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30 décembre 2023

Trouver et revoir des séries

 


J’ai de plus en plus de mal à trouver des séries à regarder (et je ne suis pas le seul, visiblement : on me demande toujours des conseils) chez Netflix (et j’apprécie les conseils). Il y a beaucoup de fictions chiantes comme la lune et le wokisme de cette boite est exaspérant. Lors de mes précédents séjours en Bretagne, par exemple, j’avais constaté que la plupart avait comme héroïnes des femmes (je n’ai rien contre mais l’absence totale de parité « dans ce sens » rend le tout pénible et suspects).

J’ai commencé, ce matin, « Toré » (ce n’est pas mal, pas chiant et, comme il y a peu d’épisodes, je vais la finir aujourd’hui). Vous cherchez une description dans Google et vous tombez sur ceci : « Lorsque la personne la plus importante de la vie de Tore, 27 ans, se fait écraser par un camion poubelle, il fait tout ce qu'il peut pour occulter son chagrin. Il commence à sortir la nuit et un nouveau monde, séduisant et dangereux, s'ouvre à lui. »

Pourquoi n’ont-ils pas dit que « la personne la plus importante » est son père, veuf, chez qui il vit ? Pourquoi n’ont-ils pas dit qu’ils (le père et le fils) bossaient dans une boite de pompes funèbres, ce qui fournit une part de l’humour noir de la série ? Pourquoi n’ont-ils pas qu’il était homosexuel sans doute honteux et vierge ? Si j’avais à rédiger la présentation, j’écrirais carrément autre chose que « AlloCiné ». Cela m’énerve de plus en plus d’autant que, quand je faisais des billets à propos de toutes les séries, je préférais utiliser un résumé trouvé ailleurs, généralement chez Wikipédia… Le manque de correspondance entre la description et la réalité est généralement criante.

 

Par ailleurs, je trouve tout de même de bonnes séries mais j’ai une fâcheuse tendance à les oublier. Il y en a deux ou trois que j’ai vues depuis la fin de l’été que j’avais déjà vu moins de six mois avant et seuls quelques scènes me sont revenues en mémoire au cours de la nouvelle visualisation.

En outre, beaucoup de série ont comme défaut de « baisser » au fil des saisons ce qui fait qu’on a garde un souvenir assez suspect.

 

Récemment, dans TikTok, j’ai vu des extraits de « Designated Survivor » que j’avais déjà vue en août 2021. J’ai eu l’idée de la revoir pour vérifier certaines de mes pensées actuelles au sujet des séries mises à disposition dans ce grand bazar.

Tout d’abord, contrairement aux deux ou trois séries dont je parlais, je me rappelais très bien de celle-ci, peut-être parce que le sujet me passionne ou parce que le principal personnage est joué par un acteur assez connu. Par contre, j’avais oublié absolument tout sauf le thème (et un événement tragique de la deuxième saison).

La fiction est assurément « woke » : des homos, un trans, des femmes avec des responsabilités, la lutte contre les armes à feu, les lobbies pharmaceutiques, des noirs, des arabes, des latinos… sans compter une vision assez centriste de la politique.

 

Je n’ai rien à redire à ce que j’écrivais à l’époque. Je suis d’accord avec les commentateurs, Elodie et Didier. Ce dernier termine par : « une série que, pour ma part, je ne recommanderai pas ». Je l’ai recommandée à l’époque mais il me semble évident que, six mois ou un an après, je ne l’aurais pas fait (à cause du wokisme en question). Néanmoins, je le recommande de nouveau tant je me rends compte que cette série est bien moins mauvaise que d’autres que j’ai pu voir.

 

(n’interpelez pas mal mon utilisation des termes « woke » et « wokisme », je ne suis pas dans mon blog politique ; je veux simplement dire que toute cette bienpensance n’est pas crédible et m’énerve au plus haut point)

18 décembre 2023

The Crown [deuxième partie de la sixième saison chez Netflix]

 


On ne résume pas « The Crown », la série emblématique de Netflix au moment où j’ai pris mon abonnement. Les premières saisons étaient très bien mais la qualité a largement baissé par la suite. Je ne sais même pas pourquoi j’ai continué à regarder.

La première moitié de la dernière saison, sortie il y a quelques mois, était vraiment au-dessous de tout avec, en plus, une grossière erreur : elle était centrée sur les histoires de cul de Lady Di et la mort tragique de la petite dame. Or ce n’est qu’un épiphénomène dans l’histoire de la royauté. Elle n’était plus mariée au prince et pouvait donc bien faire ce qu’elle voulait de son cul. A la limite, les histoires de son mec sont plus intéressantes, d’un point de vue de l’histoire, car le lascar était tout de même héritier de la couronne. Et c’est bien lui qui a commencé à « aller voir ailleurs ».

 

La deuxième moitié de cette dernière saison vient de sortir et je dois admettre que c’est une belle surprise, à part l’acteur choisi pour jouer le prince Harry qui est maigrichon et laid mais peu importe. On se retrouve à nouveau au cœur de la royauté avec Elisabeth II vraiment au centre de l’affaire et des choix qu’elle a à faire pour l’avenir de la couronne : autoriser le remariage de son aîné, ne pas abdiquer…

Ce n’est pas génial mais ça remonte un peu le niveau…

08 décembre 2023

Des recettes de pommes de terre

 


Je dois avouer que j’ai été élevé à la pomme de terre ce qui est tout à fait normal en Centre Bretagne. Ma mère en faisait au moins une fois par jour, souvent deux, en hiver. Depuis que je suis en télétravail, je m’en fais souvent. Parfois, j’essaie d’imiter ce qu’elle faisait mais je n’ai jamais reproduit ses saveurs, peut-être bien issues de mon imagination (sauf celle des patates qu’elle faisait à la cocote avec le rôti de veau). D’autres fois, j’improvise en essayant d’imiter ce que j’ai goûté ailleurs ou vu sur internet (sans copier exactement la recette : les chefs me les gonflent…), surtout que me mère ne faisait jamais certaines préparations, de mémoire (je n’étais pas toujours en cuisine pour surveiller), telles que les « purées maison » (elle préférait celles toutes faites, en flocons…), les cuissons au four, les pommes de terre froide et, je crois bien, les frites (c’est ma grand-mère qui les faisait).

Par ailleurs, j’adapte mes préparations à mes disponibilités vu que j’ai horreur de passer du temps en cuisine et de réfléchir à tout, sans compte que je ne peux pas interrompre le télétravail pour faire, par exemple, des frites. Il faudrait que je prenne une pause pour couper les pommes de terre, les laver, les sécher, faire chauffer l’huile pour la première cuisson, puis revienne quand elle est chaude, puis repasse les sortir au bout de six minutes et augmenter la température.

Enfin, dans « ma culture », il est impensable de servir des pommes de terre cuite ailleurs que dans de l’eau avec leurs pluches, sauf les pommes de terre nouvelles. Fuck les potatoes et les pommes grenailles, quoi !

