La série « The Royal » m’est tombée dessus par
hasard en zappent sur Netflix à un moment où je cherchais autre chose et mon esprit
tortueux m’a fait cliquer. Et regarder tout. C’est du vice. C’est l’histoire d’une
famille royal fictive à la tête du Royaume-Uni, de nos jours. Totalement
fictive : cela n’a rien à voir avec les pingouins que nous connaissons. La
résidence de la famille, par exemple, n’est pas Buckingham.
Au début, le roi est Simon. La reine, personnage principal,
est Helena. Le fils Ainé, héritier du trône, est Robert mais il vient de mourir
dans un accident d’avion. Les autres enfants sont les jumeaux, Eleanor et Liam
(né quatre minutes avant sa sœur donc numéro deux dans l’ordre de succession),
autres personnages importants. Avant la disparition de l’ainé, ils profitaient
de leur position pour mener la grande vie, la fête, la picole, les amis et,
pour ce qui concerne Eleanor, la drogue, la débauche, les boîtes louches.
A la mort de Robert, William (Liam, donc) devient l’héritier
du trône alors qu’il a toujours vécu dans l’ombre de son frère aîné.
Au palais, vivent également Cyrus, le petit frère de Simon
et ses deux filles dégénérées (elles sont présentes dès la première saison mais
l’on découvre leur parenté tardivement, ce qui a peu d’importance). Cyrus est
un personnage fantasque, souvent grimé en vieille folle et, visiblement,
bisexuel.
En dehors de la famille royale, dont on découvrira certains
autres membres, quelques-uns devenant très importants, il y a au palais Jasper
Frost, garde du corps d’Eleanor, jeune homme au passé un peu opaque. Helena,
Eleanor, Liam, Cyrus et Jasper sont au cœur de toute la série mais d’autres
personnages importants viennent « ponctuer » les parties comme, au
début, Ted Price, chef de la sécurité, et sa fille, Ophelia sa fille, dont Liam
deviendra amoureux.
Tout l’intrigue – ou les intrigues – tournent autour des batailles,
manipulations, mensonges, tricheries pour se maintenir sur le trône ou, au
contraire, le conquérir pour se débarrasser des rois en place (Helena reste la
reine jusqu’au bout) voire asseoir la position de la monarchie alors que Simon,
au début, voulait l’abolir tant ses descendants ne semblaient plus capables de
tenir le royaume voire nuisaient « à la prospérité » du pays. Pour donner
un exemple, et sans spoiler vu que l’événement n’est pas prévisible au cours de
l’histoire mais est présenté « directement », un des rois provoque
une coupure de courant sur tout Londres, provoquant des scènes de panique, des
pillages… Le Gouvernement est dépassé et c’est le roi qui va passer pour le
sauveur de la population, lui permettant de mettre de côté le parlement.
Je n’ai pas spoilé, disais-je, sur cette aventure mais j’ai
bien donné deux informations que l’on ne peut pas deviner : il y a une
succession de rois et cinq personnages parmi les premiers rôles restent
présents jusqu’au bout.
On plonge dans la série dès le deux ou troisième épisode de
la première des quatre saisons de 10 et le charme dure sans doute jusqu’au
vingt ou vingt-cinquième mais cela finit par nous casser franchement les
couilles vu qu’on se croirait dans des sagas des années 80, comme Dallas, Amour,
gloire et beauté ou Dynastie…
Depuis le temps que je parle de séries, dans le blog, je n’avais
que rarement été aussi négatif sauf au sujet de quelques sitcoms que je n’ai
pas supportées. Vous voila avertis et ne venez pas m’accuser, ensuite, de vous
avoir forcés à regarder.
J’ai tout regardé pour savoir comment le pouvoir allait se
stabiliser mais je suis resté sur ma faim, ces andouilles de producteur
préparant sans doute d’autres saisons.
Je vais tout de même citer quelques points positifs. Tout d’abord,
la série présente assez bien le fonctionnement de la monarchie britannique (sur
la base d’une famille qui n’a rien à voir avec les crevards actuels), la fascination
des rosbifs pour leurs têtes couronnées, l’articulation entre la royauté, le
gouvernement et le Parlement.
Les gonzesses comme les jeunes mecs sont assez canons. La
reine, par exemple, est une quadragénaire voire plus, d’une beauté terrible. Sa
fille est assez bonne (mais son addiction à la drogue la rend moche, notamment
à cause du maquillage). Liam et Jasper sont des mickeys sur lesquels ne
cracheraient pas des cougars des deux sexes (on va dire que c’est possible) de
ma connaissance.
Liam nous est très sympathique d’entrée de jeu, le jeune gars
qui veut assumer la place de dauphin inattendue. Pour Jasper, cela prend plus
de temps parce qu’il est très réservé. Pour Liam, c’est parce que ses
addictions la rendent exaspérante mais se retrouve « au top » assez
rapidement, tout comme la reine que l’on finit par chérir alors qu’elle commence
comme être une manipulatrice de première. Cyrus reste une énigme. On le
déteste, évidemment, puis on prend pitié quand on se rend compte que, comme
Liam, il a vécu des années dans l’ombre de son grand frère.
Disons que vous pouvez regarder un épisode ou deux, le
dimanche en fin d’après-midi, quand une fine pluie ou un vent frais vous décourage
de sortir.
Vous pouvez regarder, aussi, si vous êtes fans de ces sagas avec les histoires de cul associées des puissants.