Le blogueur a parlé dans un récent billet de sa maison en
vue de la description des travaux à faire. Il va maintenant insister sur un
détail qui rend la barraque assez difficile à vivre (malgré ses avantages
indéniables dont une belle exposition des pièces à vivre et une superficie qui
ferait rager un réfugié ukrainien et des militants de gauche, sans compter son
superbe séjour avec un mur en granit et un parfait entretien à l’intérieur).
On a ainsi vu que la maison est sur quatre niveaux (de haut
en bas : la cave, le rez-de-chaussée, le séjour et l’étage) sans compter
les deux niveaux de greniers, inutilisables. Les niveaux sont « successivement »
à des hauteurs séparées par des « demi-étages ». On a donc des
escaliers qui font des « demi-étages », également, mais un total de 5.
Je vais rediffuser une des photos déjà présentées.
Eliminons d’emblée celui entre la véranda et le jardin. Il
reste celui entre l’entrée et le séjour, prolongé par celui qui mène aux chambres.
A coté du séjour, il y a la cuisine, on a un escalier qui va jusqu’à un palier
avec une porte donnant sur le jardin et un autre escalier qui va à la cave.
Je vais prendre deux exemples.
Imaginons que j’achète une caisse de vin. Je rentre dans la
maison par le garage, il faut que je monte d’un demi-étage avec elle pour aller
jusqu’au séjour et la cuisine, où je trouverais un escalier qui descend qui me permettra
d’aller à la cave. Le pire est que deux de ces trois escaliers n’ont pas de
rampe et sont casse-gueule : je ne peux trimbaler qu’une seule caisse de
rouge à la fois (et je dirais même que j’évite de descendre quand je suis le seul
à la maison : pensez-donc que mes 140 kilos rendent l’équilibre
incertain).
Après, quand j’ai soif, il faut que je me fade deux
escaliers (d’un demi-étage chacun) pour aller quérir une boutanche.
Imaginons maintenant le matin. Je me lève et descend un
demi-étage pour prendre le café et trainer devant Netflix. Ensuite, je prends
ma douche au même niveau. Je me déshabille, évidemment, ce qui devrait
commencer à vous émoustiller, me lave, prends mes fringues sales, monte à l’étage
pour les déposer et me rhabiller.
Quand je veux faire une lessive, il faut que j’aille dans la
chambre puis que je descende de demi-étages pour lancer la machine. La suite
est assurée par la femme de ménage : elle doit descendre mette le linge à
sécher, par exemple. Après, elle ira le chercher, le montera jusqu’à la cuisine
ou le séjour où elle pourra le plier ou le repasser, puis le trier et, en fin,
elle devra le monter au niveau des chambres.
Allez ! Dans un élan de bonté, je vais prendre quelques
nouveaux exemples. Imaginons, le matin, que l’envie de chier me vienne. Il me
fait monter pour retrouver des chiottes qui vont bien (la chasse d’eau de ceux
de l’étage intermédiaire est… à chier). Si, le soir, c’est l’envie de pisser qui
me monte aux oreilles, j’irai dans les toilettes du niveau de la télé.
Je parlais d rituel du matin. Mais, en fait, avant de passer
à la douche, il faut que je me lave les dents (et fasse caca, si l’urgence ne m’a
pas saisi auparavant) voire que je me rase. Je monte donc d’un étage (un demi,
pardon…) puis redescends pour la douche…
Vous pensiez savoir ce que veut dire « passer sa vie
dans les escaliers » ? Vous vous trompiez peut-être… C'était la maison de mère, elle y était parfaitement habituée et n'arrêtait pas de sautiller d'un étage à l'autre. Bilan des courses : il a fallu qu'elle aille en maison de retraite en partie à cause de ses escaliers...
On me dira que tout a une solution. Si ma brosse à dent
était en bas et si je changeais la chasse, ça me simplifierait la vie. Mais j’ai
mes raisons…
Il y a ainsi des travaux à faire, le premier étant de remettre
en service la salle de bain du haut (mais il faut que je répare les fuites dans
les lucarnes) et, d’une manière générale, ce n’est pas si simple (les murs ne
sont pas droits, il y a un important travail de maçonnerie à faire) d’autant
que la maison est ancienne, il n’y a pas de VMC, donc la tapisserie se décolle
avec l’humidité (je ne sais pas comment les parents ont pu supporter cette
pièce). On rentre dans la catégorie « gros travaux ».
La deuxième piste de travail est de plus gérer le linge à
différents étages…
En complément, et sans rapport avec les escaliers, la forme « biscornue »
de la maison fait que la partie arrière est difficile à chauffer (la chauffage
a été conçu avant l’agrandissement) alors que la façade étant plein sud, le
moindre rayon de soleil rend les pièces vivable.
Mais quel est le sadique qui a pu concevoir une pareille baraque ?
RépondreSupprimerDG
C'est un peu la question que je me pose de plus en plus, notamment depuis que ma mère commence à vieillir (mon exemple des caisses de vin vient "de son temps" - je n'ai pas l'habitude d'acheter du vin pour le conserver à la cave... - quand elle achetait des caisses lors des foires et me demandait de les descendre parce qu'elle ne pouvait plus le faire).
SupprimerMes parents ont fait l'agrandissement quand ils étaient deux jeunes adultes à la maison.