 

Frites au four

Le matin, après le café, j’épluche les patates et les coupes (j’aime bien les frites assez grosses), les laves abondamment et les essuie bien avec un torchon propre (je n’ai pas essayé avec un sale, d’ailleurs…). Je les mets dans un plat assez grand pour qu’elles puissent tenir sur une seule couche. Je mets un peu d’huile dessus et des trucs comme du sel, du poivre, du paprika… Je mélange pour qu’elles soient bien imbibées puis les place correctement sur le plat (sans qu’elles se chevauchent, donc).

Je mets le plat dans le four.

Une heure (un peu moins, tout de même) avant de passer à table, j’allume ce dernier à 180 degrés (ou plus selon les cas). Et hop ! C’est tout. Moins d’une minute d’interruption du boulot.

Parfois, je pose un rôti dessus au moment opportun pour que tout soit cuit en même temps. Hop aussi.

 

Purée

Tout le monde connaît la recette de la purée (vous faites cuire des patates épluchées ou vous les épluchez après), vous égouttez, vous broyez, vous remettez au feu avec un peu de lait (surtout pas trop mais tout de même). Et pas mal de beurre, c’est bien. Surtout avec un peu de noix de muscade. Ou un peu de crème. C’est vous qui voyez.

L’astuce est de cuire les pommes de terre au four plutôt qu’à l’eau.

Vous prenez les patates. Vous les foutez dans un plat qui va au four sinon vous aurez l’air con, après les avoir lavées. Vous les foutez dans le four, badigeonnées avec un peu d’huile et de gros sel et allumez ce dernier pour 180 degrés. Vous repassez une heure après. Vous les foutez sous l’eau froide. Quand la température est supportable, vous les épluchez. C’est bien plus facile à éplucher que des pommes de terre crues ou des cuites à la vapeur (comme elles sont sèches, la peau ne colle pas). Et vous poursuivez comme d’habitude…

Le fait d’avoir des pommes de terre « rôties » rend la purée bien meilleure. Je vous donne la recette gratuitement : Slate faisait un article sur les meilleures purées, il y a quelques jours, mais a oublié ce détail : il faut faire la cuisson des patates au four.

A noter que ce n’est pas utile de passer du temps à faire une purée bien lisse comme à la télé : c’est encore mieux avec des morceaux.

 

Pommes de terre froide « à l’huile »

Voila un truc que ma mère ne faisait absolument jamais sauf dans des salades composées et que j’ai découvert sur le tard, notamment avec les « harengs pommes à l’huile » et, surtout, encore après, avec celles faites par Jean, le patron de la Comète, qu’il servait avec de la viande froide. Je n’ai jamais réussi à approcher ce qu’il faisait mais je suis tout de même satisfait de mon résultat.

Vous épluchez les pommes de terre (c’est trop chiant de le faire quand elles sont cuites si on est pressés), vous les coupez en dés d’un centimètre (en gros…) et vous les faites cuire, mais pas trop, à l’eau (salée), bien avant l’heure du repas (voire des repas vu que je m’en fais parfois pour plusieurs jours). J’ai dit : pas trop (mais vous le faites la veille au soir et n’avez pas besoin d’interrompre le télétravail pour surveiller la cuisson.

Pendant ce temps, vous ciselez un oignon ou de l’échalotte (je vous laisse estimer la quantité selon votre goût) et vous préparer le fond de l’assaisonnement avec de la mayonnaise (pas maison, ça serait du gaspillage), un peu d’huile d’olive et de la crème liquide. Et du poivre, du piment léger, de la ciboulette et tous les machins que vous trouverez…

Vous mettez le tout, patate et sauce, dans un saladier et vous mélangez bien et vous foutez ça au bas du frigo (si possible la veille de la première dégustation mais, le lendemain, ça n’aurait aucun sens).

C’est un régal.

 

La photo est mon repas de ce midi (ne faites pas gaffe à la tronche de la bidoche, j’ai oublié de mettre du poivre sur la seconde face). La photo est trompeuse, l'assiette est petite (la viande fait 170 grammes, je surveille).

C'est l'article de Slate qui m'a donné envie, non seulement de faire de la purée ce midi, mais, en plus, d'écrire ce billet : ras-le-bol des avis des bobos sur la bouffe dont ils vont mesurer la qualité au prix payé dans un restaurant... 

Pour des patates, heu...

Marre aussi des types qui critiquent les frites surgelées alors qu'ils achètent des produits de merde. C'est dit.

04 décembre 2023

Parle à mon cul !

 


Heureusement qu’il faisait froid, hier ! J’ai eu un prétexte pour mettre fin à une conversation. Je fumais une des mes clopes restantes en terrasse de l’Amandine quand une petite dame de ma connaissance passant devant l’honorable brasserie, ce jour de marché, m’a reconnu et venait me raconter qu’elle revenait de la banque où elle avait retiré quelque menue monnaie en coupures moyennes pour procéder à l’acquisition d’un vêtement plus adapté à la température compte tenu qu’elle n’entrait plus dans son manteau suite à une impromptue prise de poids.

Je suis, certes, un spécialiste, non seulement du retrait d’espèces mais aussi de la prise subite de surcharge ventrale mais je n’avais rien à cirer de ce qu’elle me racontait. J’ai été poli comme une pierre et j’ai donc répondu que « oui, tu as raison, il fait froid, je vais rentrer ».

 

Ce midi, pendant notre repas partagé au Restaurant Inter Entreprise de notre immeuble de bureau, un collège bavard, du genre à trouver en permanence des sujets de conversation alors que le silence est bien pu seyant, a commencé à nous parler de la crise monétaire qui secouait le Liban et de l’opportunité d’y faire des investissements. Evidemment, nous travaillons dans la filiale de quelques établissements de la place, comme on dit, il n’empêche que ce sujet de conversation ne m’intéressait nullement et j’ai trouvé surréaliste que les autres convives en viennent à argumenter comme s’ils avaient les connaissances nécessaires pour nous enrichir intellectuellement à défaut de financièrement. « Oh merde » ai-je dit « vous m’excuserez mais je viens de me rappeler que j’avais des courses à faire. » Et je me suis levé, emportant mon plateau repas que, par chance, j’avais fini de délester des choses comestibles qui y siégeaient.

 

Hier soir, bien forcé de boire afin d’éviter la déshydratation putative, j’étais accoudé au comptoir quand les lascars qui m’entouraient fustigeaient la crise sanitaire qui avait empêché je ne sais plus quel pousseur de ballon d’obtenir le précieux ballon d’or, trophée mis en place par le périodique France Football ce qui explique que la cérémonie était retransmise sur TF1 à l’époque.

Ne connaissant pas le gentil sportif qu’ils évoquaient et ne me suspendant qu’assez rarement aux choses du ballon rond, j’ai appris immédiatement beaucoup de choses que j’ai assez rapidement oubliée. Malheureusement, c’était le seul bistro ouvert dans le quartier et je n’ai pas eu l’envie de trouver un prétexte pour décarrer dans les plus brefs délais : il me fallait être foutu dehors par la méchante mais traditionnelle heure de fermeture.

