La série « Blackspace » n’est pas désagréable mais
est bien loin d’égaler « Capitani » dont au sujet duquel je viens de
faire un billet.
Ne le loupez pas. Toutes mes excuses pour la ponte de deux billets « séries »
à la suite mais il faut que j’écluse mon retard et les derniers que j’ai
fait portent sur des séries courtes (j’ai donc vu six séries en dix jours…). Si
Blackspace n’est pas désagréable, vous noterez que rien que le fait que je l’exprime
ne vous donne pas envie de la voir.
Vous avez peut-être tort. Les guillemets que je mets
virtuellement (où ?) sont peut-être personnelles. Il y a quelques
longueurs (comme dans beaucoup de série) et, surtout, avec tous les mômes, il y
a beaucoup de personnage et, comme je ne suis pas physionomiste, je me suis mélangé
les pinceaux jusqu’au bout. Je ne me félicite pas. En outre, le personnage
principal n’est pas beau ce qui est le cas de beaucoup de monde, dont sa
cheffesse. Il est borgne, comme d'anciens mochés figures locales. Sa grosse est en cloque. Cela joute des lourdeurs. Imaginez donc, un
type parmi les meilleurs enquêteurs de son patelin doit rester zen avec sa
grosse alors qu’il est doit gérer un attentat dans un lycée. Il faudrait que
les bonnes femmes lâchent la grappe des mecs dans ces séries. Ou alors rester
comme Mme Columbo. Omniprésente mais discrète. Là, mémère, elle part revivre
chez sa mère. Qu’elle y reste, bordel !
Pourtant l’histoire est bien plaisante, l’enquête est
palpitante, tortueuse et tout ça et il ne faudrait pas que mes états d’âme vous
découragent (si je regarde beaucoup de séries, c’est surtout à cause de nuits
blanches à répétition… d’où l’état d’âme en question). Je reprends.
Blackspace se passe dans une ville d’Israël. Ce n’est pas si
fréquent, des séries israéliennes (non pas parce qu’elles aient été coupées au
montage), au fond ! Et, à part quels films d’espionnage, Israël est bien
loin de nos policiers et thrillers habituels. En fait, on ne connaît pas vraiment
ce coin. On sait que le pays est très moderne mais quand essaie de se le représenter,
on imagine plutôt une étable avec un âne et des rois mages. Allez savoir
pourquoi !
Là, notre histoire se déroule autour d’un lycée fréquenté
par des jeunes rupins. Original.
Au début, il y a une espèce de cérémonie avec un concert
dans une salle avec uniquement les élèves de terminale. Trois ou quatre
méchants avec un masque de licorne et des pistolets. Ils tuent quelques mômes,
c’est la panique. Tout le monde court dans tous les sens pour échapper au
massacre. Les policiers arrivent rapidement et notre héros, Rami Davidi, est
chargé de coordonner leurs actions puis aura à mener l’enquête.
Cela ressemble à un attentat terroriste, évidemment, ou à
tuerie de masse que l’on pourrait voir dans un lycée américain mais les spectateurs
(moi, andouille !) se rendent assez rapidement compte qu’il y a peu de
morts. Le début de l’enquête montre par ailleurs qu’aucun terroriste ou fou
furieux n’a pu venir de l’extérieur. La conclusion de Davidi est formelle :
les tueurs ne peuvent qu’être des lycéens. Mais, rien qu’en terminal, ils sont
plusieurs centaines. La recherche ne sera pas facile.
Alors, ne respectant pas les consignes de ses supérieurs qui
voudraient éviter la panique, Davidi fait part de ses premières déductions à la
presse.
Le début de l’enquête est fastidieux. Il faut que chaque
élève ait un alibi et le meilleur possible est qu’il ait été vu à la cérémonie.
Des groupes de copains se forment, garantissant une solidarité de groupe, mais
poussant à la suspicion entre les groupes.
Et la question est là. Pourquoi trois ou quatre lycéens
sont-ils venus en tuer quatre autres en masquant leurs agissements derrière une
éventuelle tuerie de masse ? Comment sont-ils arrivés à communiqué à
travers un ancien réseau social très sécurisé, Blackface, découvert par hasard
par les flics ?
L’enquête est palpitante, le héros est un bon, avec de l’instinct
et la série est bien réalisée, pour faire en sorte que l’auditeur partage les
pulsions de l’enquêteur principal.
Je vous recommande cette série. De plus en plus... addictive au fur et à mesure que le dénouement approche. Même si cette phrase n'est pas vraiment en français.
Mais…
j’ai donc vu six séries en dix jours… au secours.
RépondreSupprimerBah !
SupprimerVous devriez regarder The Watcher, mini-série conçue et réalisée par Ryan Murphy que vous connaissez déjà. Genre de thriller flirtant avec le fantastique, servi par de bons acteurs et, comme d'habitude avec Murphy, excellement filmé.
RépondreSupprimerVoilà.
C'est prévu.
SupprimerLe système de Netflix qui détecte les goûts des usagers commence à me connaitre, d'où le fait qu'il m'ait sorti une rafale de bonnes séries, dont plusieurs Murphy (mais je me désintoxique quelques semaines, la dernière m'ayant un peu gonflé).
Sinon, pour ce qui concerne les séries israéliennes, je vous conseille vivement Fauda, qui doit en être à trois ou quatre saisons…
RépondreSupprimerAh ben vous étiez coincé dans les tuyaux. J'ai tout de même vu Fauda.
SupprimerSinon, je viens de mettre Blackspace dans ma liste…
RépondreSupprimerCa devait vous plaire mais il y a tout de même plein de boutonneux et du réseau social louche.
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