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23 juillet 2024

Fin de séries ?

 


Ca fait longtemps que je n’ai pas parlé de séries, dans ce blog ! Je dois avouer que, après avoir vu toutes les classiques, je me suis lassé et il est assez rare que je trouve des fictions qui m’enchantent un peu ! Les dernières, dont je n’ai pas parlé ici furent Entrevias et Permis de vivre, avec « un peu » les mêmes acteurs. Je vous les conseille chaleureusement, tout comme Machos Alfa, dans un tout autre style mais également espagnole, me semble-t-il.

Pour tout vous dire, les dernières que j’ai regardées sont Mr Monk, New Amsterdam, Good Doctor, Cobra Kaï, les Chroniques de Bridgerton (et encore, pour trois d’entre elles, seul le fait que j’avais regardé les premières saisons ont fait que je n’ai pas cliqué sur « abandonner et me réfugier dans le vin blanc ».

 

Outre le fait que beaucoup de séries sont chiantes comme les diabolos menthe qui, au moins, font pisser vert, à condition d’en boire beaucoup, il faut vraiment que je sois sous antibiotiques à haute dose pour le tester, la principale raison de ma lassitude est que toutes les séries, ou presque, finissent en haut de boudin, phénomène constaté par beaucoup de téléspectateurs. Au bout de deux ou trois saisons, on se fait franchement chier et on ne regarde plus que par « habitude ». Les producteurs ont un filon qu’ils essaient d’exploiter jusqu’au bout, ils feraient mieux d’arrêter brutalement.

Pour tout vous dire, je finis par mettre des notes plutôt négatives après avoir regardé la fin de série que j’avais pourtant adorées, telles que Peaky Blinders, Better call Saul et l’autre qui va avec donc le nom m’échappe… Avec d’autres, le phénomène est différent : on s’endort, en fait… 24h Chrono, Blacklist, … Au fond, il reste « les grandes sitcoms classiques » telles que Friends ou The Bigbang Theory…

Aussi, je me réfugie souvent dans des mini-séries (six ou huit épisodes sur une seule saison)… J’aime bien, aussi, les séries policières tirées de polars de mes auteurs préférés, comme Connelly, Leon, Mankell…

Et on trouve toujours quelques pépites. Mais le nombre de séries que j’arrête avant la fin du premier épisode me semble toujours impressionnant. Ou alors, je "binge" et ça tue le jeu...

 

Si vous avez tout suivi sur ce blog et sur mon compte Facebook, vous aurez vu que je fais plusieurs travaux à la maison. J’ai donc un défilé d’ouvriers et j’ai demandé à un électricien travaillant pour mon couvreur de me réparer l’antenne de la télé. Je crois que je vais me remettre à la regarder… aussi souvent que Netflix.

Ca tombe bien, hier soir, il y avait l’excellent « Mon nom est Personne ».

18 juillet 2024

La PAC est là et alors ?

 


Comme je le raconte dans un autre blog, ma pompe à chaleur (PAC) a été installée. Si les lecteurs de mon blog et mes potes Facebook ont bien suivi ma démarche, mes plans, mes réflexions…, il n’en est pas du tout de même des gens « de la vraie vie » que je croise à Loudéac, notamment dans les bistros où j’ai parlé de mes travaux. Ils posent un tas de question et j’ai passé beaucoup de temps à me justifier. J’aurais pu les envoyer chier mais je suis moins grossier dans la vraie vie que dans les blogs. Cela étant, j’y suis beaucoup moins loquace ce qui explique très certainement que je n’ai pas discuté avec eux, à part quelques connaissances ciblés, lorsque je préparais les travaux.

Tout d’abord, ils sont assez dubitatifs sur le principe de la pompe à chaleur. Ils comprennent bien le principe d’une chaudière normale où l’on brûle du bois, du gaz ou du fuel pour avoir de la chaleur voire tout simplement l’utilisation de résistances électrique pour chauffer de l’eau mais pomper des calories dans un air à cinq degrés, les « compresser » pour en sortir de flotte à soixante leur parait surréaliste. Ils ne lient pas l’existence vu qu’on en parle beaucoup, qu’on voit de la publicité… Mais le mur d’incompréhension, comme on dit, est gigantesque !

