Me voila parti pour deux jours de séminaire professionnel !
C’est le premier depuis six ou sept ans, je crois, à se dérouler avec des
activités sur deux jours. Nous avons à peu près chaque année (le Covid a
perturbé le rythme) une « sortie » de toute la boite mais,
généralement, c’est à Paris et les salariés des succursales de la capitale
peuvent dormir chez eux.
En fin de compte, ça se traduit par une journée presque
normale sauf que nous finissons « dans la nuit ». Normale mais sans
le travail quotidien, remplacé par des discours de la direction, des conférences
et des activités dites ludiques. L’an dernier, nous avons eu un déjeuner sur une
péniche, sur la Seine, et un dîner dans une grande salle, très agréable. Je
suppose qu’une partie des collègues était restée pour danser un peu ou ce genre
d’abomination ! J’ai une fâcheuse tendance à m’éclipser dès que le dernier
repas est terminé.
Généralement, personne ne picole vraiment. Alors je me
satisfais de trois ou quatre coupes puis de cinq ou six verres de vin ce qui
abattrait quelques chevaux mais ne me fait pas bouger la moindre oreille. D’ailleurs,
si des collègues me suivaient, ils auraient rapidement des difficultés alors je
change de groupe pour m’enfiler des choses derrière le cornet ! Imaginez
une « soirée de l’ambassadeur » avec moi passant d’un groupe à l’autre
comme si je voulais absolument parler avec tout le monde alors que, au
contraire, je ne cherche qu’à fuir les conversations et à m’enfiler quelques
verres discrètement…
Ce soir, nous aurons droit à une nuit d’hôtel ! Cela a
généré un mini psychodrame, d’ailleurs, parce qu’on avait compris qu’on serait
au minimum deux par chambre (c’est vraiment une chose dont je me fous mais j’ai
une pensée pour les andouilles qui partagent ma piaule vu que je n’arrête pas
de me lever pour pisser).
J’ai appris que les collègues avaient négocié pour choisir
un camarade de chambrée comme si c’était important de partager une salle de
bain avec des types que l’on voit souvent… Pour ma part, j’ai laissé le hasard
faire le boulot, espérant ne pas tomber sur un gros ronfleur ! J’imagine
que les chambres seront organisées avec des « couples » de même sexe
ce qui n’est pas rigolo et, en outre, est particulièrement discriminatoire.
En fait, je crois qu’on ne partage pas les chambres mais que
ces dernières sont organisées par bungalows de deux chambres, avec une partie
commune, dont les toilettes. J’ai fait le pari avec moi-même que j’aurais une
chambre dans la partie « hôtel » des lieux vu que je n’ai pas choisi
de « coloc » et que je sens mal ma boîte perturber des vieux cons
comme moi.
Cette après-midi, après un court trajet en car, nous aurons,
je suppose, une séance plénière avec des discours des chefs et un vague
séminaire pour nous montrer qu’on travaille. Demain matin, nous aurons ce qu’on
appelle une activité de Team Building, genre rallye en foret ou un truc comme
ça. J’ai déjà annoncé que je n’y participerai pas s’il y avait un volet physique
(je ne suis pas spécialement handicapé, pour mon âge, mais marcher vite avec
des lascars qui veulent absolument gagner un truc est ma hantise). De toute
manière, de la pluie est prévue et la rumeur dit que tout cela sera remplacé
par des activités d’extérieur.
Plusieurs collègues ont été surpris de voir que je
participerai aux cérémonies. C’est vous dire si j’ai une certaine réputation,
pas spécialement justifiée vu que je viens à toutes les cérémonies (j’ai loupé,
pour des raisons de santé, le premier séminaire d’une journée après le Covid et
la soirée des vœux, cette année mais seulement parce qu’elle commençait après
18h30 et finissait très tard). Par contre, je suis bien le premier à dire que
tout cela me gonfle mais c’est uniquement une posture. Les seuls trucs qui m’embêtent
sont de trimbaler une valise de bagage (certes petite mais avec une appareil
contre l’apnée du sommeil) et surtout de bouleverser mes habitudes du soir :
boire des bières à l’Amandine puis à la Comète.
Pour le reste, on voit assez rarement les collègues des
autres succursales alors qu’on les a souvent au téléphone. Ca me fait assez
plaisir de les voir et de passer une soirée à m’empiffrer de choses sucrées
puis salées…
Je crois que je me suis entrainé hier soir. J’ai une gueule
de bois, ce matin, chose assez exceptionnelle chez moi. Pas de mal de crâne
mais le sentiment de planer sur un nuage…
La journée avait mal commencé : j’avais perdu mon
iPhone. C’est la deuxième fois depuis une quinzaine d’année que les premières
recherches ne paient pas. La fois précédente, je l’avais retrouvé au fond du panier
à linge, comme si, dans ma cuite, j’avais voulu le protéger de quelque chose.
Souvent, je le retrouve en regardant sous le lit ou en soulevant le matelas (le
téléphone se coince parfois entre le lit et le sommier. Ce matin, il a fallu
que je lance des fouilles systématiques de l’appartement… Il n’était dans aucun
des lieux habituels, table du séjour, étagères de la salle de bain, plan de
travail de la cuisine ou placard des toilettes (oui, je lis les informations en
posant ma pêche puis je pose l’appareil sur une étage du placard le temps de
pratiquer les finitions).
J’ai fini par défaire mon lit au cas où le machin se serait
glissé dans une housse ou sous les draps… Il était en fait sous le masque de
mon « poumon d’acier » (le fameux appareil contre l’apnée du sommeil)
posé sur le lit. J’avais regardé partout sauf à l’endroit le plus évident :
où je pose tout en me levant.
On est peu de chose…
Et hier soir, j'ai passé un bon quart d'heure à régler ma bretelle droite qui s'était serrée à fond (j'imagine qu'un camarade m'a fait une plaisanterie mais je ne vois pas comment j'aurais pu ne rien sentir). J'ai passé la fin de soirée avec l'épaule gauche tirée vers le bas et le machin de réglage était grippé...
Il est trop tard pour que je me recouche et trop tôt pour commencer
les préparatifs (douche et clôture de la valise). Le temps de faire un billet
de blog.
J’ai une pensée émue pour les collègues de la direction de la
communication, payés pour organiser ce genre de manifestation et pour maintenir
le suspens quant au lieu, au programme…
Mais comment avaient fait les organisateurs pour installer une péniche "sur la scène" ? Sont trop forts, dans votre boîte…
RépondreSupprimerAh merde.
SupprimerBon, j'ai corrigé ma faute. Mes bagages m'amusent. Un caleçon et un polo. Une brosse à dent et du dentifrice, plus un déodorant. Des médicaments dont des piqures d'anticoagulants. Un PC portable, un appareil de ventilation (poumon d'acier contre l'apnée du sommeil). Quatre patchs antitabac. Quatre paquets de cigarettes. Un iPhone. Une batterie de secours pour l'iPhone. Une batterie de secours pour la batterie de secours. Une alimentation pour le PC au cas où il doive servir de batterie de secours pour la batterie de secours de la batterie de secours et qu'il soit lui-même vidé prématurément.
RépondreSupprimerLe minimum vital, en somme...
RépondreSupprimerDG
Voilà…
Supprimerà ce tarif, tu aurais pu traîner avec toi la comète et l'amandine, ou t'avais plus de place ? capthhaka
RépondreSupprimerPas de place pour le système de réfrigération de la bière.
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