29 octobre 2023

Un crêpe noir, pour Chandler

 


Matthew Perry est mort à 54 ans. Il incarnait Chandler dans Friends, une des meilleurs sitcoms que j’ai pu voir, avec The Big Bang Theory. J’ai lu plusieurs messages dans les réseaux sociaux de personnes qui n’avaient jamais vu cette série, le regrettant, mais la connaissant, évidemment. S’ils la regardent maintenant, elle sera peut-être différente. Ou pas. On va oublier Matthew Perry. Mais pas Chandler.

Pour ma part, je l’ai vue en début d’année. J’en avais fait un billet, évidemment. J’y notais : « Chacun des six a des « particularités ». Monica, par exemple, est maniaque de l’organisation et de la propreté d’où quelques situations cocasses et ses potes qui craquent dans certains cas car tout doit être orchestré. Joey, acteur raté, n’a aucune culture et est souvent « à l’ouest » dans les dialogues. Chacun aura son ou ses préférés. Le mien est peut-être Chandler qui a un humour pince sans rire, sarcastique pour « oublier » son enfance (le père est un transsexuel meneuse de revues). Mais je les aime bien tous ! »

Le personnage était bon. Il était incarné par un grand acteur.

 

Je n’aime pas les hommages dans les réseaux sociaux mais j’ai trouvé un jeu de mot idiot pour le titre de ce billet.

Peut-être aurait-il plu à Chandler ?

25 octobre 2023

Des critiques, des séries et des bistros !

 


Quand le début d’une série qui ne m’a pas été recommandée ne me convainc pas tout en laissant penser qu’il y aura une amélioration, il m’arrive d’aller lire les commentaires des internautes suite aux articles de presse. Dans un tout autre domaine, des copains patrons de bistro me signalent parfois des critiques de client un peu ridicules et je me plonge alors dans la lecture de tout ce qui a pu être lu. Je ne vais pas citer de série, ici, afin de ne pas détourner le sujet et je vais me contenter, pour ce qui concerne les brasseries, d’une seule, l’Amandine, car je la connais très bien (et me limiter aux lectures que je peux faire dans « Google Maps »).

J’avais déjà évoqué, dans ce blog, les critiques de séries faites par des professionnels. Ma conclusion était que certains sites sont bien trop élitistes et semblent faire semblant de ne pas aimer des séries pourtant bien appréciées par le public. En outre, les articles sont formatés pour être un peu originaux et se démarquer de la concurrence…

 

"Pacto de silencio"

Ce qui m’amuse, c’est vraiment le ridicule de certains commentaires. Par exemple, à propos d’une série, j’ai vu un texte : « encore une fois, Netflix n’a pas résister à mettre en scène trois homosexuels alors que rien ne le justifie dans l’histoire ». Or, la fiction n’avait pas été produite par Netflix mais par une chaîne de télévision Suisse. Netflix n’a fait qu’acheter les droits de diffusion… Ils n’ont rien « mis en scène ». En outre, la série décrit les difficultés pour un homosexuel pour vivre dans un milieu rural. Ne pas y mettre « un pédé » aurait été délirant. Et le gars a forcément au moins un amant et, souvent, un amour de jeunesse.

La critique la plus fréquente des brasseries est « les frites sont surgelées ». Vous pouvez vérifier. Or, à l’Amandine, elles sont fraiches. Les gens n’y connaissent rien et disent de belles conneries, souvent influencés par « les médias » (notamment un reportage sur une grande chaîne nationale sorti il y a quelques années prétendait que la plupart des produits n’étaient pas « maison »). En fait, les cuisiniers sont présentes « huit heures par jour » et, comme ils ne passent pas leur temps à sortir « des plats du jour », ils ont bien le temps d’éplucher des pommes de terre et de faire des pâtisseries, ça coûte beaucoup moins cher aux patrons…

 En outre, s’il est évident que les frites fraiches sont meilleures, il est souvent impossible de différencier les deux, tout simplement parce que les sociétés comme McCain arrivent à se procurer les meilleures pommes de terre du marché (et les meilleures huiles) alors que « le bistro » ne pourra faire qu’avec ce qu’il trouve. « Les gens » confondent avec les frites surgelées bas de gamme que l’on peut retrouver dans nos supermarchés ou celles servies dans des commerces « non traditionnels » comme les « kebabs ».