 

Ils sont effarés par le montant que je paie (j’en reparlerai ci-dessous) mais j’ai beaucoup de mal à expliquer que la facture que je vais payer ne porte pas uniquement sur la chaudière et son installation mais sur des travaux globaux. Les gars ne sont pas arrivés là pour enlever un truc et en poser un autre à la place… Il y a par exemple la refonte des circuits pour l’eau chaude sanitaire et la suppression de deux ballons électriques ou la remise aux normes d’un circuit de radiateurs en fonte qui date de soixante ans. Ces deux exemples ne sont pas énormes en termes de travail mais vous cumulez le nombre d’heures et vous tombez sur plus de trois mille balles de main d’œuvre…

Le coût de la chaudière elle-même est expliquée par différents éléments, comme le volume de ma maison (six chambres pour moi tout seul). « Ma » PAC coûte plus cher qu’une chaudière traditionnelle mais elle remplace aussi deux ballons d’eau chaude (une pour une partie de la maison, j’y reviendrai aussi, l’autre pour l’été, pour ne pas avoir à allumer la chaudière au fuel en permanence).

Une PAC coûte cher mais elle consomme à peu près trois fois moins d’énergie qu’une chaudière traditionnelle ce qui fait que la durée d’amortissement de la différence ne dépasse sans doute pas une demi-douzaine d’années. L’estimation n’est pas facile compte tenu des fluctuations des prix mais il est à peu près sûr que le gaz et fuel continueront d’augmenter alors que l’électricité pourrait revenir à un tarif raisonnable dès lors qu’on n’aura plus de problème avec nos centrales et nos relations internationales…

 

Sinon, mes camarades ne comprennent pas que le prix et le bon sens ne soient pas les seuls critères de choix. Le fait que la PAC consomme moins d’énergie fait « mathématiquement » qu’elle est moins mauvaise pour l’environnement que les autres systèmes. C’est aussi un critère de choix à prendre en compte (je connais beaucoup de militants écolos qui appliquent surtout leurs principes aux autres… mais je ne suis pas militant politique écolo, simplement pratiquant).

Outre cet aspect écologique et le fait que le fuel soit un peu « ringard », la PAC ne consomme pas de produits issus d’hydrocarbures et donc ne dépend pas d’approvisionnements étrangers voire de livraison à la maison (le gaz de ville ne passe pas dans mon impasse). Les chaudières à bois où à pellets nécessitent un « remplissage » et un approvisionnement spécifique ce qui est très chiant et preneur de temps. Seule l’électricité rend le service, en gros. Mais c’est plus onéreux. Une PAC ne coûte pas bien plus cher qu’une chaudière électrique et consomme trois fois moins.

Dans une PAC, il n’y a pas de combustion. Il y a donc moins d’entretien et moins de problèmes potentiels liée au fait de la laisser fonctionner en permanence (j’entends par là : pendant mes séjours hivernaux en région parisienne).

 


Mes camarades loudéaciens ne comprennent pas, non plus, mon choix de ne pas faire « d’acharnement thérapeutique » sur l’ancienne chaudière. Pourtant : « basta, la machine au fuel me casse les couilles ». Les frais d’entretien sont très importants (on n’est pas tombés sur le bon modèle, j’y reviendrai aussi) et pénalisants (il faut que j’organise les rendez-vous avec mon chauffagiste quand je suis à la maison). Je parlais des risques de laisser des machins à combustion en route pendant des périodes d’absence (ils sont légers mais j’ai un peu hérité des phobies de ma mère). Quand il y a un problème, ils se mettent en sécurité (la maison ne brûle pas…) mais ça ne sert à rien de laisser un chauffage en permanence s’il finit par s’éteindre.

Je me répète mais ma machine à fuel était complétée par deux ballons électriques. Le fait d’avoir trois trucs en route pour la même fonction me donnait envie de prendre des cuites.

