La jeune Marie est « visiblement » orpheline. Elle
est passée par des familles d’accueil et a maintenant une chambre – très grande,
presque un appartement – dans un foyer. Une nuit, elle est violée. Elle porte
plainte. Son entourage, notamment ses « mères d’accueil » ont des
doutes et en font part aux policiers qui, quant à eux, sont assez surpris par
le manque de « traces » dans l’appartement. Finalement, ils la
poussent à se rétracter ce qui fait qu’elle finira par être condamnée pour
fausse déclaration.
Trois ans plus tard, l’inspectrice Karen Duvall enquête pour
un autre viol. Papotant avec son époux, ce dernier constate des similitudes
avec une autre affaire traitée par un autre poste de police où il travaille.
Karen contacte donc l’inspectrice Grace Rasmunssen (l’actrice qui joue le rôle
est la même que celle qui joue de « la mère » dans la précédente
série dont je parle ici). Le doute n’est pas permis, le coupable des deux viols
est le même.
A partir du deuxième épisode, la narration reprend en
parallèle l’histoire de Marie et ses démêlés avec la justice, ses amis, les
services sociaux… et l’enquête qui se passe trois ans plus tard. Ce
parallélisme « temporel » est assez déroutant, d’ailleurs.
On se doute de la suite… Les enquêtrices découvrent que le
coupable a commencé sa série par le viol de Karen (qui, entre temps, a été
condamnée pour faux témoignage).
L’histoire est tout de même bien menée et mérite qu’on s’y
attarde.
Mais on y retrouve une espèce de militantisme féministe. La
série aurait été parfaite, par exemple, si, sur les deux enquêteurs, il y avait
un homme. Côté Lauren, par exemple, on est dans une espèce de #metoo. La
gonzesse violée qui finit par ne pas être crue par les autres, en particulier l’homme
inspecteur de police qui finit par porter plainte pour faux témoignage… Le
sujet est intéressant : la victime qui n’arrive pas à prouver qu’elle l’est
ce qui lui fait subir un préjudice mais un tantinet cousu de fil blanc.
Avec les hommes en accusation alors que, en fin de compte,
ce sont bien les mères « adoptives » qui ont chié dans la colle
malgré tout le soutien qu’elles pensaient apporter.
Et à la fin, nous avons les enquêtrices salvatrices avec une
narration qui oublie tout simplement que c’est un homme qui a permis de
découvrir qu’il y avait un violeur en série et que des hommes ont pris toute
leur part à l’enquête, que c’est un avocat « male » qui a permis la
défense de la jeune femme dès lors où l’on a découvert que son viol était bien
réel. J’en passe. Et je spoile un peu.
Pourquoi pas, après tout ? Mais l’histoire, si
intéressante soit-elle, a se volet politique militant en toile de fond et c’est
très perturbant, quand on est un homme, au moins. Parfois, je me demande si une
bonne série ne mérite pas une dose de mépris.
Il faudrait soumettre la série à la nouvelle vice-présidente de Moitaussi...
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