25 avril 2024

Le blogueur et sa maison

 


Le blogueur (c’est moi mais je vais parler à la troisième personne pour faire joli) a perdu sa mère en mars (il ne fait pas attention à ses affaires) et a fini, à l’issu du règlement de la succession, par devenir l’unique propriétaire de la résidence principale de celle-ci mi-juillet. Depuis, il a beaucoup réfléchi aux premiers aménagements à faire puis aux grands travaux à réaliser mais s’est un peu égaré (il ne fait pas attention à lui-même non plus) entre le volume des déchets à évacuer, le chauffage qui part en vrille mais ne pouvait pas être réparé avant d’avoir pris des décisions quant aux transformations à apporter, les urgences (comme des fuites dans les « lucarnes » du toit)…

Il a aussi eu des problèmes de santé qui l’empêchent de faire certains travaux manuels, travaux manuels dont il a part ailleurs une profonde horreur, sans compter qu’il refuse d’avoir une voiture tant qu’il n’aura pas l’occasion (ou l’envie) de l’utiliser pour autre chose que des trajets locaux, ce qui l’empêche, en particulier, de faire des allers-retours avec la déchèterie.

A la fin de l’an dernier, tout de même, il a pu s’occuper avec les autres rejetons des darons, des affaires de la daronne : ses fringues, ce qui a été rapatrié de la maison de retraite et les principaux papiers. Depuis, il a pu réhabiliter trois pièces en procédant par petite touche, en plus de celles qui l’occupait, de manière à avoir une chambre d’amis, un bureau et un dressing room.

Le principal intérêt des grandes maisons est de pouvoir se foutre de la gueule des pauvres.

 

Depuis quelques semaines, il a des idées plus précises de ce qu’il veut faire et de la manière pour y arriver. Il y a des gros travaux qui n’ont aucune espèce d’urgence et le dégagement des dépendance (on verra pourquoi une tonne de merdier s’est accumulée). Au préalable, en revanche, il convient de mener à bien quelques aménagements intérieurs. Il paraissait évident qu’il fallait commencer par le gros œuvre, d’où la majeure partie de l’égarement dont je parlais. C’était une erreur !

Alors, le blogueur, les idées bien remises en place, s’est mis à écrire les actions à mener et la manière pour y procéder (par exemple, pour dégager telle ou telle armoire, il fallait prévoir un espace pour stocker ce qu’elle contenait) tout en expliquant quelques « sacrifices » (quand la bibliothèque déborde et qu’il reste des livres à stocker, il faut savoir faire un autodafé, ce qui fait mal au cœur. C’était un exemple et on y reviendra).

Comme à son habitude, il voulait en faire un billet de blog mais il est arrivé à huit pages (A4) ce qui est trop. Il va donc profiter de ses pauses (et de ses réunions professionnelles) pour découper ça en plusieurs publications.

Nous voila dans la première au cours de laquelle nous allons dresser une vue globale dans une finalité de transparence pour le moins complète.

 

Petite histoire de la famille

 Ceci n’a aucun intérêt mais explique pourquoi la maison est pleine de fourbi. La mère de la daronne avait deux sœurs. Aucune d’entre elle n’a pondu des chiares ce qui explique que la daronne est la seule descendante, de cette génération, de ses propres grands-parents maternels.

C’est ainsi qu’on se retrouve avec un bric-à-brac venant de ma grand-mère et de ses deux frangines. En d’autres termes, ce n’est pas une pelle à tarte en argent que j’ai mon buffet mais trois… Je précise pour les potentiels malfrats que rien n’a une valeur remarquable (je parle « d’argent » pour faire joli mais nous sommes plus proches de la terre cuite).

Il faut ajouter à cela ce qui vient de la famille du père de la daronne et de mon propre daron (cela a été réparti entre plusieurs enfants mais, par exemple, mon père n’avait pas de frère et son père était dans la marine marchande : nous en avons dans la cave quelques cantines avec ses objets, ce qui n’est qu’un lointain souvenir dans ma mémoire vu que les malles en questions ont été recouvertes par des années de récupération).

Ma mère ne jetait rien.

 


Petite histoire de la maison

Elle a été construite par ma mère à la fin des années 50, avant son mariage, puis agrandie dix ans plus tard car il fallait bien trier les déchets, à savoir ma sœur, mon frère et moi.

Avant l’agrandissement, elle était assez typique de l’architecture locale de ces années-là (que l’on retrouve dans plusieurs décennies et bien sûr beaucoup d’autres villes). Le rez-de-chaussée était composé de dépendance (garage, buanderie, petite cave…). Les cinq pièces à vivre (trois chambres, un séjour et une cuisine) étaient toutes au même niveau, au premier étage. Elle avait une particularité, à savoir une vaste entrée au rez-de-chaussée : la porte principale des maisons de même style, dans le quartier, est au premier étage, avec un escalier et un perron, et débouche sur un couloir. Chez nous, la porte d’entrée est dans un petit porche, au niveau du terrain et donne sur une entrée (ce qui fait que je me retrouve avec ces deux espèces de pièces qui ne servent à rien, à part occuper 30 ou 40 m2 et contenir un porte-manteau, sans compter une commode où est rangée du bordel qui n’a pas trouvé de place ailleurs).