 

Dans les commentaires de mon blog politique, un précieux suiveurs s’est étonne du fait que je prétende être assez peu bavard dans la vraie vie alors que je pondais couramment des tartines dans mon blog. Il se trouve que je n’arrive pas à prendre part à certaines conversations notamment celles au sujet… de beaucoup de sujets et, plutôt que de ramener ma fraise, je préfère fuir, pas nécessairement physiquement mais au moins par l’esprit (qui n’est pas là, d’ailleurs).

Je préfère disserter dans mon blog à propos d’éléments qui m’intéressent comme, par exemple, les discussions qui ne m’intéressent pas ce qui ne manque pas d’intéresser les lecteurs qui me suivent jusqu’au bout.

 

Ce qui me fait penser que la dernière conversation que j’ai eue était avec une collègue qui m’indiquait qu’il était temps de monter le sapin de Noël du service mais qu’elle n’avait pas envie de le faire. Elle essayait de me faire comprendre qu’étant voisin du bureau de nos chefs, je pourrais leur faire passer le message.

J’ai oublié ses arguments.

24 novembre 2023

Entrevías [série chez Netflix, assez bonne]

 


« Dans un quartier populaire madrilène, Tirso Abantos, un ancien combattant, vétéran de la guerre de Bosnie, cherche à rétablir l'ordre et l'autorité dans son voisinage à la suite de la situation dramatique de sa petite-fille Irene face aux narco-trafiquants. » nous dit Wikipedia.

J’ai bien aimé cette série mais je la conseille surtout parce qu’elle est bien moins mauvaise que beaucoup d’autres…

 

Notre héros est un affreux réactionnaire qui déplore les changements dans son pays comme le modernisme woke des uns et le grand remplacement non pas par nos arabes mais par des bougnoules sud-américains. Au fil des épisodes, il finit par se rendre compte que les délinquants étrangers ne sont pas plus pires que les malfrats locaux mais que les immigrés normaux sont plus aptes à faire vivre leur quartier dans les traditions ancestrales des banlieues madrilènes que les espingosouchiens qui ne pensent qu’à quitter le coin pour habiter dans des quartiers modernes et gagner leur vie dans des métiers honnêtes comme avocats, agents immobiliers et banquier. On voit par ailleurs que les sud-américains squatteurs de nos habitats sont plus respectueux de nos commerces locaux et de nos petits vieux.

Je ne sais pas si les producteurs et réalisateurs ont pris leurs scénarios sous cet angle et avec ou sans humour, avec ou sans bien-pensance.

J’oubliais, au fait !, que la petite fille, Irène, l’est pas adoption et provient en fait du Vietnam mais est appelée la Chinoise par le papi réac, notre Tirso, personnage qu’on imagine assez aisément joué par Clint Eastwood avec ses différentes casquettes, le justicier un peu solidaire s’asseyant sur les conventions, réactionnaire à souhait, raciste.

 

A cette description, j’ajoute que les gentils, y compris ceux qui étaient méchants ou n’ont fait qu’un passage par une dose de méchanceté sont sympathiques et attachants. On finit par aimer tout le monde, Tirso, la petite fille, son mec, le fils et la fille de Tirso, la fliquette, le flic louche à moitié infiltré, le journaliste, les copains de Tirso dont le patron de bistro. Evidemment, on déteste tous les méchants sauf ceux qui ne sont plus méchants.

 

J’ai l’impression de décrire une caricature mais la série est vraiment bonne : du scénario, de l’action, du suspens… J’ajoute que je dis parfois que la prise en compte de la vie de famille des personnages principaux des séries me gonflent tout comme certaines histoires de cul qui ne sont intégrées aux scénarios que pour faire plaisir qu’à quelques individus fanatiques de la chose. Dans Entrevías, tout cela est au cœur de l’histoire voire en est le ciment.

 

Parmi les côtés négatifs, il y a la longueur des épisodes. Vous, je ne sais pas, mais j’aime bien ceux qui durent entre 30 et 45 minutes. Elle génère peu de longueur dans le scénario mais, parfois, on a quand même l’impression que cela ne va pas bien vite… Enfin, comme une des séries dont je parlais récemment, les premiers épisodes sont largement au-dessus des suivants. Il y a un phénomène bien connu avec les séries : elles deviennent un peu à chier à partir de la trois ou quatrième saison. Avec Entrevias, la baisse de qualité vient rapidement (mais n’est pas rédhibitoire).

23 novembre 2023

Frankie et Grace [série chez Netflix, à voir pour les premiers épisodes]

 


« Seulement leurs maris, avocats dans le même cabinet, annoncent qu'ils s'aiment et prévoient de se marier. Les deux femmes de 70 ans commencent donc à vivre ensemble, ce qui crée une multitude d'histoires farfelues et qui finit par les unir. »  Voila ce que dit Wikipédia.

C’est une sitcom un peu traditionnelle, familiale, un peu woke, parfois drôle... Vous aimerez ou pas. Pour ma part, j’ai apprécié mais on rentre vite dans une certaine routine et on finit par attendre la fin avec impatience, pour tourner la page et voir ailleurs.

 

Si j’en parle ici, c’est pour vous recommander les premiers épisodes (et, par conséquent, d’arrêter quand ils commencent à vous les briser…). J’ai trouvé certains acteurs exceptionnels. Ils sont vieux (sans doute plus de 75 ans pour la plupart au début de la série) et la sensation que j’ai eue est qu’ils n’ont plus rien à prouver et se lâchent complètement.

Certains sont largement au-dessus du lot, comme Jane Fonda, ce qui n’est pas rien. Il y a également Sam Waterson (le grand flic mince aux cheveux blanc dans « New York, police judiciaire ». On a donc un sentiment de familiarité d’autant qu’ils sont très bons dans leurs rôles (et les autres ne sont pas mauvais non plus).

 

Ils auraient dû arrêter à la première saison. Le personnage joué par Waterson, par exemple, finit par devenir une carricature de vieux pédé et ça gonfle.

22 novembre 2023

Mes poubelles et ma télé

 


Pour vous faire plaisir, je vais vous raconter les anecdotes d’hier et d’aujourd’hui relatives à ma guillerette vie de célibataire télétravaillant dans sa résidence secondaire du Centre Bretagne.

 

Hier, jour des « boueux recycleurs », je décide de ne pas sortir ma poubelle jaune qui, pour une fois, n’était pas pleine. En rentrant du bistro, le soir, je constate qu’elle était au bout de l’impasse. Elle avait donc été aimablement trainée là par l’aimable voisine (qui n’a pas compris que je ne lui demande de le faire que quand elle est pleine et que je suis à Paris).

