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07 mai 2023

[Série] The girl form Oslo

 

 

Une jeune norvégienne, Pia, en vacances en Israël, se rend dans le désert du Sinaï avec deux amis, Nadav et Noa, un frère et une sœur. Là-bas, un groupe de soldats de Daech les enlèvent. Leurs revendications sont simples : libérer 12 otages retenus par Israël, condamné pour appartenance et un de leurs chefs, détenu en Norvège. 

La mère, Alex Bakke, mère de Pia, avait participé, en 1993, aux négociations des accords d’Oslo, qui furent un échec assez peu tenté. A cette occasion, elle avait eu pour amant Arik, maintenant ministre en Israël. On apprend par la suite qu’Arik est le « père biologique » (dorénavant, il y a trois catégories de père : le biologique, le parent A – ou B – et le cocu) de Pia, ce que venait de découvrir cette dernière et qui explique pourquoi elle était un peu fâchée avec sa mère et pourquoi elle était partie en Israël. Alex se rend en Norvège et contacte Arik, de même que Layla, également ancienne négociatrice des accords en question, pour le compte de la Palestine.

Son mari, le cocu parent B – ou A, Karl, est avocat et est resté en Norvège, il s’arrange pour devenir l’avocat d’Abu Salim, le terroriste détenu là-bas.

 


La série est captivante, rythmée et palpitante. Elle n’est pas addictive – bordel, trouvez-moi un synonyme – dans le sens où, même si elle est pleine de suspens et de rebondissements, on se doute bien qu’il y aura une « fin heureuse » (pas tant que ça, en fait, mais on ne le sait pas…). Vous le découvrirez : les jeunes parviennent à s’enfuir. Le suivi de leur périple, commençant bien sûr dans le Sinaï est passionnant, bien tourné, haletant… Sans compter la compréhension d’une question qui taraude le spectateur benoît : comment Daesh a-t-il pu tomber sur des jeunes Israéliens et une jeune Norvégienne pour les enlever pour revendiquer la libération de détenus dans leurs pays réciproques ?

Je ne vais pas vous le révéler mais, au fond, c’est un peu le cœur de l’histoire. Il y a aussi un élément qui titille : pourquoi Daesh voudrait-il récupérer les lascars détenus par Israël et donc, a priori, plus proches du Hamas. Les relations entre les deux organisations terroristes sont aussi au cœur de notre fiction.

 


Toutefois, j’ai décidé de devenir moins neuneu à l’occasion de mes récits des séries. Alex, la mère, est une piètre comédienne et nous est assez insupportable d’autant qu’elle ne lance des interventions néfastes pour les enfants (mais pas pour la série, vu que cela crée les rebondissements en question). Karl est un peu au-dessus mais ne fait que surnager. Le jeu des occidentaux, en général (à part les trois jeunes), parmi lesquels je compte les Israéliens, manque souvent de naturel.

Tant pis. A regarder tout de même.

 


Si j’étais dans mon blog politique, j’ajouterai qu’un gugusse comme moi apprend beaucoup en regardant cette série et les neuneus de gauche qui défendent la Palestine dans les conflits locaux (alors que je me suis toujours efforcer de conserver un certain recul, n’étant pas du tout spécialiste) ferait mieux de faire pareil.

Même si ce conflit est un peu David contre Ben Goliath (David dans le rôle du peuple Palestinien ce qui est con), il faut bien reconnaître que les terroristes viennent de la Palestine. La série montre bien que ce peuple est réellement l’opprimé mais est surtout victime de terroristes musulmanes. On l’oublie trop tant l’antisémitisme et son bras désarmé mais équivalent, l’antisionisme est présent à gauche.

L’autre « apprentissage » est que les groupuscules terroristes sont essentiellement composés d’imbéciles finis à l’urine (j’espère qu’ils ne lisent pas mon bloc et qu’il n’y a pas de cellule du Hamas en Centre-Bretagne).

Enfin, montrer les rapports – ou l’absence de rapports – entre Daesh et le Hamas n’est pas inintéressant et, au fond, ce ne sont pas nécessairement ce que l’on croit qui sont les pires salopards.

J’avais dit que deviendrai moins neuneu. Je sais que les producteurs et réalisateurs de la série qui ne sont pas norvégiens sont israéliens et je ne garantis évidemment pas la neutralité de la série voire font un peu de propagande. Il n’empêche que simplifier ces histoires de terroristes en affirmant que les terroristes sont des cons n’est pas idiot.

 


Dans les défauts de la série, il y en a un amusant… Les producteurs de la série ont deux origines, la Norvège et Israël. Le norvégien (ou du moins le bokmal et le nynorsk, Google étant mon ami) et l’hébreu sont les langues principales et donc celles qui sont doublées en français si on a choisi cette option (d’un autre côté, supporter des séries en anglais, on peut, mais dans dialectes louches par contre, c’est délicat, il faudrait avoir les yeux rivés sur les sous-titres).

De fait, les parties en anglais ou en arabe restent dans ces langues et sont sous-titrées. Figurez-vous qu’entendre des Arabes voire des Israéliens parler anglais est insupportable (même si ça nous rappelle Arafat dans les Guignols).

Les incessants changements de langue entre ces quatre, bien qu’indispensable à la cohésion de la série, est fatigant et nécessite, en plus, une bonne concentration pour ne pas louper les sous-titres.

On est peu de chose.

4 commentaires:

  1. Mis dans ma liste (mais forcé par Catherine, vu que, généralement, les séries scandinaves m'emmerdent).

    DG

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    1. Elle est plus israélienne que scandinave. Mais la grosse chieuse est bien la norvégienne.

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    2. Mais je vous rappelle que, d'après votre excellent ami Birenbaum, je suis censé être AUSSI antisémite...

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    3. Ah oui tiens !

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