Une des récentes séries que j’ai regardées porte sur une jeune femme qui découvre que celle qu’elle pensait être sa mère ne l’est pas. La vraie était une adolescente membre d’un groupe de quatre personnes étudiant dans un pensionnat. Plusieurs critiques étaient sur le thème : « ce n’était pas la peine de faire dix-huit épisodes, des tests ADN auraient suffit pour trouver qui était la mère. »

Or, le « sujet » de la série n’est pas la démarche pour trouver la mère mais ce que met en œuvre la jeune femme pour se venger pour avoir été abandonnée, dès la naissance, par quatre péronnelles.

 


Les critiques ne sont évidemment pas son fondement. Pour reprendre mon exemple, les séries sont souvent trop longues et en deviennent chiantes. Le côté « woke » de Netflix est exaspérant. Les rôles principaux (ou « seconds ») sont souvent tenus par des femmes, des personnes racisées et il n’est pas rare s’avoir en premier plan quelques homosexuels des deux sexes (oups ! des deux genre…).

Les frites, dans les restaurants, ne sont pas toujours au top mais le patron n’a pas intérêt à en faire de mauvaises… En outre, les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Par exemple, la Comète fait des frites fines alors que l’Amandine en fait des grosses. Chacun pourra « détester » ce qu’il veut, sachant que ce n’est pas qu’une question d’épaisseur mais de cuisson (qui dépend effectivement de nombreux paramètres, dont l’épaisseur en question).  Je dois avouer que je fuis les frites de la Comète surtout que l’andouille moutarde était servie avec une belle sauce onctueuse : des pates étaient bien plus appropriées… Mais j’avoue aussi que les frites ont changé avec le nouveau patron : ma réticence est devenue surtout psychologique.

 


Il faut être assez culoté pour donner son avis en public sur Internet. Je le dis en tant que connaisseur de la chose : j’ai un blog politique et un autre où je parle de bistros et de séries. Mais ce sont des avis personnels que je donne et je le fais sur des sites qui « m’appartiennent » et qui sont suivis surtout par des gens qui me connaissent. Personne cherchant des avis sur Mélenchon, l’Amandine ou The Crown ne viendra dans mon blog. Il ira sur Google Map (ou Facebook ou Trip Advisor…) pour les restaurants et dans la presse pour les séries et la politique. Dans mon blog, c’est bien mon avis, celui de « Jégoun » ou « Nicolas Jégou », que viennent lire les gens (et pas nécessairement pour l’avoir, d’ailleurs, mais parce qu’ils m’aiment bien ou apprécient ma prose… ou, au contraire, parce qu’ils ne peuvent pas me supporter).

En outre, la « critique » n’est pas quelque chose d’aisé. Pour les restaurants, je ne suis pas objectif vu que je parle uniquement de ceux que je fréquente beaucoup, donc apprécie. Pour les séries, je galère assez, ici, pour trouver un texte un peu original. Quant à la politique, j’essaie de ne pas multiplier les attaques frontales (et j’échoue souvent…) mais de montrer pourquoi tel ou tel propos, projet, action… est bonne ou mauvaise.

 

Il faut être culoté, disais-je, tout comme le fait que les propos sont souvent ridicules. On voit parfois des gens qui critiquent le personnel de l’Amandine : pas courtois, pas rapide ou efficace… Je ne suis évidemment pas d’accord et je passe assez de temps dans la boutique pour constater que c’est faux. Une personne qui ose écrire que « le patron n’est pas aimable » devrait aller voir les dix commentaires précédents et constater que tous les autres clients sont satisfaits et d’un avis opposé.

Elle pourrait alors se dire que c’est elle qui est mal lunée, voire qu’elle a été désagréable et que c’est de sa faute si elle ne mérite pas toutes les attentions, voire que le personnel ne fait pas tout pour la dégager…

On est peu de choses…



Enfin, certains oublient quelques aspects. Par exemple, un des rôles d'une série est de "divertir". Une fiction à chier peut très bien le faire. Dans un restaurant, il y a le rapport qualité prix qui entre en jeu. Beaucoup d'andouilles sont nostalgiques de la formule "entrée plat dessert à 12 euros" qu'on trouvait il y a vingt ans. Ce n'est pas possible. S'ils commandent, maintenant, une pièce de boeuf à 14 euros, ils ne peuvent pas espérer obtenir une entrecôte de 250 grammes servies avec des frites préparées avec amour par un chef très diplômé. 

Il faut arrêter d'être con. Ce qui nécessite tout de même un certain optimisme.

23 octobre 2023

[Geek] Il faut manger la fibre !