Les containers n’étant pas rangés correctement, j’en déduis que le camion poubelle était passé. Je vais à la maison déposer mon fier destrier à assistance électrique et vais chercher mon truc jaune. Je remarque qu’elle est un peu lourde. J’ouvre le couvercle et constate qu’elle était pleine à craquer. Il y en avait deux autres, celles d’autres habitants de l’impasse. Une était vide et l’autre dans le même état que la mienne. Je rouvre cette dernière. Il y avait sur le dessus des journaux (qui ne pouvaient pas venir de chez moi) cachant des ordures qui ne m’appartenaient pas, notamment en gros pot de fleur (genre truc en plastique qu’on met dans les cimetières).

L’autre pleine avait le même genre de cochonneries.

Les éboueurs avaient donc vérifié les contenus avant de le vider dans leur camion…

Une espèce d’enc… avait donc jeté ses déchets dans les poubelles d’autrui ce qui ne m’aurait pas gêné s’il n’avait pas mis des machins non recyclables dans le container jaune et s’il n’avait pas tenté de masquer cela avec du journal pour les éboueurs.

Il va falloir que je passe chez ma voisine pour lui expliquer que je n’étais pas coupable (si elle a rentré son container et pas le mien, c’est bien parce qu’elle a vu un truc louche).

 

De colère (vraiment), j’ai pris le bac à fleur suspect et l’ai jeté sur le trottoir. Ce matin, pris de remord, je suis allé au bout de l’impasse pour le ramasser.

Il n’était plus là.

 


Revenons à mon salon. Il faut savoir qu’avant de changer de lunettes (en début d’année), j’avais du mal à lire ce qui était écrit sur la télé : soit les informations fournies pas cette dernière, soit les menus et autres présentations de fictions gentiment donnés par Netflix, soit les sous-titres.

Je m’inquiétais un peu pour ma vue. Sans plus. Et tout était revenu normal lors du changement, sauf quelques messages de service affichés par ma télé.

Depuis presque toujours, j’avais du mal à allumer ou à éteindre la télé avec la télécommande. Comme les autres fonctions étaient parfaitement opérationnelles, je croyais qu’il s’agissait d’une lubie du constructeur de mon poste pour éviter les erreurs de manipulation…

 

J’ai très mal dormi, cette nuit (avec mon rhume, je ne supporte pas le truc contre l’apnée du sommeil). Vers trois heures, je me suis donc posé devant une série netflicaillonne. Et un message de service que je n’arrivais pas à lire n’arrêtais pas de s’incruster à l’écran, à chaque fois que j’utilisais la télécommande.

Vers 4 heures, j’ai fini par me rapprocher du poste pour lire : le sacripant me disait que les piles de la télécommande étaient presque vides. On n’arrête pas le progrès.

Je décide d’attendre le vidage complet (je ne suis pas actionnaire de Duracel, non plus). Mais à cinq heures, me voila pris de panique suite à un raisonnement alambiqué (ça vient d’alambic, je suppose) du genre de ceux qui ne peuvent être tenu que par des insomniaques. Je me suis dit, en gros : « si cette andouille me dit de changer les piles avant qu’il ne soit trop tard, c’est qu’il faut que je change les piles avant qu’il ne soit trop tard, sinon la télécommande ne marcherait plus du tout car sa mémoire aurait été vidée ».

C’était idiot, évidemment, mais le fait que la télécommande était capable de dire au téléviseur que ses piles étaient fatiguées, elle avait forcément un logiciel un peu élaboré (ce qui me laisse rêveur). J’avais donc un risque d’une usure prématurée en cas de piles vacillantes.

 

J’ai passé dix minutes à trouver la solution pour ouvrir l’espèce de trappe pour mettre les piles puis pour enlever ces dernières.

18 novembre 2023

De la numérotation et du faux spoil [Undercover, The Crown, Le mauvais camp]

 


Il y a quelques temps, j’ai décidé de ne plus parler ici de toutes les fictions, notamment les séries, que je regardais. Et je m’y tiens ! Néanmoins, j’ai parfois envie d’évoquer certaines d’entre elles et ce n’est pas toujours facile.

Tiens ! Je viens de finir la première partie de la deuxième moitié de la dernière saison de The Crown, série au fond assez médiocre mais sympathique, qui m’intéresse surtout car elle était très à la mode quand j’ai pris mon abonnement à Netflix (et qui était assez bonne au départ). Déjà, au niveau de la numérotation, je m’y perds…

D’un autre côté, je n’ai pas grand-chose à dire (mais je vais le dire quand même, histoire d’amortir ce billet) ce qui tombe bien car en imaginant un texte, je me demandais comment ne pas spoiler en évitant de raconter le fin mot de l’histoire : Lady Di va périr suite à un accident de voiture sous le pont de l’Alma, à Paris, en fuyant les paparazzis avec son amant Dodi Al-Fayed. C’est quand même con de regarder un truc à la télé et de savoir comment ça se terminer…

 

Ce que j’ai à dire : cette « section » n’est pas très bonne. Tout le monde il y est bon tout le monde il est gentil sauf Mohammed Al-Fayed, le père, qui passe pour un beau fumier.

J’ai connu Netflix un peu plus woke… Les membres de la famille royale, sauf peut-être papi Philippe sont idéalisés tout comme l’amant mais l’autre passe pour l’Arabe salopard de service. C’est mal.

 

A part ça, la dernière série dont j’ai parlé ici est « Le mauvais camp », préquel de « Undercover ». Rappelons ce qu’est un préquel (on devrait d’ailleurs dire une préquelle, je crois) : « une œuvre dont l'histoire précède celle d'une œuvre antérieurement créée. »

Ainsi « Le mauvais camp » raconte comment un des personnages principaux de Undercover est devenu ce qu’il était.

Mais j’ai découvert ensuite que Undercover avait un autre préquel (préquel.le ?) en plus de la série « Le mauvais camp », à savoir le film « Le mauvais camp ». Déjà, il va falloir que j’explique à mes lecteurs pourquoi je parle deux fois d’un truc qui s’appelle ainsi.

Le film se passe avant la série et montre donc comment le principal personnage de la série en est arrivé là avant d’arriver comme étant un des personnages principaux d’Undercover… Pfff…

 

Remettons les choses dans l’ordre :

Petit 1, de sortie : Undercover, le film LMC, la série LMC.

Petit 2, chronologique : le film LMC, la série LMC, Undercover.

Petit 3, de visionnage par votre serviteur (c’est moi, andouille) : la série LMC, Undercover, le film LMC.

Faut suivre.

 


Ca se complique quand on sait que le personnage principal des LMC est un des personnages principaux des saisons 1 et 3 de la série mère qui est la petite première et la petite dernière dans l’ordre chronologique mais pas trop de la saison 2. Cela nous dévoile une chose, c’est que les réalisateurs se sont rendus compte suite à la sortie de la saison 2 que c’est bien lui qui avait fait le succès de la saison 1 (et je confirme que c’est bien lui qui me botte dans ce foin) à un point qu’ils en ont fait deux préquels.

