Le blogueur a déjà fait cinq billets au sujet des travaux
dans sa maison mais a oublié de parler de pognon et à force d’ajouter des couches,
il pourrait bien friser les cent mille balles avant de friser la soixantaine. Ce prix est expliqué essentiellement par la
nécessité de refaire la toiture et quelques travaux obligatoires, sans compter
que le changement de chauffage parait impératif… Les fantaisies diverses comme
la « suite d’invité », la véranda, la buanderie et l’escalier pour la
cave ne seront pas le plus cher.
Il n’empêche qu’il a réfléchi ce qui pourrait surprendre
beaucoup.
Certes, il n’est pas pauvre mais ne le dites pas à ses
copains gauchistes. Il est dans le dixième docile et même dans la deuxième
moitié. Il n’empêche que dans ce « vingtième » (comment on appelle ça ?),
il est le seul à dépenser cent balles par jour dans les restaurants et autres
bistros, trains et taxis, ce qui fait qu’il dépense plus que ce qu’il gagne (je
ne parle évidemment pas des 1 ou 2% les plus riches qui ont d’autres besoins
comme partir en vacances). D’ailleurs, il se demande comment il fait pour s’en
sortir. Sans compter que je me retrouve avec deux logements à entretenir (même
si je suis l’heureux propriétaire, les impôts me tombent sur la tronche, de
même que les charges diverses comme l’électricité pour le chauffage).
Il a un matelas confortable, accumulé au fil des années de
dur labeur (et d’un juteux placement en bourse, lorsqu’il a acheté des actions
de sa boite à cinq euros, vendues à quarante, avec donc une plus-value
complètement immorale mais tout à fait légale d’autant que le pognon était dans
un PEA ce qui permet d’éviter les impôts ; son fond de gauche oublie le
mal que représente cette opération car il a été obligé de le faire pour
conserver son emploi pénard et juteux ; je ne vais pas dire combien ça
fait, non plus, d’autant que cela ne vous regarde pas, non mais sans blague). Le
blogueur tient à garder ce pécule au cas où son train de vie pourrait baisser
(sans lui, donc) après le départ en retraite. Il a par ailleurs des assurances vie
dont vont bénéficier ses neveux et nièces. Il continue à abonder même s’il tape
dedans à l’occasion pour renflouer ses caisses. Mes chéris, je vous appauvris.
Ca vous apprendra.
Il a surtout un appartement de cinquante mètres carrés à 500
mètres de Paris, près du métro, sur une place piétonne mais avec un garage et
une cave, près de la Comète, de l’Amandine, du Leclerc et même du Auchan… C’est
de notoriété publique vu que j’en parle dans mon blog. Une recherche Google
vous montrera qu’il vaut 300 000
euros (internet est généreux, les affichages dans les agences du coin donnent
une moyenne plus proche de 250 000 mais on ne va tout de même pas discuter
d’une différence aussi dérisoire vu qu’elle ne représente que trois ans de
SMIC). Il faut bien qu’il habite quelque part et ne peut donc pas le vendre
maintenant.
Il serait fort surprenant qu’il n’en reste pas 200 000 à
l’issue des travaux de Loudéac et lors de mon passage en retraite (en plus du
pécule annoncé par ailleurs). Mes héritiers n’ont pas trop de mouron à se faire
d’autant que mon style de vie en réduit fortement l’espérance. Et qu’il y a en
plus l’épargne salariale accumulée depuis 15 ans ce qui doit bien représenter un
ou deux ans de SMIC.
Le blogueur en question a l’air à moitié neuneu mais il sait
compter. Un détail le travaille (les couillons diraient « le soucie »).
La réfection de la toiture, pour 30 000 euros, ajoutera 30 000 euros
à la valeur de la maison. Le remplacement et la modernisation du chauffage
moins de 10 000. La transformation d’une dépendance en zone de vie (la
fameuse buanderie transformée en « suite pour invités ») augmentera
la surface habitable d’une trentaine de mètres carrés et donc la valeur de la
maison de 40 000 balles, soit un total de 80 000. Il est probable que les
frais dépassent allègrement cette plus-value (par ailleurs imaginaire, c’est-à-dire
d’un strict montant qui sera estimé par le notaire lors de mon trépas).
Il faut quand même que je montre que je pense à tout…
Toujours est-il qu’il est fort probable que je fasse un
emprunt si j’effectue les travaux avant la retraite (et donc la vente de la
maison). Le prêt devrait être accordé sans problème par la banque vu qu’il pourrait
bien être inférieur de 30 ou 50% au pognon placé chez eux, dans le PEA et l’assurance
vie en question.
Nous n’y reviendrons pas.
Ce qui me désole quand je fais ce genre de calcul, c’est de
constater que je ne suis même pas millionnaire. Vous pourrez vous carrer mon
décile dans le cul.
A part ça, en tant que blogueur politique, je peux vous expliquer comment certains gagnent de l'argent facilement : il faut acheter des actions avant qu'elles ne soient cotées en bourse. Prenez-en de la graine et arrêter de raconter des choses fausses.
Vous rêvez debout : la réfection de la toiture n'ajoutera rien à la valeur globale — en tout cas pas grand-chose.
RépondreSupprimerDG
Détrompe-toi, Barbara !
SupprimerJe vais être précis : quand le gugusse a fait l'estimation de la maison, il a fait une "décote" de 30000 euros pour tenir compte des travaux de toiture à faire. Elle est inscrite dans les papiers. Donc, si on refait une estimation de la maison après les travaux, la décote disparaitra.