J’ai eu une après-midi mouvementée vu que trois lascars d’Orange sont venus installer la fibre. Leurs travaux ont duré environ une heure dix et la fibre était opérationnelle dix minutes plus tard (le temps que les andouilles des serveurs fassent quelques manipulations). Tout fonctionne très bien sauf le téléphone (ils m’ont prévenu que cela pourrait mettre un jour ou deux) et l’accès aux chaînes de télévision par Internet (je suppose que c’est lié à l’abonnement téléphonique). Netflix (et toutes les applications Internet) sont OK sur la télé du séjour. Le Wifi fonctionne correctement dans cette pièce.

Mon nouveau numéro de téléphone se termine par 1665. C’est décevant.

L’ancienne ligne datait de la fin des années 50, je crois, du temps où il fallait demander à une opératrice de faire les « branchements » (nous avions le « 351 » à Loudéac, qui était devenu les 28 03 51 dans les Côtes d’Armor, le tout ayant été précédé du 02 96 il y a près de 30 ans). RIP le 351.

 

La connexion de l’iPhone a été très rapide en scannant un QR code fourni sur une petite carte que je vais accrocher quelque part près de la box. Celle du PC personnel a été très rapide (on choisit la box dans la liste et on appuie sur un bouton de cette dernière). Pour la connexion du PC professionnel, il a fallu taper la clé à 18 chiffres.

 

Les gugusses ont fait un nouveau trou dans le mur pour faire passer le câble (sur le côté gauche de la porte vitrée, tout en haut, et un câble discret descend jusqu’à une nouvelle prise).

 

Tout ça pour introduire une mesure des performances (en mégabits par seconde) grâce à SpeedTest que vous trouverez dans Google.

 

Conditions

Débit descendant

Débit montant

En ADSL puis Wifi, de mémoire

6 à 8

2 ou 3

En ADSL puis RJ45, de mémoire

30 ?

30 ?

En 4G via l’iPhone, avec le PC perso

9

10

En 4G via l’iPhone, avec le PC du bureau (avec VPN)

23

37

Via la fibre en RJ45

495

477

Via la fibre en Wifi sur le PC personnel

224

126

 

Via la fibre en Wifi sur le PC professionnel (avec VPN)

25

38

 

Mon nouvel abonnement est limité à 500 Mb/S. On y est presque. Je ne comprends pas ce qui explique les différences entre le PC du bureau et le PC perso, ce dernier étant bien plus rapide en Wifi avec la fibre mais moins avec la 4G de l’iPhone. Je n'ai pas mis la vitesse de l'iPhone en 4G mais c'est 313 et 425 : on est donc au même niveau que la fibre... Il faudrait que je teste en 5G dès que je la capte.

 

Débrouillez-vous avec ça.


21 octobre 2023

[Série] Lupin

 


Voila une série que je m’étais jurée de ne pas regardée car j’étais persuadé qu’il s’agissait d’une adaptation des romans de Maurice Leblanc en version blockbuster wokisé. Et j’ai craqué ! Et il ne s’agit pas vraiment d’une aventure d’Arsène Lupin mais celle d’Assane Diop, immigré d’origine Sénégalaise, lui-même devenu, au fil des années passées, que l’on découvre via des flashbacks est devenu cette espèce de cambrioleur brillant et sympathique, inspiré par son personnage de roman préféré.

Le père d’Assane, qui a donné la passion d’Arsène à son fils, a été accusé à tort d’un cambriolage, vingt-cinq ans auparavant, et s’est pendu dans sa cellule. Il a maintenant l’occasion de refaire le même vol et s’y emploi, principalement pour réhabiliter la mémoire de son daron.

Arsène Lupin l’inspire, pour le côté « gentleman », pour la réalisation de ses larcins mais aussi pour quelques espèces de message codés, principalement destiné à un flic, aussi amateur d’Arsène…

 

Je m’attendais à être déçu tout en passant un bon moment (la série ayant connu un très grand succès, elle ne peut pas être nulle) et je fus presque déçu de ne pas être déçu.

La plupart des personnages sont franchement nuls et souvent des carricatures de flics nuls, de politiciens ou d’homme d’affaire véreux, de truands aussi débiles que méchants… C’est le principal point négatif de cette série qui, pour le reste, est effectivement très distrayante, pleine de rebondissements, de suspens, d’action…, le tout essentiellement dans un Paris splendide (et un peu, évidemment, en Normandie, avec une virée à Marseille).

