Quand je reviens en Bretagne après une dizaine de jours à
Paris, je m’arrête au bistro (faut bien…) puis me précipite à la maison et, la
fatigue aidant, je cherche une série facile, sur Netflix. Hier soir, je suis
tombé sur « Acharnés ». Google me confirme que c’est une série de
grande qualité : je fonce. C’est surtout une manière de confirmer qu’il ne
faut pas lire des critiques dans des médias de gauche. Je n’ai pas réussi à finir
le troisième épisode de « Acharnés ».
A la suite d’une engueulade idiote entre deux
automobilistes, nos deux héros ne peuvent pas se blairer et se « jouent
des tours » tout au long de la série. Genre : il pisse dans sa
cuisine et elle tague sa voiture.
Lui ? Jeune asiatique fauché, multipliant les petits
boulots pour des entreprises et des particuliers, n’hésitant à courir à l’arnaque,
vivant dans l’ancien hôtel de leurs parents, avec son frère, lui ne rêvant que
de s’enrichir suffisamment pour faire revenir les parents en question, ruinés
et retournés en Corée.
Elle ? Jeune asiatique pleine aux as, enchaînant les
succès professionnels dans le domaine d’art contemporain ou un truc comme ça
(elle vend aussi des plantes, je n’ai pas tout suivi). Elle vit dans une
somptueuse résidence avec son mari et sa petite fille, ne rêvant que d’avoir
une carrière professionnelle normale (et rentable) afin de pouvoir avoir le
temps de s’occuper de ses proches et de participer à l’éducation de la gamine.
France Info nous dit, par exemple : « Argent, sexe, religion, famille, ascension sociale :
Acharnés aborde tous les sujets sur un ton décalé et avec un humour noir, très
noir. Le jeu des deux acteurs est exceptionnel, avec une note spéciale pour
Steven Yeun qui, jusque dans ses silences, est bouleversant d'authenticité.
Loin de ses rôles habituels, Ali Wong, aussi, est habitée par son rôle d'épouse
en mal de sensations fortes. La scène où elle découvre une arme dans un
coffre-fort est inoubliable.
Tous deux interprètent des
personnages fort peu sympathiques qu'on adore détester, et auxquels au final on
s'attache sans le vouloir. Acharnés, peut-être plus adapté comme titre que
l'original Beef, est une pépite addictive, à regarder sans modération. »
Je ne sais pas si le ton est décalé. Je ne sais pas s’il y a
un ton. Je ne sais pas si l’humour est noir. Je ne sais même pas s’il y a de l’humour
à part quelques gags ou situations légèrement burlesques. On se fait chier. La
scène de l’arme n’a aucun intérêt. Ce sont des héros d’une série : on n’adore
pas les détester. On voit d’emblée qu’ils ont des problèmes psychologiques et
on s’y attache (pas au point de suivre toutes leurs aventures). Ce n’est pas addictif :
moi qui regarde à peu près n’importe quoi jusqu’au bout, je n’ai pas tenu.
Le fait que les personnages soient asiatiques (aux Etats
Unis) n’apporte pas grand-chose. La série n’est même pas woke.
Le bon côté est que j’étais au lit de bonne heure.
Voilà un billet qui me fait gagner un temps fou !
RépondreSupprimerPas tant que ça. La série est courte...
Supprimer