Le blogueur a beaucoup parlé de sa maison, hier, avec quatre
billets. Il a expliqué les travaux qu’il envisageait et leurs justifications.
Préparant la deuxième phrase de billets, ce matin, il se rend compte qu’il a
oublié différents aspects comme quelques travaux mais aussi la justification,
non pas des travaux, cette fois, mais des écrits.
Il est temps de m’y mettre.
Il n’a pas dit, non plus, pourquoi il avait décidé de
conserver la maison. Qu’il choisisse de passer sa retraite à Loudéac est-une
chose, déjà assez saugrenue, vu qu’il vit en banlieue Parisienne depuis très
longtemps, le fait d’avoir une maison alors qu’il n’aime ni le jardinage, ni le
bricolage, ni l’entretien, une autre… Surtout que son appartement parisien est
à tout à côté de commerces et de plein de bistros…
A ce stade, je n’ai pas de réponse, cela relève de l’instinct.
Surtout, le lecteur pourra avoir l’impression, à la lecture,
que tout doit être refait et que la maison est pourrie. Ce n’est pas du tout le
cas. La plupart des pièces sont très agréables et une partie des travaux envisagée
n’est que de l’entretien courant.
Commençons.
Le premier gros oubli : la véranda
Je ne sais plus de quand elle date. Probablement des années
1970. Toujours est-il que le toit, en espèce de plexiglass est un peu cassé et
doit être changé. Déjà, c’est sûr.
Cette véranda a des défauts. Il y fait très chaud en été et
elle n’est pas trop utilisable en hiver. La chaleur est due au fait que le
soleil tombe directement dessus. Même en Bretagne, c’est moderne. Il faut donc
que le toit soit opaque. Par contre, s’il l’est vraiment, cela va assombrir le
séjour.
Je n’ai pas résolu la quadrature du cercle, à ce jour. J’attends
vos idées.
Et je continue à parler de la véranda. D’autres choses ne
vont pas comme les portes et les fenêtres qui sont très dures à ouvrir, sans
doute parce que la conception est ancienne avec une structure qui me semble être
en aluminium. A ce stade, vous aurez compris que j’envisage de tout refaire
mais je ne suis pas mûr… Contrairement aux autres gros travaux que j’ai décrits
hier. Je suis bien décidé à les mener à bien et seules des discussions,
notamment avec des professionnels, pourraient me faire changer d’avis (ce qui n’est
évidemment pas du tout exclu).
Cette véranda est tellement mal foutue qu’elle n’a jamais
été utilisée « en tant que telle » pendant ces cinquante ans de bons
et loyaux services. Au début, nous mangions de temps en temps à l’intérieur
mais elle a fini par être utilisée comme serre : ma mère y mettait ses
pots de fleurs « extérieurs » pendant l’hiver. Je ne jardine pas.
D’autres oublis ? J’ai oublié lesquels… Ah ! Si !
Les serrures électroniques
Je veux que toutes les ouvertures de la maison puissent se
fermer électriquement et automatiquement et puissent être ouvertes sans clé,
par exemple, comme dans les films de science-fiction, avec un dispositif biométrique.
Pour ceux qui connaissent la maison, cela concerne surtout la porte entre le
garage et l’entrée et celle à l’arrière de la maison (la première parce que je
la manipule souvent et la seconde parce que j’oublie souvent de la fermer) mais
les autres pourraient ne pas échapper à la démarche (la porte fenêtre du séjour,
la porte principale et celle du garage).
Bien sûr, il faut penser à tout, y compris aux pannes d’électricité…
Il faut donc au moins une porte qui s’ouvre avec une clé, « en secours ».
Je ne vais pas électrifier tous les volets surtout que je ne
les ferme même pas pour dormir mais celui du bureau va y passer (c’est là que
je bosse et le soleil peut être gênant). Je veux que tous ceux qui sont déjà
électriques puisse être manipulés en local, bien sûr, mais aussi avec une
télécommande centrale dans la maison (genre : ferme tous les volets au
sud, il y a trop de soleil), voire un dispositif programmable (genre :
quand je suis absent, tu fais croire aux voleurs que la maison est occupée en
ouvrant les volets en journée).
Les avis des copains
Je suis assez vieux blogueur politique pour savoir que tout
ce que j’écris ne sera lu dans l’intégralité par personne. Le nombre de
confrères qui se sont crus bons et indispensables m’a toujours sidéré. Mon
recul explique sans doute que mon blog fut premier de certains classements et
surtout ma longévité.
Il n’empêche que les avis et commentaires recueilli à droite
ou à gauche me sont précieux. Je vais donner quelques exemples.
