21 décembre 2024

La nuit de l'andouille chaton

 


Ce matin, vers 8h30, sa majesté a pris place sur « ma » chaise, dans la cuisine (à l’emplacement que j’occupe pour les repas depuis ma plus fendre entance), comme s’il surveillait la cafetière. D’ailleurs, pour me faire couler mon caoua matinal (pour la consommation d’un jour et demi, en fait), il a fallu que je fasse le tour de la chaise car je n’ai pas osé le déranger… C’est pratique. Voir la deuxième photo.

Notons bien que si je vous raconte ça, ce n’est pas pour vous distraire car vous allez vite vous lasser. Disons que c’est pour raconter des découvertes et poser la question : est-ce normal ?

Je sais tout ce que l’on raconte sur les chats mais je me demande tout de même ce qu’il fout sur cette chaise alors que les coussins du salon, où il a passé la nuit, sont bien plus confortables. A la limite, j’ai l’impression qu’il veut m’éviter, comme si je … dérangeais ! Pourtant, deux minutes après le moment où j’ai quitté le séjour, voisin de la cuisine, pour faire ce billet de blog, il s’est mis à miauler. Je suis redescendu pour l’inviter à me suivre et, en fait, je me suis demandé si les miaulements n’étaient pas une forme d’autorisation pour franchir la porte entre le séjour et l’escalier, que j’avais laissé ouverte alors qu’elle était fermée depuis son arrivée.

Je lui ai dit « viens ». Il a bougé ! Notre escapade conjointe s’est arrêtée là. Il a pris les marches vers le bas, je l’ai suivi pour ouvrir la porte du garage et il a commencé à fouiner à l’endroit où était sa gamelle de bouffe, hier !

J’ai renoncé à lui en refiler, ça lui apprendra. Nous y reviendrons.

 


Reprenons dans l’ordre ! Hier soir, en rentrant du boulot, je me suis vautré sur mon canapé d’usage. L’andouille n’a pas tardé à me rejoindre puis à faire de l’escalade sur mon corps gracieux. Voir la troisième photo (et aussi la première). Il n’a pas tardé à trouver une position favorisant son sommeil de juste mais il ne pouvait juste pas dormir vu que je n’arrête pas de bouger, pour me servir du blanc ou pour pisser.

Il a fini par se poser sur un coussin, sur l’autre canapé. Voir la quatrième et dernière photo.

 


C’est là qu’il était, ce matin, quand je me suis levé une première fois, à quatre heures. Vous savez ce que c’est : l’envie d’uriner vous tire du sommeil, vous faites ce que vous avez à faire puis vous vous rendez compte que votre nuit est terminée ! Autant aller voir un épisode d’une série (je me suis recouché à cinq heures et ai bien dormi ensuite).

Il n’a pas bougé.

Quand je suis redescendu, vers sept heures, il m’a jeté un regard condescendant et a fini par me rejoindre mais en prenant bien soin de ne pas me monter dessus. Il cherchait néanmoins une place près de moi pour que je puisse le caresser (ce qui est assez pénible vu que c’est un sac d’os).

 

Peu après, il a sauté du canapé, s’est précipité une de ses gamelles d’eau puis est entré dans sa litière (c’est une espèce de boite fermée avec une porte coulissante). J’étais bien content de le voir faire : au moins il avait compris le système et sera propre.

La preuve, dès qu’il est sorti, il s’est mis à miauler puis a pisser devant la porte de la litière puis à chier devant celle de la cuisine, toujours fermée. Heureusement, c’est un pisse-petit et ce qui sortait de son cul ressemblait étrangement à la pâtée que je lui ai donnée hier. Le système digestif est en rideau (c’est pour cela que je ne lui ai pas donné à manger d’autant que sa gamelle de croquette n’était pas vide).

Ensuite, il a continué à tourner autour de ses gamelles d’eau, allant jusqu’à mettre un pied dedans, comme pour gouter, mais sans boire ! J’ai eu une idée : j’ai mis de l’eau fraiche (disons plutôt de l’eau « neuve », sortant du robinet) et il a bu. Je suis tombé sur un chat maniaque ! Je ne comprends pas qu’on puisse être aussi difficile quand il s’agit de boire de l’eau.

 


J’avais laissé la porte de la cuisine ouverte, en faisant le ménage des déjections félines. Il s’est mis derrière, couché sur le lino (comme s’il était plus confortable que mon parquet, mes canapés, mes coussins…) à un endroit où il pouvait m’observer.

Me voila réduit au rang d’animal de zoo.

C’est après qu’il s’est mis sur la chaise, où il est resté assez longtemps. En allant le voir, j’ai remarqué que l’eau coulait très doucement du robinet de l’évier. Je ne sais pas si c’est lui qui l’a ouvert. Logiquement, c’est moi qui l’ai mal fermé quand j’ai rempli sa gamelle d’eau… J’ai « lancé » le café, je suis passé aux toilettes, je me suis servi un bol, il n’a pas bougé de la chaise (je pensais qu’il s’était mis là à cause de la proximité avec le robinet ouvert).

 

Comme beaucoup de chats, il est très câlin et cherche des caresses… quand il ne vous boude pas ostensiblement. Par contre, il n’est pas joueur. Il ne fait pas le con. Je mets à, un peu, sur le compte de la maladie, de même que le fait qu’il ait fait ses besoins après avoir visité sa litière.

Les vers… ?

20 décembre 2024

Des nouvelles du chat andouille



Depuis mon billet de ce matin, il s’est passé des choses ! Tout d’abord, mon billet a fait des petits et j’ai eu tout un tas de conseils qui m’ont permis, d’une part, de contacter une association qui a immédiatement diffusé une annonce et, d’autre part, « d’accepter » la visite d’une dame qui tient un refuge dans le coin !

Dans les conseils, il y avait des trucs de bon sens que je ne savais pas, comme le conseil de ne pas donner de lait à un chat (comme quoi, le chat qui lape du lait est une croyance idiote).

 

La dame qui est venue a confirmé ce que je pensais : il s’agit probablement d’un chat abandonné dès qu’il a été sevré et il n’est pas « pucé » (elle avait un détecteur). Il a pourtant des puces et des vers, visiblement. Elle m’a fourni de la bouffe pour quelques jours et une espèce de capsule ou pipette d’un produit contre les vers et les puces pas mures.

Elle le prendra dans son gite en tout début d’année prochaine si on ne trouve personne avant pour le récupérer. Elle m’a déconseillé de le donner à des inconnus avant Noël afin que l’andouille n’aboutisse pas au pied d’un sapin, comme cadeau à quelqu’un qui n’en veut pas.

A ce propos, j’ai déjà eu une proposition d’adoption mais, en conséquence, j’ai décliné en expliquant à la personne (qui a très bien compris et me contactera début janvier).

 

La dame a profité de sa visite à la pharmacie pour acheter la capsule en a profité pour aller à Intermarché pour acheter des croquettes. J’ai insisté pour la rembourser (la bouffe « initiale », le trajet, la pipette et les croquettes) mais j’ai eu du mal et on a transigé sur un tarif dérisoire. J’en ai déduit, de cet épisode et de quelques lectures, que les gens qui recueillent des chats pensent toujours au pognon. La dame était surprise quand j’ai dit que je voulais bien payer le vétérinaire (mais que ça me faisait chier d’y aller vu que je n’ai pas de bagnole).