Le suspens est un peu gâché car on sait que le héro s’en tirera toujours et qu’un des leitmotive est « il n’y pas de mort dans Arsène Lupin » mais, au fond, c’est le propre des séries avec des personnages importants : il faut bien des personnages pour tourner une suite. Notre héros moderne est fort sympathique et attachant tout comme certains tordus de son entourage.

 


Cela fait probablement plus de 40 ans que je n’ai pas lu un livre de Maurice Leblanc et j’ai encore quelques souvenirs de la série avec Georges Descrières mais purement visuels. Son visage, son monocle… Aussi, je ne peux pas confirmer que la nouvelle est conforme à l’atmosphère d’origine.

Tant pis pour vous. Vous n’avez qu’à regarder, ce à quoi je vous invite.

20 octobre 2023

[Série] Crime à ciel ouvert [et ma pauvre mémoire]

 


Vous pouvez regarder « Crime à ciel ouvert ». AlloCiné nous dit « Basse-Lusace, près de la frontière polonaise. L'inspecteur Maik Briegand, qui avait quitté sa région natale avant la chute du Mur, y revient pour élucider le meurtre d'une jeune fille, avec l'aide de la commissaire Annalena Gottknecht. Il se retrouve bientôt confronté à ses anciens collègues, à son mariage raté et à un événement traumatisant qui a marqué sa jeunesse… »

On ne s’y ennuie pas, l’histoire est intéressante et tout ça. Faites comme vous le sentez.

Néanmoins, je disais dans des précédents billets que j’en avais marre des séries où la vie privée des « héros », les enquêteurs, avaient leur part entière dans l’enquête. Nous sommes en plein dans ce cas. La fille, les frères, le père… de Briegand sont au cœur des événements qui gravitent autour du meurtre.

C’était le cas de la dernière série dont j’ai parlé ici et c’est de plus en plus fréquent, comme si les producteurs cherchaient à rendre sympathiques leurs histoires. Je préfère la femme de l’inspecteur Columbo qui est omniprésente dans la série mais qu’on ne voit jamais et qui n’a aucun rapport avec l’histoire…

 

Si je prends ma plume, aujourd’hui, alors que j’ai dit que je ne parlerai plus de toutes les séries qui me passaient devant le né, c’est qu’il y a un phénomène nouveau, chez moi, avec l’impression d’avoir vu assez récemment des scènes très ponctuelles de la fiction sans n’avoir aucun souvenir de l’histoire, de la plupart des personnages, des éléments de l’intrigue… Un peu comme si les réalisateurs avaient pompé d’autres séries ce qui, à ce point, ne peut pas être le cas.

Que je ne me rappelle que de bricoles est très surprenant (je suis le genre d’andouille qui, à part des films cultes, ne peut pas voir les mêmes deux fois à moins de dix ans d’intervalle). Que j’ai vu cette série récemment (il s’agit vraiment de flash de scènes vues il y a moins de six mois) sans en faire de billet de blog est étonnant.

Alors, je doute…

 

Je me rappelle très bien du gamin et des propos qu’il tient en expliquant pourquoi il a un œil bandé. Je me souviens parfaitement de la scène où la fliquette cherche un bureau au deuxième étage de ce qui ressemble à un ancien atelier converti en poste de police. J’ai en mémoire l’histoire du puits mais aucune « image » dans mon crâne. Par contre, je vois très bien le lascar tomber « au ralenti » sous une espèce de pluie de billets de banque. Une des scènes finales (avec la gonzesse qui fuit) est ancrée dans mon ciboulot.

C’est très étrange, comme sensation, d’autant que, en rédigeant ces lignes et en cherchant des exemples, j’ai plein d’autre flash, comme les galets sur les yeux de la morte, la sœur qui s’occupe du môme dont je parlais parce que la mère est une junkie, ou la grue monstrueuse qui sert dans la mine…

 


Cette grue, d’ailleurs, me permet d’estimer la date où je l’ai vue dans une autre série vu que c’était quelques jours après avoir évoqué avec des collègues une autre grue installée début août à Massy (je m’étais alors documenté au sujet de ces machins de dizaines ou de centaines de tonnes).

Si j’ai déjà vu « Crime à ciel ouvert », cela date au maximum de deux mois et demi… Et je ne conserve en mémoire aucun élément de l’histoire à part quelques détails qui m’ont énervé tout au long du visionnage sans jamais faire baisser mon intérêt, sans réduire le suspens à aucun moment.

 

Bizarre, non ?