Didier Goux, l’ineffable, a donné son avis sur les
thermostats suite à mon billet au sujet du chauffage. Tentant d’argumenter pour
justifier ma position (mettre des thermostats partout alors qu’il me disait qu’un
seul suffirait), je me suis rendu compte qu’il avait partiellement raison et je
suis arrivé à un compromis (il faut un thermostat par étage, dans cette bicoque).
Ce n’est pas rien (outre le fait que je vais économiser une demi-douzaine de
robinets thermostatiques).
Toujours à propos du chauffage, Agnès (le Monolecte est son nom
de scène) m’a brièvement parlé de ses propres problèmes, dans Facebook. En
papotant, cela a renforcé une opinion que j’avais : les chauffagistes ne
sont pas toujours de bons conseils, d’une part parce qu’ils gagnent plus d’oseille
avec certaines technologies et d’autre part parce qu’ils ne les connaissent pas
nécessairement toutes assez bien pour conseiller les clients. Mon choix d’avoir
des machins thermotrucs est donc entériné : les conseils que je vais
attendre du chauffagiste ne seront plus que technique (par exemple, est-il
possible de déplacer la chaudière ? Question très structurante pour la
suite…).
Brigitte (Olympe dans les blogs) m’a parlé du fait qu’elle
avait, comme moi, du mal à se débarrasser des affaires de sa mère (décédée
quelques années avant la mienne, peut-être pendant la crise sanitaire). A notre
discussion (que j’ai par ailleurs souvent avec ma sœur), je me suis rendu
compte que j’avais tourné la page.
Fabienne (une copine d’enfance mais néanmoins locale) a
répondu à mon billet sur les gros travaux que « ça envoie du rêve ». Voulant
faire une réponse de principe (du genre : « oui hein t’as vu ça ? »),
je me suis rendu compte qu’elle avait contribué à ma réflexion, un peu comme M.
Jourdain… Le tout sur plusieurs sujets. Par exemple, c’est la seule personne
que je reçoive dans la véranda…
Didier Goux m’a dit aussi qu’il fallait que je me dépêche de
faire ma « suite pour invités », avant qu’il ne passe l’arme à
gauche. Cela m’a conforté dans la pensée que j’avais eu une très bonne idée
(alors que, à l’origine, je pensais surtout à remplacer une chambre que j’allais
transformer en buanderie).
J’en passe mais je n’ai pas oublié l’époque où je parlais
beaucoup de chauffage, dans Facebook. Même si j’ai balayé toutes les solutions
proposées par les copains, elles ont toutes intégré mon « processus de
décision ».
Pourquoi écrire tout ça ?
L’avis des autres compte beaucoup, ne serait-ce que pour
éviter les bourdes, avoir des bonnes idées, être conforté dans des idées…
Surtout, j’aime beaucoup écrire. Et je fonctionne comme ça. Vous
n’avez pas idée du nombre de choses que j’ai pu faire, pour le boulot, en
noircissant des pages puis en résumant en trois feuillets A4… Au fond, si les
puces internationales sont utilisées pour les retraits sur les distributeurs de
billet, c’est aussi parce que j’étais seul aux commandes de la rédaction des
spécifications interbancaires (disons même qu’elles n’ont quasiment pas bougé
depuis plus de vingt ans – des changements récents ont toutefois été nécessaires
pour prendre en compte le sans contact). Je ne veux surtout pas dire que je fût
le seul à pouvoir le faire et que j’étais indispensable. Je veux dire que je l’ai
fait. Point. Le tout en noircissant des pages et des pages puis en résumant. Je
peux faire la même chose pour ma baraque, non ? Et comme pour mes retraits
à cartes à puce, ce sont bien les autres qui vont mettre en pratique des
décisions que j’ai prises sur la base de technologies inventées par d’autres.
Je n’ai pas inventé la carte à puce et la thermodynamie…
Pourquoi seulement maintenant ?
Tout d’abord, la retranscription de mes idées pour la maison
dans des billets de blogs n’est pas neuve ! J’ai commencé, dans un autre
blog (exemple),
quand je passais le confinement ici et que je commençais à me dire que j’allais
racheter la maison (en en héritant plus tôt que je ne le pensais, j’ai fait des
économies, au fond !).
Ensuite, je n’étais pas prêt.
J’ai eu beaucoup d’idées, en quatre ou cinq ans et surtout
depuis la mort de ma mère, mais le tout n’était cohérent. Je vais y revenir.
Pourquoi maintenant ?
Parce qu’il me faut passer à une nouvelle phase dans les
travaux, à savoir finir l’aménagement des pièces de vie avant d’attaquer les annexes.