 

Je parlais de spoiler à propos de The Crown mais, au fond, on sait à peu près comment finiront les deux préquels vu qu’ils ont été faits avant la suite. Or, je ne peux pas dire que le personnage principal va s’en sortir, ça serait du spolage, alors qu’on sait très bien qu’il ne va pas mourir sous le pont de l’Alam mais fini assez en forme pour avoir un joli rôle dans la suite qui a été tournée avant.

 

Enfin, je vais faire des billets au sujet du film LMC et de la série Undercover après en avoir fait un au sujet de la série LMC vu que je pense sérieusement qu’Undercover doit être vu et comme on s’attache à un lascar, on prendra du plaisir à regarder le film mais que dire dans mes deux billets supplémentaires vu que j’ai déjà décrit le lascar en question qui est le « ciment » de la série ?

Je vais oublier de parler de The Crown et je vais attendre la fin (mi-décembre, je crois) alors que je crois la connaître et que le seul suspens est de savoir si elle va être caricaturale au point de finir par le trépas de mémère d’Angleterre.

12 novembre 2023

Le mauvais camp [série chez Netflix, très bonne]

 


Selon Allociné : « Ferry Bouman, producteur d'ecstasy en herbe, essaie de percer dans la pègre du Brabant. Épaulé par John, son beau-frère Lars, Remco et Dennis, il n'hésite pas à défier l'indéboulonnable baron de la drogue Arie Tack et un club de motards malfamé pour se tailler une place au sommet. Mais quand Danielle, la femme qu'il aime, découvre sa sombre face cachée et la nature de ses affaires, Ferry comprend enfin le prix qu'il lui faudra payer pour devenir le grand patron… »

Dès les premiers épisodes, on voit en Bouman un héros atypique, un plouc, un gros, entouré d’ahuris de la campagne vivant dans des caravanes, dans un camping. Avec ses potes qui en produisent, Bouman cherche à écouler de l’extasy et se rapproche donc d’un baron de la drogue (dont le prénom évoque le patronyme d’un abruti mais je m’égare) et, donc, de ce club de motard.

Progressivement, il « prendra de l’ampleur », non pas qu’il grossisse encore plus, mais se mettra dans le costume de l’impitoyable truand qui finira parmi les premiers vendeurs mondiaux de cette merde tout en conservant cette dimension de campagnard balourd.

 

N’allez pas croire que je dévoile la fin de la série mains Le mauvais camp est le « préquel » de la première saison de la série Undercover qui aura sans doute été vue avant par les aimables téléspectateur qui auront ainsi connu le Bouman au fait de sa gloire (et probablement au début de sa déchéance vu qu’il n’est pas le héros de cette série mais le truand cible de la police dans la première saison mais je n’ai vu que les trois premiers épisodes qui sont également parfaits) mais vivant toujours simplement, avec Danielle, passant ses week-ends dans cette caravane « miteuse mais de luxe », assisté de John et de ses potes, malgré une fortune que l’on devine colossale.

 

Les acteurs sont bons, parfaitement dans leurs rôles, non seulement Bouman, évidemment, mais aussi la plupart des autres comme les gamins qui produisent l’extasy, John, espèce de porte-flingue taiseux… Les décors et l’ambiance sont surprenant tant on s’attend avoir s’écharper ces cadors du trafics dans des grandes villes. Danielle, par exemple, est une coiffeuse. Qui s’imaginerait la compagne d’un baron de la drogue faisant des shampoings à des vieilles taupes ? Elle bosse pour un coupe assez riche, leurs meilleurs amis, ayant gagné leur vie dans la capilliconnerie.

Vous devez regarder. C’est un série belge ce qui n’est pourtant pas un signe de qualité.

 

Faites attention à ne pas confondre avec le film du même nom avec les mêmes personnages mais qui semble avoir une intrigue bien différente et se dérouler avant le « préquel ». Il faudrait que je remette tout cela dans l’ordre… Ca va venir.

08 novembre 2023

Mais pas des pieds !

 


Modération n’étant pas au bistro, hier soir, il n’a pas bu avec nous. Nous ? C’est l’ami, Gilles S. qui s’est pointé alors que je lui avais dit que je n’étais pas trop en forme. J’ai passé trois nuits blanches entre vendredi et lundi (j’ai un gros rhume et je ne peux pas supporter mon poumon d’acier, autrement dit la machine qui assiste mes éponges pour m’éviter des apnées du sommeil). J’ai à peu près bien dormi de lundi à mardi sans tout avoir récupéré mais j’ai eu des conditions de transports abominables le matin suivi d’une réunion avec notre nouveau directeur. En plus, à cause d’elle, tous les collègues de l’équipe étaient présents alors que, avec le télétravail, on est plus habitués au calme absolu permettant de faire des petites siestes.

J’avais donc bu mes cinq pintes rituelles à l’Amandine avant de me pointer à la Comète où j’ai commencé la deuxième fournée. A la fin de la première pinte de cette dernière, le camarade Gilles me dit par SMS qu’il est dans le coin et que le diner qu’il avait prévu était annulé et il se proposait de me retrouver à la Comète. Comme j’étais fatigué, j’ai refusé avec une formulation maladroite du genre : « je suis fatigué donc ne souhaite pas dîner, je vais simplement finir l’apéro ». J’ai oublié de taper la fin qui aurait dû être : « puis monte me coucher ».

Il a évidemment compris que je le priais de venir prendre cet apéritif avec moi. Et heureusement, au fond. Nous avons passé une excellente soirée ! Avec une ombre notoire au tableau : la bouteille de vin n’a pas tenue jusqu’à la fin du plat du jour ; il a fallu en prendre une autre.

 


Pour l’attendre, j’ai commandé une deuxième pinte. Il est arrivé et a pris un pastis ! J’ai eu l’idée de passer au Ricard et j’ai avalé ma pinte cul sec. Dès mon Ricard servi, toute trace de fatigue avait disparu. Puis mon œil est tombé sur l’ardoise avec le menu et j’ai vu qu’il y avait du pot-au-feu au poulet ce qui m’a intrigué. J’ai demandé au patron s’il en restait : c’était le cas.

Nous finissons nos apéritifs anisés mais on ne va tout de même pas tourner sur une patte comme disent les ivrognes. Et je crois bien que le dicton suivant m’est alors venu en tête : jamais deux sans trois.

Nous voilà à table ! Le poulet était moyen mais les légumes et le bouillon étaient géniaux. Vous pouvez faire une croix sur vos écrans : j’ai dit du bien des légumes. Comme la deuxième bouteille de rouge n’était pas terminée, nous avons pris un assortiment de fromages. Et un dessert. Et une prune. Et une poire.

Au fond, ça faisait longtemps que je n’avais pas bu aussi peu de bière, moi !