16 octobre 2023

[Série] Deadwind

 


A propos de Deadwind, Selon Wikipédia : « Une inspectrice de police, Sofia Karppi, reprend son travail après avoir perdu son mari quelques mois auparavant. Son commissaire, Koskimäki, lui adjoint un jeune homme à former, Sakari Nurmi, alors qu'elle est plutôt solitaire. Ils enquêtent sur le meurtre d'une jeune femme, Anna Bergdahl. Ancienne championne de natation, mariée à un chauffeur de taxi, elle accompagnait des délinquants sortis de prison. Elle conseillait également l'entreprise Tempo, dirigée par Alex Hoikkala, qui envisage de construire un nouveau quartier doté d'éoliennes. Karppi et Nurmi auront du mal à retracer ce qu'a fait Anna pendant ses dernières heures. »

J’avais dit, dans un précédent billet, que je ne parlerai plus trop de séries, dans ce blog, mais mes commentatrices Facebook me supplient de continuer. Je vais donc le faire mais seulement pour certaines séries, si j’estime qu’elle mérite qu’on en touche un mot.

Pour Deadwind, je vais même faire assez fort puisque je vais aussi recopier de Wikipedia la critique faite par Rolling Stone (le magazine…) : « Deadwind pourrait se voir reprocher un manque d’ambition, voire amener à s’impatienter devant son classicisme dans la narration − renforcé par le jeu des acteurs assez neutre −, loin de ces autres séries scandinaves (The Killing est celle qui vient tout de suite à l’esprit) dont elle s’inspire manifestement. On se laisse pourtant prendre au jeu ».

 

Je recommande donc vu que je me retrouve assez bien dans ces propos qui, dans mon langage donnerait : « bien que pas extraordinaire et d’intrigue tirée par les cheveux pas compréhensible sauf si on dort ou on est saoul, les enquêtes (trois saisons d’une petite dizaine d’épisodes) deviennent assez rapidement passionnantes. On attend la suite avec impatience ». En gros.

C’est une série Finlandaise, peut-être la seule que j’ai vue mais c’est grands cons blondinets ne le sont pas plus, cons, que tous autres producteurs ou réalisateurs. D’une manière générale, j’aime bien les séries policières nordiques (la dernière que j’ai vue est « Trapped – Ófærð » était très bien même si une seule saison n’est disponible sur Netflix ; je n’avais pas fait de billet, étant en grève).

Il y a toujours une atmosphère un peu noire, presque au sens propre vu que les couleurs ne sont pas ce qui caractérise ces régions pleines de neige où il fait souvent nuit. Les Américains sont aussi assez forts pour ce type de séries. Ma préférée était « The Sinner ». Pendant mes vacances d’été, j’ai regardé beaucoup de séries basées sur des romans d’Harlan Coben voire produites par ce dernier. Mais les Américains ne sont pas scandinaves et je ne sais même pas pourquoi je parle de tout cela. Peut-être pour dire qu’il y a une belle différence par rapport aux fictions policières que l’on peut voir sur nos grandes chaînes ? Une ambiance tout autre, sans humour basique fait pour amuser les imbéciles en rendant ces conneries plus légères.

 


Dans beaucoup, en revanche, et Deadwind atteint peut-être un record, la vie privée des enquêteurs voire de tous les personnages est trop importantes. D’une part, elle prend trop de part à la fiction (je me fous des problèmes de garde d’enfant de Karppi). D’autre part, l’entourage des flics est trop impliquée, entre la fille qui est proche des milieux de trafiquants de drogue ou le chef de service carrément plongé au cœur de l’enquête.

Dans Columbo, une des séries anciennes que je préfère, la femme de l’inspecteur est omniprésente mais on ne la voit jamais…

En outre, dans Deadwind, les personnages ont trop de particularités dans leur vie. L’héroïne jeune veuve élevant son fils aux cheveux longs et blonds de 6 ou 7 ans mais aussi la fille de son époux, proche de la majorité, toxicomachin. Son adjoint qui refuse d’avoir des enfants (ce n’est pas un mal mais je ne vois pas le rapport avec l’histoire, pourquoi ils nous parlent de ça ?). Les deux qui n’arrêtent pas de s’engueuler mais on se demande toujours quand ils vont finir par forniquer. La mairesse chef d’un part politique écolo qui élève sa fille aveugle. Le chef flic qui reçoit sa fille qu’il n’a pas vu depuis des années. La gonzesse assassinée avec une sœur qui bosse dans la même boite et dont le fils (de la morte) est frapadingue. La consultante qui couche avec son boss.