Il n’y a pas grand-chose à faire (avec deux ou trois pote, ça pourrait fait en
une journée ou deux) mais il faut que je sache où je vais.
Par exemple, ma mère était abonnée à Sciences et Avenir
depuis les années 50 et a toute la collection. Je ne souhaite rien jeter (ne me
demandez pas pourquoi, au fond, c’est à peu près le seul truc que je garde en
sa mémoire…). Toujours est-il que ça prend de la place. Et il faut bien que je
sache où je vais stocker ce truc. Donc il me faut un espace dans une
dépendance. Comme je supprime tout sauf la cave, il faut que cette dernière ait
un endroit qui ne soit pas trop humide et bien aéré. Dans l’attente des
travaux, je ne peux pas supprimer l’armoire où c’est stocké. Les travaux à long
terme conditionnent donc les actions immédiates.
Pourquoi l’écrire ?
J’ai déjà posé la question et y est partiellement répondu.
Il y a une autre raison : il faut coordonner les travaux
et s’assurer de la cohérence du tout. Ecrire beaucoup fait que cela me rentre
dans le crâne.
Prenez mes Sciences et Avenir (qui ne sont qu’un exemple, j’ai
aussi les travaux de généalogie qu’avaient menés mon père avant sa mort – après
il a arrêté) : j’ai donc en tête de faire des placards assez hauts dans la
cave (s’ils sont bas, ils risquent l’inondation…) pour stocker des documents
divers. Si je construis un établi pour stocker les outils, comme je le
suggérais hier, il faudra bien que je mette, en haut, cet espace de stockage.
Or il ne viendrait à l’idée à personne de ranger des revues anciennes dans le
haut d’un meuble qui aura la perceuse et des tournevis.
Autre exemple, au fil des billets, vous aurez vu que je dois
réparer les châssis de toit, la porte vitrée de l’entrée, que je pense à faire
une cloison intérieure en verre, à mettre une porte fenêtre dans la future « suite
pour invités ». J’ai dit ici que je voulais des volets électriques
télécommandés, des modifications de la véranda. C’est bien sûr le même artisan
qui fera tout. Autant faire une commande globale.
Je parlais ainsi de refaire la véranda. Il serait idiot de
ne pas prévoir une arrivée d’eau vu qu’il y a des plantes à arroser (il y a un point
d’eau à deux ou trois mètres, ce n’est pas comme s’il fallait faire des tranchées
dans toute la maison). Il faut donc que je coordonne les travaux avec ceux du
plombier qui me refera le chauffage. Quitte à refaire la véranda, autant en
faire une vraie cuisine d’été, comme on dit. Barbecue, plancha et tout le tralala.
Dans un billet, je disais que le congélateur de la cuisine était trop petit.
Pourquoi ne pas en mettre un grand ? Ne serait-il pas à sa place dans la
véranda ? Tout est lié.
Et, entre nous, si je n’écrivais pas, depuis deux jours,
tout ce qui me passe par la tête, j’aurais du mal à suivre.
Les idées abandonnées ?
Je ne sais pas pourquoi mais l’algorithme Facebook n’arrête
pas de me montrer des plans de maisons, fais par des architectes. J’observe tout
et je lis les commentaires. Ca me permet de voir les aspirations des gens (qui
sont généralement assez tarés, il faut le dire : ils veulent des toilettes
pour les visiteurs mais oublient les dépendance, notamment la pièce pour la
machine à laver ou le stockage de quelques réserves, qui dépendent forcément de
chacun. Pour ma part, j’ai de la bière, du vinaigre ménager, des pommes de
terre, du vin blanc et de l’eau de javel. Tous tarés).