 

Pourtant, je n’ai aucun souvenir de mon trajet de retour. Probablement parce que l’addition m’avait assommé. Ce matin, je me suis réveillé un peu tôt mais dans mon lit : tout allait bien. A neuf heures, je me décide à me mettre au travail mais je ne trouvais plus la sacoche avec mon ordinateur portable. Je me suis dit que j’avais oubliée au bistro ce qui n’est pas du tout dans mes habitudes (je ne fais jamais le con quand je suis saoul). Bah ! Je vais prendre mon pantalon posé… inhabituellement à côté du fauteuil sur lequel je dépose mon cul pour travailler. L’ordinateur était dessous. Soit il est petit, soit mon pantalon est adapté à mon gros cul.

Je me suis alors rappelé que j’avais mis la sacoche à cet endroit en rentrant, hier, pour être sûr de la retrouver alors que je la laisse toujours dans l’entrée. Je ne sais pas, par contre, ce qui m’est passé par la tête pour que je la couvre soigneusement de mon pantalon que je dépose toujours sur le canapé…

 

Je sors le PC, le branche mais n’arrive pas à me connecter à Internet. Catastrophe, me dis-je ! Obligé d’aller au bureau. Mais je n’avais pas le temps : j’avais une réunion très importante à 9h30. Finalement, je me suis rappelé que j’avais coupé le wifi de l’iPhone (je l’utilise en partage de connexion pour me connecter à Internet, avec la 5G c’est bien plus rapide, du coup, je n’ai plus le câble ou l’ADSL à la maison).

C’est parce que le wifi de la Comète chie dans la colle depuis lundi (il a même fallu que je télécharge des épisodes d’une série en profitant du wifi du bureau de peur d’être à sec). J’avais coupé celui de l’iPhone pour rester en 5G. J’ai donc rétabli la situation et tout est revenu en ordre.

 

Et ma réunion très importante de 9h30 est demain, en fait. Les neurones ne sont pas encore parfaitement rétablis. Et je vais énerver le vieux en diffusant des photos de ma bouffe.

05 novembre 2023

The Outfit [film chez Netflix, excellent]


 

En 1965, à Chicago, Léonard Bruling dirige un atelier de tailleur sur mesure. Il reçoit souvent deux messieurs très bien habillés, Richie et Francis. On comprend rapidement qu’ils sont membres de la pègre et qu’ils utilisent le lieu comme « boîte à lettres ». En fait Richie est le fils de Roy Boyle, le chef de la mafia irlandaise et son principal adjoint. Quant à Francis, c’est son premier homme de main. Léonard les tolère car ils sont d’excellents clients…

Un soir, Richie et Francis arrivent à l’atelier. Richie a été blessé par balle et Léonard va le recoudre…

Le film est tourné entièrement en huis clos, dans cet atelier, et les actions se déroulent au cours de la nuit en question. N’allez surtout pas lire le résumé dans Wikipédia, ils en disent beaucoup trop ! Quelques meurtres, beaucoup de mensonges, « un scénario en bêton, assez retors et parfaitement ficelé ».

Au fil de l’histoire, on va comprendre pourquoi Léonard est venu de Londres pour s’installer à Chicago. On va découvrir ce qu’est devenue la mafia d’Al Capone, plus de trente ans après son arrestation (Al Capone était le patron de l’Outfit de Chicago, la famille ou l’organisation, comme on les appelait).

Le tout avec des acteurs vraiment excellents, des volte faces et autres revirements, du suspens jusqu’au bout. Comme Léonard va-t-il se sortir de ce bourbier ?

 

Je vous le conseille. Voire vous ordonne de le regarder toutes affaires cessantes. Disponible chez Netflix mais aussi dans quelques salles de cinéma.

01 novembre 2023

Anecdotes de rien

 


Généralement, c’est dans Facebook que je raconte les anecdotes qui égaient ma vie, que ça soit au sujet de la SNCF, des bistros, de ma femme de ménage voire de mes travaux domestiques mais, aujourd’hui, j’ai beaucoup à dire, sans compter une histoire d’algorithme dans ce réseau social à vérifier (Mark, tu me comprendras).

Je vais commencer par la SNCF. J’avais donc « en poche » (c’est-à-dire dans l’application Connect de la SNCF) un aller Loudéac-Paris via Rennes pour samedi dernier et un retour pour mercredi prochain, le 8, de Paris à Loudéac via Saint-Brieuc. Ce voyage m’avait coûté assez cher mais je croyais que c’était à cause d’un retour en période de vacances scolaires mais il n’en était rien, c’était parce que mon abonnement annuel était expiré mais ces ânes ne m’avaient rien dit.

En fin de semaine dernière, j’ai fait le point au sujet de mon planning. Il fallait que je sois à Paris les 7, 8, 13, 14 et 15 novembre. Il fallait donc je décale mon retour du 8 au 16 mais c’était déjà plus ou moins prévu. J’hésitais seulement en à revenir en Bretagne du 8 au 12. J’ai donc pris ma décision, jeudi, de reporter mon retour (de Paris à Loudéac). Dans ma petite tête, je me suis alors dit que je pouvais aussi reporter l’aller (mon retour à Paris, essaie de suivre…) d’autant que mon séjour en Bretagne m’avait paru très court, je n’avais pas envie d’aller au bureau lundi et mardi parce que la cantine est fermée (se taper quatre fois plus d’une heure de trajet pour manger des sandwichs avec les collègues était hors de ma volonté) et un mercredi férié (aujourd’hui) au Kremlin-Bicêtre est très chiant (autant le passer dans le train).

 


Je vais donc sur l’application Connect de la SNCF et je demande le changement de mon aller de samedi à aujourd’hui. J’ai un peu de mal d’autant que les horaires, les jours fériés, surtout pour le car jusqu’à Saint-Brieuc ou Rennes, sont particuliers. Et j’arrive à changer ma réservation de Rennes à Paris mais pas le ticket pour le car (il n’y a pas de réservation mais les tickets sont tout de même datés). Le voyage coûtant bien moins cher que le précédent, la SNCF m’a remboursé une partie (tout en prélevant 19 euros de frais). Je pouvais donc « jeter » mon ticket pour le car.

Ce matin, je vais regarder les horaires de car avec l’application SNCF et découvre qu’il n’y en a pas, les dimanches et jours fériés, avant le début de soirée. Il me fallait donc passer par Saint-Brieuc. Ma seule possibilité était de prendre un car à Loudéac un peu avant 13 heures… le tout pour prendre un train à Rennes à 16h30.

Tant pis, me dis-je…

 

C’était la première anecdote, un peu confuse, je le reconnais. Pour l’instant, il n’y a qu’un seul petit incident lié à la SNCF : on ne peut pas changer un billet « Loudéac Paris via Rennes » avec les applications vu que la première partie, en car, n’est pas assurée par la SNCF. Passons à la seconde, plus cocasse.