 

J’ai donc pris la décision de le garder dans la maison. J’ai descendu la litière et je suis z’été le chercher avec sa couverture. Je l’ai posé dans le séjour, il a retrouvé « avec plaisir » la couverture qui semblait lui donner un point de repère.

Vers 17h15, mon livreur d’Intermarché est passé. Pour livrer…

Après le passage, j’ai ouvert la porte du séjour. Le chaton se promène mais passe la majorité de son temps dans la même pièce que moi. Il a les postures idiotes d’un chat : il y a quelques minutes, il était posé sur mon portable fermé, lui-même posé sur le canapé. Tu parles d’un confort. Ensuite, il a essayé de monter sur le bureau mais c’est trop haut. Il s’est cassé la gueule et j’ai rigolé.

 

En attendant le livreur, je m’étais allongé sur le canapé. Il avait réussi à monter puis à m’escalader pour piquer un roupillon sur mon ventre qu’il juge, visiblement, confortable.

Je suis mal barré.

 

Actuellement, il ronronne sur une espèce de boudin sur le canapé, à côté du PC dont je parlais, peut-être pour me rappeler qu’il fallait que je range les bandes dessinées.

Il ne sait pas qu'il sera viré de la maison avant deux semaines et que je vais l'enfermer immédiatement dans le séjour pour que je puisse aller au bistro sans me demander quelle connerie il peut inventer.

Andouille, le chaton (clair)

 


Ce magnifique petit chat tente de m’adopter et j’ai parfois un cœur de midinette. Cela étant, je n’ai pas les moyens de le garder (je ne vis à Loudéac que par intermittence et il m’arrive souvent de ne pas approcher de la maison pendant un mois, ce que je viens de faire, indépendamment de ma volonté – j’habite et travaille en région Parisienne). Je voyage beaucoup et ne peux pas le transporter (pour des raisons de santé).

Je vous demande donc ce que je peux bien faire ! Il est magnifique, très câlin : adoptez-le !

En plus, à ma charge (ou ma décharge), je n’ai jamais eu de chat. Mes parents ont « toujours » eu des chiens, j’ai eu l’occasion de nombreuses occasions (voyage des vieux, de la frangine… J’ai même eu à m’occuper d’un labrador d’un copain, le vieux Jacques, pendant que pépère faisait un stage à l’hôpital). Mais je n’ai jamais eu de chat ! Je ne sais pas comment faire.

Je ne sais même pas ce qu’il faut lui donner à manger, à son âge, que j’ignore par ailleurs : deux ou trois mois, je suppose.

 

Avant de vous raconter plus en détail ce que cette andouille fait à la maison, j’insiste sur le côté câlin. Dès qu’il me voit, il fonce se caresser contre mes jambes (qui n’ont rien demandé mais ne sont pas farouches). J’ai réussi à le prendre dans mes bras (pas pour le câliner mais pour le sortir du garage).   

Ce matin, j’ai craqué ! Je lui ai ouvert mon garage, j’ai disposé des couvertures au pied de la porte d’accès à la maison et je lui ai donné un demi-litre de lait. Il était tout mignon et mon cœur fondait ! C’est bien la peine de tout faire pour passer pour un gros con insensible dans les réseaux sociaux et autres bistros.

Je l’ai même caressé ! Honte sur moi… Mais il semble perdu, seul, pas paniqué mais s’imaginant que ma maison est son futur foyer.

Mais je ne peux pas.

 

Andouille ! C’est un bon nom pour un chat ? Toujours est-il que c’est comme ça que l’appelle…

 


Une telle invasion dans ma vie n’était jamais arrivée (mais je connais des gens qui ont été obligés d’adopter un chat qui les avait choisis). Andouille a commencé à miauler vers 16h30 ou 17h, hier soir. J’attendais la visite d’un voisin à qui j’avais un petit service à rendre (pour une fois que c’est dans ce sens…). Il est arrivé, est entré, m’a appelé, je lui ai dit de monter et il m’a répondu : « ah ! Tu as un chat maintenant… » Non, mais j’entends un miaulement depuis quelques temps… Il m’a indiqué qu’il était dans le garage (la porte extérieure est toujours ouverte les jours de passage de la femme de ménage).

Le temps de faire ce que nous avions à faire (qui n’a rien de sexuel : il fallait que je lui scanne des documents), je suis descendu avec lui. J’ai vu cette petite boule de poils dans le garage. J’ai dit « merde ». J’ai fermé la porte de communication entre le garage et la maison et le chaton s’est mis au pied, en miaulant. Je suppose (voire plus…) qu’il cherchait la chaleur susceptible de s’échapper par-dessous (il va être temps que je finisse les travaux d’isolation).

J’ai discuté quelques minutes dehors avec Christian (ce n’est pas le chat, mais le voisin, je vous rappeler que le chat s’appelle momentanément « andouille » sans majuscule). Je suis revenu, il a commencé à se frotter à moi (pas Christian, andouille, essaie de suivre). Je me suis dit que j’étais mal barré ! J’ai choppé la bestiole et lui ai aimablement dit qu’il pouvait aller sous « le porche » (un espace fermé par une vitre devant la porte d’entrée de la baraque). Je suppose que j’ai ajouté « fais pas chier, andouille ! ».

Il a continué à miauler de manière à peu près continue ce qui me cassait les couilles passablement et je me disais qu’il allait finir par se casser (pas un de mes testicules, andouilles !).

Finalement, je suis allé au bistro, non pas pour boire pour oublier mais pour boire pour boire. J’ai sorti le vélo le plus vite possible (je n’ai même pas de voiture, non pas pour aller au bistro, le retour ne serait pas raisonnable vu qu’il ne servirait à rien d’avoir une caisse si je perdais le permis, mais pour aller chez le vétérinaire ou acheter des croquettes, ce qui me fait penser qu’andouille a de la chance vu que, n’ayant rien à bouffer pour lui, je vais être obligé de lui filer une partie de mon sauté de poulet à l’indienne).

Le temps de sortir le vélo, il a eu le temps de s’approcher de la porte du garage mais j’ai tenu bon.

Au retour, dès qu’il m’a entendu, andouille est sorti (ou « sortie », je ne sais plus avec vos âneries).

J’ai tenu bon.

 

Toute la nuit, il se mettait à miauler au moment où je me déplaçais dans la maison même que je ne voulais même plus aller pisser pour ne pas réenclencher la machine à miaulement d’andouille.

Ce matin, j’étais debout aux aurores avec des pensées qui s’articulaient dans ma tête. Par exemple, je dois recevoir vers 10 heures, un congélateur : il faudra bien que je laisse les portes ouvertes et, celui qui ne s’appelait pas encore andouille, aurait pu entrer dans la casbah et trouver agréable une chaleur oscillant autour de 20 degrés, comme de la crème de cassis.

Trois heures après, vers huit heures, donc, j’ai craqué : j’ai descendu des couvertures que j’ai entassé dans le garage et j’ai servi un demi-litre de lait dans l’écuelle du chien qui traine par là, pas le chient, l’écuelle, andouille ! Je n’ai pas de chien et l’écuelle date d’un précédent gardiennage, je suppose.

En descendant, je l’ai entendu miauler (par le gardiennage, andouille) de plus en plus fort derrière la porte. Et dès que j’ai ouvert le portail du garage, la petite boule de poil s’est précipitée et s’est ruée dans mes guiboles. J’ai fait deux pas et la lui ai montrée (l’écuelle, essaie de suivre). Il s’est précipité et a lapé goulument !

Tu parles, il a passé la nuit dans le froid.

