Patrice, le deuxième en partant de la gauche, a retrouvé
cette photo et l’a diffusée dans Facebook, hier. Ce matin, je tombe à nouveau
dessus au moment où j’allais faire un billet dans ce blog (sur le thème :
les gros cons au comptoir) pour faire oublier les derniers qui trainent encore
dans des bloguerolles.
Elle date probablement de 2006, peut-être un peu avant.
Comme je ne me vois pas vieillir et que j’ai l’air tout gamin, j’ai l’impression
que j’avais 20 ans… alors que j’en avais probablement 40. A part ça, j’ai un
peu grossi. Disons 50 kg, une paille.
De gauche à droite, nous avons Brahim, le copatron (avec
Mouloud) des Monts d’Aubrac, qui a fermé à la fin de la cette année-là si ma
mémoire est bonne. Ensuite, c’est Patrice, puis moi suivi de Tonnégrande, Hassan
(de mémoire seulement, car on ne l’appelait pas comme ça mais du Prénom qui
servait de nom à la boîte où il travaillait, une chaîne de boulangerie, vous avez
20 secondes) et, enfin, Djibril.
Je n’arrive plus à me rappeler des circonstances. Si on avait
réussi à faire descendre Hassan, nous avions sûrement un bon prétexte (pour une
fois) pour prendre l’apéro et la Comète était logiquement fermée. C’était donc a
priori soit un samedi, soit un jour férié (où il n’y a pas de marché à Bicêtre),
soit en août. Comme Tonnégrande n’a pas la veste et que, moi-même, je n’ai qu’un
blouson, je suppose que c’était aux beaux jours. Ce n’était pas pour mes 40 ans
(qu’on avait d’ailleurs fêté à la Comète). Si Djibril et moi buvions du Ricard
(et, visiblement, Patrice de la Suze ou de la Salers), c’était à l’apéro du
midi. On pourrait même s’amuser à trouver l’heure : pour que Djibril soit
arrivé, c’est qu’il avait terminé ses vadrouilles en voiture (c’est resté une
énigme). Disons 13h.
Il y a un indice qui devait me donner une indication sur la
nature de l’événement : nous n’étions que nous cinq, en plus du patron. Il
n’y avait pas les autres loustics de la bande. Il manque ainsi les fidèles de
la Comète, comme le vieux Joël et le vieux Jacques mais je pense plus aux
andouilles que je croisais surtout aux Monts d’Aubrac, les matins, que les
soirs à la Comète.
Mes 40 ans, le 23 avril 2006. |
La bar a été démoli. Ils ont construit un Auchan, à la
place. C’est malin… Brahim et Mouloud ont pris une affaire à Choisy-le-Roi. Je
n’ai revu le premier que deux ou trois fois. Je continue à voir souvent
Patrice. Je ne sais pas si j’ai revu Hassan depuis le changement de propriétaire
de la Comète (fin 2007). Je suis resté très proche de Djibril et Tonnégrande
pendant longtemps, jusqu’à la fin de la décennie suivante. Mais ils ont pris
leurs retraites… ce qui rend compliqué le fait de s’arrêter au bistro après le
boulot. Puis il y a eu le Covid et ses confinements, prolongés par ma maladie
et ma « convalescence » en Bretagne. Deux ou trois fois par an (et encore…),
ils débarquent à l’Amandine ou à la Comète.
Patrice va prendre sa retraite cette année et j’attends un
peu la mienne… et surtout mes séjours en Bretagne
Je pense ainsi à tous ceux de la bande qui ont disparu des
écrans. Le dernier est Antoine. Il a pris sa retraite, aussi, et a déménagé à
Rennes où sa fille habite. Je l’ai connu lors de ma première arrivée à la
Comète, fin octobre 1996, donc dix ans avant. Sa fille est née le 14 octobre et
ils ont aménagé dans leur appartement un peu après. Il m’avait invité alors qu’on
n’avait bu que quelques tournées,
Néanmoins, il picolait trop et il m’a fatigué au bout de
quelques années. Je me suis mis à aller à l’Aéro, en face, en attendant qu’il
parte, vers 19h20. C’est là-bas que j’ai connu Tonnégrande.
Il y avait Bruno qui était mécanicien chez Ada. Un peu vers
cette époque, il a quitté la région Parisienne, ayant trouvé un travail près de
chez lui. Je n’ai aucune nouvelle. De toute manière, il avait fini par m’énerver.
A la fin, je me demandais s’il ne venait pas à la Comète surtout pour que je
lui offre des verres.
Il y avait Jeannine et François. Elle a pris sa retraite et,
moins âgé, il a été licencié. Ils sont allés vivre chez sa mère, dans le
sud-ouest (ou du moins, dans la maison dont il avait hérité), toujours à la
même époque. Il est mort peu après. Je n’ai aucune nouvelle d’elle.
Heureusement. Ils m’avaient pris à la bonne, le gars célibataire. Ils m’invitaient
à déjeuner, parfois, je suis même allé en week-end prolongé avec eux, dans le
patelin Bruno. Mais elle était chiante
car elle picolait trop et lui la suivait pas mal et devenait aigri.
