Le modèle que je devrais retenir (PANASONIC - pdf) |
J’ai le plaisir de vous annoncer que j’ai fait le choix quasi-définitif
quant au choix du nouveau mode de chauffage de la maison. Dire que « je
vous annonce que j’ai le plaisir de… » serait un tantinet plus objectif. J’avais
déjà fait le choix de ne pas prendre une chaudière au fuel ou au gaz. J’ai
opté pour une pompe à chaleur (PAC). Comme je viens de comprendre ce dont
il s’agit et que la plupart de mes relations se trompaient tout comme moi, je
vais parler de ces solutions ici (sans compter que les explications
fournies par les « fournisseurs » de Google sont assez imprécises).
Qu’est-ce qu’une pompe à chaleur ?
C’est simple : c’est un système qui va récupérer des
calories où elles sont pour les injecter dans de l’air ou de l’eau, par un
mécanisme quelconque. Par exemple, il pourra pomper l’air ambiant, le
compresser, et en retirer de la chaleur. Avec les meilleurs systèmes, on peut pomper
de l’air à -15° pour produire de l’eau chaude à 65 !
Ne me demandez pas comment ça fonctionne, c’est magique.
Il ne faut pas réduire la notion de pompe à chaleur à celles
« de notre enfance » qui allaient chercher de la chaleur dans les
entrailles de la terre. On parle alors de géothermie. J’ai vu utiliser
différents termes ou locution dans ma grande quête de vérité, comme la thermodynamique
ou l’aérothermique. L’utilisation de ces thermes dans le monde du
chauffage domestique entraine des imprécisions voire des erreurs. Jusqu’à hier,
j’étais persuadé que j’allais avoir un machin géothermique pour chauffer la
maison et de l’aérothermique pour chauffer l’eau. Ces termes ne sont que des
branches de la physique mais j’admets qu’ils font bien dans la conversation.
Mais il ne faut pas oublier de les préfixer par « pompe à chaleur ».
Les sources de chaleur ?
Nous avons donc les pompes à chaleur aérothermiques, les
pompes à chaleur géothermique et le pompes à chaleur hydrothermiques. Elles
vont pomper les calories, respectivement, dans l’air, dans le sol et dans l’eau.
La PAC aérothermique est la plus simple. Elle va
capter des calories dans l’air, les compresser aimablement et vous les
restituer avec le sourire sous une forme que je vais évoquer par la suite. La PAC
géothermique va pomper les jolies calories dans le sol, soit en surface (on
a alors un réseau de tuyaux et de capteurs sous la forme d’un serpentin sous
votre pelouse – par exemple – et qui rappelle les installations de chauffage
par le sol), soit en profondeur. La PAC hydrothermique quant à elle va
extraire les précieux degrés Celsius ou Fahrenheit selon que vous soyez normal
ou étrangers dans la flotte, comme les cours d’eau ou, plus fréquemment, les nappes
phréatiques (à ne pas confondre avec les coliques néphrétiques).
Chaque système à ses inconvénients et ses avantages. Je
disais que la première était la plus simple mais elle n’est pas efficace dans
les régions froides (je m’en fous, je suis en Bretagne). La PAC Hydrothermique
semble un peu compliquée à mettre en œuvre mais si vous avez un puits dans
votre jardin, aller titiller les nappes ne sera pas hors de prix.
La restitution de chaleur ?
Comme pour les sources, il y a trois modes de restitution de
la chaleur : l’air, l’eau et « le sol » (pour un chauffage au
sol, on a alors un fluide qui transporte les douces calories vers la destination,
comme un serpentin sous votre plancher). Chaque système à ses avantages et
inconvénients. Par exemple, si vous produisez de l’air chaud, vous saurez en
produire du froid et utiliser votre pataquès comme climatiseur vous vous refroidir
les refroidir les fesses en hiver mais vous n’aurez pas d’eau chaude pour vous
les laver…
Si vous produisez de l’eau, elle pourra être envoyée dans un
ballon (pour l’eau chaude sanitaire qui n’est autre que l’eau du robinet,
andouille !) ou dans un circuit de chauffage central (les bons vieux radiateurs
en fonte de nos grands-mères).
Les nomenclatures ?
Il est d’usage d’utiliser une nomenclature de type « Pompe
à chaleur source-destination ». On aura donc les PAC air-air, les PAC
air-eau, les PAC sol-eau, les PAC sol-sol, les PAC eau-eau
et j’en passe…
Je vais choisir, pour chez moi une PAC air-eau, c’est-à-dire
que je vais emprunter des calories à l’air de mon jardin fleuri (ou pas, on s’en
fout) pour chauffer de l’eau qui ira soit dans un ballon soit dans mes
radiateurs.
Encore une fois, chaque combinaison à ses avantages et
inconvénients.