Au fond de l’entrée, on trouve un escalier en deux parties (deux fois sept marches, je crois) pour accéder à l’étage.

Pour l’agrandissement, les parents ont décidé de faire un vaste séjour (vaste pour l’époque et les maisons du coin où cette pièce faisait 15 ou 20 m2) et une cuisine. Cette extension est au niveau du palier entre les deux parties de l’escalier dont je parlais. C’est pour ça que je vais parler de « demi-étages » : il y a un niveau habitable entre le rez-de-chaussée et le premier étage.

Sous ces pièces ajoutées, il y a une vaste cave qui est donc, si vous avez bien suivie, à moitié enterrée. Pour aller dans cette cave, il y a un escalier, lui-même en deux parties : la première descend jusqu’au niveau du terrain, avec une porte donnant sur le jardin à l’arrière de la maison, la deuxième s’enfonçant dans les entrailles de la terre (ou du moins à la profondeur d’un demi-étage).

A l’étage, l’ancienne cuisine a été transformée en chambre et le séjour en bureau pour les vioques.

 


Petite histoire des autres modifications de la maison

Il y a tout juste 40 (c’était pendant que je révisais pour le bac…) la maison a été isolée par l’extérieur (une couche de polystyrène de 10 cm). Toutes les fenêtres des parties habitables sauf une ont été remplacées (PVC et double vitrage). Une véranda a été construite au bout du (nouveau) séjour mais elle au nord-ouest (sauf en journée l’été, il y a fait soit froid, sauf beaucoup trop chaud).

Enfin, les greniers ont été isolés par le sol (ce sont donc les pièces en-dessous qui sont isolées…), ce qui rend les 140 m2 de combles inutilisables (et c’est aussi bien mais imaginez le bordel qu’on y avait avant l’isolation).

 

Petite histoire des travaux à faire

Indépendamment de toutes les âneries qui me passent par la tête et que je vais raconter dans d’autres billets, la communauté de commune devrait nous obliger à faire une évacuation à part des eaux de pluies (elles vont dans les égouts normaux alors qu’il faudrait les déverser dans un autre truc). Toutes les maisons « normales » du coin y sont passées mais il reste à gérer celles qui sont dans des impasses.

Il y a des fuites, quand il pleut beaucoup, dans les lucarnes qui desservent les puits de lumière. Il faut réparer. La toiture ayant pour partie 65 ans et pour partie 55, elle sera, un jour, à refaire.

Le chauffage ne fonctionne plus. Des travaux sont impératifs, au moins le changement de la chaudière, mais j’ai des idées derrière la tête (dans l’attente, j’ai mis des radiateurs électriques dans les pièces utilisées). Il y a deux chauffe-eau « sanitaire » mais pour ne pas dépenser trop, j’en ai coupé un : je n’ai donc de l’eau chaude que dans une salle de bain, celle qui est loin de ma chambre.

Les murs sont dégueulasses : un ravalement complet s’impose.

 

Petite histoire de la maison en photos

Ce billet a trois photos d’illustration (merci Google Street View). La première est une vue de face (orientée sud-est ou sud-sud-est). On y voit clairement le niveau rez-de-chaussée avec le porche devant la porte qui mène à l’entrée et le garage et, au-dessus, les pièces à vivre.

La deuxième est une vue de la partie droite (orientée sud-est). Sur cette photo et ce côté, il y a deux fenêtres visibles, chacune sur un niveau de la maison. On voit qu’elles sont séparées, en hauteur, par un demi-étage. On voit aussi, avec ce cliché, que la photo est « dissymétrique ». Le faîte du toit (l’arrête supérieure) est au-dessus de la partie d’origine de la maison. La pente arrière va jusqu’au bout de l’agrandissement. Le bas du toit, à l’avant, est plus haut d’un demi-étage que son homologue de l’arrière.

Sur la dernière image, avec le côté opposé (nord-ouest), on voit vaguement la véranda et encore plus vaguement, dans celle-ci, la porte fenêtre. L’œil avisé constatera que la fenêtre (de droite) est un peu plus basse que le toit de la véranda. On en tirera la conclusion que le bas de la pièce où elle est à peu près à mi-hauteur de la pièce au bout de laquelle est la véranda…

 

Vous savez maintenant pourquoi il y a beaucoup de bordel et d’escalier que le blogueur aménageur doit gérer.

La suite au prochain billet.

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