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04 mai 2023

[Série] Seven Second



« Seven Second » : je crois bien qu’il n’y a que lors du dernier épisode que j’ai compris d’où vient le titre de cette série mais il n’a aucune espèce d’importance. L’histoire commence presque simplement. Un jeune noir, Peter Brenton, d’une quinzaine d’année, circule à vélo dans un parc aux abords de Jersey City, le « Liberty State Park », si j’ai bien compris. Comme ta culture est immense, tu sais que cela se trouve en face de Manhattan, après l’Hudson, et près de la Statue of Liberty, qui n’est autre que la statue de la Liberté.

Peter Jablonsky est un jeune flic, fraichement débarqué au sein de la brigade des stups de ce patelin de ploucs (c’est à côté de New York, mais ce n’est pas New York, faut pas déconner), traverse également le parc au sein de son pic up bleu à chier. Il est au téléphone avec je ne sais pas qui car sa grosse vient d’arriver à la maternité pour vêler.

Il conduit. Il roule vite. Il est au téléphone. Paf : il ne voit pas le jeune black à vélo et boum.

Il sort de sa voiture, voit bien le vélo sous la voiture. Il panique et préfère appeler ses collègues expérimentés qui l’ont accueilli à la brigade des stups. Ceux-ci se pointe et leur chef, comme il n’y a pas de témoins, préfère ignorer la chose. Il dit à Jablonsky se casser.

Il monte sur un talus et, derrière, il voit le cadavre du môme, gisant dans une mare de sang…

 


Comme je vous raconte tout ça d’emblée, c’est bien qu’on sait tout cela dès le départ ! On apprendra assez rapidement que le jeune n’était pas mort… Alors vous aurez compris la suite. D’autant que c’est une série Netflix : la personne qui enquête pour la substitute du procureur est une jeune black. Alcoolique, en plus, ce qui nous la rend évidemment sympathique.

Il s’agit maintenant pour la famille de la victime, surtout la mère, et la représentante du ministère de la justice de trouver le coupable puis au groupe de flics de faire en sorte de dissimuler les indices, décrédibiliser les témoins indirects.

Les flics blancs sont-ils coupables d’avoir laisser crever le jeune renoi ? La procureure du même métal arrivera-t-elle à le prouver ? Les jurés condamneront-ils ces salopards ?

Les bandes de trafiquant de drogue interviennent dans notre aventure tout comme des volets politiques, avec le procureur qui cherche à assurer sa réélection auprès d’une population un tantinet raciste, la presse qui raconte n’importe quoi… Et la famille de Trenton. J’ai parlé de la mère, il y a également le père, le frère de ce dernier, les trafiquants de drogue, les conjointes des flics et surtout le sympathique flic qui assiste la substitute. Et je ne vais pas vous faire découvrir maintenant les témoins…

 


Si, lors des tous premiers épisodes, on a l’impression d’avoir à faire à des équipes de ploucs et d’alcooliques, comme si la série était tournée en Centre Bretagne, elle devient, ensuite, captivante et donc addictive. Je la recommande donc chaleureusement.

 

Depuis, un mois ou deux, d’ailleurs, je recommande toutes les séries que je vois chez Netflix, soit parce qu’on me les a conseillées, soit parce que je suis tombé dessus par hasard, soit parce que j’ai vu un bon article dans Google News ou les réseaux sociaux. C’est un coup de bol, d’autant que je ne suis pas toujours un public facile (j’ai bien dit « pas toujours » : une sitcom à chier peu me plaire…).

Mais toutes les séries ont des défauts, comme certaines lenteurs. Ici, par exemple, on a une mère qui aime son fils et qui pleure sa mort. On sait qu’une mère pleure quand son fils passe l’arme à gauche et qu’elle est anéantie. Continuons les exemples. On sait qu’un père a du mal à dire à son fils qu’il l’aime. Ce n’est pas utile d’en faire une tartine. A un moment, on a un des personnages principaux, venant d’une famille très catholique (ben oui, des noirs aux portes de New York sont assez rarement bouddhistes) qui tombe sur une de ces connaissances qui fait des prières musulmanes, à heures fixes, et le cul en l’air, tourné vers la Mecque. Pas le cul, le mec. Tourné vers la Mecque. A ce moment, le téléspectateur benoît se demande ce qu’il va se passer, si on n’est pas à un tournant de la série qui virerait vers l’extrémisme islamiste ou un truc comme ça. Mais non. Alors pourquoi nous avoir fait perdre du temps avec une scène.

Je me répète, toutes les séries ont ce genre de défaut comme des scènes « sentimentales sans cul » dans des films d’action mais je n’en parle jamais. Il faudrait que les producteurs progressent sur le sujet.

A contrario, souvent, je ponds des banalités. La plus fréquente est sans doute « les personnages sont attachants ». C’est pourtant aussi une évidence : un producteur ne va pas faire une série avec un héros repoussant et pénible… Ici, je viens de dire que la série est addictive. Un créateur ne va pas faire une série sans mettre un « effet de bas de page » (comme on dit pour les bandes dessinées) qui va pousser l’andouille à regarder la suite.

 


Ce qui me fait rigoler est que je vois d’autres scribouillards du net qui rédigent des conneries pires que les miennes. La prochaine série dont je parlerai ici est sans doute « Capitani ». Je suis en train d’en regarder une autre (j’en parlerai après) et j’ai lu les critiques. Il y a un imbécile qui a dit, en gros, « c’est nul, j’ai très rapidement compris qui était le coupable ». Le gars se croit visiblement plus intelligent que les autres.

Je l’invite à regarder une des plus emblématiques séries policières : Columbo. Le principe est que le spectateur connaît le coupable avant l’intervention d’un des plus célèbres lieutenants du LAPD.

 

Un défaut de Seven Seconds, tiens ! Pour vous montrer mon objectivité. Les personnages (enfin les acteurs "maquillés") se ressemblent. Parmi les dix principaux, on a deux femmes noires avec les cheveux longs et "raides" et trois hommes de même corpulence avec une "petite barbe autour de la bouche". On a du mal à les identifier, parfois.


Cela ne m'empêche pas de vous le recommander de le visualiser... Même si depuis quelques temps, les séries wokes et moralisatrices (putain de flics blancs qui tuent des hommes noirs, tous défendues par des femmes bien dans leur rôle). Mais vous pourrez au moins découvrir qui joue le rôle des homosexuels dans l'histoire...


Vous pouvez regarder Seven Second d'une part parce que c'est bien d'autre part parce qu'il faut arriver au dernier épisode pour comprendre le titre.

2 commentaires:

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