Quand je suis sorti pour rentrer (sorti du garage pour rentrer dans la maison, putain) il a miaulé un peu, comme s’il voulait me remercier (ou me traiter d’enculé s’il voulait plus que du lait. Précisément, je suis ressorti pour rentrer afin de prendre la très jolie photo et c’est en rentrant de cette sortie qu’il a commencé à exprimer ses opinions, un peu plus clairement que Bayrou, une autre andouille qui, elle, était plus claire quand elle bégayait.

Depuis, il se tait. Je suppose qu’il a trouvé les couvertures ou un coin du garage où il ne sent pas le froid. Peut-être a-t-il commencé à explorer ce qu’il prend pour son nouveau logis.

 

Je me connais, je ne vais pas pouvoir le laisser une nouvelle nuit dans le froid glacial et il finira par passer une première nuit dans la chaufferie. Samedi soir, je pourrais lui ouvrir le séjour. Dimanche soir, il risque de finir dans mon lit. « Risque » au sens propre (vu ma carrure, il ne faudrait mieux pas que je me couche sur lui).

Par contre, je quitte la région le premier samedi de janvier. Je compte sur vous pour me trouver une solution pour la bestiole.

 


Le plus drôle est que j’ai passé du temps à chercher les couvertures : il n’y en a plus dans la maison (sauf peut-être dans des lits inutilisés), j’ignore ce que j’en ai foutues. Je suppose que ma sœur les embarquées pour les donner à mon frère pour sa propre ménagerie. Mais dans la chambre de la sœur en question, j’ai trouvé une « litière de voyage » qu’elle met en service quand elle vient avec son gros minou.

Je crois que je vais pouvoir la recycler…

Je suppose que la pelle, dessus, sert à enlever la merde... Dépêchez-vous de me libérer !

09 décembre 2024

Twitter (X) enterrera Threads et Bluesky

 


La semaine dernière (mercredi ou vendredi, je n’étais pas au bistro le jeudi), en regardant Twitter, j’ai « compris » qu’Assad allait tomber voire que c’était déjà fait et je l’ai dit aux copains de comptoir. Ils m’ont répondu « non, ce n’est qu’Alep qui va y passer. » J’ai dit « si, même qu’Assad est réfugié à Moscou ». Ils m’ont demandé où j’avais vu ça. J’ai répondu « dans Twitter (X) ». Ils ont rigolé et m’ont traité de branquignole.

Hier, j’ai bien rigolé. J’avais eu raison (au moins partiellement, l’asile du tyran par Moscou n’était pas formellement confirmé).

Deux questions se posent. La première est de savoir pourquoi j’ai eu confiance dans l’information que j’ai vue ? La seconde est pourquoi j’ai raconté cela au comptoir. La réponse à la première est que j’avais confiance en la personne qui a tweeté cela. D’une part, je n’avais pas vu « par hasard » une dépêche. D’autre part, la personne en question n’a pas l’habitude de parler à la légère. Je n’ai pas de réponse à la seconde sauf le fait que ma confiance était suffisante.

Les gens ont pris l’habitude de dire qu’on trouve n’importe quoi dans X mais ils se contentent de lire des dépêches. Eventuellement, ils vérifient que ce n’est pas émis par une « agence » à mauvaise réputation. Pour ma part, je savais que mon « informateur » avait étudié les sources, recouper les informations. Ce n’est pas un « twittos influent » qui cherche à faire le malin, à développer ses followers… mais quelqu’un de sérieux, que je connais personnellement.

 


Depuis quelques semaines, ils annoncent en masse quitter Twitter et nous informer sérieusement que l’on pourra les retrouver dans Bluesky par ce Twitter est un bouge plein de fascistes et d’autres affreux en oubliant qu’ils ont contribuer pendant des années (la crise sanitaire a été emblématique) des informations pourries. Pour ma part, j’ai toujours regardé d’un œil plus ou moins discret tous ces machins (d’autant plus facilement que je ne m’intéresse pas tellement à l’actualité – au fond, Assad n’est pas le premier dictateur qui tombe et, si on peut se réjouir de son « départ », on n’oublie pas qu’il risque fort d’être remplacé par des islamistes et cela ne me fait pas rire au point que je n’ai pas envie de manifester la moindre allégresse. En fait, c’est l’information qui arrive aux oreilles du grand public que je lis en priorité, parce qu’elle est susceptible d’exercer une influence sur l’opinion. Et je me fous des courses à la notoriété de diffuseur).

 

Alors, depuis quelques semaines, on trouve beaucoup de choses dans Bluesky mais surtout des gens qui publient des dépêches d’informations qu’ils jugent intéressantes sans penser qu’on peut peut-être les trouver en une de Google News… Voire, comme maintenant, des vieux trucs comme des vidéos de Mélenchon ou Le Pen appelant au soutien d’Assad et changeant d’avis aujourd’hui (surtout Mélenchon : depuis quelques années, il se met à sucer les imams, d’ailleurs : adieu Bachar…).

Beaucoup diffusent des informations en anglais, ce qui me gonflent prodigieusement (je passe une partie de mes journées de travail à décrypter des spécifications techniques ou des textes réglementaires de Visa et Mastercard…) et je zappe. Certains font des publications plus gentillettes. D’autres diffusent leurs analyses politiques en 140 caractères, ce qui, en tant que blogueur qui se fatigue à aligner les mots me gonfle : j’aime bien voir des avis argumentés.

En fait, ce que je dis depuis des années à propos de Twitter est identique dans Bluesky : les militants politiques tournent entre eux. A la limite, s’ils donnent des arguments, c’est uniquement à destination de gens avec qui ils sont d’accord a priori.

 

En fait, ils reproduisent dans Bluesky le fonctionnement qu’ils avaient avec Twitter qu’ils ont quitté parce qu’ils le jugeaient toxiques. Ils parlent d’un réseau fachiste ou que sais-je mais, en fait, c’est un machin où, si on a eu utilisation un peu passive, on ne retrouve que des tonnes d’information qu’il est impossible d’ingurgiter.

Par exemple, quand je lis mon fil Twitter, c’est plus pour y trouver des âneries à lier ou à écrire que de trouver des informations sur Assad. Et savoir dès aujourd’hui que Palmade est a été foutu en prison ne changera rien par rapport au fait que j’aurais pu l’apprendre en feuilletant Le Parisien au bistro demain soir…

Encore quelques mois et les terribles agences russes de désinformations seront dans Bluesky et nos amis gueuleront après le manque de modération tout en criant à la liberté d’information. En fait, ils souhaiteraient la liberté d’expression mais seulement pour ceux qui sont d’accord avec eux…

 


Dans ce type de réseau sociaux, d’autre ne m’intéressent pas, comme Mastodon, mais il y a Threads, venus d’Instagram et Facebook, et qui a pas mal d’utilisateurs. J’avoue que j’y vais surtout pour rigoler avec une vision de la bêtise de certains militants en herbe ! L’autre, jour, j’ai vu une publication d’une personne qui disait, en gros : « je ne vois pas pourquoi vous avez peur du nouveau pronom « iel » ? » J’ai « évidemment » répondu qu’on n’avait pas peur mais que c’était profondément ridicule. Là, plusieurs lascars me sont tombés dessus, se demandant pourquoi j’insultais les gens (je ne crois pas que j’insultais, je faisais un simple constat, à la limite pour leur rendre service). J’ai fini par bloquer tout le monde pour avoir la paix…

Sinon, on a des dizaines et des dizaines de lascars qui recopient les publications des autres. Depuis quelques jours, par exemple, on voit des tonnes d’imbéciles qui demandent « Qui a le même numéro de portable depuis plus de cinq ? » Je dis bien « des tonnes ». Je pense que j’en ai vu plus de trente ou quarante. Et c’est toujours ça. Vous venez pour chercher des trucs rigolos et vous tombez sur ça… Ou alors ils disent « le Coca citron est bien supérieur au Coca normal » et des dizaines d’abrutis varient en changeant le parfum du Coca. Des centaines demandent « pour vous au restaurant c’est à l’homme ou à la femme de payer? » J’en passe.

