20 janvier 2024

Démystifions la mayonnaise

 


Force est de constater que l’on dit beaucoup d’âneries au sujet de la mayonnaise. Hier, j’ai eu une espèce d’impulsion : il me fallait vérifier deux points. Le premier est que la mayonnaise n’est pas compliquée à faire et la deuxième que la mayonnaise maison n’est pas « bien plus bonne » que l’industrielle. Je me suis donc lancé de la confection de ce nectar, fleuron de nôtre gastronomie nationale qui nous vaut le respect dans le monde entier sauf là où Depardieu est passé.

Sur la difficulté à faire de la mayonnaise, la propagande anticlitoridienne va jusqu’à prétendre qu’une ménagère ne peut pas la réussir si elle a ses règles alors qu’il n’y a évidemment aucun rapport. Hier, j’ai choisi la simplicité. J’ai pris un jaune d’œuf, du sel, du poivre, de la moutarde et du vinaigre. J’ai mis le tout dans un saladier. J’ai sorti le « batteur » reçu en héritage et stocké parmi les ustensiles de cuisine dont au sujet desquels je me demandais s’ils n’allaient pas finir à la déchèterie. J’ai mélangé très bien mes trucs. J’ai continué à « battre » en ajoutant de l’huile et ma mayonnaise était parfaite. J’en ai remangé le soir et elle était divine avec du rôti de porc froid et du jambons achetés tout prêts chez Intermarché mais peu importe.

Il faut dire que je n’avais pas de vinaigre normal mais uniquement du balsamique ce qui donne un goût parfait mais peu habituel. En outre, je n’avais presque plus de moutarde ce qui n’est pas très grave. D’ailleurs, la vraie mayonnaise se fait sans moutarde. Si vous en mettez, ça devient une rémoulade.

J’ai un blog pédagogique : je viens de démystifier la fabrication de la mayonnaise et de vous informer sur ce que c’est réellement.

 

Venons-en au fait que la mayonnaise maison serait meilleure que l’industrielle. En fait, c’est comme avec les frites. Personne ne sait vraiment différencier les industrielles des « maisons » : tout dépend de qualité de la patate et de la cuisson. Vous prenez des mauvaises patates, vous n’en ferez jamais des aussi bonnes que celles faites par des industrielles qui ont les moyens de sélectionner les bons produits.

Il y a d’autres éléments à prendre en compte. Si vous avez une demi-heure pour faire à manger pour six personnes, autant prendre des frites surgelées, surtout si vous en avez acheté des bonnes. Et si vous voulez manger un sandwich au poulet, autant pendre de la mayonnaise en bocal : vous n’allez pas vous faire chier à en confectionner une vraie avec le ramassis de conneries que l’on entend comme le fait de sortir les œufs du frigo à l’avance pour qu’ils aient la même température que l’huile puis s’épuiser à battre le tout avec une fourchette alors qu’il suffit de tout foutre dans un récipient et de sortir un batteur.

Le sujet de ce billet n’est pas de savoir s’il faut conserver les œufs au frigo, au fait ! Je n’ai pas d’avis sur ce sujet. Je mets les miens dans le frigo un peu par tradition familiale et beaucoup parce que je ne sais pas où les foutre, sinon.

 

Je suis persuadé que la plupart des gens qui pensent manger une bonne mayonnaise au restaurant pensent qu’elle est maison alors qu’elle a été achetée chez métro, notamment parce que les conditions de conservation des œufs sont un peu casse burnes. Par conséquent, ceux qui pensent que la mayonnaise maison est meilleure que l’autre, le font un peu par pure croyance en étant persuadés être des cordons bleus.

Quand on parle de fruits de mer, au bistro, je dis souvent que mes préférés sont les langoustines ce qui est faut, ce sont les bigorneaux. D’ailleurs mon truc sur la mayonnaise fonctionne aussi avec les bulots : les gens disent adorer ça alors que nous les foutions à la poubelle quand nous étions gamins en bord de mer.

Ainsi, quand vous dites que vous aimez les langoustines (ou les bulots), vous ajoutez que vous les mangez avec un peu de mayonnaise et que c’est divin. Il y a SYSTEMATIQUEMENT un type qui ajoute « ah oui avec une bonne mayonnaise maison ». Ce à quoi je rétorque que l’on n’est pas là pour déguster la mayonnaise mais les langoustines qui ont d’ailleurs surtout le goût du court-bouillon dans lequel elles ont été cuites.

C'est un peu comme tous ces types (hé oui, toi aussi) qui ajoutent de la moutarde avec du pot-au-feu sans même se rendre compte qu'ils apprécient ainsi plus le goût de la moutarde que celui de la viande.

 

La mayonnaise maison, c’est bon. Je le conçois. Mais il n’y a pas de quoi en chier une pendule. Et la mayonnaise que j’ai faite hier a surtout le goût du vinaigre balsamique et de la faible quantité de moutarde, ingrédient qui ne rentre pas dans la confection de la mayonnaise.

Il fallait que ça soit dit.

 

Surtout que depuis que j’ai arrêté de parler des séries dans ce blog, il faut bien que je trouve des sujets.

Depuis hier, un stock de mayonnaise à consommer alors que je n'en avais besoin que pour accompagner de la viande froide pour un repas. C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a plus de vingt ans que je n'avais pas fait la mayonnaise moi-même, je n'ai pas que ça à foutre.

14 janvier 2024

Piégé au bistro !


Comme cette photo l'atteste, ils ont tenté de me poussé dans un concours idiot, au bistro, ce soir. 

J'ai résisté. Sinon le pèse personne n'aurait pas survécu.

Il n'empêche que je suis surtout surpris par les méandres qui nous poussent à faire les cons, même à peu près à jeun, quand on est au comptoir... 

Pour tout vous dire, l'un des nôtres, tenant un peu moins la marée que les gens normaux, c'est-à-dire qu'il commençait à être un peu saoul avec moins d'une demi-douzaine de verres de vin, nous a expliqué que le patron avait de très grosse couilles. Je ne sais pas pourquoi. Pour rigoler, le patron en question a tenu à expliquer qu'elles étaient dans la moyenne et a été cherché ce pèse-personne, pour rigoler.

Cela interpelle. Il est impossible de peser des couilles. Il aurait fallu peser le patron, lui couper les couilles, le peser après et calculer la différence puis peser les couilles pour vérifier les calculs. Je pense qu'il n'aurait pas été d'accord. On s'attache à des petites choses, alors des grosses... 



Cela étant, j'ai diffusé la photo dans Facebook, comme il se doit, et un ami, un vrai, un gros, a répondu avec la photo d'une bascule normale mais je me demande maintenant, si avec ses seulement 120 kilos, il n'est pas un peu malade sans compter que ses pantoufles sont à chier. 

Le patron a rangé sa balance mais je me demande ce qu'il fout avec dans son rade. 


Tout cela me rappelle tout de même quand j'étais si gros  que je ne voyais pas le cadran. J'étais obligé d'en prendre une photo avec mon iPhone, de regarder le poids indiqué puis de soustraire le poids du smartphone en question. 

Il pesait bien 10 kg.