Vivan, journaliste dans une grande revue américaine, comme
Metropolitan, et enceinte jusqu’aux oreilles prépare un reportage sur Anna, en
prison (en attente du procès), qui a réussi à escroquer des jeunes Newyorkais,
des gens plus riches et des entreprises. Elle se fait passer pour une très
riche héritière d’un milliardaire Allemand (venant de Russie où il s’était bien
enrichi après la chute de l’URSS).
Elle est par exemple hébergée dans des gros hôtels où elle
réussit « au bluff » à avoir une chambre, arrivant à faire croire que,
si sa carte de paiement ne passe pas, c’est à cause d’une erreur de la banque,
d’un virement qui n’est pas passé, de son père qui lui fait momentanément la
gueule, de son pognon qui est bloqué dans des fonds en Allemagne et qu’elle n’arrive
pas à rapatrier… Elle arrive à voler ses propres copines, qui profitent de ses
largesses puisqu’elles croient aux erreurs, en les poussant à avancer le pognon
de quelques sorties ou de restaurants où sa carte ne passe pas puis trouve des
prétextes pour retarder le remboursement.
Anna cherche à monter une fondation, autour de l’art (qu’elle
connaît très bien, elle est d’une intelligence exceptionnelle), et, en fin de
compte, à obtenir un prêt de quarante millions pour la lancer. Elle doit donc
entourlouper l’avocat qui l’aide, les banques, les promoteurs, les assurances…
La série est rythmée par le travail de Vivan qui mène son
enquête en se procurant des documents, en interrogeant Anna, ses copines, ses
partenaires en affaires, en étudiant les réseaux sociaux, notamment Instagram…
Chaque récit qu’elle récupère est traduit, à l’écran, par de nombreux flashbacks
comme si les séquences de la série décrivaient ce que voyaient chacun des
différentes aventures d’Anna, le tout en respectant une séquentialité.
Le début de la série
semble un peu neuneu, peut-être parce qu’on a du mal à se rendre compte de l’ampleur
de l’anarque et qu’on assimile Anna à une vulgaire instagrammeuse, toujours
souriantes à faire des selfies avec des copines qu’elle se fait grâce à son
pognon mais c’est au fil des épisodes qu’on se prend vraiment au jeu, qu’Anna
nous devient sympathique, comme une espèce de mythomanes qui lutte dans un milieu
pourri sous fond de rêve américain.
La vie de Vivan est également passionnante : elle doit
se battre avec ses patrons pour pouvoir travailler sur son article qui, elle en
est sûre, connaitra un vrai sujet. Elle se fait aider par trois collègues, son
mari futur père de l’enfant qu’elle porte. Elle doit visiter Anna en prison,
inciter les différents acteurs à se confier…
Vous pouvez voir… Ca demande une certaine concentration mais
ça ne fatigue pas le cerveau.
En marge, et c'est un sujet qu'on a évoqué récemment avec un gros commentateur de ce blog, lui-même émérite blogueur, on se demande parfois où on a déjà vu Anna ou, du moins, l'actrice qui joue son rôle. Et la lumière se fait progressivement : c'est un des personnages principaux d'une série que j'ai beaucoup aimée, Ozark.
Tant qu'on fait dans le people, Inventing Anna a été créée et produite par Shonda Rhimes, également à l'origine de Grey's Anatomy : au moins, elle sait faire des séries qui intéressent le public.
Le blogueur émérite ajoutera que l'actrice qui interprète la journaliste campait déjà l'un des principaux personnages de l'excellente et fort drôle série Veep (qui n'est pas sur Netflisque). Dont le personnage principal était joué par Julia Louis-Dreyfus, l'un des piliers de la très remarquable série Seinfeld, que j'ai sûrement déjà dû vous encourager à regarder, vu que, elle, elle est sur Netflisque.
RépondreSupprimerVoilà, voilà.
Oui, on en a parlé. J'en ferai un billet d'ici quelques semaines.
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