Après avoir parlé de sa maison dans un premier billet puis
des problèmes liés aux escaliers dans un second, le blogueur va maintenant
parler du chauffage puisque, on le verra, il va conditionner une grande partie
des travaux.
J’ai beaucoup parlé du chauffage dans Facebook, à la fin de
l’an dernier, pour recueillir l’avis des copains et je les remercie assez chaleureusement
pour envisager d’offrir la prochaine tournée. J’ai pu juger des propositions de
chacun avec les conseils qui vont avec mais, au fond de moi-même, ne me sentais
pas assez propriétaire de la maison pour prendre des décisions « engageantes ».
Ce n’est qu’en début d’année, après avoir pris des mesures transitoires, que j’ai
franchis le pas (celui d’oublier le fantôme de ma mère), sans compter qu’il y a
un mois, j’ai eu une double idée !
Le meilleur conseil que j’ai reçu est celui du Monolecte
(comme quoi, on peut être blogueur gauchiste et avoir de bonnes idées), à
savoir de consulter des spécialistes. Je vais donc le faire mais en
concertation avec l’architecte d’intérieur à qui j’envisage sérieusement de
faire appel, étant absolument nul à chier pour l’organisation.
Un peu d’histoire !
La maison a été construite en 1959. Peu après, le chauffage central,
au fuel, a été installé, avec ses gros radiateurs en fonte. A l’époque, toutes
les pièces à vivre étaient orientées vers le sud ce qui fait qu’il n’y avait
pas besoin de chauffer pendant la journée. Un coup le matin et un coup le soir,
et hop !
En 1969, la maison a été agrandie avec des pièces au nord
et, donc, des besoins de chauffage bien différents. En outre, il a fallu faire
un deuxième circuit d’eau ce qui fait probablement que la conception initiale n’était
plus adaptée sans compter que les pièces « au nord » étaient plus
basses que celles « au sud » : la chaleur monte. Cela étant, le
fuel ne coûtait rien et on pouvait faire n’importe quoi. En gros, on mettait la
chaudière à fond et on ouvrait les fenêtres des pièces trop chauffées si on
avait oublié de fermer les radiateurs…
Depuis ma naissance, il y a eu la « crise pétrolière »
et il me semble que j’ai assisté à trois changements de chaudière (je ne suis
pas sûr, je ne me rappelle plus l’avant-dernière) avec des nouveaux systèmes de
régulation, des thermostats, de l’électronique… A la fin, le système n’était plus
du tout adapté à la maison avec ses particularités et maintenir une température
normale, sans compter que les « boutons » des radiateurs se sont
progressivement bloqués (comme s’ils étaient rouillés). Ma mère n’a jamais
réellement su faire fonctionner le tout mais je dois avouer que je n’étais pas
meilleur même si, pour ma part, je savais respecter les consignes du
chauffagiste.
L’an dernier, il a fallu que je paie 1000 euros de
réparation (l’essentiel du prix étant pour le temps passer par le professionnel
à chercher la panne). Il y a eu l’explosion du prix du fuel. J’en avais ras le
bol, avec mes allers-retours à Paris.
Je crois que c’est à cette époque que j’ai jeté l’éponge…
C’est encore plus compliqué…
L’agrandissement de la maison contenait un chauffe-eau
électrique pour alimenter la cuisine. C’était très bien. Le reste de la maison,
essentiellement la salle de bain, était alimentée en eau chaude par la
chaudière au fuel, elle-même « secourue » par un ballon d’eau chaude,
électrique, utilisé essentiellement l’été. Sauf que, l’hiver, nous ne mettions
pas la chaudière électrique en route tout le temps, le « secours »
devenait permanent. Et l’été, quand nous étions tous à la maison, le ballon ne
suffisait pas pour les douches de toute le monde, il fallait allumer la
chaudière… Le circuit principal d’eau sanitaire avait donc deux sources d’alimentation
mais il fallait pouvoir fermer chacune des entrées, par exemple pour éviter que
l’eau froide en provenance de la chaudière éteinte, ne vienne pas circuler dans
un circuit qui aurait dû permettre de balancer l’eau chaude du ballon. Sans
compter que ce n’était pas vraiment utile de payer du chauffage d’eau dans deux
machins s’il n’y en avait pas besoin.
J’espère que vous avez suivi. Mon père maitriser ça à
merveille et faisait machinalement les manipulations. A sa mort, j’ai pris le
relai (j’ignore si mon frère et ma sœur faisaient aussi les trucs) mais la
situation s’est compliquée par la suite.