Donc, je ne m’acharne pas, je remplace… Et les ceusses qui connaissent la maison (notamment ma sœur et mon frère) n’ont pas été surpris de mon choix tant ma mère galérait avec ce bordel depuis l’avant-dernière chaudière…

 

Enfin, mes camarades du Centre Bretagne (ceci explique peut-être cela) ne comprennent pas que je n’ai pas fait appel à un artisan local (j’en avais déjà discuté avant les travaux). Il se trouve que celui qui a fait l’installation (et qui a fermé ensuite) a donné des très mauvais conseils à ma mère et a fait des choix discutables et onéreux. Je parlais, par exemple, du fait d’avoir deux ballons en plus de la chaudière capable de produire de l’eau chaude (le tout dans trois pièces différentes). Si je faisais un procès à l’installateur disparu, je gagnerais une fortune… Il a suffi que je dise à « mon nouveau plombier » : « tu fais un trou là et tu passes un tuyau puis tu condamnes cet autre tuyau ». Et c’était réglé en une ou deux heures.

Le modèle de chaudière au fuel choisi par ma mère (donc imposé par le vendeur…) était difficilement maintenable. Des pièces n’étaient pas robustes et il fallait les changer. Rien que pour la dernière année, j’ai payé huit cent euros pour que le remplaçant puisse trouver l’origine de la panne. Je ne compte pas le nombre d’injecteurs changés et ce genre de bricoles.

Ce modèle avait cette réputation. Je ne sais pas s’il y a une erreur de l’installateur lors de la décision.

 

J’ai choisi une société départementale, succursale d’une entreprise nationale, les deux spécialisés dans les travaux autour du chauffage et d’isolation (il y a plein de boites qui se sont plantés, comme Engie, par exemple, quand ces clowns ont été obligés de s’occuper de laine de verre…). Les techniciens sont spécialisés dans des modèles ou des marques. On ne peut pas l’exiger d’un installateur local qui devra connaître plusieurs machines et s’adapter en permanence.

La commerciale que j’ai reçue était très accorte mais elle a rapidement reconnu avoir atteint son niveau d’incompétence. Elle n’a pas cherché à me vendre n’importe quoi mais a appelé son patron pour qu’il puisse évaluer ce dont j’avais besoin. Quand il est arrivé, il a immédiatement compris les spécificités de mes besoins liés notamment au fait que la maison soit sur deux niveaux, les deux avec des orientations différentes. C’est lui-même qui m’a fait le topo avant que je puisse parler. Il a même découvert des aberrations dans l’installation comme l’emplacement du thermostat général.

Cela a d’ailleurs confirmé mon sentiment au sujet de la nullité de l’installateur « de ma mère ».

Il a bien évidemment tout fait pour me vendre son truc, c’est comme ça qu’il gagne de l’argent, mais il a aussi répondu à mes questions précisément balayant, par exemple et comme je le pensais, l’idée d’avoir un robinet thermostatique sur chacun des radiateurs.

 

En aparté, je vous explique : il faut un thermostat dans la pièce principale la plus difficile à chauffer (chez moi, c’est clairement le séjour). Les radiateurs doivent y être ouverts à fond (sinon ce n’est pas la peine que la chaudière se casse le cul à produire de l’eau chaude parce qu’un thermostat lui a dit qu’elle en avait besoin). Les robinets des radiateurs des autres chambres doivent être ouverts en conséquence et en fonction des besoins. Les robinets thermostatiques individuels (sur chaque radiateur ou dans chaque pièce) ne peuvent pas réguler la production centrale d’eau chaude selon le besoin de chacun… Donc ces thermostats ne peuvent servir que pour des radiateurs qui produisent eux-mêmes leur énergie, donc des radiateurs électriques. Mais il faudra toujours adapter leur ouverture en fonction de leur emplacement dans la pièce et de la circulation d’air.

 

J’espère avoir répondu à toutes les questions. Il y a une dernière. Optimiser tout le bordel ne sert pas à grand-chose si l’on considère que mon espérance de vie n’est pas éternelle. Aussi bien, lors de mon passage en retraite, je déciderai de ne plus habiter Loudéac.

13 juillet 2024

Sur la route de la grossophobie

 


Savez-vous que je suis trop gros pour ouvrir la tablette, dans le train, même en première classe ? Savez-vous que, même avec des urinoirs, je n’ai pas la vue assez dégagée pour viser correctement ? Et dans le même style que la taille de mon ventre empêche de la tenir quand je suis assis sur le trône ?

