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28 avril 2024

Le blogueur et sa maison : réflexions terminées

 


Le blogueur empêtré dans sa maison a enfin vu la lumière et trouvé où il va. Il va donc pouvoir arrêter ses billets de blogs à sujet et d’ennuyer ses lecteurs. Il ne reste donc a priori que de billets de blogs, le présent pour raconter la fin et le dernier contiendra un résumé car il a bien noirci une vingtaine de pages en trois ou quatre jours. C’est trop pour les personnages qui prendront le relai pour mettre tout cela en musique.

Rappelons que le blogueur a commencé à décrire ce qu’il imaginait pour transformer la maison puis ce qu’il voyait pour le rangement avant de commencer les travaux mais il n’arrivait à dessiner le nœud final même s’il faudrait qu’il arrête d’inventer des expressions à la con.

 

Ma sieste, dans le train me ramenant à Paris, hier, a été plusieurs fois interrompues par des SMS et des notifications de Facebook relatives à mon dernier billet me poussant à quelques réflexions. Je vais les reprendre dans le désordre.

Tout d’abord, j’ai écrit quelque chose de vachement intelligent, hier. Je m’étonne toujours. J’ai dit, en gros, que seuls les locdus qui avaient des objets « souvenirs de famille » et de l’espace de stockage pouvaient se poser ce genre de question, à savoir que doit-on conserver et que peut-on jeter ? En français : comme certains n’ont pas le choix, je ne vois pas pourquoi que je me triturerai les méninges outre mesure.

Une copine me disait qu’elle avait retrouvé, après la mort de sa mère, les trousseaux préparées pour certaines jeunes filles de la famille par leurs mères et grands-mères. Comme dit Mme Larousse : « Linge, lingerie, vêtements qu'on donne à une fille qui se marie ou qui entre en religion. » Je ne sais pas quelles sont les traditions dans les familles ou les régions mais j’ai toujours ce que les gonzesses m’ont acheté pour mes 18 et mes 20 ans. Il y a la chevalière offerte par ma grand-mère paternelle (je l’ai cassée quand j’avais environ 35 ans et ne l’ai jamais réparée… Elle est maintenant dans le tiroir de ma table de nuit. On est loin du trousseau mais c’était une tradition. Il y a un service d’assiettes et de plats divers offertes par mon autre grand-mère en même temps qu’une ménagère de couverts (cela n’a presque jamais servi, je n’invite personne depuis plus de 15 ans et je ne mange jamais chez moi). Il y a enfin un ensemble de serviettes de toilette offertes par mes tantes (les sœurs de mon père) à je ne sais plus quelle occasion lointaine (elles n’ont strictement jamais servi : j’avais déjà ce qu’il me fallait, acheté par les parents lors que je suis allé faire mes études et, quand je suis à Loudéac, j’utilise le linge de la maison).  

Je suis un peu attaché à tout ça, par respect, mais pas plus que ça et je ne vois pas pourquoi je m’intéresserais à toutes les cochonneries que ma mère a conservé de ses aïeules…

 

Il y a, ensuite, la collection de draps (certains en lin) que je pensais garder avant de renoncer, par sagesse. Les copines, dans Facebook, hier, ont insisté sur le fait que je ne pouvais pas m’en débarrasser « à la benne », car elles ont de la valeur, elles sont recherchées… sans sortir plus d’arguments que ça. Objectivement, je ne vois pas pourquoi ces machins m’intéresseraient parce qu’ils en intéressaient d’autres sauf peut-être pour en tirer quelques dizaines d’euros pour me payer des bières (mais je dois avouer que j’ai d’autres choses à penser vu que je vais en dépenser des dizaines de milliers uniquement pour remettre la maison en état).

J’ai quand même dit « bon d’accord, je vais en parler sur la page Facebook de Loudéac et on verra bien si quelqu’un peut venir les prendre ». Et mon problème s’est résolu tout seul puisqu’une copine à proposer d’en prendre une partie. J’ai dit « ça sera tout ou rien et paf ! ». L’aspect financier ne se pose pas compte tenu du nombre de services qu’elle m’a rendus… En plus, ma sœur s’est finalement décidée à prendre une partie de la literie (mais des choses précises comme des taies de traversin).

Le sujet étant réglé, je n’avais plus à me préoccuper de leur stockage et de l’armoire que ce bazar occupe actuellement : je vais pouvoir m’en débarrasser.

 

En y pensant, une anecdote m’est revenue en mémoire. Il y a près de quarante ans, ma grand-mère maternelle s’était fâchée quand mon père ou mon frère avait donné une vieille armoire à quelqu’un de la famille mais d’une autre branche, qui en avait un besoin immédiat. Je n’avais jamais vu mémé comme ça, elle en pleurait. Ma mère avait pris sa défense. Je ne sais plus comment ça a été résolue mais je crois que le meuble en question est maintenant démonté et stocké dans la cave.

En fait, je crois que ma mère vénérait les armoires, tenant cela de la sienne (de mère, par d’armoire…). Ce sont bien six (en plus de celle en morceaux dans la cave) que je vais devoir jeter (les deux de la buanderie et le placard à côté, celle de la chambre de la grand-mère, celle de gauche de la chambre de ma mère et le secrétaire qui sert de bibliothèque). Comme je l’ai dit, « elle gardait tout », mais il lui fallait des coins pour cela. Les armoires sont pleines.

Elle avait acheté des très beaux meubles pour la maison, avec mon père, mais elle gardait des armoires en plus, rendant très moches certaines pièces et, surtout, très encombrées… J’ai d’ailleurs héritée d’une partie de ses vices vu que j’ai, chez moi, des meubles qui seraient bien mieux ailleurs.

Par contre, je n’ai plus de chaises en état : ces machins n’aiment pas les gros.

Ce traumatisme familial relatif aux armoires à certainement une origine, sans doute le fait qu’à l’époque le mobilier coûtait cher. Je viens d’aller faire un tour chez Amazon : on en trouve de très belles entre 100 et 400 euros.

N.B. : l'armoire de la photo ci-dessus vient de Google et pas de la maison (et elle est en bon état). Je l'ai choisies pour vous montrer la taille de trois ou quatre des six que je vais évacuer (et qui sont pleines de foutoir).

 

Enfin, les réactions à mon billet sur la bibliothèque ont suscité, aussi, une réaction chez moi, même si je disais, à raison, que j’allais jeter plein de livres… Il ressort que je vais surtout garder des livres pour remplir les étagères de la bibliothèque.

C’est complètement con, non ?

 

Alors j’ai pris la décision de quasiment tout envoyer à la déchèterie ou chez des gens dont c’est le métier de valoriser le merdier. Je ferai bientôt la liste de ce que je vais quand même garder.

J’ai, enfin, eu une bonne nouvelle : ma nièce accepte de passer quelques jours ou semaines à faire le ménage avec moi (quand je suis tout seul, j’ai du mal à mettre les mains dans le cambouis, à cause du poil qui pousse au centre).

 

Dont acte.

1 commentaire:

  1. Ouf. Les draps en lin sont sauvés. Cela peut sauver des fauteuils à motifs désuets.
    Hervé (Bretagne)

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