 

Tant qu’à être dans l’application Connect, je suis allé vérifier mon voyage retour. Il avait disparu ou, du moins, seul le trajet entre Saint-Brieuc et Loudéac était présent (mais à titre d’information vu que le car n’est pas géré par la SNCF). Ainsi lorsque j’ai fait le changement de l’aller de mon aller-retour à Paris, l’application a tout simplement sucré mon retour…

Je vais donc payer, en fin de compte, beaucoup plus cher que prévu…

 

Cerise sur le gâteau, je suis aller sur le site de la SNCF pour avoir confirmation de l’horaire du car pour Saint Brieuc : ce n’est pas le même que celui fourni par l’application. Je suis donc aller vérifier sur le site de BreizhGo, le transporteur du Conseil Régional qui me fournit le même horaire que le site. C’était la troisième anecdote. La quatrième est que mon TGV fait « omnibus » (il s’arrête à Vitré, Laval et Le Mans) et met donc 2h30 à faire le trajet au lieu de 1h40. Comme mon trajet jusqu’à Rennes n’est pas directement lié au TGV, le résultat est catastrophique. Je pars de Loudéac à 13h15 et arrive à Paris à 18h50 soit environ 5h30 alors que le trajet en 3h20 est possible.

La cinquième est que le site de la SNCF affiche un pavé : « Où voulez-vous aller ? » ce qui est très pratique. Quelle que soit la ville que vous saisissez (ou choisissez dans la liste), il ne se passe rien. Il faut passer par un sous-menu « à l’ancienne » pour faire croire que vous voulez réserver pour avoir les horaires.

 


Ca sera tout pour la SNCF aujourd’hui (encore que je ne suis pas encore parti…). Passons à la femme de ménage. Ca fait plus de cinq ans que je suis son principal employeur à a maison vu que ma mère a passé plus de quatre ans à la maison de retraite puis à l’Ehpad. Quand ma mère est morte, le 1er mars, j’ai dit à la dame que je souhaitais conserver ses services mais je lui ai rappelé que je n’étais pas toutes les semaines à la maison et que deux fois deux heures n’étaient pas nécessaire. Elle était bien d’accord avec moi d’autant qu’elle est incapable d’improviser (genre : faire les cuivres, passer l’encaustique sur les meubles en bois, faire les poussières dans les pièces non occupées) quand il n’y a pas le ménage courant et la lessive à assurer.

Nous avons convenu d’un arrangement. Je lui garantissais de la payer les quatre heures si elle les faisait mais ne l’obligeais pas à la faire si je n’étais pas là, elle pouvait donc aller faire d’autres travaux pour l’association qui l’emploie (il y a toujours des besoins, des remplacements…). La condition étant qu’elle passe au moins une heure par semaine pour arroser les plantes et voir si tout va bien.

Le miracle est arrivé hier. Quand je lui ai dit que je n’étais pas là « cinq jours de passages » consécutifs de sa part, elle a compris qu’elle pouvait ne pas venir tout le temps… Et je vais économiser six heures.

 

Hier, elle est arrivée pendant ma sieste méritée. Comme d’habitude, je lui ai fait un café et j’ai fini la vaisselle avant qu’elle s’attaque à la cuisine. Elle m’a alors annoncée que la poubelle « marron » était au bout de l’impasse, pour être vidés par les éboueurs, et que la jaune était devant la maison. Il ne lui était pas passé par la tête que c’était moi qui avais mis la marron là-bas…

Néanmoins, elle a l’habitude de vider les poubelles de la maison dès son arrivée dans les containers. Elle l’a donc fait à nouveau. Sauf que je l’avais déjà fait, comme tous les mardis où il faut sortir la marron avant midi.  Elle est donc descendue avec le panier où je met les recyclage avant d’aller au container. Il contenait un pot de crème dessert.

Tant qu’à parler poubelles, c’est la voisine qui traîne les containers jusqu’au bout de l’impasse quand je ne suis pas là ce qui me tire une belle épine du pied… Hier, elle n’a pas vu que j’étais présent et a porté la poubelle trois minutes avant que descende avec les ordures. Il a fallu que j’aille avec mes sacs poubelles et deux ou trois bricoles (je « remplis » la poubelle avec des affaires que je devrais apporter à la déchèterie ce qui est interdit mais je n’ai pas de voiture et j’ai une maison à vider progressivement). Cela ne m’arrangeait pas du tout vu que mes mains étaient « pleines » et n’en conservais aucune pour tenir mon pantalon. J’avais donc une dégaine particulière.

Et sur le chemin, j’ai croisé la voisine qui était toute confuse de m’avoir rendu un service alors que je n’en avais pas besoin et j’étais tout confus de l’avoir laissé faire. Et de gesticuler pour remplace mon jean.


Changeons de sujet. L'autre jour, j'avais une réunion hebdomadaire avec deux collègues et la chef mais nous n'avions pas grand chose à dire, pour une fois. On a donc parlé Netflix et séries télévisées, histoire de ne pas s'être connectés à "l'audioconférence" pour rien. 

Et nous étions tous les trois (un des collègues n'a pas Netflix) affligés devant le niveau des séries Netflix et notamment la dose de wokisme. Il n'y a plus de série sans quelques homosexuels, des héros féminin et des "minorités ethniques". 

Le collègue d'origine marocaine trouvait normale la présence de ces derniers et ma chef normale celle des héroïnes...

Le wokisme arrange toujours quelqu'un, en fait, et les minorités (si on peut dire qu'être femme est faire partie d'une minorité) ne critiquent que la visibilité des autres minorités.

29 octobre 2023

Un crêpe noir, pour Chandler

 


Matthew Perry est mort à 54 ans. Il incarnait Chandler dans Friends, une des meilleurs sitcoms que j’ai pu voir, avec The Big Bang Theory. J’ai lu plusieurs messages dans les réseaux sociaux de personnes qui n’avaient jamais vu cette série, le regrettant, mais la connaissant, évidemment. S’ils la regardent maintenant, elle sera peut-être différente. Ou pas. On va oublier Matthew Perry. Mais pas Chandler.

Pour ma part, je l’ai vue en début d’année. J’en avais fait un billet, évidemment. J’y notais : « Chacun des six a des « particularités ». Monica, par exemple, est maniaque de l’organisation et de la propreté d’où quelques situations cocasses et ses potes qui craquent dans certains cas car tout doit être orchestré. Joey, acteur raté, n’a aucune culture et est souvent « à l’ouest » dans les dialogues. Chacun aura son ou ses préférés. Le mien est peut-être Chandler qui a un humour pince sans rire, sarcastique pour « oublier » son enfance (le père est un transsexuel meneuse de revues). Mais je les aime bien tous ! »

Le personnage était bon. Il était incarné par un grand acteur.

 

Je n’aime pas les hommages dans les réseaux sociaux mais j’ai trouvé un jeu de mot idiot pour le titre de ce billet.

Peut-être aurait-il plu à Chandler ?

25 octobre 2023

Des critiques, des séries et des bistros !

 


Quand le début d’une série qui ne m’a pas été recommandée ne me convainc pas tout en laissant penser qu’il y aura une amélioration, il m’arrive d’aller lire les commentaires des internautes suite aux articles de presse. Dans un tout autre domaine, des copains patrons de bistro me signalent parfois des critiques de client un peu ridicules et je me plonge alors dans la lecture de tout ce qui a pu être lu. Je ne vais pas citer de série, ici, afin de ne pas détourner le sujet et je vais me contenter, pour ce qui concerne les brasseries, d’une seule, l’Amandine, car je la connais très bien (et me limiter aux lectures que je peux faire dans « Google Maps »).

