Modération n’étant pas au bistro, hier soir, il n’a pas bu
avec nous. Nous ? C’est l’ami, Gilles S. qui s’est pointé alors que je lui
avais dit que je n’étais pas trop en forme. J’ai passé trois nuits blanches
entre vendredi et lundi (j’ai un gros rhume et je ne peux pas supporter mon
poumon d’acier, autrement dit la machine qui assiste mes éponges pour m’éviter
des apnées du sommeil). J’ai à peu près bien dormi de lundi à mardi sans tout
avoir récupéré mais j’ai eu des conditions de transports abominables le matin
suivi d’une réunion avec notre nouveau directeur. En plus, à cause d’elle, tous
les collègues de l’équipe étaient présents alors que, avec le télétravail, on
est plus habitués au calme absolu permettant de faire des petites siestes.
J’avais donc bu mes cinq pintes rituelles à l’Amandine avant
de me pointer à la Comète où j’ai commencé la deuxième fournée. A la fin de la
première pinte de cette dernière, le camarade Gilles me dit par SMS qu’il est
dans le coin et que le diner qu’il avait prévu était annulé et il se proposait
de me retrouver à la Comète. Comme j’étais fatigué, j’ai refusé avec une formulation
maladroite du genre : « je suis fatigué donc ne souhaite pas dîner,
je vais simplement finir l’apéro ». J’ai oublié de taper la fin qui
aurait dû être : « puis monte me coucher ».
Il a évidemment compris que je le priais de venir prendre
cet apéritif avec moi. Et heureusement, au fond. Nous avons passé une
excellente soirée ! Avec une ombre notoire au tableau : la bouteille
de vin n’a pas tenue jusqu’à la fin du plat du jour ; il a fallu en prendre une
autre.
Pour l’attendre, j’ai commandé une deuxième pinte. Il est
arrivé et a pris un pastis ! J’ai eu l’idée de passer au Ricard et j’ai
avalé ma pinte cul sec. Dès mon Ricard servi, toute trace de fatigue avait
disparu. Puis mon œil est tombé sur l’ardoise avec le menu et j’ai vu qu’il y
avait du pot-au-feu au poulet ce qui m’a intrigué. J’ai demandé au patron s’il
en restait : c’était le cas.
Nous finissons nos apéritifs anisés mais on ne va tout de
même pas tourner sur une patte comme disent les ivrognes. Et je crois bien que
le dicton suivant m’est alors venu en tête : jamais deux sans trois.
Nous voilà à table ! Le poulet était moyen mais les
légumes et le bouillon étaient géniaux. Vous pouvez faire une croix sur vos écrans :
j’ai dit du bien des légumes. Comme la deuxième bouteille de rouge n’était pas
terminée, nous avons pris un assortiment de fromages. Et un dessert. Et une
prune. Et une poire.
Au fond, ça faisait longtemps que je n’avais pas bu aussi
peu de bière, moi !
Pourtant, je n’ai aucun souvenir de mon trajet de retour. Probablement
parce que l’addition m’avait assommé. Ce matin, je me suis réveillé un peu tôt
mais dans mon lit : tout allait bien. A neuf heures, je me décide à me
mettre au travail mais je ne trouvais plus la sacoche avec mon ordinateur portable.
Je me suis dit que j’avais oubliée au bistro ce qui n’est pas du tout dans mes
habitudes (je ne fais jamais le con quand je suis saoul). Bah ! Je vais
prendre mon pantalon posé… inhabituellement à côté du fauteuil sur lequel je dépose
mon cul pour travailler. L’ordinateur était dessous. Soit il est petit, soit
mon pantalon est adapté à mon gros cul.
Je me suis alors rappelé que j’avais mis la sacoche à cet endroit
en rentrant, hier, pour être sûr de la retrouver alors que je la laisse toujours
dans l’entrée. Je ne sais pas, par contre, ce qui m’est passé par la tête pour
que je la couvre soigneusement de mon pantalon que je dépose toujours sur le
canapé…
Je sors le PC, le branche mais n’arrive pas à me connecter à
Internet. Catastrophe, me dis-je ! Obligé d’aller au bureau. Mais je n’avais
pas le temps : j’avais une réunion très importante à 9h30. Finalement, je
me suis rappelé que j’avais coupé le wifi de l’iPhone (je l’utilise en partage
de connexion pour me connecter à Internet, avec la 5G c’est bien plus rapide,
du coup, je n’ai plus le câble ou l’ADSL à la maison).
C’est parce que le wifi de la Comète chie dans la colle
depuis lundi (il a même fallu que je télécharge des épisodes d’une série en
profitant du wifi du bureau de peur d’être à sec). J’avais coupé celui de l’iPhone
pour rester en 5G. J’ai donc rétabli la situation et tout est revenu en ordre.
Et ma réunion très importante de 9h30 est demain, en fait. Les
neurones ne sont pas encore parfaitement rétablis. Et je vais énerver le vieux en diffusant des photos de ma bouffe.
Même pas énervé !
RépondreSupprimerC'est pas drôle.
SupprimerJ'ai pensé effectivement en voyant les carottes et pommes de terre que c'était une attaque frontale contre le voyageur des assiettes.
RépondreSupprimerSinon il m'arrive souvent d'oublier ou je pose ceci ou cela. Mais c'est normal à mon âge avancé. Mais le stress géneré par la vie indépendante de ces objets, principalement les clefs chez moi, n'est jamais un plaisir pour démarrer la journée.
Moi, c'est quand je suis saoul : je range tout très bien de peur de perdre mais j'oublie que j'ai rangé...
SupprimerÇa va mieux ce soir ?
RépondreSupprimerHélène
Oui. J’ai réussi à relancer la machine.
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