J’en passe. Ce n’est pas woke, c’est lourdingue. Moins que toutes les séries Netflix où les mecs et les pouffes qui ont baisé sortent du lit avec leurs sous-vêtements, toujours noirs, et pas à poil comme tout un chacun.

 

A voir quand même. Parce qu’on se laisse prendre au jeu… 


Autre particularité de ce billet par rapport à mes proses habituelles : je le rédige avant d'avoir vu l'intégralité, avant que le phénomène de lassitude ou de baisse de régime ne survienne sournoisement.

07 octobre 2023

Des séries mais sans suite

 


Quand j’ai commencé à regarder beaucoup de séries, il y a un peu moins de trois ans, je me suis pris au jeu d’en parler systématiquement dans des billets de blog, un peu poussé par un ancien gros (j’ai fait des billets sur un peu moins de 120 séries, tout de même). Et, en août, j’ai arrêté. J’ai fait quelques papiers, bien sûr, mais plus sur toutes les séries que je voyais. L’événement est déclencheur est tout simple : je me suis laissé débordé. Pris d’une certaine passion pour les mini-séries (celle qui ont entre six et dix épisodes de moins de 50 minutes et qui n’appellent pas de deuxième saison), j’en regardais tellement que, au moment où j’avais l’envie d’écrire, j’avais trop de retard dans ma narration. J’avais même souvent oublié les titres des fictions sur lesquelles j’avais quelque chose à dire.

Il n’empêche que cela fait des mois que je m’interroge…

 


Il y a tout d’abord l’utilité… sans même parler du fait que les blogs ne servent pas à grand-chose. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas et je suis assez bon public. Par contre, je ne peux plus dire à mes lecteurs « regardez ce truc » alors que je connais à peu près ce que pourrait apprécier chacun… Et surtout ce que je ne veux pas leur suggérer de voir.

Par exemple, le seul commentateur de ce blog est Didier Goux (j’ai beaucoup plus de réactions dans Facebook suite aux billets que j’y diffuse) et ce n’est pas la peine que je lui conseille des comédies musicales et je pense que la plupart des séries policières lui sortent par les trous de nez… Je lis moi-même beaucoup de conseil et, quand je les suis, il m’arrive de me faire chier comme un rat mort. En fin de compte, il est probable que chacun ait ses « sources » pour choisir ses séries et qu’elles sont souvent ce que propose directement Netflix.

 


Il y a, ensuite, la lassitude de chercher quelque chose d’original à dire. Il est impossible de vraiment décrire une série sans « spoiler ». Je me contente donc de copier le résumé de Wikipedia (la plupart du temps). Ensuite, il me faut broder pour dire ce qui plait vraiment ce que l’on confond avec ce qui pousse à regarder les épisodes suivants. J’ai tellement utilisé les qualificatifs de « captivant », « fascinant »… que certains touches de mon clavier son usées.

Il est probable que mes lecteurs me connaissent bien et comprennent que mes jugements écrits sont biaisés et que, au fond, la rédaction était devenue un réflexe, que je n’écrivais plus parce que j’avais quelque chose à dire mais uniquement comme si j’accomplissais une sorte de devoir.

Trouver de l’originalité a été pour moi souvent très difficile vu que ma passion pour les séries est relativement récente et que j’ai donc vu nombre de séries anciennes. Que dire de particulier à des gens qui ont déjà vu la chose ?

 


Après, je vais être un peu méchant, mais je consulte souvent Google pour avoir des idées au sujet de la série. La plupart des articles sont nuls. Les auteurs brodent pour trouver quelque chose qui apporterait des clics. Les mecs vont faire 5000 signes sur le thème « quand sort la prochaine saison de xxx » alors qu’une date nous suffirait.

Les critiques sont souvent élitistes. Je vous conseille la lecture de Télérama, par exemple. Si un papier est négatif, il est probable que la série soit exceptionnelle.

Mais, objectivement, si des professionnels n’arrivent pas à sortir une prose correcte, il n’y a aucune raison pour que j’y parvienne.

 


Par ailleurs, on regarde parfois des séries parce qu’il faut le faire. Quand j’ai pris mon abonnement à Netflix, par exemple, The Crown faisait la une de tous les commentaires. J’ai été « obligé » de regarder. Et comme je suis bon public, j’ai tout visionné. Comment dire du mal d’une série appréciée par tout le monde ? A quoi bon en dire du bien ?