J’avais déjà évoqué, dans ce blog, les critiques de séries faites par des professionnels. Ma conclusion était que certains sites sont bien trop élitistes et semblent faire semblant de ne pas aimer des séries pourtant bien appréciées par le public. En outre, les articles sont formatés pour être un peu originaux et se démarquer de la concurrence…

 

"Pacto de silencio"

Ce qui m’amuse, c’est vraiment le ridicule de certains commentaires. Par exemple, à propos d’une série, j’ai vu un texte : « encore une fois, Netflix n’a pas résister à mettre en scène trois homosexuels alors que rien ne le justifie dans l’histoire ». Or, la fiction n’avait pas été produite par Netflix mais par une chaîne de télévision Suisse. Netflix n’a fait qu’acheter les droits de diffusion… Ils n’ont rien « mis en scène ». En outre, la série décrit les difficultés pour un homosexuel pour vivre dans un milieu rural. Ne pas y mettre « un pédé » aurait été délirant. Et le gars a forcément au moins un amant et, souvent, un amour de jeunesse.

La critique la plus fréquente des brasseries est « les frites sont surgelées ». Vous pouvez vérifier. Or, à l’Amandine, elles sont fraiches. Les gens n’y connaissent rien et disent de belles conneries, souvent influencés par « les médias » (notamment un reportage sur une grande chaîne nationale sorti il y a quelques années prétendait que la plupart des produits n’étaient pas « maison »). En fait, les cuisiniers sont présentes « huit heures par jour » et, comme ils ne passent pas leur temps à sortir « des plats du jour », ils ont bien le temps d’éplucher des pommes de terre et de faire des pâtisseries, ça coûte beaucoup moins cher aux patrons…

 En outre, s’il est évident que les frites fraiches sont meilleures, il est souvent impossible de différencier les deux, tout simplement parce que les sociétés comme McCain arrivent à se procurer les meilleures pommes de terre du marché (et les meilleures huiles) alors que « le bistro » ne pourra faire qu’avec ce qu’il trouve. « Les gens » confondent avec les frites surgelées bas de gamme que l’on peut retrouver dans nos supermarchés ou celles servies dans des commerces « non traditionnels » comme les « kebabs ».

Une des récentes séries que j’ai regardées porte sur une jeune femme qui découvre que celle qu’elle pensait être sa mère ne l’est pas. La vraie était une adolescente membre d’un groupe de quatre personnes étudiant dans un pensionnat. Plusieurs critiques étaient sur le thème : « ce n’était pas la peine de faire dix-huit épisodes, des tests ADN auraient suffit pour trouver qui était la mère. »

Or, le « sujet » de la série n’est pas la démarche pour trouver la mère mais ce que met en œuvre la jeune femme pour se venger pour avoir été abandonnée, dès la naissance, par quatre péronnelles.

 


Les critiques ne sont évidemment pas son fondement. Pour reprendre mon exemple, les séries sont souvent trop longues et en deviennent chiantes. Le côté « woke » de Netflix est exaspérant. Les rôles principaux (ou « seconds ») sont souvent tenus par des femmes, des personnes racisées et il n’est pas rare s’avoir en premier plan quelques homosexuels des deux sexes (oups ! des deux genre…).

Les frites, dans les restaurants, ne sont pas toujours au top mais le patron n’a pas intérêt à en faire de mauvaises… En outre, les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Par exemple, la Comète fait des frites fines alors que l’Amandine en fait des grosses. Chacun pourra « détester » ce qu’il veut, sachant que ce n’est pas qu’une question d’épaisseur mais de cuisson (qui dépend effectivement de nombreux paramètres, dont l’épaisseur en question).  Je dois avouer que je fuis les frites de la Comète surtout que l’andouille moutarde était servie avec une belle sauce onctueuse : des pates étaient bien plus appropriées… Mais j’avoue aussi que les frites ont changé avec le nouveau patron : ma réticence est devenue surtout psychologique.

 


Il faut être assez culoté pour donner son avis en public sur Internet. Je le dis en tant que connaisseur de la chose : j’ai un blog politique et un autre où je parle de bistros et de séries. Mais ce sont des avis personnels que je donne et je le fais sur des sites qui « m’appartiennent » et qui sont suivis surtout par des gens qui me connaissent. Personne cherchant des avis sur Mélenchon, l’Amandine ou The Crown ne viendra dans mon blog. Il ira sur Google Map (ou Facebook ou Trip Advisor…) pour les restaurants et dans la presse pour les séries et la politique. Dans mon blog, c’est bien mon avis, celui de « Jégoun » ou « Nicolas Jégou », que viennent lire les gens (et pas nécessairement pour l’avoir, d’ailleurs, mais parce qu’ils m’aiment bien ou apprécient ma prose… ou, au contraire, parce qu’ils ne peuvent pas me supporter).

En outre, la « critique » n’est pas quelque chose d’aisé. Pour les restaurants, je ne suis pas objectif vu que je parle uniquement de ceux que je fréquente beaucoup, donc apprécie. Pour les séries, je galère assez, ici, pour trouver un texte un peu original. Quant à la politique, j’essaie de ne pas multiplier les attaques frontales (et j’échoue souvent…) mais de montrer pourquoi tel ou tel propos, projet, action… est bonne ou mauvaise.

 

Il faut être culoté, disais-je, tout comme le fait que les propos sont souvent ridicules. On voit parfois des gens qui critiquent le personnel de l’Amandine : pas courtois, pas rapide ou efficace… Je ne suis évidemment pas d’accord et je passe assez de temps dans la boutique pour constater que c’est faux. Une personne qui ose écrire que « le patron n’est pas aimable » devrait aller voir les dix commentaires précédents et constater que tous les autres clients sont satisfaits et d’un avis opposé.

Elle pourrait alors se dire que c’est elle qui est mal lunée, voire qu’elle a été désagréable et que c’est de sa faute si elle ne mérite pas toutes les attentions, voire que le personnel ne fait pas tout pour la dégager…

On est peu de choses…



Enfin, certains oublient quelques aspects. Par exemple, un des rôles d'une série est de "divertir". Une fiction à chier peut très bien le faire. Dans un restaurant, il y a le rapport qualité prix qui entre en jeu. Beaucoup d'andouilles sont nostalgiques de la formule "entrée plat dessert à 12 euros" qu'on trouvait il y a vingt ans. Ce n'est pas possible. S'ils commandent, maintenant, une pièce de boeuf à 14 euros, ils ne peuvent pas espérer obtenir une entrecôte de 250 grammes servies avec des frites préparées avec amour par un chef très diplômé. 

Il faut arrêter d'être con. Ce qui nécessite tout de même un certain optimisme.