L’acteur qui joue le rôle du Prince Charles est une espèce
de bellâtre insipide qui semble jouer le rôle de Sean Connery dans un remake de
James Bond par des anciens élèves d’une université oubliée. Il n’a même pas les
oreilles décollées. L’actrice qui joue Lady Di est une très jolie potiche. On
aimerait la poser nue sur une étagère où elle serait coincée entre une théière
d’avant le couronnement de sa belle mère et la photo de Challenger juste après
le décollage. On pourrait la mettre sur celle du haut vu qu’elle n'arrête pas
de regarder vers le bas.
Le môme qui joue William et le vieux beau dans le rôle du John
Major relèvent le niveau. La Camilla aussi, en quelque sorte, vu qu’elle arrive
à nous rendre sympathique, sur la fin, un machin qu’on imagine comme une furie
et qui, à l’occasion des obsèques de sa belle doche, a montré qu’elle était
très moche.
Vous pouvez regarder, hein !, cette cinquième saison de
The Crown si vous avez aimé les premières et la suivre en mangeant des popcorns
et en passant aux toilettes pendant les différentes longueurs comme l’épisode
entier dédié à la famille El Fayed dont au sujet de laquelle on n’en a rien à
cirer vu que le fiston, Dodi, dans la vraie vie ne fait que jouer un rôle sous
les ponts même s’il a la chance de se taper la bru qui, espérons-le, ne parle
pas en baisant.
On va faire de la philosophie de comptoir. Disons qu’on a pu
apprécier les premières saisons car elles sont un peu comme un compte de fées,
la jeune princesse qui, tout jeune, monte sur le trône, parcours le monde sur
le Britannia et tout ça, le tout avec une certaine fraicheur. Cette cinquième,
par contre, se place dans une histoire récente, romancée, mais dont on se
rappelle vaguement les faits même s’ils ne nous intéressaient pas vraiment, à l’époque,
les histoires de princesses outre-Manche nous passant entre les jambes, avec
trop peu de proximité.
Au départ, on voit l’amère Diana tenter de sauver son couple
malgré l’affreux qui ne pense qu’à sa propre gueule. Au fur et à mesure, elle
finit par se transformer en vulgaire salope qui n’a pas de chance alors qu’il
continue à être un salopard mais trahi par une presse indigne et une future ex
qui bave trop. On arrive à prendre pitié car des communications privées dignes
d’adolescents prépubères fuitent dans la presse ce qui, en passant, nous montre
la dégénérescence de l’admirable presse britannique.
Sa majesté la queen, son gros, sa mère, sa fille, sa sœur…
restent sympathiques mais toutes ces histoires familiales sont un peu foutues
en l’air avec les conneries – sans doute réelles – autour de l’assassinat du
Tsar, la recherche des ascendances de chacun et la vague querelle au sein du
couple suprême.
Si on est un peu réconciliés avec Camilla, on l’est aussi
avec le fils Al Fayed. J’avais en mémoire – paix à son âme, hein ! – une espèce
de prince arabe (ou Egyptien, c’est pareil, mais ils ne sont pas gravés de
profil) mais c’est en fait un producteur de cinéma ayant obtenu un oscar et maltraité
par un père taré et toujours vivant selon Wikipedia même que je pourrais avoir
un procès au cul pour insultes publiques.
Mais on se fout des Al Fayed, l’idylle entre les tourtereaux n’a pas
encore commencé et l’Alma n’est qu’en ligne de mire.
Quand je regarde une série, sur Netflix (donc « à la
demande »), il n’est pas rare que j’enfile tous les épisodes très
rapidement, soit parce que j’ai hâte d’avoir la fin du suspense, soit parce que
je passe un bon moment ou, du moins, un moment reposant. Avec cette cinquième
saison, vue en moins de 36 heures, c’était plus pour me débarrasser. Et
pourtant, je suis bon public (voir par exemple mon dernier billet, à propos de
je ne sais plus quelle sitcom).
Je suis quand même assez con pour attendre la sixième saison
alors qu’on sait à peu près tout ce qui va s’y passer.
L’anus horribilis était à chier. Et pour Lady Di, ils auraient pu prendre une actrice avec un gros cul et des gros nichons, pour nous occuper.