Revenons au plus délicat.

Savez vous qu’une selle de vélo me fait environ 800 kilomètres avant de casser ? Savez-vous que j’ai cassé trois chaises de bureau les deux premières années du confinement ? Savez-vous que n’ose pas marcher sur un petit tabouret en plastique de peur qu’il cède ou me mettre debout sur un solide fauteuil, pour la même raison ? Savez-vous que même si je le pouvais, mon centre de gravité est placé de telle manière que j’aurais vraiment peur de me casser la gueule ? Savez-vous qu’il m’arrive de rester coincé dans les bistros à la fermeture (il y a pire punition…) parce que je ne peux pas me faufiler entre les éléments du mobilier de la terrasse entassé, pour la nuit, dans la salle du bar ?

Savez-vous que je ne peux pas passer par le portail du garage de chez moi si un seul vantail est ouvert ? Savez-vous que je ne peux pas prendre un bain si je fais couler l’eau avant d’être dans la baignoire à cause du « déplacement de liquide » quand je m’y engouffre ? Savez-vous que j’ai du mal à entrer dans les douches de certains hôtels, quand elles ont une protection en « plastique » rigide, avec une petite entrée coulissante ? Savez-vous qu’il m’arrive de me réveiller d’affreux cauchemars où je finis coincé dans des endroits insensés, souvent des cages d’escalier trop étroites ?

Savez-vous que, à vingt-et-an (lors du début de mon service national), je passais déjà pour grassouillet alors que je ne faisais que 60% de mon poids actuel ?

Savez-vous que, dans un des trois salons de ma maison (je suis gros ET opulent), je ne peux pas me lever du canapé car il est trop mou et je suis trop lourd et qu’il n’y a aucun endroit proche où je puisse m’accrocher ? Savez-vous que je ne peux pas m’asseoir ou m’allonger par terre sans un solide appui ? A contrario, je n’ai pas trop de mal à me lever…

Savez-vous que quand je laisse tomber une pièce de monnaie ou un sous-verre quand je suis au comptoir, j’ai beaucoup de mal à le ramasser au point où je mine des difficultés musculaires pour qu’un voisin le fasse à ma place ? J’ai moins de difficultés quand je suis seul, remarque…

Savez-vous que, ne pouvant pas utiliser un tabouret, je n’ai pas accès à tous les placards dans la maison ? Savez-vous que, dans mon appartement, il a fallu que je demande au concierge de me changer les ampoules des plafonniers ? Savez-vous que j’ai une peur bleue quand je dois descendre un escalier sans la rampe à portée de main (je n’y touche pas mais j’ai toujours peur de perdre l’équilibre) ? Savez-vous que je ne peux pas acheter un tee-shirt, une chemise, un manteau ou une veste à Loudéac, car il n’y a pas à ma taille ?

Heureusement que je conserve un petit cul, je peux acheter des pantalons et des caleçons. Je ne suis gros que du ventre…

 

Je ne dis pas ça pour me plaindre ! Au fond, si je marchais une demi-heure par jour, diminuait de 30% ma consommation de bière et de viande, je retournerai assez rapidement à un poids plus normal. Mais je n’aime pas marcher. Et j’aime la bière et la viande. Pour me plaindre, je parlerai de mes problèmes de poumons. Cumuler les deux handicaps n’est pas joyeux. Voyons voir. Si je ne peux pas marcher beaucoup, c’est aussi par manque de souffle, suite à maladie de 2021, amplifié par le fait que je sois trop lourd et que ce manque d’entraînement m’empêche de faire travailler les poumons. On se mord la queue (je n’ai aucun problème de ce côté, ni-même de celui du foie).

Je me répète : je ne suis pas là pour me plaindre. J’ai même plutôt tendance à en rigoler. Voire à en profiter. Par exemple, je tiens très bien l’alcool aussi parce que j’ai plus de volume pour diluer le machin.

Et au fond, comme je peux boire six ou sept pintes sans pisser, je salis beaucoup moins les toilettes que la plupart des gens, d’autant que je suis obligé de faire plus attention…

 


Je crois avoir dit que je n’étais pas là pour me plaindre. Seulement pour parler des gros et de la grossophobie.

