Ingrédient relativement important, somme toute.
Il est assez rare que je foute des recettes de cuisine ici.
Je ne le fais que quand je réussi un truc et que je suis content de mon
improvisation. Cette fois, c’était très bon et il s’agissait d’andouillettes à
la moutarde.
Mais j’avais oublié le vin blanc et les échalotes. C’est
con.
Pour deux personnes, il faut deux andouillettes. Pour le
reste, on fait comme on le sent. Si on en met plus, les invités risques de
vomir ce qui n’aurait aucune espèce d’importance mais on n’est pas sûr qu’ils
auraient le temps de sortir de chez vous.
Notez que je rédige cette recette maintenant pour faire
croire à la femme de ménage que je travaille alors que je suis en vacances.
Sinon, je serais plus ou moins obligé de discuter avec elle. Traditions
obligent.
La qualité des andouillettes importe peu. Je veux dire par
là que vous n’auriez pas intérêt à prendre un produit de qualité et à en gâcher
le goût avec une sauce à la moutarde. Une AAAAA, vous les faites griller et
puis c’est tout. Il parait que c’est encore meilleur quand on les fait griller
après les avoir couper en tranche. A une époque, un copain, probablement mort
de l’explosion des boyaux depuis, nous ramenait, au bistro, des andouillettes
qu’il récupérait chez un petit artisan andouillophile. On les mangeait crues. C’était
délicieux. Mais la question ne se pose pas.
Quelles soient de Troyes, les andouillettes, importe peu. Elles pourraient être de Sètes. Vous avez qu'à dire qu'elles viennent de Rethel ou je ne sais plus quel patelin, ça fera plaisir à Catherine. Mais on s'en fout. Pas de faire plaisir à Catherine mais de la provenance des andouillettes.
Vous prenez une vieille poêle qui attache un peu. Pas trop, il
faudra faire la vaisselle. Vous y faites fondre une noix de beurre. Vous y
faites colorer les andouillettes. Une ou deux minutes sur chaque face. Vous les
sortez et vous les foutez dans un plat qui ira au four.
Pendant que vous y êtes, faites chauffer votre four à 180.
Vous laissez la poêle sur le feu et vous déglacez avec une
bonne rasade de vinaigre balsamique. Non seulement je n’avais pas de vin blanc
mais, en plus, je n’avais que du vinaigre de cidre et du balsamique. J’ai tiré
au sort. Une bonne rasade, genre 50 cl.
Pendant ces temps de préparation, vous aurez pris soin d’éplucher
un gros oignon et de le ciseler. Ciseler un oignon, ça veut dire, selon la
maison Google, hautement spécialisée dans la cuisine : « Couper très
finement en petits cubes ou hacher finement au couteau ». Soyez rassuré !
Personne n’ira vérifier que vos morceaux d’oignons seront parfaitement cubiques
et si les plus gros morceaux dépassent les 8 ou 10 mm, ce n’est pas très grave.
Quand le vinaigre aura un peu réduit, vous y foutez ce gros
zonion. Vous ajoutez du beurre. Tant qu’à faire, vous y coller aussi du poivre
et du sel.
Vous laissez ça quelques minutes en remuant. Disons une dizaine.
Pendant ce temps, vous mélangez une grosse cuillère de
moutarde à une douzaine de centilitres de crème fraiche liquide jusqu’à ce que vous
en ayez marre de touiller. Vous balancer ça sur l’oignon balsavinaigré et vous
attendez que ça durcisse un peu.
Ensuite, vous jetez la mixture sur les andouillettes rangées dans un plat allant au four. Vous ajoutez des petits morceaux de beure sur les andouillettes, notamment s'il y a des trous dans la sauce. Il ne faut jamais négliger la quantité de beurre quand vous faites la cuisine. Quand un docteur vous dit de ne pas manger trop gras, cela veut dire qu'il ne faut pas trop de gras différents. Par exemple, dans cette recette, ce n'est pas utile d'ajouter de l'huile. Le gras, c'est la vie. Et si ça faisait grossir, je le saurais.
Vous rangez ce plat dans le four sans ailler.
Vous attendez entre dix et vingt minutes, le temps de boire un Ricard, et hop !
Vous passez à table. Ou vous le donnez à manger au chien si
vous avez loupé et que ça vous donne envie de vomir. Il y a peu de risque et ça serait con de gaspiller tant de bon beurre.
A Rethel, je connaissais une charcuterie qui ne se vantait pas de ses andouillettes mais de son boudin blanc et cela à juste titre.
RépondreSupprimerLa Dive
Ah merde.
SupprimerDu temps où nous allions encore à Sedan (parce que mes parents y résidaient encore), nous nous arrêtions régulièrement à Rethel pour y "boudiner" d'importance.
SupprimerBen oui. C’est pour ça que je parle de Catherine.
SupprimerJe disais ça pour M. Henri, pas pour vous !
SupprimerDG
Oups.
SupprimerLa spécialité de Rethel ce sont les boudins blancs, pas les andouillettes, andouille !
RépondreSupprimer(Rethel a également engendré Hippolyte Taine, assez nourrissant lui aussi, dans un autre style.)
Ah merde.
SupprimerNicolas, mon grand-père était de Rethel, et c'est le boudin blanc ! Je te conseille la maison Demoizet, qui fait un excellent boudin blanc brioché.
RépondreSupprimerL'andouillette, c'est à Troyes !
Je sais. Voir les commentaires ci-dessus.
SupprimerNJ.