Il y a un consensus autour d’une grande pièce principale
regroupant un vaste salon, une grande table pour les repas et une cuisine
ouverte. C’est complètement con, ils ont un séjour de 80m2 mais des chambres de
9, en oubliant que les gamins y vivront une vingtaine d’années et devront aussi
y travailler, stocker des fringues… Ce séjour immense, il faudra le chauffer, y
faire le ménage…
Le mien, de séjour, est assez grand et je ne suis pas en
train de construire une nouvelle maison. Si vous voulez recevoir beaucoup de
monde, autant aller au restaurant plutôt que de vous taper 50 000 euros de
travaux. Je ne pense même pas à une cuisine ouverte. La faire chez moi aurait
plein d’inconvénients (le mur entre le séjour et la cuisine abrite des grands
placards, un gros radiateur en fonte, une vitrine « incrustée ». En
plus, c’est complètement débile. Désolé. Une cuisine, ça se ferme ! Pour
éviter les bruits et les odeurs, d’un côté… Pour garder le bordel à l’abri des
regards indiscrets, de l’autre. Et pour éviter que le chien ou le chat des
invités ne vienne chaparder le rôti (son propre chien, ce n’est pas grave, il
est dressé et connait la maison et vous êtes habitués à tout protéger). La
raison la plus évoquée pour « ouvrir » est de ne pas couper la
cuisinière des convives… Je m’en fous, je suis célibataire et sans doute un vrai
féministe : ce n’est pas nécessairement la bonne femme qui fait la cuisine
et « iel » a le droit de faire tomber le poulet et de le remettre
dans le plat à l’abris des regards indiscrets, avant de le découper sans mettre
de gants, voire en se curant le nez…
Je n’ai donc jamais envisagé la chose…
Par contre, la pensée de beaucoup de gens tournent autour…
de l’extérieur de la maison, des cuisines d’été, des terrasses avec des tables.
J’y ai beaucoup réfléchi, envisageant de prolonger la véranda vers une nouvelle
terrasse à construire derrière la maison. Cela peut paraitre saugrenu mais ça
se tient ! Cette gigantesque terrasse aurait pu contenir le congélateur,
un espace pour le linge… et aurait été très agréable le matin (c’est au nord-est
et il y a beaucoup de soleil à l’heure du petit déjeuner).
J’ai aussi beaucoup pensé à faire une grande véranda à l’avant,
avec une cuisine dans l’actuelle véranda. J’ai imaginé, aussi, cette cuisine d’été
dans le fond du jardin, pour avoir du soleil en permanence.
J’ai abandonné tout cela, n’envisageant que de recycler ma
véranda (avec son gros défaut : l’orientation), pour différentes raisons de
pure sagesse : je ne vais pas m’emmerder avec un permis de construire et ça
coûte la peau des fesses. Surtout, cela ne sert à rien ! Les types qui n’ont
pas la terrasse à côté de la cuisine l’utilisent combien de fois par an ?
Combien de lascars qui ont imaginé pendre le café dehors, le matin, ne le font
jamais car ils préfèrent rester devant Netflix ou BFM ? Combien de
personnes ont perdu l’habitude de s’asseoir quand ils sortaient griller une
cigarette ?
Les choix doivent être dictés par l’utilité et pas par la mode
ou le fun ? Imaginons que ma « suite pour invités » ne soit pas
utilisée (pour la bonne raison que je n’ai pas grand monde à inviter et que je
n’ai pas envie de me faire chier). C’est simple, j’y colle un frigo, des
plaques de cuisson et un microonde et je la loue à un étudiant (qui sera chargé
d’entretenir le jardin, il ne doit pas rêver, tout de même) et il pourra entrer
dans le garage grâce à mes serrures électroniques sans que je m’emmerde, voire
à l’entrée si je finis par ajouter une cloison vers le reste de la maison.
Une autre piste que j’ai bien explorée est la transformation
de l’actuelle buanderie (et putative ultérieure suite pour invités) en un vrai
espace pour le linge. La petite pièce à côté contiendrait la réserve de draps
(et de Sciences et Avenir…) et les armoires seraient remplacées par des espaces
de travail pour la personne en charge du linge. J’ai trouvé une meilleure idée
et je ne vois pas pourquoi je cantonnerai la femme de ménage dans une sombre
dépendance…
Et la véranda dans tout ça ?
Il faut toujours
finir les billets par une note positive.
A l’heure où je parle, mes pensées ne sont pas matures mais
j’imagine que je pourrais la refaire entièrement, plus grande, avec un espace
pour manger et une cuisine (avec barbecue, plancha, évier… et le fameux
congélateur plus un frigo pour les bières et l’eau pour le Ricard). Les
cloisons, côté sud, seraient largement coulissante pour permettre une ouverture
quasiment totale. Seule la partie avec le salon serait abrité de la pluie quand
tout est ouvert.
Faire venir les artisans et, surtout, les coordonner : voilà la vraie difficulté ! Quasiment insurmontable, en fait...
RépondreSupprimerDG
Je sais. Et je suppose que c'est encore pire quand il s'agit d'une maison habitée.
SupprimerC'est pour ça que je vais recueillir des conseils à nouveau (mais plus dans la vraie vie, je connais des zozos qui ont réussi leurs travaux) et que je vais passer par un architecte d'intérieur qui aura en charge la coordination et qui, surtout, connait bien les artisans et est habitué à les faire travailler.
Cela étant, je risque bien d'échouer comme les autres...