 

Threads finira par mourir de sa belle mort, envahi par des imbéciles qui critiquent le comportement des autres et continuent à polluer un machin qui pourrait être intéressant. Bluesky finira comme Twitter.

Twitter restera le premier. Peut-être qu'il sera nécessaire que les gens apprennent à l'utiliser, à évaluer la source des informations, à ne pas trop diffuser ou "RT"... 

Les utilisateurs continueront de se foutre de la gueule de Musk parce qu’il a perdu un maximum de pognon avec ce machin. Alors que depuis son achat de la boite, il est devenu l’homme le plus riche du monde.

Et de loin…


P.S. : Merde ! Je me suis trompé de blog...

07 décembre 2024

Santé et électricité

 


Plusieurs sujets ce matin. Rassurez-vous : aucun n'a la moindre importance... Vous aurez toutefois une explication à cette première photo d'illustration.

 

Cette nuit, entre 5 heures et 6h30, on a eu trois pannes de courant. Pas très grave sauf que cela crée toujours une angoisse (la première, seulement…) : est-ce que c’est un problème chez moi (on est obligé d’aller sur le pallier pour vérifier l’éclairage) et est-ce qu’ils vont réparer rapidement ?  Sans compter : comment je vais charger mon iPhone si ça dire et aller au bistro si l’ascenseur est éteint ?

Pendant la première, vers 5h15, j’étais réveillé. Après avoir licebroqué à n’en plus finir, j’étais occupé à retaper mon pansement (sur le « trou » pour la coronarographie et le stent). Ca fait bizarre, surtout que j’avais des bouts de sparadrap collé sur les doigts et que je n’avais pas l’iPhone à coté pour l’éclairage de secours. Pour les deux suivantes (une très courte vers 6h30 et une plus longue un peu après), je dormais… Comme je porte un masque pour la VMI (ventilation assistée contre l’apnée du sommeil), je n’avais plus d’air. Quand le jus se coupe, on ne peut plus respirer normalement jusqu’à ce qu’on enlève le masque. Ca surprend.

Cela n’a aucune importance et je le raconte parce que l’on a reçu deux mails d’Enedis : le premier à 5h27 pour indiquer que la panne était réparée et le deuxième après la seconde panne pour dire que les équipes travaillaient au rétablissement et qu’on l’espérait avant 7h30.

Si ça me fait marrer c’est parce que j’ai aussi à gérer des « communications de crise » au bureau, en cas de panne des serveurs, quand les collègues ne sont pas disponibles. On raconte évidement à peu près n’importe quoi vu qu’on n’a pas beaucoup d’explications (une fois que la panne est identifiée, le rétablissement prend quelques minutes). La preuve par ENEDIS : ils nous ont envoyé un mail pour dire que la panne était terminée, comme si on ne pouvait pas constater par nous-mêmes que l’éclairage était revenu. Ils ont envoyé le second mail pour dire qu’il y avait une panne (on savait, merci…) mais sans en envoyer pour le retour de l’électricité. Et rien pour la dernière panne.

J’imagine qu’il y a des raisons valables à tout cela mais je pensais au lascar d’astreinte chez Enedis, qui doit prendre la responsabilité d’envoyer des mails à des millions de clients, mais par ailleurs assez peu utile, il n’y a pas beaucoup d’abrutis comme moi qui ont le réflexe de consulter leur boite de réception en pleine nuit…

 

Avant-hier, à l’hôpital, ils ont refait mon ordonnance semestrielle (en utilisant par ailleurs le nom des molécules, pas des médicaments, on n’y comprend donc rien). Je suis allé les chercher hier matin car j’avais un truc à prendre (suite à la pose du stent, pour éviter qu’il recueille des dépôts de coagulation je crois, pendant une semaine seulement).

Ce matin, avant de déjeuner, j’ai étudié l’ordonnance et les emplettes. J’ai pris un coup de vieux… Je vais finir par devoir utiliser un pilulier (ou un semainier) pour m’y retrouver avec mes trois cachets le matin et celui du soir plus les trucs qui ne sont pas des cachets comme les piqûres d’anticoagulants, le sachet d’aspirine à diluer ou le truc à inhaler pour les poumons, sans compter le pansement à refaire après la douche pendant quelques jours.

 

Depuis trois ans que je prends des médicaments régulièrement, je ne m’étais jamais intéressé à tout ça à part l’anticoagulant et le machin pour la tension (Almodipine) que j’ai d’ailleurs arrêté. Cependant, ayant eu deux opérations avec ouverture du thorax en trois ans, j’ai commencé à y regarder de plus près et à suivre méticuleusement les prescriptions.

Il est d’ailleurs inscrit dans mon dossier médical (et repris d’un passage à l’hôpital à l’autre) que mon deuxième thrombus était dû au fait que je ne prenais pas sérieusement mes anticoagulants. Il va falloir que je commence à protester : d’une part, c’est mon toubib qui n’a pas prolongé une ordonnance vu qu’il avait souhaité me revoir rapidement mais qu’il a été en congés pendant un mois (autrement dit, ce n’est pas que de ma faute mais aussi celle des médecins) et, d’autre part, je m’en suis rendu compte rapidement et j’ai étalé mon stock d’un mois et demi pour tenir deux mois ce qui n’aurait tout de même pas dû être catastrophique, dotant que le dosage, fait en fonction du poids, avait été établi avant que je ne perde plus de 20 kilos…

Et je tiens tout de même une preuve : ils m’ont changé d’anticoagulants et internet explique que les deux sont différents (je ne lis pas le détail, je ne suis pas un médecin du dimanche et ne me fais pas croire que je peux tout comprendre : si un praticien a un problème de connexion au serveur, je peux l’aider à réparer – ou à analyser la communication de crise ! – mais je ne peux pas « m’aider » à analyser l’action des médicaments).

Si je suis un peu fautif, c’est plutôt de ne pas avoir pris l’aspirine tous les jours et d’avoir été un peu léger sur les machins contre le cholestérol (les « statines »).

Depuis la dernière opération, je suis très scrupuleux, par contre !

 

C’est lors d’un de mes récents séjour en Bretagne, en discutant avec deux potes, que j’ai appris ce qu’étaient ces statines, médicaments pris par beaucoup de gens contre le cholestérol et dont je n’avais jamais entendu parler, tant le sujet ne m’intéresse – ne m’intéressait – pas ; comme les médecins ont supprimé l’Almodipine (contre l’hypertension) après ma précédente opération et que ma tension n’est pas remontée, je me suis dit que c’était lié à d’autres médicaments, l’aspirine et les statines, donc, et qu’ils étaient plus importants qu’ils en avaient l’air !