Toi, là, qui me lis, tu regardes souvent les gros avec un regard mi dégouté mi compatissant, que le gros soit tendance sumo ou jeune des banlieues avec un gros cul habillé en survêtement, ou soit tendance « moi », avec uniquement un gros ventre lié à des abus répété et rendu possible par car j’ai choisi de mauvais gènes chez certains de mes ancêtres…

Tu te dis que ce n’est pas normal. Que le pauvre gros n’a pas de chance car il est probablement malade. Ou alors qu’il devrait faire attention, des régimes et du sport.

Tu es grossophobe. Ce n’est pas grave. Je suis moi-même grossophobe. Tiens ! Dès que je vois un type vraiment gros, j’espèce que les gens autour de nous se diront qu’il est plus gros que moi. Ou alors, je me dis : « il fait vraiment fort, celui-là » ! Quant aux femmes vraiment grosses, je dois bien reconnaître qu’elles ne me font vraiment pas envie. Ou alors sous forme de rillettes.

Nous sommes tous grossophobes, telle est ma théorie. C’est même pire que ça. Deviens de noircir un A4 pour décrire mes problèmes de gros (tu y pensais à la difficulté pour changer une ampoule ?) mais je ne pense jamais à ses propres problèmes quand je vois un autre gros. A la limite, je peux critiquer un autre gros en oubliant que je le suis moi-même.

 

La loi 90-615 dit, dans l’article premier : « Toute discrimination fondée sur l'appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion est interdite. » Et les gros, ils puent de la gueule ? Au fond, ça ne te dérange pas plus que ça qu’un patron de bistro refuse d’embaucher un gros… Il aurait du mal à se faufiler entre les tables ou derrière le comptoir. C’est pourtant de la discrimination…

 

L’article R625-7 du code pénal (on rigole moins là, hein !) parle de « l’incitation à la haine ». Il y est dit : « La provocation non publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe.

 

Est punie de la même peine la provocation non publique à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre, ou de leur handicap, ainsi que la provocation non publique, à l'égard de ces mêmes personnes, aux discriminations prévues par les articles 225-2 et 432-7. »

On pourrait considérer que « les gros » soient classés parmi les handicapés mais la loi prévoit aussi ce qu’est un handicapé : il faut être reconnu comme tel, donc en faire la demande, faire les démarches… pour obtenir une carte…

 


Donc la grossophobie n’est pas reconnue par la loi. Vous me direz qu’on s’en fout et vous auriez particulièrement raison.  Mais appliquez votre réflexion qui vous fait dire qu’on s’en fout à tous les autres motifs de discrimination ou de « provocation à la haine »…

On en reparlera après.

 

Alors vous allez-vous dire que « j’ai raison », qu’il faut reconnaitre la grossophobie mais on arrivera toujours à bloquer sur la définition de la « grosseur ». Il faut que je fasse un « coming out » gros et que je demande une carte de gros à la préfecture ? Pour un peu, vous allez vouloir qu'un juif porte l'étoile jaune pour qu'on soit sûr qu'il soit juif avant d'éviter de l'insulter. 

On marche sur la tête. Où il manque la kippa, d'ailleurs... 


Au bureau, ils ont mis une mouche au fond des pissotières pour inviter les gens à bien viser. Pour voir la mouche, il faut que je me recule de cinquante centimètres. 

On ne peut pas penser à tout et les gros devraient avoir le droit de pisser contre les murs et dans les baignoires.


Savez-vous qu'une ceinture est peu efficace avec moi (j'ai un gros ventre, en dessous, je suis assez mince) ? Je porte donc des bretelles. Savez-vous que, quand je suis assis, elles me font remonter le bouton du pantalon dans le ventre, ce qui me cause parfois de grosses douleurs ? Je ne peux donc pas garder les bretelles si je dois rester assis longtemps... Dans la vraie vie, je ne le mets presque que pour aller à la cantine (mes mains sont occupées avec mon plateau et ne peuvent soutenir mon pantalon) et, bien sûr, quand je dois rester debout longtemps.

Vous imaginez quand je prends le train. Il faut que je mette mes bretelles quand j'arrive à Montparnasse et que je les enlève après avoir trouvé ma place dans le train... 

C'est fou, non ?