« Edie Flowers, inspectrice du bureau du
procureur de Virginie, zélée et au fort caractère, découvre à la fin des années
1990 les ravages de l'Oxycontin, un antalgique opiacé produit et vendu en masse
par Purdue Pharma, une société pharmaceutique détenue par le Dr Richard
Sackler, médecin et héritier d'Arthur Sackler, inventeur du valium et créateur
du modèle de l'industrie pharmaceutique moderne. Des années plus tard, elle est
interrogée sur son enquête et Flowers va révéler les stratégies marketing de Purdue
Pharma pour mettre le traitement de la douleur au cœur du traitement et les
mensonges élaborés autour du médicament qui ont provoqué la crise des opioïdes
à travers les États-Unis. Glen Kryger, garagiste dans l'Indiana, sera une des
victimes : après une grave blessure au dos, sa douleur sera traitée à
l'Oxycontin et il va peu à peu sombrer dans l'addiction. »
Voila une description assez
complète de cette mini-série par Wikipedia.
La narration est assez surprenante.
Tout au long de l’interrogatoire de l’enquêtrice, fort sympathique, on voit en
parallèle les scènes qui composent l’histoire, comme son enquête, la « montée »
de l’Oxycontin, celle de la famille Sackler, les ennuis de Glen Kryger mais
aussi les démarches « commerciales » de Purdue Pharma pour faire
prescrire par les médecins son médicament, notamment via le travail de deux
splendides blondasses commerciales, la détresse des victimes et des
familles, les efforts de certains pour s’en sortir, la montée des trafics, la
validation du « médicament » par les services fédéraux étatsuniens…
C’est ouvertement basé sur
une histoire vraie et présenté ainsi en début de chaque épisode où il est bien
précisé que ce n’est que légèrement romancé. C’est l’objet de la série, comme
si on assistait à une espèce de reportage (j’insiste un peu sur ce volet car la
précédente fiction était aussi basée sur un fait réel mais qui n’a aucune
espèce d’importance).
C’est très intéressant car
on a tous lu des romans qui évoquent les nuisances de cette saloperie et on entre
au cœur du système de santé américain et l’histoire est elle-même passionnante.
Comment vont faire les services étatiques ou fédéraux pour faire tomber cette multinationale
ou grouillent des armées d’avocat, du pognon dans tous les sens… et un argument
valable : l’Oxycontin est bon pour les patients. C’est le seul truc qui
arrive à calmer la douleur. Le hic est la dépendance à ce produite et les dégâts
provoqués par des prescriptions non tenues, les overdoses qui en découlent…
Mais… Dès le début, j’ai été
dérouté par la narration, avec plein d’événements en parallèle, et surtout par
le côté reportage. D’ailleurs, comme j’avais peu de m’engouffrer dans une demi-douzaine
d’heures pénibles, je me suis renseigné auprès de mes potes qui ont tous été
largement convaincus.
Pas moi.
J’en garde un soutien à Edie
Flowers et l’espoir qu’elle arrive à ses fins, à savoir fournir toutes les
données qui permettront aux personnes qui l’interrogent de faire cesser le
scandale.
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