Alors, je me suis dit, hier soir, qu’il fallait que je vérifie à quoi servait chacun des médicaments de l’ordonnance (ce qui m’a poussé à la vérification de ce matin, dont je parlais plus haut), ce que j’ai fait au bistro en cherchant chaque médicament sur internet avec mon iPhone. Mon intérêt était émoustillé parce que certains étaient mentionné en gras, sur l’ordonnance (l’aspirine, l’anticoagulant et le truc pour le stent), comme si les autres n’avaient aucune espèce d’importance.

Restons scrupuleux. Heureusement que l’apéro approche et que je vais pouvoir m’enfiler des Ricard pour digérer les trucs ingurgités.


A la pharmacie, la "préparatrice" était très sympa. D'ailleurs on a déjeuner tous les deux à l'Amandine. On a discuté un peu (généralement, j'évite de causer à cause des gens qui attendent derrière - les pharmacies, c'est l'enfer ! - mais il n'y avait personne). 

Visiblement, son ordinateur avait l'historique des ordonnances et des emplettes effectuées (mais pas tout vu que je vais souvent à une autre pharmacie, quand je suis en Bretagne). Elle s'est mélangé les pinceaux dans les anticoagulants, elle avait commandé ceux que je prenais avant l'hospitalisation. Je lui ai demandé de bien vérifier et j'avais évidemment raison (ce n'était pas facile vu que, comme je le disais, ce n'était pas le nom commercial qui était indiqué sur l'ordonnance).

Je me demande le nombre d'erreurs médicales qui sont dues à ce genre de bêtise des médecins...

En arrivant dans le restaurant en question, j'ai commencé par poser mon sac sur l'armoire réfrigérée des desserts. Je l'ai oublié en partant, un peu après ma pharmacienne. Je l'ai récupéré le soir, c'est pour cela qu'il s'est retrouvé sur le comptoir de la Comète.

A noter que, depuis trois ans que je vais tous les mois ou presque à la pharmacie, cette démarche reste un calvaire pour moi. C'est psychologique, je suppose, je n'ai jamais aimé les contacts avec ces braves gens. Sauf ma nouvelle copine pharmacienne.  


A propos de mon pansement, les propos de l’infirmière ou de l’interne m’ont interloqué : « en le refaisant, surtout vous nettoyez bien avec de l’eau et du savon mais vous ne désinfectez pas ! ». Comme si l’alcool (à 90 !) allait perforer ma cicatrice. Toujours est-il que j’ai annulé mon voyage en Bretagne à cause d’elle et des médicaments à acheter (il va bientôt me falloir un transpalette !).

J’ai oublié de préciser, hier, qu’un truc m’a fait enrager en annulant mes trajets : à chaque fois que je pars quelques jours, je m’arrange pour qu’il n’y ait plus de linge sale (je fais donc une lessive puis je l’étends) et pour que les toilettes soient propres.

J’ai l’impression d’avoir javélisé mes chiottes pour rien, en décidant cette annulation…

 

En voyant « santé » sur mon sac de médocs posé sur le comptoir, le serveur du café était plié de rire. Il a bien raison.

06 décembre 2024

Santé et désynchronisation

 


Rassuré pour ma santé et dépositaire d’un stent de première catégorie (sûrement) et ayant réservé mon billet de train pour un séjour de près de trois semaines en Bretagne, me voilà prêt à vous raconter tout cela, vous qui êtes toujours autant curieux alors que, au fond, vous n’en avez pas grand-chose à cirer, je suppose. Du moins, à votre place, je m’en foutrais…

Que je le fasse un 6 décembre est un peu normal vu que ça a été ma fête au niveau de la santé de l’organisation de mes journées et de mes séjours en Bretagne ! Sans compter le portefeuille !

Je ne vais pas remonter jusqu’à fin août sauf pour résumer : j’étais revenu en région parisienne à l’issue de deux mois en Bretagne (à cause du blocage de Paris pour les JO puis mes congés payés) le dernier jeudi du mois pour un scanner le vendredi et une visite chez le pneumologue le lundi. Je me suis retrouvé à l’hôpital pour deux mois à cause, d’abord d’une vague pneumopathie puis d’un affreux thrombus (caillot) dans l’aorte ce qui m’a valu une opération avec ouverture du thorax (la deuxième en trois ans). J’ai pu, ensuite, reprendre le boulot mais, au moment de partir…

C’est là que je vais commencer.

 

C’était vers le 15 novembre. Je finissais mon premier séjour au bled depuis fin août et j’étais si bien que j’ai décidé de jouer les prolongations jusqu’au mercredi 20, vu que j’avais rendez-vous en hôpital de jour en cardiologie le jeudi 21. L’échange de billet SNCF m’avait coûté un peu mais, au diable les varices…

Notons tout de même que si j’avais prévu de rentrer le week-end précédent c’est parce que j’avais rendez-vous, le lundi 18, avec mon pneumologue mais j’ai confondu mes deux visites à l’hôpital.

Nous voilà au 20 novembre. A l’heure de partir de la maison, je vérifie mes billets… J’avais loupé mon car. Je plaide un peu non coupable (la ligne TGV Saint-Brieuc Rennes était en travaux et était remplacée par un car qui mettait une heure de plus et partait donc une heure plus tôt… Il aurait fallu que je prenne celui de Loudéac à Saint-Brieuc plus tôt que d’habitude). Le changement de trajet m’a coûté 70 euros (dans le détail, il était plus raisonnable, pour moi, d’aller à Rennes en car plutôt que de prendre le TGV à Saint Brieuc, je n’avais donc pas pu faire d’échange de billet).

 

Je vous avais raconté cette visite du 21. Il était prévu que je fasse une coronarographie mais le cardiologue a préféré que je fasse une IRM et un scanner. C’est son boulot, pas le mien, au fond. Mais la conclusion de la journée avait été, outre le constat que ma coronaire droite était miséreuse, qu’il fallait que je fasse une coronographie pour vérifier les raisons. Elle avait été planifiée pour le 5 décembre (hier) puis immédiatement annulée à cause d’une panne des ordinateurs et je devais attendre une nouvelle convocation.

Le 28, j’avais ma visite médicale de reprise pour le travail (après mon arrêt de travail en septembre et octobre) ce que j’avais aussi raconté. J’avais donc choisi de revenir en Bretagne le mercredi 3 décembre. Ce choix était assez ancien. Selon mon rythme habituel, j’aurais dû repartir à Loudéac le 23 novembre mais j’avais la visite du 28… J’avais tout décalé d’une semaine pour, enfin, retrouver ce rythme.

Faut suivre… Mais ce n’est pas fini.

 

Mardi dernier, le 2, veille de mon départ prévu, j’ai essayé toute la journée de joindre l’hôpital, au moins, pour avoir confirmation de l’annulation. Impossible ! Le 3, mercredi, je décide de repousser mon départ au 6, aujourd’hui, mais j’étais persuadé que ma réservation était pour le 5. Je reporte le changement au lendemain, dans l’espoir de la confirmation de l’annulation.

Bilan des courses, le matin du 4, je reçois une notification de la SNCF m’indiquant la voix de départ de mon train. Je m’étais planté d’une journée. Trop tard pour foncer à Montparnasse, je décide de changer le billet pour vendredi. Ca me coûte 60 euros mais je n’ai pas trop compris pourquoi, cette fois ! Ils sont fous, à la SNCF… C’est sans doute parce que mon changement a été fait dans la dernière demi-heure.

