Le blogueur empêtré dans sa maison a enfin vu la lumière et
trouvé où il va. Il va donc pouvoir arrêter ses billets de blogs à sujet et d’ennuyer
ses lecteurs. Il ne reste donc a priori que de billets de blogs, le présent
pour raconter la fin et le dernier contiendra un résumé car il a bien noirci
une vingtaine de pages en trois ou quatre jours. C’est trop pour les
personnages qui prendront le relai pour mettre tout cela en musique.
Rappelons que le blogueur a commencé à décrire ce qu’il
imaginait pour transformer la maison puis ce qu’il voyait pour le rangement
avant de commencer les travaux mais il n’arrivait à dessiner le nœud final même
s’il faudrait qu’il arrête d’inventer des expressions à la con.
Ma sieste, dans le train me ramenant à Paris, hier, a été
plusieurs fois interrompues par des SMS et des notifications de Facebook
relatives à mon dernier billet me poussant à quelques réflexions. Je vais les
reprendre dans le désordre.
Tout d’abord, j’ai écrit quelque chose de vachement intelligent,
hier. Je m’étonne toujours. J’ai dit, en gros, que seuls les locdus qui avaient
des objets « souvenirs de famille » et de l’espace de stockage pouvaient
se poser ce genre de question, à savoir que doit-on conserver et que peut-on
jeter ? En français : comme certains n’ont pas le choix, je ne vois
pas pourquoi que je me triturerai les méninges outre mesure.
Une copine me disait qu’elle avait retrouvé, après la mort
de sa mère, les trousseaux préparées pour certaines jeunes filles de la famille
par leurs mères et grands-mères. Comme dit Mme Larousse : « Linge,
lingerie, vêtements qu'on donne à une fille qui se marie ou qui entre en
religion. » Je ne sais pas quelles sont les traditions dans les familles
ou les régions mais j’ai toujours ce que les gonzesses m’ont acheté pour mes 18
et mes 20 ans. Il y a la chevalière offerte par ma grand-mère paternelle (je l’ai
cassée quand j’avais environ 35 ans et ne l’ai jamais réparée… Elle est
maintenant dans le tiroir de ma table de nuit. On est loin du trousseau mais c’était
une tradition. Il y a un service d’assiettes et de plats divers offertes par
mon autre grand-mère en même temps qu’une ménagère de couverts (cela n’a
presque jamais servi, je n’invite personne depuis plus de 15 ans et je ne mange
jamais chez moi). Il y a enfin un ensemble de serviettes de toilette offertes par
mes tantes (les sœurs de mon père) à je ne sais plus quelle occasion lointaine
(elles n’ont strictement jamais servi : j’avais déjà ce qu’il me fallait,
acheté par les parents lors que je suis allé faire mes études et, quand je suis
à Loudéac, j’utilise le linge de la maison).
Je suis un peu attaché à tout ça, par respect, mais pas plus
que ça et je ne vois pas pourquoi je m’intéresserais à toutes les cochonneries
que ma mère a conservé de ses aïeules…
Il y a, ensuite, la collection de draps (certains en lin) que
je pensais garder avant de renoncer, par sagesse. Les copines, dans Facebook, hier,
ont insisté sur le fait que je ne pouvais pas m’en débarrasser « à la
benne », car elles ont de la valeur, elles sont recherchées… sans sortir
plus d’arguments que ça. Objectivement, je ne vois pas pourquoi ces machins m’intéresseraient
parce qu’ils en intéressaient d’autres sauf peut-être pour en tirer quelques
dizaines d’euros pour me payer des bières (mais je dois avouer que j’ai d’autres
choses à penser vu que je vais en dépenser des dizaines de milliers uniquement
pour remettre la maison en état).
J’ai quand même dit « bon d’accord, je vais en parler
sur la page Facebook de Loudéac et on verra bien si quelqu’un peut venir les
prendre ». Et mon problème s’est résolu tout seul puisqu’une copine à
proposer d’en prendre une partie. J’ai dit « ça sera tout ou rien et paf ! ».
L’aspect financier ne se pose pas compte tenu du nombre de services qu’elle m’a
rendus… En plus, ma sœur s’est finalement décidée à prendre une partie de la
literie (mais des choses précises comme des taies de traversin).
Le sujet étant réglé, je n’avais plus à me préoccuper de
leur stockage et de l’armoire que ce bazar occupe actuellement : je vais
pouvoir m’en débarrasser.
En y pensant, une anecdote m’est revenue en mémoire. Il y a
près de quarante ans, ma grand-mère maternelle s’était fâchée quand mon père ou
mon frère avait donné une vieille armoire à quelqu’un de la famille mais d’une
autre branche, qui en avait un besoin immédiat. Je n’avais jamais vu mémé comme
ça, elle en pleurait. Ma mère avait pris sa défense. Je ne sais plus comment ça
a été résolue mais je crois que le meuble en question est maintenant démonté et
stocké dans la cave.
En fait, je crois que ma mère vénérait les armoires, tenant cela de la sienne (de mère, par d’armoire…). Ce sont bien six (en plus de celle en morceaux dans la cave) que je vais devoir jeter (les deux de la buanderie et le placard à côté, celle de la chambre de la grand-mère, celle de gauche de la chambre de ma mère et le secrétaire qui sert de bibliothèque). Comme je l’ai dit, « elle gardait tout », mais il lui fallait des coins pour cela. Les armoires sont pleines.
Elle avait acheté des très beaux meubles pour la maison,
avec mon père, mais elle gardait des armoires en plus, rendant très moches
certaines pièces et, surtout, très encombrées… J’ai d’ailleurs héritée d’une
partie de ses vices vu que j’ai, chez moi, des meubles qui seraient bien mieux
ailleurs.
Par contre, je n’ai plus de chaises en état : ces machins
n’aiment pas les gros.
Ce traumatisme familial relatif aux armoires à certainement
une origine, sans doute le fait qu’à l’époque le mobilier coûtait cher. Je
viens d’aller faire un tour chez Amazon : on en trouve de très belles
entre 100 et 400 euros.
N.B. : l'armoire de la photo ci-dessus vient de Google et pas de la maison (et elle est en bon état). Je l'ai choisies pour vous montrer la taille de trois ou quatre des six que je vais évacuer (et qui sont pleines de foutoir).
Enfin, les réactions à mon billet sur la bibliothèque ont
suscité, aussi, une réaction chez moi, même si je disais, à raison, que j’allais
jeter plein de livres… Il ressort que je vais surtout garder des livres pour
remplir les étagères de la bibliothèque.
C’est complètement con, non ?
Alors j’ai pris la décision de quasiment tout envoyer à la déchèterie
ou chez des gens dont c’est le métier de valoriser le merdier. Je ferai bientôt
la liste de ce que je vais quand même garder.
J’ai, enfin, eu une bonne nouvelle : ma nièce accepte
de passer quelques jours ou semaines à faire le ménage avec moi (quand je suis
tout seul, j’ai du mal à mettre les mains dans le cambouis, à cause du poil qui
pousse au centre).
Dont acte.
Ouf. Les draps en lin sont sauvés. Cela peut sauver des fauteuils à motifs désuets.
RépondreSupprimerHervé (Bretagne)