C’est mon grand problème : comme je tiens assez bien l’alcool,
les gens sont saouls avant moi et ils me font chier.
Il y avait Régine et Michel. On s’est beaucoup moins vus
après la fermeture des Monts d’Aubrac, où je les ai connus car j’avais fini par
y suivre les copains de la Comète comme Jeannine, Patrice, François et Bruno
les jours où je ne travaillais pas, finissant par plus y a aller qu’à la Comète,
les week-ends. Après, ce sont Tonnégrande et Djibril qui m’ont suivis…
Je suis parti plusieurs fois en vacances avec Michel et
Régine, dans un grand camping à la Croix-Valmer. Je m’offrais quelques jours de
repos. Mais la grosse Régine passait son temps à crier et mes siestes en
étaient perturbées. Nos rencontres se sont espacées, Michel me manquait un peu.
Finalement, ils sont quitté la région alors que, pourtant, elle était née à
Bicêtre.
Il y avait le vieux Jacques et le vieux Joël, dont j’ai
parlé plus haut, mais aussi Marcel Le Fiacre. Seul le premier allait souvent
aux Monts d’Aubrac. Ils sont morts, tous les trois, en quelques années (j’ai
revu la femme du fiacre, Miranda, le premier mai : elle semble bien guérie
de son mauvais crabe). Il y avait Henri, aussi, mais pas vraiment dans la même
bande, mort aussi dans ces années… (je vois toujours Odette, avec qui je passe à
peu près toutes mes soirées quand je suis encore à Bicêtre).
J’en passe, comme Jean-Michel, qui vient de vendre son
appart et de prendre sa retraite : il n’aura plus de point d’attache dans
le coin. Je passe aussi ceux avec qui j’étais très proche comme Pascal et Jeff
(tant de fermetures de la Comète… Les deux ont quitté la région, je n’ai plus
eu, du jour au lendemain, de nouvelles du second ; je suppose qu’il est
mort). Il y a eu Laurent, le premier type avec qui je suis devenu proche et que
j’avais intégré à ma récente bande. J’avais été son témoin de mariage, peu
après son déménagement en Normandie. Aucune nouvelle depuis, c’est le premier à
avoir disparu de mes radars.
Je passe aussi Ramdane avec qui j’étais très proche mais qui
est devenu fou et s’est fâché, progressivement, avec tout le monde. On continue
à le voir au Kremlin-Bicêtre.
Je passe également le gros Loïc. Il est parti vivre avec son
ex, à Châtellerault Je lui envoie un SMS à chaque fois qu’un type de Bicêtre qu’on
a connu « ensemble » passe l’arme à gauche. Il me rappelle toujours,
quelques temps après et nous évoquons le bon vieux temps, quand lui et moi
faisions le tour des bistros de la commune.
Je passe, enfin, les patrons de bistro et les serveurs. Au
fond, je ne crois pas avoir plus proche de quelqu’un connu à Bicêtre, que Martine,
Josiane, Jean et Jim. Connus à la Comète entre 1996 et 2007. Trois ont pris
leurs retraites et le dernier a rejoint sa famille.
Et je n'ai pas parlé de mes copains blogueurs que j'ai beaucoup vus à la Comète. C'est une autre bande. Ou d'autres bandes...
De la bande de l’époque, il reste Odette, Patrice et moi. Et
encore, les deux premiers ne fréquentent pas les mêmes bistros… On voit encore
un peu Jean-Michel mais il n’aura bientôt plus de pied à terre et dans quelques
années, je suppose que je vais moi-même les laisser.
N.B. : je cite un tas de copains, ici, mais je suis
incapable de me rappeler s’ils se connaissaient et surtout s’ils étaient potes,
entre eux.
À mon avis, la première photo est nettement antérieure à 2006 : il suffit de comparer votre "sveltesse" d'alors à l'embonpoint que vous affichez lors de votre quarantième anniversaire, soit également en 2006…
RépondreSupprimerC'est l'impression que j'ai eue quand j'ai vu cette photo. Mais j'ai connu Tonnégrande én 2002 et ce n'est pas tout de suite qu'on a commencé à changer de la Comète et de l'Aéro. J'ai rencontré Djibril un peu après et c'est encore après qu'on est devenus potes avec Hassan (du moins au point qu'il aille au bistro avec nous à des heures différentes de ses habitudes). C'est au mieux en 2004 ou 2005.
SupprimerSi j'avais dit que la photo datait 2004, vous auriez pu faire le même commentaire.
L'embonpoint masqué est probablement une question de position d'angle de vue et de rayures bleues... Quant au côté juvénile (assez amusant, je reconnais), je suppose que cela vient de l'éclairage ou de la coupe de cheveux...
Il a bon dos, l'éclairage !
SupprimerBen quoi ! Je l'accuse de me faire passer plus jeune que je ne le suis...
SupprimerJ'ai retrouvé un billet de 2013 où je disais bien avoir connu Djibril vers 2003 ou 2004...
Supprimerhttp://www.aubistro.fr/2013/02/16-ans-de-comptoir-bicetre.html