Le 4, toujours, je reçois un appel de l’hôpital pour me demander de confirmer ma venue le 5 ! J’ai bien fait d’avoir eu un doute. Ma convocation annulée ne l’avait pas été…

 


Au niveau de l’organisation, cette journée à l’hôpital de jour de cardiologie à Cochin s’est très bien passée, contrairement à la dernière (le 21), conformément à ce qui était prévu (ou presque). L’intervention pour la coronagraphie dure une grosse demi-heure mais il faut, après, garder le pansement trois heures. Je devais passer une échographie après puis revoir le médecin. J’ai fini le tout vers 15h30, ce qui relève du miracle. Pour différentes raisons, dont les manifestations dans Paris, je n’étais de retour à la maison que vers 16h45 mais c’est déjà très bien !

Au début de la coronarographie, le cardiologue consulte mon dossier et me dit que mon IRM avait révélé des traces d’un infarctus, cicatrisé, ce que j’ignorais totalement et qui n’était pas mentionné en clair dans le compte-rendu qu’ils m’avaient donné. Rappelons qu’un infarctus est la conséquence de l'obstruction d'une artère coronaire. Je dis « rappelons » car je viens de me rendre compte que j’avais eu un problème au cœur mais que je ne l’avais jamais su…

Il fait son intervention. Pendant, on ne voit pas grand-chose à cause des machins à rayons X qui se promènent devant l’écran au bout de grand bras articulés. Néanmoins, c’est sympa. Il était avec une « stagiaire » et lui expliquait tout au fur et à mesure. J’avais le tout en « direct live ».

Au bout d’un temps, il me dit : « votre coronaire droite est aplatie, je vais vous poser un stent si vous êtes d’accord. » J’ai évidemment approuvé. J’étais presque soulagé (mes problèmes d’artère pouvaient être dus à un rétrécissement, à un thrombus à cause de ma maladie du sang, le fameux SAPL, ou au cholestérol : j’avais donc le seul truc qui se « soigne » facilement). 20 minutes après, c’était réglé ! J’étais de retour à l’hôpital de jour à 10h20, je crois, pour un début « d’opération » vers 9h30.

 

C’est d’ailleurs amusant et je ne sais pas si c’est psychologique ou réel mais quelques heures après la pause du stent (vers 16h, quand j’étais dans le taxi ?), je n’avais plus cette difficulté à respirer qui me prenait de temps en temps (bien moins souvent, évidemment, qu’avant mon séjour à l’hôpital de septembre-octobre : j’étais alors à l’agonie, ahanant comme un âne tuberculeux).

 

Avant de partir de la salle d’intervention, l’interne m’avait dit je devrais prendre soin de mon poignet (là où avait été inséré la « caméra » puis le stent pour les pousser jusqu’à l’entrée du palpitant), en évitant de m’appuyer et de porter des charges lourdes.

J’avais en outre trois heures à attendre avant qu’on ne m’enlève le pansement. L’infirmière du service, l’interne et l’infirmière qui m’a enlevé le pansement m’ont rappelé ces consignes : elles devaient donc être importantes.

Ensuite, j’ai fait une échographie du cœur. Le cardiologue n’a eu aucun mal à la faire et cela a été très rapide (et je ne suis pas à ma première échographie). Il m’a dit que tout allait bien. L’interne que j’ai vu au moment de partir m’a dit la même chose et que ce n’était pas la peine qu’il me voit avant six mois, pour une visite de contrôle.

Ouf !

Mes problèmes de santé étaient en fin diagnostiqués voire soignés (mon SAPL est incurable, il me faut des antibiotiques à vie).  Ils m’ont tant fait chier il y a trois ans (sans compter l’ablation d’un lobe de poumon à cause d’un crabe anodin) et au cours des six derniers mois, sans compter que, entre les deux périodes, je n’avais jamais retrouvé la grande forme et devait faire une pause en allant au bistro à pied.

 


Revenons néanmoins à ce début d’après-midi où j’attendais qu’on m’enlève ce foutu pansement. J’ai reçu un mail de Trublyonne qui me proposait de venir pour une soirée de blogueur (un fameux KDB) le 14 décembre. Je croyais que c’était un mardi et j’accepte puis me rend compte que c’est un week-end et préfère annuler car je pensais être en Bretagne, avant de me rendre compte de ma bévue. Le mardi auquel je pensais, je devrai être à Paris (pour des raisons diplomatiques avec la boîte : ce sont les festivités de Noël mais j’ai horreur de ça).

Parallèlement, le fait de ne pas pouvoir porter de charges lourdes avec ma main droite m’a fait réfléchir : il n’aurait pas été sérieux de prendre le train dès le 6 puis d’arriver en Bretagne la veille d’un week-end et devoir porter les sacs de courses. En outre, il fallait que je passe à la pharmacie ce matin (pour un médicament lié au stent) mais que les anticoagulants n’auraient été disponibles que le lendemain. Je me disais donc que j’allais repousser mon voyage en Bretagne de quelques jours, à nouveau, mais je me suis rendu compte que devant être à Paris le 17 puis de retour à Loudéac pour les vacances, en fin de semaine, ça m’aurait fait beaucoup de trajet pour pas grand-chose. J’ai donc décidé de rentrer le 18 (voir la copie d’écran) pour presque trois semaines.

 

Ce matin, j’ai reçu une notification de la SNCF pour me dire que mon train partait de telle ou telle voie. J’avais complètement oublié que j’avais une réservation en cours (et qu’elle m’avait coût la peau des fesses).

Tant pis.

 

Notons que pendant l’après-midi en question, la SNCF m’a envoyé un mail avec le bilan de l’année. Voir les copies d’écran.

Et je ne sais plus s'il y a un KDB le 17 ou pas.

01 décembre 2024

Apte chez les inaptes !

 


« Je suis contre le télétravail, d’ailleurs, j’ai choisi de ne pas en faire ! » C’est ce que ma répondu la médecin du travail quand nous évoquions le sujet, jeudi. Je souhaitais qu’elle me déclare apte (ce qu’elle a fini par faire) donc je ne lui ai pas signalé que tous les métiers ne se prêtaient pas au télétravail… Elle m’a alors expliqué que des études scientifiques avaient prouvé que le télétravail provoquait un amoindrissement du cerveau, une baisse des fonctions cognitives et que sais-je ? J’ai commencé à craindre qu’elle recommande la suppression du travail à domicile, pour moi…

Plus de peur que de mal. Quelques minutes plus tard, en apprenant qu’il me fallait une heure pour aller au travail (du Kremlin-Bicêtre à Nanterre, forcément…), elle s’est félicitée (étrange expression) que j’ai autant de télétravail ce qui me permet d’éviter les galères de transport. Je lui ai alors dit que je passais souvent une semaine complète en Bretagne (en lui expliquant le contexte, tout d’abord la nécessité, avec ma sœur et mon frère, de passer un maximum de temps près de ma mère puis la mort de cette dernière et l’héritage). De suite, elle m’a demandé pourquoi j’allais à l’hôtel au Kremlin-Bicêtre ou si je louais une chambre meublée au mois. Elle ne me croyait pas quand je lui ai dit que j’étais propriétaire de mon appartement en banlieue, en plus de la maison en Bretagne. C’est vrai, quoi ! Comment peut-on choisir d’habiter dans ce patelin… ?