Ma mère prenant de l’âge avait décidé de faire une salle d’eau
avec une douche (sachant qu’il n’y avait qu’une baignoire à l’étage) au niveau
du séjour. La nouvelle douche a été mise à l’endroit où était le chauffe-eau à
gaz et un nouveau ballon électrique a été installé, en remplacement, à la cave,
alimentant donc en eau chaude sanitaire (quelle expression !) la cuisine
et la nouvelle salle de bain.
De fait, l’eau chaude ne servait plus que rarement dans le
reste de la maison et ma mère avait l’habitude d’éteindre le vieux ballon. Elle
ne le mettait plus en service que quand j’étais là (pour que je puisse avoir de
l’eau chaude dans la baignoire) et quand elle avait un besoin exceptionnel et
que la chaudière principale n’était pas allumée. J’ai moi-même repris à mon
compte ce mode de fonctionnement et me suis mis à n’utiliser que la salle d’eau
du bas pour mes douches (je ne peux pas couper le ballon qui va avec vu qu’il
alimente la cuisine, autant couper l’autre). Et je dois avouer que j’ai oublié
les manipulations à faire pour basculer d’un circuit à l’autre. Et je n’ose pas
remettre en service l’ancien ballon qui est resté vide pendant plusieurs
années.
Je résume : c’est le bordel ! J’en profite pour
expliquer aux copains de Facebook que si je ne pouvais pas totalement écouter
leurs conseils, c’est qu’il fallait que je résolve le problème d’eau chaude
sanitaire que je résume : il y a deux circuits distincts et l’un deux a d’eux
alimentations en eau chaude tout aussi distinctes mais avec un fonctionnement
incertain (vieux ballons d’eau chaude et chaudière au fuel foireuse). Ce qui nous
fait trois « machins qui chauffent » : un dans la cave, un dans
le garage et un autre dans une autre « dépendance » que nous appelons
buanderie pour faire comme les bourgeois, à droite de l’entrée de la maison.
Le chaînon manquant
S’il était évident qu’il fallait que j’unifie les circuits d’eau
chaude sanitaire et que je change le système de chauffage principal, il me
manquait le « déclic » pour trouver la solution ! Et c’est venu
il y a un mois…
C’est lié aux problèmes d’escaliers que j’ai évoqués par
ailleurs. Il me fallait transférer la pièce où l’on s’occupe du linge à l’étage
des chambres dans une pièce suffisamment bien aménagée pour mettre la machine à
laver, étendre le linge qui ne passe pas au sèche-linge et donner un
environnement agréable pour la femme de ménage (un peu d’espace et des plans de
travail, pourquoi pas une télé pour l’occuper…).
Notre actuelle buanderie actuelle a plusieurs fonctions :
elle a la chaudière, la machine à laver et un tas de fourbis issus de
générations divers des branches maternelles de la famille. Elle est complétée
par une petite pièce qui faisait office de cave quand la maison a été
construite et a eu différents usages. Comme la machine à laver allait changer
de pièce et que l’essentiel du fourbi allait partir à la benne, cette pièce ne
servait plus qu’à « contenir la chaudière » (je suis bien décidé,
maintenant, à virer tout le fourbi, ou presque, je ne vais pas laisser à mes
héritiers la tâche ingrate de faire le boulot à ma place).
Je vais donc mettre la chaudière ailleurs et récupérer la pièce
pour un usage que j’évoquerai par la suite.
Interlude
Le fuel n’est plus l’avenir. Il faut que je change d’énergie.
Je ne pense pas que l’avenir soit au gaz et, surtout, nous habitons dans une
impasse où l’on ne reçoit pas le gaz de ville… Et j’élimine le bois. Trop chiant
mais aussi un peu polluant. Je me demande d’ailleurs si c’est toujours autorisé
pour les nouvelles installations.
Les radiateurs en fonte sont très vieux. Ils fonctionnent
bien mais il faudra changer les « robinets ». Profitons-en pour en
mettre des « thermostatiques ».
Il faudra faire passer des tuyaux pour unifier les circuits
d’eau chaude sanitaire. Peut-être faut-il en profiter pour revoir le circuit d’eau
pour le chauffage vu qu’on va déplacer la chaudière ? Toujours est-il que
les travaux seront assez lourds : il ne s’agit plus uniquement de changer
de chaudière… Ca sera l’occasion de simplifier et de « documenter »
le nouveau bazar.
La solution
Les nouvelles
machines seront installées dans le garage (je ne l’ai pas dit dans un précédent
billet mais il est en angle et se prolonge derrière l’entrée, jusqu’aux
escaliers). Il pourrait aussi être mis dans la cave (la petite mais ça pourrait
être mauvais pour le pinard). La « solution finale » (qui ne sera pas
à gaz, donc, si je puis me permettre) sera déterminée avec le chauffagiste.