C’est ainsi que j’ai vu beaucoup de gros trucs à la mode (Breaking Bad et Better call Saul, Peaky Blinders, House of Cards…) et si j’ai bien aimé les débuts, elles sont toutes parties en vrille avec des dernières saisons affligeantes. C’est un phénomène que tous les amateurs connaissent.

Quand j’ai vu Better call Saul, par exemple, j’ai tout de suite vu que c’était bien meilleur que Breaking Bad… J’en ai probablement fait un billet passionné. Quelques mois après, la dernière saison est sortie. Elle est nulle. On n’y comprend pas grand-chose parce qu’on se fait chier. Je ne sais même plus si je l’ai vue en entier. Ainsi, je voyais la série en entier, maintenant, je partirai sur une très mauvaise opinion et mon billet serait très négatif alors que le début est exceptionnel.

 


En fin de compte, il y a assez peu de très bonnes séries, de celles avec une intrigue correcte du début à la fin, avec un bon jeu d’acteurs, de la bonne musique, des décors somptueux… Je continue à être passionné mais je n’ai plus du tout envie d’en parler… quand je n’ai rien à dire.

C’est ballot.

02 octobre 2023

[Film] La Ballade de Buster Scruggs

 


« La Ballade de Buster Scruggs » est un « western à sketches » des frères Coen sorti en 2018. Le film est en fait la succession de six histoires reprenant des thèmes des westerns : les rois de la gâchette, les convois de pionniers, les voyages en diligence, les prospecteurs d’or, les pendaisons, les spectacles ambulants… La plupart sont des caricatures, traitées de différentes manières : burlesque, sentiments…

Je ne vais pas faire mon habituel billet. Vous n’avez qu’à aller lire celuide Didier Goux qui en parle très bien et que j’aurais l’air ridicule à vouloir surpasser. Même que c’est lui qui m’a incité à aller regarder cette fiction. Et je vous conseille d’en faire autant.

 

Vous pouvez aller lire les critiques sur le web grâce à la maison Google. Je le fais souvent après avoir vu des trucs qui me plaisent (même si lire les critiques a posteriori est un peu con). On trouve des choses très bien mais aussi des abrutis qui savent être plus ridicules que je ne pourrais l’être comme les éternels détracteurs des frères Coen. Être élitiste à ce point est un métier…

Il y a tout de même quelque chose qui me frappe. Je ne sais pas si c’est moi qui suis ridicule, vu que, au fond, c’est le thème de ce billet, ou la « collectivité » des gens qui font des papiers au sujet de fictions. Toujours est-il que personne n’a fait de rapprochement avec Lucky Luke, du moins celui des premiers temps, de Morris puis de ce dernier avec Goscinny.

Rien que le titre n’est pas sans rappeler « La ballade des Dalton », qui est je crois le seul dessin animé produit par les deux complices et qui, si ma mémoire est bonne, est aussi la succession de plusieurs histoires (avec un thème unique). Je ne garantis pas ma mémoire, cela fait sans doute plus de quarante ans que je n’ai pas vu.

 


Prenez le premier sketch. Il évoque Buster Scruggs, une espèce de gangster chantant, élégant et roi de la gâchette. Il est presque la copie du Cavalier Blanc et on s’imagine un peu qu’il est aussi une espèce de Robin des Bois, comme dans Jesse James, qui défend la veuve et l’orphelin. Les méchants pourraient être n’importe qui au fond, mais ne sont pas sans rappeler de certains Western avec Terrence Hill (notamment, je crois, « on l’appelle Trinita ») mais peu importe.

Buster Scruggs finit par être confronté à un autre « cowboy », habillé tout en noir, comme Rattlesnake Joe (le tueur à gage dans Western Circus). Ce type est un as de la gâchette. Il tire plus vite que son nombre (vous avez le rapport avec Lucky Luke, j’espère) et arrive à atteindre des cibles très précisément en tirant de plus de cent mètres avec un colt dégainé à la volée…

Et à la fin, il quitte la scène, de dos, à cheval… Comme s’il allait vers le soleil couchant.

 

C’est ce matin que j’ai fait le rapprochement avec les trois ou quatre albums de Lucky Luke que je cite mais, tout au long de la suite du film les parallèles se font progressivement avec différentes scènes gravées dans ma mémoire après des années de lecture assidue de bandes dessinées (j’ai arrêté il y a une quinzaine d’années), jusqu’à la partie finale, très proche de « La diligence », y compris pour le personnage de la grosse mégère qui voyage avec les autres.

