« Robert Taro est le maire
emblématique de Marseille depuis 20 ans. Après une trahison politique il décide
de se représenter et d'affronter Lucas Barres, qu'il avait pourtant choisi
comme successeur. Les deux candidats vont se livrer un combat sans merci au terme
duquel un seul sortira vainqueur. Marseille met en scène une lutte au couteau
entre les politiciens, les syndicats et les acteurs de l'ombre de la ville sur
fond de trafic de drogues. »
Le personnage de Robert Taro est joué par Gérard Depardieu et
Marseille est la
première série Netflix française dont j’ai entendu parler et c’était pour
moi une excellente raison de la regarder malgré les mauvaises critiques lues en
diagonale chez M. Wikipedia et que je vais résumer : ah ben on dirait une
mauvaise série française du début des années 2000…
Je dois reconnaitre que les critiques visent assez juste. Il
n’empêche…
C’est la première production que je vois avec le Depardieu
contemporain. Il reste un grand acteur. Et un gros acteur. Sans doute le seul
encore plus gros que moi. Il incarne un personnage humain et aimant sa ville,
bien loin de tous les clichés que pourrait transporter cette série qui montre
assez bien le fonctionnement de la politique dans ses métropoles où le hasard
des découpages, des votes, des systèmes électoraux, des alliances… font que ce
ne sont pas nécessairement les gagnants dans les urnes qui prennent le pouvoir.
C’est un plaidoyer pour changer le système électoral de Paris, Lyon et Marseille…
Derrière les intrigues à la maire (j’aime bien ça…) se
cachent des histoires de méchants, de trafiquants de drogue et tout ça. Les
producteurs devaient boire beaucoup pour avoir l’indulgence du public.
Tenez ! Comme par hasard, c’est la fille d’un des
principaux personnages qui est témoin de l’assassinat d’un gugusse qui a lieu
sur les lieux où est entreposé un container appartenant à un trafiquant de
drogue faisant la campagne de l’ancien premier adjoint et maintenant principal
rival du personnage en question, container surveillé par un de ses sous-fifres,
ancien amant de la fille et qui parvient à la sauver quand elle est repérée par
les assassins. Sacré hasard.
Ainsi, le scénario ne tient pas du tout la route et il n’est
pas étonnant que Netflix ait renoncé à une troisième saison pourtant introduite
à la toute fin du dernier épisode. Pour autant, les personnages sont
attachants, il y a plein de petites histoires annexes auxquelles on pourra s’intéresser
et, en fin de compte, on ne passe pas un mauvais moment. Le rythme est serré
(on ne s’emmerde pas) et on sort « globalement satisfaits ».
Pour ce qui concerne les acteurs, je n'ai parlé que de Depardieu, parce qu'il est largement au dessus du lot (au niveau de la notoriété) : c'est probablement le plus grand acteur français qui restera après la mort de Delon... Les autres ne sont néanmoins pas mauvais, comme "l'adjoint" (qui l'accompagne sur la photo d'illustration). D'autres sont franchement mauvais (comme la présidente du Conseil départemental). Une critique : au début de la série, toutes les femmes se ressemblent (des grandes aux cheveux longs) et on a assez de mal à suivre... Accrochez-vous...
Ma conclusion est : faites ce que vous voulez et je ne
sais pas pourquoi je me suis juré de faire un billet sur chaque connerie que je
regarderai sur Netflix.
Ce sera sans moi…
RépondreSupprimerDe notre côté, nous nous sommes précipités sur la sixième et dernière saison de Better Call Saul… que nous avons lâchée, consternés, après le neuvième épisode, tant il nous a paru que cette ultime saison barrait complètement en sucette.
D.G.
Ça sera l’objet de mon prochain billet. J’ai fini hier… Même sentiment…
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