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12 mai 2023

[Série] Fauda [exceptionnel]

 


Je ne sais pas comment sont faits les algorithmes de Netflix mais la machine m’a proposé trois séries israéliennes consécutives (quatre en fait, mais je viens seulement de commencer la dernière), toutes très bonnes, comme Blackspace et The Girl form Oslo, la dernière, Fauda est même excellente. « La série tourne autour de l'unité de forces spéciales de l'armée de défense d'Israël Mista'arvim dont les membres sont spécifiquement formés à se fondre dans la population arabe » ce qui est d’ailleurs interdit « au regard du droit international ». Pour la première saison, par exemple, l'unité de Mista'arvim « apprend qu'un combattant du Hamas, responsable de plusieurs attentats, du nom de Taufiq Khammed, également connu comme Abu Ahmed ou « La Panthère » qu'elle pensait avoir éliminé deux ans plus tôt est toujours en vie. La série raconte la traque en Cisjordanie » par cette unité, avec une seule consigne : le mettre hors d’état de nuire.

Les autres saisons, toutes autant originales, sont basées sur les actions de cette équipe, spécialement formée, pour la langue, les coutumes et même la religion, pour « infiltrer » les populations palestiniennes. Ils sont également des combattants hors pair tels que seules quelques pays occidentaux peuvent mettre en place et qui feraient bonne figure dans des romans de Tom Clancy ou de Robert Ludnum (uniquement dans le sens où ils sont bien plus forts que les autres, ont un très bel équipement, notamment au niveau électronique, cela n’a rien à voir, sinon).

Toute la série est haletante, les scènes d’action – de guerre – sont captivantes.

Nos héros, le principal, Doron, tout comme l’équipe, Nurit, Steve, Sagi, Avihaï, Boaz… sont aussi une bande de potes, très proches les uns des autres et tous dévoués à la cause, notamment au capitaine Ayoub.

Elle montre aussi les relations entre les différents services israëliens mais aussi les unités officielles de Palestine et les différentes factions « musulmanes » (et même étrangères, comme dans la quatrième saison où apparait Laura Smet comme une policière Belge).

 


Fauda a fait l’objet de différentes controverses tant elle apparait comme étant une série politique, visant à faire de la propagande pro-israëlienne. Google vous en dira plus (de même que l’article que j’ai mis en lien sous « interdit », dans le premier paragraphe, mais qui est un « article sponsorisé » présenté par Google, ce qui relativise quand même). Je ne vais pas entrer dans la polémique, je vais simplement décrire ce que j’ai vu mais que je sais relativiser par le simple fait que les réalisateurs et producteurs sont israéliens. Pour le reste, je m’en fous. Le conflit israélo-palestinien génère plein d’engueulades, notamment au sein de la gauche française qui a elle-même une certaine dose d’antisémitisme voire de clientélisme lui faisant défendre les opprimés français, histoire de récolter des électeurs. De bonne foi ou non.  Je m’en fous, disais-je ? Façon de parler. Je n’aime pas voir les braves gens se foutre sur la gueule notamment pour des machins en rapport avec la religion, le droit d’occuper des territoires et tout ça. Je m’en fous parce que je n’ai pas vraiment les compétences pour avoir un avis et me lasse assez des propos de comptoir « les pauvres juifs en ont pris tellement dans la gueule qu’ils ont bien le droit d’avoir un territoire à eux et de se développer dans la joie et la bonne humeur mais les arabes, dans l’histoire récente, étaient là avant eux et ils n’ont pas à être colonisés. Du coup, ils se défendent à coup de misérables attentats mais les juifs se vengent à coup de missiles et de massacre d’innocents, patrons, tu nous remettras une tournée, s’il te plait ? ».

J’ose espérer que tous ces peuples veulent la paix mais ils subissent des dirigeants politiques cons comme des bites et des terroristes cinglés agissant, soi-disant, au nom d’un dieu que l’on pourrait qualifier de rétrograde si ce n’était pas une espèce d’euphémisme.

Et ceci n’est pas mon blog politique où, je crois bien, je n’ai jamais abordé le sujet autrement que par des appels neuneus à la paix…

 


Décrire ce que j’ai vu, disais-je ? Tout d’abord un peuple palestinien opprimé, non pas par des méchants juifs mais surtout par une religion omniprésente, à un point presque insupportable. Dieu est cité à chaque phrase et toutes les actions sont faites pour lui… Opprimé aussi par des factions religieuses et terroristes. Opprimé aussi par des Israéliens qui se battent pour assurer la paix chez eux.

