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09 mars 2023

[Séries] Blacklist


 

Raymond Reddington fait partie des dix criminels les plus recherchés par le FBI. « Après vingt ans de cavale, il se rend volontairement au quartier général de l'agence à Washington et fournit à celle-ci des informations sur une liste de criminels qu'il désigne comme « la liste noire » à condition de ne traiter qu'avec une jeune profileuse débutante du FBI, Elizabeth Keen. »

Chaque épisode, en gros, représente une enquête par une cellule spéciale mise en œuvre par le FBI où elle met tout en œuvre pour traquer un membre de la liste. Chacune d’entre elles est menée tambour battant par l’équipe dirigée par Harold Cooper, composée de Keen, au début, de Donald Ressler et d’Aram Motjabai en plus d’une autre femme (trois, en tout, sur l’ensemble des saisons). Disons-le, les modalités de chaque enquête ont peu d’intérêt : ils partent d’informations fournies par « Red » mais on ne sait pas comment il les a obtenues et une grande partie est menée par des miracles des technologies : caméra de surveillance sur tout le territoire, écoutes téléphoniques, recherche dans des bases de données du gouvernement… Ce qui compte, dans un épisode, est l’histoire, le suspens, le dénouement et, surtout, la contribution à l’intrigue générale.

Chacun est très plaisant mais ne faites pas comme moi : ne les regardez pas tous à la suite, ça se répète un peu ! Pour beaucoup de séries, on a l’impressions qu’à partir de la troisième saison les producteurs tirent sur la corde pour améliorer la rentabilité d’un filon. Avec Blacklist, ce n’est pas le cas : il n’y a pas de baisse de qualité. Par contre, plus de 150 enquêtes consécutives en une quinzaine de jours, ça lasse.

A ce sujet, n’allez pas croire que je suis fou : j’ai eu une série de nuits blanches et il faut bien les combler… Et c’est l’intrigue générale dont je parlais qui fait l’intérêt et, peut-être, l’addiction ! Il me fallait quand même balayer rapidement un aspect négatif, le seul, peut-être, de cette série. C’est un peu comme si nos grands-parents avaient regardé les 170 épisodes de « Mission impossible » en deux semaines.

Le rapprochement avec cet ancêtre n’est d’ailleurs pas totalement nul : une agence gouvernementale secrète, des moyens technologiques délirants (à une autre époque), des informations tombant du ciel au début de chaque épisode…

 

Alors je vais commencer à spoiler : les huit premières saisons forment un tout. La neuvième n’est pas encore sortie mais on devine aisément qu’une page aura été tournée. Par contre, j’imagine des lascars qui ont commencé à regarder en masse la série sur Netflix avant la sortie des dernières saisons : l’attente devait être affreuse…

Et c’est ce « tout » qui est passionnant. Il tourne autour des relations entre Reddington et Keen. Pourquoi ce vieux criminel tient-il à travailler avec la jeune « profileuse » ? Pourquoi la protège-t-il ? Qu’est-ce qui les unit ? Je vais d’ailleurs spoiler une seconde – et dernière – fois : dès un des deux premiers épisodes, Keen découvre chez elle une caisse bien cachée appartenant à son époux. Elle contient des armes, des faux passeports et du liquide. On devine alors qu’on a affaire à une histoire d’espionnage qui s’avèrera remonter à l’enfance de Keen.

Chaque saison correspond peu ou prou à une histoire ou un thème (qui est le mari de Keen ?, par exemple) et surtout à une période des relations entre « Red » et Keen.

 

Nous avons ainsi cinq personnages principaux sur toutes les saisons (je me demande si je n’ai pas encore spoilé, là…) : Reddington, Queen, Cooper, Motjabai et Ressler. Ils sont complétés par certains plus éphémères comme M. Queen, « Mme Monsieur » Kaplan ou encore la seconde femme de l’équipe spéciale du FBI. Il y a aussi les membres de la bande de Red sur une période assez longue comme l’inestimable Dembe Zuma. Tous sont assez sympathiques et attachants (même si Kaplan est à part) contrairement « aux méchants ».

Car l’histoire repose aussi sur l’opposition entre les gentils et les méchants. Nous autres, par exemple, de notre côté de l’écran, on sent bien que Red est dans les gentils (même si c’est un criminel à la gâchette un peu facile, relativement impitoyable) même si les autres, un moment, éprouvent, par moment, de sérieux doutes…

Elle repose également sur les relations entre ces braves gens, comme l’amour de type « paterne » de Red pour Queen, l’amitié puis la confiance entre notre criminel et le chef de la cellule du FBI, la confiance, encore, inébranlable, entre Red et Dembe…

Elle repose encore sur des rivalités ou des inimités entre Red et d’autres personnages, y compris parmi les principaux. D’ailleurs, s’il donne des objectifs (des noms dans la « liste noire ») au FBI, ce n’est pas spécialement pour faire le bien – même s’il a un code de l’honneur (un peu particulier…) – mais pour son bénéfice personnel, généralement pour assurer sa propre protection ou celle de Queen.

Elle repose enfin sur des rebondissements ou retournements assez spectaculaires que je vais vous laisser découvrir mais dites vous bien que quand vous voyez une vérité apparaitre à l’écran, c’est peut-être un écran de fumée.

 

C’est une grande série !


 

En aparté (et hors sujet), j’avais déjà fait part de mon agacement ou de mon étonnement quand je découvrais un acteur, dans une série, que j’avais déjà vue dans une autre. Avec Blacklist, j’ai connu un autre phénomène : c’est une voix, assez spéciale, que j’ai reconnue, celle de Tom Queen, le mari d’Elisabeth. J’ai rapidement compris que le type qui faisait son doublage (les VO ne passeront pas par mois…) faisait également celui d’un personnage d’une autre série. Ca a été assez troublant pour moi et il a fallu que je fasse un sérieux tour dans Google (j’aurais pu deviner plus facilement : ce n’est pas que le « doubleur » qui est le même mais carrément l’acteur ; je ne l’avais pas reconnu et il jouait dans une série vue il y a 18 mois : New Amsterdam).

A part ça, j'ai commencé à regardé la quatrième saison de The Sinner.

2 commentaires:

  1. Vu que nous avons repris cette série et que nous arrivons tout juste au seuil de la troisième saison, j'ai cessé de lire au moment où menaçaient les terrifiants "spoilers"…

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    1. Je ne dis pourtant rien de secret à part peut-être sur le premier épisode...

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