 

Un peu plus tard, lors de la conversation, elle consultait mon ordonnance et lisait les médicaments en faisant un petit commentaire (plusieurs fois, d’ailleurs : « je m’en fous, de ça »). A un moment, il y a un nom que je ne connais pas. Je lui dis que je ne prends pas ça. Elle m’a dit « mais si, vous m’avez dit prendre des anticoagulants, voyons ! » Je lui réponds que ce n’est pas ça mais de l’Innohep (de mémoire). Elle m’a dit que ce n’était pas possible, l’Innohep est ce qu’on donne la veille et le lendemain des opérations (comme si on donnait des anticoagulants pour les opérations…). Elle ajoute : « et ce n’est certainement pas de l’Innohep que vous donnent les pharmaciens mais ce dont je parlais, à la place ».

Comme si je n’étais pas sûr de ce avec quoi je me faisais deux piqûres par jour…

 

A la fin, il fallait prendre ma tension et m’ausculter. Elle m’a passé le stéthoscope moins de cinq secondes sur la poitrine (par-dessus le tee-shirt) et n’a pas « écouté dans le dos en me faisant respirer fort », comme il convient pour toute personne ayant des problèmes de poumons. Quant au machin pour la tension, elle ne savait pas comment il fonctionnait. C’était un truc tout neuf avec un grand écran (genre tablette). Elle a bien réussi à me passer le machin autour du bras, tout en gueulant parce qu’il était trop long mais elle ne pouvait pas démarrer le machin… Je lui ai suggéré d’appuyer sur le bouton on/off. Cela fonctionnait mieux…

En écrivant cela, je me suis souvenu de son arrivée (j’étais le premier « client » et j’avais une quinzaine de minutes d’avance). Elle est entrée dans son bureau (qui donnait sur la salle d’attente) et a ronchonné contre la « numérisation » des dossiers des salariés ce qui fait qu’elle n’avait aucun papier ou classeur et d’ailleurs elle n’avait pas d’armoire.

 

Au début de l’espèce de consultation, j’avais dû lui raconter pourquoi j’étais là. J’ai commencé à lui expliquer mais il fallait bien que je remonte à octobre 2021 avec ma première hospitalisation puis la découverte de ma maladie.  Elle ne comprenait absolument rien. J’essayais pourtant d’être assez « pédagogique ». Elle a alors laissé tomber et a pris les papiers que j’avais apportés en commençant par le compte rendu de ma dernière journée à l’hôpital pour des examens, qui avait eu lieu trois semaines après ma reprise et était sans rapport direct avec mon hospitalisation (mais il reprenait un peu l’historique). Elle s’est limitée à ce papier. Elle a commencé à prendre des notes sur son ordinateur, en tapant avec deux doigts et en disant à haute voix ce qu’elle saisissait ce qui fait que je sais à peu près ce qui est écrit. Comme la conversation était interrompue par nos propos sur le télétravail et mon ordonnance, je serais assez curieux de ce que donne le résultat final de sa littérature qui ne pouvait néanmoins pas mentionner absolument pas que ma reprise, objet de la visite, faisait suite à une opération de l’aorte avec sternotomie suivie de cinq ou six semaines de rééducation, tout simplement parce que nous n’avons pas évoqué le sujet…

 

En quarante ans de carrière, je me serais toujours demandé à quoi servait la médecine du travail si elle ne m’avait pas été un peu utile deux fois… La deuxième était quand ils m’ont envoyé aux urgences à la demande de ma responsable des ressources humaines, en octobre 2021. La première, c’était il y a une petite vingtaine d’année. La doctoresse avait de vraies compétences et de l’expérience et avait trouvé la cause de mes crises de goutte ! Il fallait le faire : elle avait vu que j’avais essayé de réduire mon poids et en avait déduit que j’avais remplacé les pommes de terre par des légumes plus recommandables mais avait compris que le vert ne passerait pas par moi. Elle m’avait regardé puis dit : « vous, vous mangez beaucoup de champignons. » Elle avait raison ! Je prenais des champignons en entrée à chaque repas pour éviter la charcuterie et j’en faisais, chez moi, en accompagnement de tous mes plats de viande !

Je me demande combien cela coûte à nos employeurs, sans même parler du fait qu’il m’avait fallu aller à Issy-les-Moulineaux et que l’aller-retour avait pris deux heures et demie.

 

Sans compter qu’arrivant à Bicêtre à 11h, je n’étais pas rentré à la maison mais avais bifurqué directement vers le bistro où j’avais prévu de déjeuner.

24 novembre 2024

Coronaire de rien

 


Me voila avec une coronaire qui ne débite pas assez et je vais finir par me retrouver avec un stent comme la première andouille normande venue. Enfin, je n’en sais rien. J’extrapole les résultats d’une journée à l’hôpital de jour au service cardiologie de Cochin qui a débouché sur le fait que je serai bientôt convoqué pour une coronarographie.

On va voir le bon côté des choses : si le tuyau qui apporte du sang avec de l’oxygène au palpitant chie dans la colle, cela explique mes problèmes d’essoufflements avec les éponges qui partent en vrille.

L’inefficacité de ma coronaire peut avoir plusieurs sources : un écrasement plus ou moins naturel, l’entassement d’un mesquin cholestérol et, plus probablement à mon sens, des thrombus sournois liés à mon SAPL, mon syndrome des anticorps antiphospholipides ou mon syndrome antiphospholipide, qui, selon wikipédia est : « un état de thrombophilie (tendance accrue du sang à former des caillots) acquise à la suite de l’action d’anticorps auto-immuns qui circulent dans le plasma sanguin et se lient aux phospholipides de la membrane cellulaire des plaquettes ou des vaisseaux sanguins provoquant des caillots, responsables des symptômes en perturbant la circulation sanguine. »

Bref, c’est le bazar qui a fait que des caillots s’étaient formés dans mon aorte montante à deux occasions ce qui m’a valu deux opérations à trois ans d’intervalle avec ouverture de la cage et arrêt du palpitant. Il aurait ainsi un impact, aussi, sur mes coronaires.

Si j’en crois internet, le principal risque est que je fasse une fausse couche.

 

C’est jeudi que les toubibs ont vu ça vu que j’étais convoqué à l’hosto pour des examens, convocation qui ne fait pas suite à ma récente hospitalisation ni même à la découverte du thrombus qui l’a provoquée. Ca s’était passé en juillet. Mon pneumologue cherchant l’origine de mes problèmes de poumon (à l’époque, une infection à droite), m’avait envoyé en urgence faire une échographie par un copain à lui, cardiologue, vu qu’il soupçonnait mon cœur d’être à l’origine de mes maux.

Le lascar avait trouvé mon cœur en étonnamment bonne santé pour un gugusse de mon gabarit. Il avait alors suggéré que je fasse des examens poussés sur les artères et autres durits qui jonchent mon corps délicat. D’où ma convocation pour jeudi…

 


Je me pointe donc à l’heure indiquée et la préposée m’annonce le programme du jour : électrocardiogramme, IRM, échographie, bilan avec le cardiologue puis scanner. Je lui fais remarquer que c’était étrange d’avoir le bilan avant le dernier examen…

L’aimable infirmière me fait donc l’électrocardiogramme puis m’envoie à l’IRM à 10h. Je ne sais pas si vous avez déjà fait des IRM mais c’est assez pénible de se retrouver dans un tube pour une période de 15 à 30 minutes. Vous perdez vos repères et ne savez pas du tout combien de temps il reste. Pour ma part, je compte les secondes mais, avec les IRM cardiaques, c’est très difficile : la machine vous demande sans cesse d’arrêter de respirer (forcément, il faut que les images soient prises avec un cœur qui ne remue pas trop) de trois à dix ou douze secondes et nous ne savez plus ou vous en êtes. D’un autre côté, ça occupe.