Il me semble que, en Bretagne, la géothermie serait la
meilleure solution pour le chauffage. Pour l’eau chaude sanitaire, « on »
me dit que le mieux tourne autour des chauffe-eaux thermodynamiques. Google me
dit que ces
machins peuvent être couplés. Ca me semble l’idéal.
Je souhaiterais tout d’abord que ce bastringue soit secouru
par un machin électrique, d’une part, pour booster le chauffage en cas de grand
froid (assez rare par chez nous mais ça arrive) et, d’autre part, pour faire
face aux consommations exceptionnelles d’eau chaude. En complément, il me
semblerait logique que la quantité d’eau « sanitaire » chauffée dépende
du nombre d’occupants de la maison et donc soit « programmable » selon
les cas.
Il me semblerait logique d’avoir un thermostat par pièce
mais j’ai un doute… Est-ce que l’on consommerait moins d’énergie « payante »
en laissant sur 12 degrés, par exemple, les pièces inoccupées, sachant que l’isolation
des pièces entre elles n’est pas assurée et que la source principale d’énergie est
gratuite ?
Cela étant, j’ai toujours dormi dans des pièces chauffées
normalement alors que ma mère et ma sœur ne le supportaient pas trop. Depuis
que j’ai récupéré la chambre de ma mère, il m’est arrivé de dormir dans une
pièce à 13° et ça se passe très bien… On a juste froid aux fesses quand on se
lève pour pisser.
Enfin, dans le prolongement, il me semble qu’il faut des températures
diversifiées par pièce. Dans un bureau où l’on travaille longtemps, quoi qu’en
disent les guignols du gouvernement, il faut maintenir 20°, par exemple !
Dans une pièce avec une baignoire, pousser à 22° pourrait ne pas être inutile
pendant les ablutions…
Avec tout ça, je
devrais avoir besoin de mettre la clim dans une pièce, tout de même, celle où
je bosse, qui a bondi à 25° degrés, hier, alors qu’il ne faisait pas chaud
dehors, parce que le soleil plongeait dans la porte fenêtre (et que j’avais
oublié de couper le radiateur que j’avais mis le matin pour passer de 15 à 20).
N.B. : contrairement à mes deux billets du matin, les
illustrations n’ont rien à voir avec la maison. J’aurais dû mettre des nichons
pour égayer le passant.
« je ne vais pas laisser à mes héritiers la tâche ingrate de faire le boulot à ma place »
RépondreSupprimerC'est pourtant le seul intérêt d'avoir des héritiers...
Sinon, un thermostat général me paraît bien suffisant (et plus simple...). Plus un petit radiateur électrique ambulant dans la salle de bain.
DG
La maison est en deux parties bien distinctes qui ne nécessitent pas le même chauffage (en haut, il fait chaud vu que c’est plein sud et que… la chaleur monte). Si on un thermostat global, on n’aura la température idéale qu’au niveau du thermostat. Il faut donc au minimum un thermostat par étage avec une chaudière prête à ça. Depuis 1961 ou 62, la maison a un seul thermostat (qui a par ailleurs été déplacé une fois). Ça ne fonctionne pas.
SupprimerNJ
Bon, je vous accorde DEUX thermostats. Mais ce sera mon dernier prix !
RépondreSupprimerDG
On voit bien que vous n’êtes pas vendeur de thermostats.
SupprimerOn est d’accord sur le fond. J’ai beaucoup consulté les potes à ce sujet et TOUS me disent qu’il faut un thermostat par pièce. Or, j’ai beau réfléchir, tout me laisse penser que c’est complètement con. D’ailleurs, maintenir une pièce à température consommera moins d’énergie si les voisines sont chauffées. La consommation globale ne doit pas donc trop changer (sauf pour un type qui habite un château).
En outre, il conseille tous de mettre des thermostats sur les radiateurs. Or les thermostats ne s’occupent que de la température où ils sont. Donc à côté du radiateur… Tant pis si un courant d’air amène de l’air frais à l’autre bout de la pièce.
NJ.
Des thermostats "ambiants" me paraissent en effet préférables.
SupprimerDG
C'est pas un peu un pléonasme "thermostat ambiant" ? Tant pis. Vous avez mis des guillemets et je vois ce que vous voulez dire.
SupprimerOn est donc d'accord ! C'est le drame chez moi (à Bicêtre) les radiateurs et leurs thermostats sont derrière les baies vitrées et pas dans le circuit de l'aération. Le chauffage n'est pas réglable. Ils sont cons, les architectes. Quand j'entends, en plus, les pignoufs du gouvernement donner des conseils, ça me donne soif.