Avant, il y avait « La caravane ». Et l’impresario qui fait la tournée des villages avec sa caravane n’est pas sans rappeler le Docteur Doxey…

 

Ne tirez pas de conclusions abusives de mon billet. Notamment, je ne prétends pas que les frères Cohen sont inspirés de Morris et Goscinny. Je dis que le parallèle est certain. A la limite, La ballade de Buster Scruggs donne aussi un éclairage sur l’illustre bande dessinée.

01 octobre 2023

Les éponges et les ronces

 


Hier, mon frère devait passer à la maison pour faire des trucs à 15h30. Un quart d’heure avant, je suis allé ouvrir le portail du garage pour lui permettre d’opérer (il n’a pas, je crois, la clé du garage). J’ai alors constaté qu’il faisait beau et me suis lancé à travailler dans le jardin.

Je n’aime pas ça mais 1/ la pelouse trop haute, ça fait moche, 2/ J’avais des ronces à enlever, 3/ Un arbuste devait être taillé vu qu’il empêcher de pénétrer sur une très large partie du petit jardin en question, 4/ beaucoup trop de plantes débordaient dans la rue, 5/ Il faut que je désherbe la partie du trottoir en face de la maison, 6/ et mes pavés, tant qu’à faire.

Je me mets donc au travail. Le temps qu’il arrive (à l’heure), j’étais tout essoufflé. Après les salutations, je l’ai laissé opérer mais je suis resté dans le jardin, à proximité, pour me faire lécher par son sympathique (très) chient et pour être à l’oreille s’il avait eu besoin d’un coup de main pour soulever des choses.

Ca a duré un quart d’heure, j’avais du mal à respirer… J’étais donc bien content qu’il finisse et nous avons bu un café dument déchauffé.

 

Je rappelle, bordel de merde, que je ne raconte pas mes problèmes de santé pour soutirer des smileys « solidarité » mais pour raconter des conneries.

 

Finalement, je n’ai pas poursuivi mes travaux après son départ. Au moment d’aller au bistro, j’ai ramassé le grand sécateur, le taille-haie, son fil et la tondeuse. En passant devant les voisins, j’ai vu la dame que j’ai salué poliment et nous avons tenu une rapide conversation de convenance. L’époux est alors sorti. Il est visiblement à moitié sourd et il fallait que je parle fort ou qu’il demande une traduction à sa femme.

Pour alimenter la conversation, j’ai montré les travaux que j’avais fait dans l’impasse (couper des ronces et des branches d’arbustes) et, j’ai trouvé un prétexte pour m’excuser de ne pas plus entretenir, mais que j’étais vraiment incapable de faire une activité physique sans cracher mes éponges…

 

Au sujet du jardin, j’ai des complexes. Je n’aime pas l’entretenir et j’aime bien les plantes qui poussent dans tous les sens, les buissons feuillus… Seules les mauvaises herbes entre les pavés me chagrinent (un coup de vinaigre blanc en aura raison) et la hauteur de la pelouse (en fait ce n’est pas la hauteur qui me dérange mais son irrégularité). Les ronces gênent le facteur et c’est donc un « devoir » de les supprimer. Il est obligatoire de supprimer les mauvaises herbes sur le trottoir, par ailleurs. Par contre, avoir tout qui pousse bien est un bonheur pour moi, des haies qui s’expriment comme elles veulent me ravissent.

En discutant avec mon frère, j’ai dit que j’avais un complexe vis-à-vis des voisins à cause de mon bordel ébouriffé et une certaine gêne par rapport à ma mère qui est aussi la sienne par le plus grand des hasards qui se faisait un plaisir d’avoir des plantes taillées au carré.

Le frère en question m’a répondu que je n’avais qu’à leur dire que je n’aimais pas leurs jardins bien entretenus. C’est la vérité. Quand je suis en télétravail, je déprime à la vision des pelouses vertes sans rien, sans la moindre aspérité, sans le moindre arbuste qui tente de vivre.

 

Je n’ai rien dit aux voisins, évidemment, mais je leur ai expliqué que, avec mon opération du poumon – l’ablation d’un lobe – cela restait très difficile pour moi de faire quelques efforts (le seul tolérable est pour aller au bistro). Je disais tout fort en articulant bien : VOUS SAVEZ, AVEC MON CANCER DU POUMON, MEME S’IL EST GUERI, C’EST DUR DE BOSSER UNE DEMI-HEURE.

 

J’avais oublié que le voisin en question avait aussi un crabe dans les éponges et qu’il n’y avait quasiment pas d’espoir.

Je suis con.