Ca ressemble bien à de la propagande, disais-je. Les arabes – musulmans palestiniens – sont des gentils mais les Israéliens aussi car ils ne font que se défendre. Les salopards sont désignés. Ils manipulent le peuple. Et hop et Inch Allah.

Le spectateur pourra ne pas oublier tout cela mais il pourra se mettre au-dessus pour visionner cette passionnante saga guerrière, pleine de suspens et d’action.

 


Doron est à la fois un anti-héros et un héros. C’est un petit gros chauve mais tombeur de gonzesses (j’abuse, ce n’est pas le thème de la série) mais aussi un des meilleurs soldats jamais vus, même que Rambo en verdit de jalousie. Et en plus, son révolver n’est jamais déchargé au cours des combats, tel un valeureux Lucky Luke passant au travers des balles. Doron aussi un personnage sympathique, fils, père de famille, renfrogné, semblant en proie à je ne sais quels conflits intérieurs. Ses amis ont tous des particularités de même type ou en relation avec leurs vies privées.

Ses collègues sont pas mal non plus. Les terroristes, par contre, sont des traitres et ne survivent qu’en sacrifiant certains d’entre eux. C’est mal.

Ca défouraille dans tous les sens, c’est bien rigolo. Même que les gentils tuent les méchants à cent mètres d’un coup de pistolet.

Je rigole parce qu’il a fallu prendre du recul pour les aspects politiques mais la série est réellement excellente.

 


Néanmoins, à force de faire des billets de blog où, généralement je ne dis que du bien des séries, décrivant des personnages attachants, une bonne mise en scène, des bons acteurs, des décors somptueux, des gros nichons… J’ai décidé de dire aussi un peu de mal.

Tout d’abord, Fauda est tellement bien qu’à chaque relâchement de l’action, on craint le sérieux coup de mou. Il y a un moment, au bout de quelques épisodes de la quatrième saison, mais c’est pareil, au numéro de saison près, on a d’ailleurs l’impression qu’on va s’emmerder jusqu’au bout. Il faut résister. Le feu d’artifice va reprendre et la fin est époustouflante.

Ensuite, et j’en parlais déjà à l’occasion de la dernière série que j’ai évoquée ici, les réalisateurs sont Israéliens, les dialogues sont donc souvent dans la langue du coin. Si, comme moi, pour vous, c’est de l’hébreu, vous finissez par activer la VF… Mais en fait, la plupart des conversations sont entre les arabes ou entre les arabes et nos infiltrés et sont donc… en Arabe ! La plupart des conversations sont donc sous-titrées et, souvent, les sous-titres sont furtifs. Il faut donc une très bonne concentration pour suivre les actions.

Enfin, et je l’ai déjà évoqué pour les scènes de combat, certaines parties sont loin d’être réalistes, par exemple l’omniprésence de drones (y compris lors de certains flash-backs) qui permettent de suivre la trace jusque dans les urinoirs quand les systèmes de localisation des téléphones ne le permettent pas.

 


Ce n’est pas une raison pour ne pas suivre. Vous vous consolerez avec la justesse du jeu de certains acteurs, une réalisation impeccable et des décors naturels qui, à eux seuls, forment un très bon documentaire sur la Palestine, les territoires occupés, le cadre de vie "du peuple" et "des nantis"... Et s’il y a un fond de propagande que j’ai peut-être trop mis en avant pour m’acheter une neutralité à toute épreuve et ne pas être grillé parmi les gauchistes qui se croient antisionistes alors qu’ils ne sont qu’antisémites, il y a aussi un fond de vérité qu’il n’est pas inutile de rappeler, comme les interactions entre les groupes islamistes, les pays arabes… Tout comme le fait que, au fond, il faut bien que les juifs se défendent.

A vos écrans ! A la grâce de Dieu…

6 commentaires:

  1. Savez-vous que l'acteur qui interprète Doron (et qui est d'ailleurs co-auteur de la série) a passé deux ans dans une unité anti-terroriste de l'armée israélienne, où il faisait à peu près ce qu'on le voit faire à l'écran ?
    Ensuite, il a émigré un temps aux États-Unis, où il est devenu garde du corps… de Schwartzenegger !

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    1. Je crois l'avoir lu pour son passé dans l'unité machin. PAs pour Schartzenmachin.

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  2. Regardant hier la fin de la première saison, je disais à Catherine qu'ils auraient pu appeler leur série : Game of Drones

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    1. Évidemment, si on ne connaît pas la série Game of Thrones, on ne peut pas comprendre !

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    2. Ne jamais en avoir entendu parler est impossible...

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