« Dans un quartier
populaire madrilène, Tirso Abantos, un ancien combattant, vétéran de la guerre
de Bosnie, cherche à rétablir l'ordre et l'autorité dans son voisinage à la
suite de la situation dramatique de sa petite-fille Irene face aux
narco-trafiquants. » nous dit Wikipedia.
J’ai bien aimé cette série mais je la conseille surtout
parce qu’elle est bien moins mauvaise que beaucoup d’autres…
Notre héros est un affreux réactionnaire qui déplore les
changements dans son pays comme le modernisme woke des uns et le grand
remplacement non pas par nos arabes mais par des bougnoules sud-américains. Au
fil des épisodes, il finit par se rendre compte que les délinquants étrangers ne
sont pas plus pires que les malfrats locaux mais que les immigrés normaux sont
plus aptes à faire vivre leur quartier dans les traditions ancestrales des
banlieues madrilènes que les espingosouchiens qui ne pensent qu’à quitter le
coin pour habiter dans des quartiers modernes et gagner leur vie dans des
métiers honnêtes comme avocats, agents immobiliers et banquier. On voit par
ailleurs que les sud-américains squatteurs de nos habitats sont plus respectueux
de nos commerces locaux et de nos petits vieux.
Je ne sais pas si les producteurs et réalisateurs ont pris
leurs scénarios sous cet angle et avec ou sans humour, avec ou sans bien-pensance.
J’oubliais, au fait !, que la petite fille, Irène, l’est
pas adoption et provient en fait du Vietnam mais est appelée la Chinoise par le
papi réac, notre Tirso, personnage qu’on imagine assez aisément joué par Clint
Eastwood avec ses différentes casquettes, le justicier un peu solidaire s’asseyant
sur les conventions, réactionnaire à souhait, raciste.
A cette description, j’ajoute que les gentils, y compris
ceux qui étaient méchants ou n’ont fait qu’un passage par une dose de
méchanceté sont sympathiques et attachants. On finit par aimer tout le monde,
Tirso, la petite fille, son mec, le fils et la fille de Tirso, la fliquette, le
flic louche à moitié infiltré, le journaliste, les copains de Tirso dont le
patron de bistro. Evidemment, on déteste tous les méchants sauf ceux qui ne
sont plus méchants.
J’ai l’impression de décrire une caricature mais la série
est vraiment bonne : du scénario, de l’action, du suspens… J’ajoute que je
dis parfois que la prise en compte de la vie de famille des personnages
principaux des séries me gonflent tout comme certaines histoires de cul qui ne
sont intégrées aux scénarios que pour faire plaisir qu’à quelques individus fanatiques
de la chose. Dans Entrevías, tout cela est au cœur de l’histoire voire en est
le ciment.
Parmi les côtés négatifs, il y a la longueur des épisodes.
Vous, je ne sais pas, mais j’aime bien ceux qui durent entre 30 et 45 minutes.
Elle génère peu de longueur dans le scénario mais, parfois, on a quand même l’impression
que cela ne va pas bien vite… Enfin, comme une des séries dont je parlais
récemment, les premiers épisodes sont largement au-dessus des suivants. Il y a
un phénomène bien connu avec les séries : elles deviennent un peu à chier
à partir de la trois ou quatrième saison. Avec Entrevias, la baisse de qualité vient
rapidement (mais n’est pas rédhibitoire).
Dans ce qui m'avait semblé pénible, en ce qui concerne cette série, en dehors du fait qu'elle devient, au fil des épisodes, de plus en plus bavarde-pour-ne-rien-dire, il y a en effet la vision CPE (Chance Pour l'Espagne…) des gentils immigrés latinos qui redonnent vie à ce vieux pays exsangue…
RépondreSupprimerMoi ça m’a fait rigoler. Surtout qu’il y a une belle baffe pour les gauchistes. En gros, ce n’est pas une question de race mais de culture que défendent mieux les immigrés (je ne veux pas discuter du fond dont j’ai appris à me foutre, seulement du côté « gag »).
SupprimerJe ne l'ai pas (encore) vue, mais ce n'est pas une raison lavable pour ne rien dire non plus. Donc je m'en vais aller noter de ce pas dans ma towatch list. Gilles l'anonyme forcé par Google qui m'ignore lamentablement sur cette plateforme.
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