Pourquoi j’insiste ?
C’est tout con mais jusqu’à hier, j’ignorais tout cela. Les
renseignements sur Internet sont imprécis quand on n’a pas une recherche
précise à faire et les différents interlocuteurs que j’ai eus se trompent
souvent et utilisent d’autres mots comme « thermodynamique ». Ils
réduisent ce dernier à la production d’eau chaude sanitaire ce qui passe sous
silence que la chaleur est produite par des machins aérothermiques, terme assez
peu utilisé, en fait, sauf par les professionnels.
J’insiste vraiment : jusqu’à hier, toujours, il n’était
pas entré dans ma caboche qu’il existait autre chose que la géothermie pour les
radiateurs (donc une PAC sol-eau) et qu’un autre système de type « thermodynamique »
me permettrait d’avoir de l’eau pour rincer ma luxuriante coiffure.
Mais ma pompe à chaleur air-eau me fera que je n’aurais à
pas forer et le sol et à installer un autre machin pour l’eau chaude du
robinet.
Le fonctionnement d’une pompe à chaleur air-eau ?
En gros, la PAC air-eau a deux unités. La première est à l’extérieur (on en voit à côté des maisons, ça ressemble à des climatiseurs). Elle ira chercher les calories dans l’air et les transmettra dans un liquide caloporteur (une espèce de fluide) jusqu’à la seconde, à l’intérieur. Le liquide se transformera en gaz qui sera comprimé par… un compresseur. La température va augmenter. La chaleur sera alors conduite au circuit d’eau pour l’alimentation de la maison.
S’il fait très froid à l’extérieur, un système électrique de
secours prend la main (du moins dans les catégories de matériel adaptés à mes
besoins), ce secours pourra être utilisé, également, pour forcer la production
d’eau chaude sanitaire (le fameux ballon intégré), par exemple si j’héberge une
famille de migrants qui passe sa vie sous la douche.
Chaque radiateur a un robinet « thermostatique »
ce qui permet de différencier les températures par pièce (ou, du moins, par radiateur)
mais l’important est qu’il y ait un thermostat central qui va piloter la chaudière
pour la partie « chauffage » (par opposition à la production d’eau
chaude). Le thermostat central est « sans fil » (ce qui me permet de
le mettre où je veux). Le robinet de chaque radiateur va piloter le
fonctionnement de chacun alors que le thermostat central dictera la politique
globale de la boutique, à savoir la quantité d’eau chaude à produire pour
alimenter l’ensemble des radiateurs.
Cela semble évident mais j’aime bien rétablir des vérités
car pendant ma phase de recherches, mes potes me disaient qu’il fallait un thermostat
par radiateur alors que c’est le thermostat central qui fait le job. La
confusion vient du fait que seuls les radiateurs électriques peuvent être
pilotés individuellement.
Dans le système que j’ai choisi (mais je pense que c’est
valable pour la plupart), le thermostat est programmable et pilotable à
distance ce qui est très bien pour moi (je ne suis là que par dizaines de jours
mais la femme de ménage a droit à un peu de considérations). On peut donc le connecter
au réseau internet de la maison (Wifi ou filaire) et le mainteneur a accès au
machin pour vérifier le bon fonctionnement de la chaudière.
Le coût
Je ne vais pas entrer dans le détail vu qu’il doit être
adapté à chaque maison ou cas (ça devrait me revenir à 15 ou 20 000 balles
sachant que j’ai le droit à peu d’aides). Ce que je veux dire ici, c’est qu’il
y a un coût d’usage à cause de l’électricité nécessaire pour le fonctionnement
du compresseur, du circuit d’eau…
Chaque PAC a un COP : un coefficient de performance qui
va déterminer le rapport entre la consommation d’énergie et l’énergie restituée.
Tout cela est bien compliqué mais, en gros, avec un COP à 3, vous consommez
trois fois moins d’électricité qu’avec un radiateur électrique.
Mais trois fois rien, ce n’est pas rien !
Le diable est dans les détails. Vu que, actuellement, je ne
chauffe pas entièrement la maison et que cela me coûte tout de même environ 200
ou 250 euros les mois d’hiver mais que, avec le nouveau système, je chaufferai
toute la maison, je ne suis pas sûr d’économiser plus que 100 euros par mois.
Disons 1000 euros par an. Mon chauffage sera donc amorti sur 15 ou 20 ans ce qui est
probablement supérieur à sa durée de vie…
On est peu de choses.
Mon chauffage sera donc amorti sur 15 ou 20 ans ce qui est probablement supérieur à sa durée de vie…
RépondreSupprimerEt peut-être même à la vôtre...
DG
Je sais… C’était pour me foutre de la gueule de ceux qui font des calculs complexes.
SupprimerNJ