entièrement du coup jusqu’à la ceinture (au dessus…), m’a donné différentes directives pour des boissons à prendre la nuit et pour la douche de ce soir et celle de demain matin (à prendre avec un produit spécial) et m’a donné des fringues pour l’opération dont une espèce de chemise qui ne ferme pas dans le dos et une espèce de slip louche qui d’harmonise peut être avec mon absence de poils. 

J’ai reçu la visite d’un chirurgien qui a fait semblant de s’intéresser à moi (il me tâtait le côté gauche alors que je vais être opéré du droit). Je m’en suis offusqué auprès de l’infirmière qui m’a expliqué que c’était un truc pour voir si j’allais m’essouffler. J’ai reçu la visite de l’autre chirurgien, celui que j’ai déjà vu plusieurs fois, il m’a demandé deux fois si j’étais constipé. Il avait l’air déçu de mes selles aisées. 

La bouffe était assez médiocre mais était relativement copieuse. C’est déjà ça. Moi qui mange généralement très peu le soir, je vais frôler les 160 kg à la sortie. 

J’ignore si j’aurais le courage de faire un billet demain soir. Entre le drain et la perfusion, l’iPhone risque d’être difficile à manier.