J’étais de retour à 11h10 dans « ma » chambre de l’hôpital de jour, que je partageais avec trois autres imbéciles piégés et j’apprends que mon échographie serait à 15h40, finalement. L’interne passe et me pose un tas de question (devant mes colocataires du jour, j’ai trouvé ça très limite). A 12h30, ils finissent par nous apporter le repas (une espèce de paëlla : le riz était assez bon mais le poulet franchement immonde, comme s’il avait été bouilli). A 14h, ils m’envoient au scanner dans un bâtiment à 300 mètres : il a fallu que j’affronte la tempête de neige. J’étais de retour dans la chambre une bonne demi-heure plus tard.

A 15h40, heure prévue pour l’échographie, l’interne se pointe avec ma pochette de sortie et me présente un bilan des résultats, ma nouvelle ordonnance et la nécessité que je revienne pour une coronarographie (le tout toujours devant mes voisins de chambrée alors que c’est confidentiel. Pourquoi pas en faire un billet de blog, non plus ?). Je lui fais remarquer que je n’ai pas passer l’échographie prévue. Elle va vérifier les plannings et confirme que j’aurais dû le faire. Une infirmière vient et m’envoie à l’examen. A l’accueil du service, on m’engueule parce que je suis en retard (comme si j’y étais pour quelque chose) et on refuse de me prendre sous prétexte que les médecins sont partis.

Je reviens dans le service. Et j’attends. J’attends. J’attends.

 

L’interne finit par se pointer à 18h50 (elle ne doit pas savoir que ça perturbait mes horaires de bistro) pour me remettre la pochette de sortie qu’elle m’avait déjà présentée à 15h40.

J’étais furieux.


La bonne nouvelle de la journée est qu'on a sans doute trouvé l'origine de mes problèmes de poumons, que l'on soupçonnait d'ailleurs déjà. Mon foutu SAPL. Quand je pense que mon cancer n'avait servi à rien...

15 novembre 2024

Le commercial du cabinet de conseil

 


En fin de matinée, j’ai rendez-vous (professionnellement et téléphoniquement) avec le commercial (je suppose) d’un cabinet de conseil ou d’une société informatique. Ces braves gens sont très doués pour obtenir des rendez-vous, bien plus que les pue-la-sueur qui nous harcèlent au téléphone pour vendre des changements de robinets de radiateurs, des abonnements téléphoniques et j’en passe.

La technique est simple : ils vous envoient un mail pour solliciter une conversation. Généralement, vous ne répondez pas (avec l’âge, vous considérez cela comme du spam, à juste titre, mais « vous » avez été consultant et vous comprenez les difficultés des commerciaux ce qui fait que, les premières fois, vous restez aimables, d’autant que, pour ma part, je suis resté très pote avec celui qui m’a eu « en responsabilité » de 1996 à 2006).

La personne finit par vous relancer avec quelque chose, dans le mail, qui vous fait comprendre qu’il ne mérite pas votre mépris (ce qui est bien vrai) et vous finissez par bredouiller une réponse, par exemple : « vous savez, nous avons un vivier de cabinets agréés et, en outre, à mon niveau, je ne suis pas du tout décideur. » Vous êtes persuadé que le type va se rendre compte que ses propos n’auront aucun succès commercial.

Néanmoins, il insiste : « ça n’empêche pas que nous pourrions envisager un rendez-vous d’une demi-heure, je pourrai vous présenter la société et vous pourrez me parler de vos activités. » Il vous donne donc de l’importance et, au fond, vous n’avez pas vraiment de raison de refuser cette conversation sauf si vous êtes vraiment débordés…

 

Mais vous n’êtes pas débordé et il le sait ! D’ailleurs, s’il vous contacte (on se demande bien comment il a eu vos coordonnées), c’est parce qu’il n’a pas réussi à obtenir gain de cause auprès d’un collègue mieux placé dans la hiérarchie qui, lui, serait réellement dans le jus, ayant plusieurs projets à gérer alors que, pour vous, c’est tout de même une distraction de papoter avec un lascar. Et il vous a mis en avant. Il vous fait croire qu’il vous prend pour un décideur, voire qu’il ne vous croit pas quand vous démentez !

En fait, on sait comment il a eu vos coordonnées : il les a obtenus d’un type qui, comme vous, ne sait pas comment se dépatouiller avec ces andouilles. Il aura dit quelque chose comme : « Mais contactez donc M. Jégou, il est lui-même l’adjoint de Madame Machin et est au cœur de la gestion des projets ». Notre commercial n’a pas d’autre choix que de faire semblant d’être dupe. Ou alors, c’est un lapin de six semaines et il le croit réellement, il ne voit pas le jeu du petit management qui renvoie les patates. De toute manière, il tient un nouveau point d’entrée et un prétexte pour vous faire mousser. Il vous fait croire, insidieusement, qu’il « sait » que vous êtes plus important que vous ne semblez le dire…

 

Mon lascar de ce midi n’aura rien de ma part. Le seul bénéfice que je vais en tirer est que je vais faire ma toilette avant de lui parler, au cas où nous activerions la caméra, ce qui serait la moindre des choses, et que j’en profiterai pour me raser, ce que je n’ai pas fait depuis mi-août ! Généralement, je prends une douche vite-fait avant d’aller au bistro le soir…

Il n’aura rien de ma part parce que je suis trop vieux, voire trop proche de la retraite, pour avoir la moindre complicité nouvelle avec un inconnu dont l’entreprise n’est pas référencée comme un de nos sous-traitants. En outre, je lui ai dit, dans un mail, que je n’avais aucune information à lui communiquer et que je ne suis pas décideur. Oralement, je pourrai préciser mes propos, sans avoir à mentir : depuis le Covid, je suis beaucoup en télétravail et j’ai été longtemps malades (trois ou quatre périodes d’un ou deux mois) et je suis déconnecté de la vie du bureau.

Je vais quand même le faire parler. Je suis un garçon poli et compréhensif. Ainsi, alors qu’il s’imagine me manipuler, il ne se doutera pas que je lui renvoie bien la balle… Je vais même lui raconter que j’ai été « consultant manager », à une époque, et que j’ai eu, aussi, beaucoup de mal à avoir des contacts commerciaux qu’un hiérarchie abrutie m’obligeait à avoir (vraiment abrutie, je rapportais du pognon à la boîte par mon boulot de consultant facturé entre 750 et 120à euros par jour selon les clients qui, à peu près tous, en redemandaient et, pas du tout, en me recrutant de nouveaux contrats… Mais mon salaire était indexé en fonction du nombre de jours que je pouvais vendre : j’ai fini par démissionner pour prendre un poste chez un client, en faisant le même boulot, avec le même salaire, mais sans emmerdements).

 

De toute manière, ça va lui permettre de roder son discours. Ces braves aiment bien présenter leurs entreprises, leurs secteurs d’activité, certaines prestations faites. Il ressortira donc un peu déçu mais avec le sentiment, tout de même, avoir un peu progressé. J’ai bon fond. Et il aura l’impression d’avoir un allié car il saura que j’ai eu des responsabilités dans un cabinet de conseil (sans savoir que j’ai fui, ne gagnant pas assez d’oseille).

 

Ce qu’il ne sait pas, c’est que j’aurai l’œil rivé à mon horloge pour être sûr que le plat que je vais mijoter (des pommes de terre au chorizo) ne soit pas trop cuit alors que je le laisserai sans surveillance.